Warning: symlink() has been disabled for security reasons in /htdocs/plugins/content/multithumb/multithumb.php on line 128

Embouteillages aux alentours du marché de Larlé : quand des commerçantes obstruent le passage aux usagers

naaba uneL’avenue Larlé Naaba Anbga est située sur  la  route nationale n°2, qui relie la ville de Ouagadougou  à celle de Ouahigouya. Cet axe connaît un trafic important,  doux les nombreux embouteillages aux heures de pointe. L’anarchie du  marché de Larlé situé sur ce tronçon est la goutte d’eau qui fait  déborder le vase.

Il est environ 7h30 lorsque nous arrivons sur les lieux. Déjà à trente mètres  du marché nous sommes tout de suite interpellée par les nombreux klaxons à l’image d’une fanfare. C’est un bouchon, motos, vélos, voitures, les camions, tricycles tous sont pris au piège. L’origine de cet embouteillage, un conducteur de taxi-moto  qui a forcé le passage et s’est retrouvé bloqué au beau milieu de la voie avec certains usagers qui se refusent à lui céder le passage.

Cette scène semble être le quotidien des riverains de cette zone. «  Tous les jours c’est le même problème sur cette voie. Pour éviter cela, je sors très tôt. A mon avis  la solution à ce problème c’est peut-être des feux tricolores pour permettre à ceux qui quittent le marché de traverser quand ils auront la priorité, sinon le fait de vouloir forcer ne fait que créer des embouteillages », confie Inoussa Bikienga, un commerçant.

Si selon lui la solution à ce problème, ce sont des feux tricolores, selon un usager de la route, « il faut une réorganisation même du marché qui déborde jusqu’au goudron. Des femmes envahissent le goudron pour vendre les condiments. La voie  est étroite. Si en plus de cela certains viennent l’occuper anarchiquement ce n’est pas bien. Moi, je pense qu’il faut que la police municipale soit en permanence présente sur ce lieu pour mettre fin à ce désordre ».

naaba 2Comme l’a souligné cet usager, certaines femmes sont au bord du goudron pour vendre leurs marchandises. Outre le désordre que cela crée, il faut noter que ces dames mettent leur vie en danger ainsi que celle des usagers de la route. Des véhicules et poids lourds comme légers passent et repassent sous le nez de ces dames. Il suffit qu’un conducteur manœuvre mal   pour qu’un drame survienne. A la question de savoir si elle ne craint pas pour sa vie en s’installant ainsi sur la voie, une vendeuse nous répond : « Je n’ai pas le choix. Je n’ai pas eu de place à l’intérieur du marché. Donc je suis obligée de rester ici ». A côté d’elle une petite d’environ trois (3) ans assise en train de jouer à même le sol à quelques centimètres des motos et des véhicules  qui passent, sous le regard  insouciant de la maman.

Beaucoup de drames survenus dans ce sens pouvaient être évités si tous les citoyens prenaient leurs responsabilités en protégeant leur vie et celle des autres. En effet, dans pareille situation l’on n’a pas forcément besoin du concours des autorités, il suffit d’une conscientisation des riverains du marché pour améliorer la situation.

Edwige Sanou