vendredi 19 avril 2024

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An I de l’attaque de Yirgou : Le CISC donne de la voix

yir Une année après le massacre de Yirgou, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) continue de s’indigner du sort réservé au traitement du dossier des victimes. Pour dénoncer cela, un meeting était prévu devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou ce vendredi 10 janvier 2020, une manifestation qui a été interdite par la mairie de Ouagadougou. Lors d’un point de presse organisé ce jour, les responsables du CISC ont condamné cette mesure qu’ils jugent inadmissible dans un contexte burkinabè postinsurrectionnel où la liberté de manifester a été acquise au prix du sang versé par de nombreux Burkinabè.

Selon le Dr Daouda Diallo, président du CISC, le meeting qui devait se tenir ce 10 janvier devant le palais de justice de Ouagadougou visait à soutenir et à encourager la justice burkinabè qui, malgré ses difficiles conditions de travail, tente tant bien que mal de faire avancer le dossier. Et cela, à en croire le président dudit Collectif, a été porté à la connaissance du procureur du Faso qui a d’ailleurs loué l’idée en leur faisant savoir que l’autorité compétente pour autoriser la manifestation, c’est la mairie de la ville de Ouagadougou. Après avoir suivi toutes les démarches nécessaires pour obtenir l’autorisation de manifester, c’est avec surprise, explique le CISC, qu’il a appris la veille de la manifestation, à 15h, que celle-ci était interdite.

Pour le Dr Daouda Diallo, les motifs invoqués par la mairie de Ouagadougou pour leur refuser le droit à une manifestation pacifique sont fallacieux. Il précise que la mairie leur a signifié que la manifestation devant le palais de justice engendrerait un mauvais fonctionnement de la justice burkinabè qui est une institution indépendante. Mais le CISC, loin de se décourager, estime que l’adversité solidifie la lutte et se réserve le droit d’user de toutes les voies légales et républicaines pour faire valoir le droit de manifester chèrement acquis au prix de longues années de lutte. Par ailleurs, il tient l’administration pour responsable d’une éventuelle dégradation de la situation sociale si le refus des manifestations pacifiques devient une norme de gouvernance. Pour terminer, le CISC réaffirme son soutien à la justice burkinabè qui doit être, de l’avis de ses membres, la même pour tous.

Outre le CISC, le Balai citoyen, l’Organisation démocratique des jeunes (ODJ) et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) sont engagés dans la lutte pour la manifestation de la vérité dans ce drame qui a fait de nombreux morts. Face à ce refus de manifester, ces organisations invitent leurs militants à rester calmes et mobilisés pour des actions fortes dans les prochains jours car, estiment-ils, la justice ne saurait être sacrifiée sur l’autel d’intérêts politiciens.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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