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Examens scolaires 2023 dans certains pays de la CEDEAO : Les taux de succès en baisse au Burkina Faso et au Mali

resexam unComme c’est le cas au Burkina Faso, les examens scolaires 2022-2023 sont terminés dans la plupart des autres pays de l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) comme le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry et le Togo. Si les résultats globaux desdits examens sont jugés satisfaisants dans certains de ces pays, tel n’est pas le cas en ce qui concerne le Burkina Faso.

Au Mali, le taux de réussite au Bac cette  année est de 24,26%, soit une amélioration de 4 points par rapport à l’année scolaire 2021-2022 où il était de 20,28%. A l’inverse, celui du Diplôme d’études fondamentales (DEF) a considérablement chuté, se fixant à 30,32% alors qu’il était de 47,86% en 2022. 

La Côte d’Ivoire, quant à elle, a enregistré cette année au baccalauréat un taux d’admission de 32,09% contre 30,78% en 2022, soit une hausse de 1,31%. Le taux de réussite au Certificat d'études primaires et élémentaires (CEPE) dans ce pays a été de 71, 28% contre 64,76% en 2022 et celui du BEPC 2023 de 31,47% contre 28,89 % en 2022. En conclusion, les examens scolaires de la session 2023 en Côte d’Ivoire ont été marqués par une amélioration des taux de succès, comparativement à la session passée.

En ce qui concerne la Guinée Conakry, les taux de réussite au baccalauréat (Bac) et au Brevet d’études de premier cycle (BEPC) se sont établis respectivement à 27,46% et 34,05% cette année, contre 9,37% et 15,04% en 2022. Ainsi, on relève une forte amélioration desdits taux.

Du côté du Togo, on note des performances satisfaisantes en 2023, selon le ministère de l’Education. On constate ainsi des taux de réussite de près de 98% au Certificat d’études du premier degré (CEPD) contre 93,30% en 2022 ; de 81% au BEPC contre 82,99% en 2022 ; de 78,5% au Bac 1 en 2023 contre 78% en 2022 et de 79,43% au Bac 2 contre 74,34% en 2022.  

S’agissant du cas spécifique du Burkina Faso, les statistiques révèlent une baisse des taux d’admission au Bac et au BEPC par rapport à la session précédente, lesquels taux sont passés de 41,11% à 39,27%, pour le premier examen cité, et de 41,35% à 38,27% pour le second. Par contre, au Certificat d’études primaires (CEP) et en formations technique et professionnelle, on constate une hausse : 71,24% et 75,57% en 2023 contre 63,18% et 69,73% en 2022.

Ces résultats globalement satisfaisants sont justifiés par les réformes et actions engagées par les gouvernements des différents pays au profit du secteur éducatif. Cependant, on ne peut s’empêcher de se poser quelques questions : Qu’est-ce qui justifie la baisse des taux de succès au Bac et au BEPC au Burkina ? Que faire pour améliorer les taux de succès des élèves de façon générale pour l'année scolaire à venir ?

Selon Souleymane Badiel, secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER) du Burkina, ces résultats sont, d’une part, le reflet de la situation dans laquelle se trouve le système éducatif, exacerbée par les actions nuisibles des groupes armés terroristes. resexam 2D’autre part, cette baisse du rendement scolaire, en tout cas concernant les examens susmentionnés, pourrait se justifier, toujours d’après M. Badiel, par les conditions difficiles dans ceux-ci ont été organisés. « Quand vous avez des examens organisés dans des conditions difficiles comme celles que nous avons vues cette année, évidemment ça ne crée pas la sérénité chez les candidats pour qu’ils abordent convenablement les épreuves. Cela jette même la suspicion sur la crédibilité des résultats, donc sur la crédibilité des diplômes délivrés », a affirmé notre interlocuteur.

Toutefois, le SG de la F-SYNTER est convaincu que le Burkina peut réaliser de meilleurs résultats aux examens scolaires si les autorités prennent « des mesures en amont et qui sont en lien avec les politiques mises en œuvre dans notre système éducatif ». Il s’agit de « l’arrêt de la privatisation outrancière du système éducatif qui pour conséquences des effectifs pléthoriques dans les établissements et la prolifération d’établissements qui ne répondent pas aux normes en matière d’éducation ; de l’amélioration des conditions de vie et de travail des apprenants ainsi que des encadreurs », a-t-il souligné.

Flora Sanou