Il se tient du 14 au 30 octobre 2020 au Musée national à Ouagadougou le festival de l’or de Ouagadougou, dénommé « Ouaga Doré », dans l’objectif de promouvoir l’utilisation et le commerce de ce métal précieux par les populations de la zone de l’Afrique de l’Ouest. Cette 1re édition de Ouaga Doré ambitionne de contribuer à la mise en place d’une filière sous-régionale de transformation avec les bijoutiers et les acheteurs d’or de l’espace ouest-africain et du reste du monde. A quelques jours de la fin du festival, Radars Info Burkina s’y est rendu.
Le vendredi 16 octobre a eu lieu le lancement officiel du festival Ouaga Doré, une initiative du ministère des Mines en collaboration avec la structure Gold West Africa, qui met en valeur la culture et le commerce de l’or.
Dans l’enceinte du Musée national, deux salles sont aménagées pour magnifier le métal jaune. Dans une première, on trouve une exposition d’art de peintures techniques mixtes de Sadi Washington, peintre et artiste multimédia nigérian. Tous ses tableaux ont été réalisés au Burkina.
A côté des tableaux, ce sont des expositions qui célèbrent l’or dans l’objet d’art, le design, l’artisanat et le luxe, célébrant le rôle intégral qu’il a joué au cours des âges dans la culture, la tradition et l’économie de l’Afrique de l’Ouest. Ce sont des œuvres dotées d’or artisanalement exploité au Burkina Faso, réalisées par des artistes burkinabè en collaboration avec la raffinerie d’or Kain Smith. Des bijoux sont également exposés. En outre, il y a des disques d’une partition musicale pour le festival Ouaga Doré dont l’auteur est Solo Diarra, musicien burkinabè renommé, griot de musique traditionnelle et conteur.
«Nous sommes venues pour voir comment se passe l’exposition et en profiter pour savoir les opportunités à saisir. La salle est bien fournie en objets d’art », a indiqué Kadi, une visiteuse qui était en compagnie d'une amie.
Ezekiel Efa Ekur, Nigérian, est de Gold West Africa. Il dit qu’à travers cette exposition, ils comptent agrandir le marché de l’or en Afrique de l’Ouest.
« Les week-ends, il y a une grande affluence. L’objectif principal, c’est l’exposition et par la suite de profiter nouer des contacts », a-t-il déclaré.
Dans la seconde salle, Salif Zoromé de la bijouterie Nerwaya, dont le responsable est Seydou Zoromé, président de l’Association des bijoutiers du Burkina Faso, a exposé des bijoux, des colliers, des bracelets, des alliances en or. «Nous avons présenté ce que nous savons faire avec l’or. Je suis dans le domaine depuis 20 ans. Le premier objectif de l’exposition, c’est de montrer ce que nous savons faire. Et en retour, on compte avoir des clients », a-t-il expliqué.
L’or représente 71% des recettes d’exportation du Burkina, soit 1, 420 milliard de francs CFA en 2019. Cela représente 15% des recettes publiques. Le nombre d’emplois nationaux directs et indirects est passé d’environ 10 000 en 2015 à plus de 51 000 en 2019.
Aly Tinto