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Performances du showbiz burkinabè pendant l’année 2019 : Des acteurs culturels se prononcent

formmIl n’y a pas que les attaques terroristes ou les querelles entre acteurs politiques nationaux qui aient marqué l’actualité burkinabè en 2019. La production artistique aussi a bouillonné. A la veille de 2020, Radars info Burkina s’est intéressé aux performances du showbiz burkinabè durant l’année 2019.

A l’instar de certains événements qui ont fait bouger le pays des Hommes intègres courant 2019, la musique burkinabè était aussi au rendez-vous. L’un de ces événements majeurs fut Les Kundé. Cette vitrine de désignation des meilleurs artistes burkinabè, de la sous-région et même africaine a réuni dans la capitale burkinabè comme d’habitude de grosses pointures de la musique africaine dont le Congolais Roga Roga, la Diva malienne Ami Koïta, les Ivoiriens Kerozen DJ, Bibi Philippe et le groupe Kif no beat. 

Cette 19e édition qui a consacré Floby meilleur artiste burkinabè de l’année a aussi reconnu le mérite de plusieurs autres artistes burkinabè : Malika La Slameuse, Dez Altino, Imilo Lechanceux, Amzy, etc. Une distinction des artistes burkinabè qui témoigne du dynamisme et de la vitalité de ce milieu artistique. La fierté, voire la fibre patriotique, était montée chez plusieurs Burkinabè pendant la prestation de Floby lors des obsèques de Dj Arafat au stade Félix Houphouët Boigny qui avait pris des allures de rendez-vous musical où chaque pays devait avoir un artiste pour défendre ses couleurs. Cependant, cela ne satisfait pas certains acteurs culturels.

performMadiéga Tibiafouba  est journaliste culturel et directeur de publication d’Africa star, un journal culturel. Selon lui, le showbiz burkinabè est resté sans perspectives. «  Le showbiz est resté stable, sans zone de turbulence. Nos artistes sont restés présents au niveau national, à l’international. En dehors  de la communauté burkinabè qui a invité certains d’entre eux à se produire en Europe et en Amérique, ils étaient quasiment absents sur les grandes scènes musicales du monde », a-t-il indiqué. 

Une situation que le directeur de publication d’Africa star impute aux artistes burkinabè mais aussi à leurs managers. « Ils ne communiquent pas assez sur leurs productions. Peu importe la qualité de votre création, s’il n’y a pas une bonne communication autour, elle risque de passer inaperçue », dit-il. Et de poursuivre : « La plupart des managers des artistes burkinabè manquent de professionnalisme. Ils se préoccupent très peu de la carrière de leurs artistes et sont parfois avec eux sans aucun plan de carrière. Beaucoup n’attendent que leurs 10%. »

Madiéga a reconnu le travail des artistes mais il a aussi déploré la corruption qui, selon lui, gangrène le milieu de la musique burkinabè en ces termes : « Les journalistes culturels font ce qu’ils peuvent pour le showbiz ; malheureusement il y a beaucoup de corruption qui tue ces efforts. »

Péma Neya