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Rapport semestriel de la Banque mondiale : Le taux de croissance de l’économie africaine est en hausse

photo1En vue de suivre l’évolution des économies africaines, la Banque Mondiale a édité un rapport semestriel. Intitulé Africa’s Purse, ce rapport indique que le taux de croissance régionale repart à la hausse. Malgré tout, l’Afrique doit initier des reformes pour stimuler davantage son économie. La synthèse de ce rapport a été présentée à des journalistes de différents pays ce 18 avril 2018.

L’Afrique se remet de la crise économique mondiale, mais pas à un rythme soutenu. C’est du moins l’analyse de l’économiste en chef de la Banque Mondiale, chargée de la région Afrique (subsaharienne),Albert ZEUFACK. Et cela s’explique par le fait que les trois premières économies subsahariennes que sont le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola,  connaissent une croissance progressive. Ce qui a un effet d’entrainement sur le reste de la région. Participeront aussi de cet effet de stimulation de la croissance régionale, les pays exportateurs de ressources minières dont les cours sont prévus à la hausse. Dans la zone Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), cette croissance est tirée par la Cote d’Ivoire et le Sénégal. Mais  selon Punam Chunan-Pole ces prévisions sont tributaires des cours des matières premières sur le marché sur lesquels le continent n’a pas de prise.

Augmentation de la dette

Les experts notent par ailleurs que beaucoup de pays africains font le choix de recourir à des sources de financements alternatifs tels que les euros bonds qui posent des problèmes de soutenabilité d’autant qu’ils sont de courte maturité. Ce qui a pour conséquence l’accroissement des dettes de ces pays si bien que le nombre de pays exposés au surendettement est passé de huit (08) en 2013 à dix-huit (18) en 2018. Aussi, la mauvaise gestion et les politiques budgétaires inefficaces contribuent à doper la dette. Mais, « l’augmentation de la mobilisation des ressources internes à travers l’élargissement de  l’assiette fiscale constitue un relais de résorption de la dette », précise Albert Zeufack.Phot3

La situation n’est pas irréversible pour autant, mais pour renverser la tendance actuelle « L’Afrique doit adopter la technologie et mettre à profit l’innovation surtout en matière d’électricité pour accroitre la productivité intra et inter secteurs d’activité. » Une innovation qui passe notamment par le développement de l’énergie solaire. Ainsi, les experts notent que la vulgarisation de l’électricité passe par la combinaison entre le réseau national et divers autres réseaux de sorte à pouvoir desservir les zones les plus reculées d’Afrique. Une  politique énergétique mise en œuvre au Rwanda, en Ouganda et au Nigéria que les autres pays sont appelés à s’approprier.

Soumana LOURA