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Journée internationale du vivre-ensemble : vivre unis dans la différence et la diversité

ensembl uneVivre ensemble en paix, c'est accepter les différences, être à l'écoute de l’autre, faire preuve de son estime, de son respect et de sa reconnaissance dans un esprit de paix et d'harmonie. C’est sous cette acception que l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 72/130 proclamant le 16 mai Journée internationale du vivre-ensemble en paix le 8 décembre 2017. Au Burkina Faso, cette interpellation est une nécessité pour tous les citoyens.

 Après les nombreuses attaques terroristes et surtout les toutes dernières, à savoir celles de Yirgou, d'Arbinda et de Dablo, il y a manifestement une volonté des forces du mal de semer des germes de la division entre les communautés locales et celles religieuses qui ont toujours su cohabiter en harmonie. Face à ces attaques, les autorités religieuses politiques et religieuses, les syndicats et les organisations de la société ont toujours interpellé les Burkinabè à être unis, à éviter la stigmatisation des communautés.  Selon l’Abbé Norbert, « la meilleure des religions est celle qui te permet de vivre en harmonie avec tes collègues de service, tes voisins, tes amis ». Pour lui, le dernier commandement du Christ, c’est « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il ne comprend donc pas que pour x ou y raison on en vienne à haïr l’autre au point d'attenter à sa vie.  

La fédération des associations islamiques, tout en condamnant ces attaques, indique que dans le Coran il est clairement écrit : « Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes ».

ensembl 2On voit donc bien qu’aucune religion ne prône la violence et qu'il est absurde que des communautés se dressent les unes contre les autres.

C'est pourquoi le 16 mai de chaque année doit être une occasion pour tous les citoyens de mobiliser régulièrement leurs efforts en faveur de la paix, de la tolérance, de l'inclusion, de la compréhension et de la solidarité, surtout dans ce contexte burkinabè.  Cette journée doit être aussi une occasion pour tous d'exprimer le désir profond de vivre et d'agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un Burkina Faso viable reposant sur la paix, la solidarité et l'harmonie. Comme le dit un proverbe africain, « quand la pluie vous bat déjà, il faut éviter de vous battre ».

Au niveau mondial, les États membres de l’assemblée générale des nations unies sont invités à agir en faveur de la réconciliation afin de contribuer à la paix et au développement durable, notamment en collaborant avec les communautés, les chefs religieux et d'autres parties prenantes, en prenant des mesures de réconciliation et de solidarité et en incitant les êtres humains au pardon et à la compassion.

Vivement que cet appel ne soit pas vain, qu’il trouve des oreilles attentives au pays des hommes intègres afin que les citoyens burkinabè aient un esprit de discernement pour ne pas prêter le flanc à l’ennemi.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné