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Conseil conjoint des gouvernements burkinabè et ivoirien : L’évolution des précédentes décisions et les propositions de projets d’accord passées à la loupe

conj uneLe conseil conjoint de gouvernements de la 8e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso se tient ce jour 30 juillet à la salle de conférences de Ouaga 2000. Sous la présidence des chefs de gouvernement ivoirien et burkinabè, les deux parties vont examiner à travers les rapports des travaux des experts l’évolution des décisions et recommandations prises au 7e TAC, l’avancée des chantiers prioritaires ainsi que les actions à mener en vue de renforcer les liens entre ces deux pays frères et amis.

Les échanges fraternels et les décisions issues du TAC ont, de l’avis du chef du gouvernement burkinabè, Christophe Marie Joseph Dabiré, permis des avancées notables dans la consolidation des liens séculaires qui existent entre ces deux pays en quête d’un mieux-être de leurs populations. « Ces consultations bilatérales ont permis à nos deux pays d’élaborer de nombreux projets et programmes et de conclure plusieurs accords dans les différents domaines socio-économiques et politiques dont la mise en œuvre et la réalisation ont impulsé une nouvelle dynamique à notre coopération », a-t-il soutenu. Le volume global des échanges entre les deux pays affiche aussi une tendance à la hausse, puisqu’ils sont passés de 256 milliards de FCFA en 2017 à 348 milliards de FCFA en 2018, soit une progression d’environ 36%. 

Le TAC entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dénote la vision partagée des chefs d’Etat de ces nations de surmonter ensemble les obstacles susceptibles de compromettre l’avenir de leurs populations. Et de l’avis de Christophe Marie Joseph Dabiré, ces défis se posent dans les domaines de la paix et de la sécurité, de la cohésion sociale, de la stabilité et du développement économique et social.

conj 2Le contexte actuel, marqué par le terrorisme, exige une fédération des énergies afin de se donner toutes les chances de vaincre la nébuleuse terroriste. Et son homologue ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, d’ajouter que « la lutte contre le terrorisme est un combat qui interpelle nos deux gouvernements ». Il s’est donc réjoui de l’inscription à l’ordre du jour du TAC 8 de cette importante question, tout en saluant le courage du peuple burkinabè et de ses dirigeants qui permet au pays des hommes intègres, face aux multiples attaques terroristes, de tenir debout. La résilience dont le peuple burkinabè fait preuve est, dit-il, remarquable et constitue un réel motif d’espoir qu’il finira par venir à bout des attaques. La collaboration entre les deux nations, notamment à travers le partage d’informations, aurait même permis d’engranger des résultats dans ce sens.

Les conclusions des travaux du conseil conjoint de gouvernements seront soumises aux deux chefs d’Etat Roch Marc Christian Kaboré et Alassane Dramane Ouattara demain 31 juillet à l’occasion de la 8e conférence au sommet. Elles feront l’objet de décisions et recommandations, dans le but de renforcer la coopération. Pour le Premier ministre ivoirien, c’est la capacité des deux Etats à traduire dans les faits les conventions et les accords bilatéraux qui permettra de renforcer les acquis et de développer les relations de coopération en tenant compte de la conjoncture que traversent la région ouest-africaine et le reste du monde. « Nous devons nous atteler davantage à bâtir un espace communautaire intégré et développé. Le TAC nous offre le cadre de relever nos défis communs que sont la lutte contre la pauvreté, la criminalité transfrontalière et le terrorisme », a ajouté Amadou Gon Coulibaly.

Armelle Ouédraogo