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Elections de 2020 au Burkina : 14 185 enrôlés sur un total attendu de 1 500 000 à 2 000 000 d’électeurs à l’étranger, à 5 jours de la fin du processus

newt uneCe mardi 21 janvier 2020, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina, Newton Ahmed Barry, était face à la presse pour évoquer la mise à jour du fichier électoral, notamment la constitution du fichier électoral à l’étranger et la révision en interne du fichier électoral. « Au 17e jour d’enrôlement, nous sommes à 14 185 enrôlés sur l’ensemble de 22 ambassades et consulats sur un total attendu de 1 500 000 à 2 000 000 d’électeurs à l’étranger », a-t-il indiqué.

Le 25 juillet 2019, le gouvernement a pris un décret autorisant la CENI à constituer le fichier électoral des Burkinabè de l’étranger et à procéder à la révision en interne du fichier électoral.  « Pour des raisons opérationnelles, à partir de ce décret nous avons travaillé à élaborer un chronogramme qui va donc nous permettre d’accomplir dans de meilleures conditions cette mission découlant du décret. Dans ce chronogramme, nous avons deux phases. La première phase, c’est la constitution du fichier électoral des Burkinabè de l’étranger, qui va du 4 janvier au 26 janvier 2020, soit 23 jours d’enrôlement. Hier (20 janvier 2020), nous étions au 17e jour. Nous n’avions pas pu commencer tôt dans 4 ambassades parce que les kits qui contiennent du lithium dans les batteries n’avaient pas été acceptés dans un premier temps aux Etats-Unis. Par la suite, les kits ont eu des difficultés pour enter en Arabie Saoudite et il y a eu des difficultés d’acheminement vers l’Allemagne. Dans ces pays, le processus n’a pas pu commencer tôt. En Arabie Saoudite, on est toujours en attente de démarrage. Au 17e jour d’enrôlement, nous sommes à 14 185 enrôlés sur l’ensemble de 22 ambassades et consulats sur un total attendu de 1 500 000 à 2 000 000 d’électeurs à l’étranger », a explicité Newton Ahmed Barry. Pourtant il ne reste à la CENI que 5 jours pour boucler l’opération à l’étranger.

new 2Mais qu’est-ce qui explique cette situation de peu d’engouement pour l’enrôlement à l’étranger ? Pour le président de l’institution burkinabè chargée de l’organisation des élections, ce n’est pas un échec mais plutôt une grande et étonnante surprise. « On a tous été témoin du débat sur le vote des Burkinabè de l’étranger ». A l’en croire, du point de vue communication et technique, la CENI a fait ce qu’elle avait à faire.

« Nous au niveau de la CENI, depuis deux ans nous sommes en campagne sur l’enrôlement des Burkinabè de l’étranger. L’année dernière en décembre, nous avons été dans nos différentes ambassades et nos consulats pour expliquer à nos compatriotes que l’enrôlement se ferait en fin 2019 ou début 2020. Et nous avions indiqué en son temps que pour participer à l’enrôlement, il fallait détenir soit la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB)   en cours de validité, soit le passeport en cours de validité. Et quand on est à l’étranger, la condition pour être enrôlé, c’est d’être immatriculé à l’ambassade ou au consulat. En interne, nous avons rencontré les partis politiques et les organisations de la société civile pour leur donner toutes ces informations. La CENI a fait tout ce qui était en son pouvoir. Nous avons fait en sorte que quelqu’un qui vient s’enrôler n’ait pas à faire plus de 5 minutes », a précisé M. Barry.

Actuellement, la CENI travaille à la deuxième phase qui va consister donc en la révision du fichier électoral à l’interne qui est programmée pour commencer le 3 février 2020 et prendre fin le 31 mars 2020. « Nous avons divisé le pays en trois zones. Dans la première, nous avons 4602 points d’enrôlement ; dans les autres points, nous en avons 4600. Dans chaque zone nous allons rester 14 jours et après les 14 jours nous passons à la zone suivante», a ajouté le président de la CENI.

En outre, il y a une étude que la CENI est en train de réaliser pour voir comment elle va prendre en compte les déplacés dans le cadre du vote ou des votes à venir.

«En termes d’attendu au niveau national, nous devrons être en situation d’avoir 4 000 000 d’électeurs en plus. Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), en 2020 le Burkina doit avoir un fichier électoral de 10 000 000 d’électeurs », a conclu Newton Ahmed Barry.

Aly Tinto