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Musique : A la découverte de Miss Tanya

nya uneMiss Tanya, à l’état civil Douti Tanya Bikienga, est une jeune artiste burkinabè évoluant dans l’Afro Trap. Elle fait sortir son premier single le 20 Juin 2018 intitulé « Dodo ». Titulaire d’un master en marketing et communication, cette jeune dame en 2 ans a réussi à se faire une place sur la sphère musicale. Allons à la découverte de l’artiste.

 Radars Info Burkina (RB) : Qui vous a détectée, vous a amenée en studio et comment les choses se passent en ce moment ?

Miss Tanya (MT) : Personne ne m’a détectée, je suis allée moi-même au studio. J’y suis allée par curiosité parce que je passais pratiquement 90 % de mon temps à chanter. Je me suis dit que je pouvais faire pareil que les artistes qui chantent. C’est ainsi qu’en 2013, j’ai enregistré ma première chanson, pas dans l’intention de devenir artiste mais par simple curiosité. Mon entourage a beaucoup apprécié cela, surtout ma mère, ce qui m’a poussée à lancer ma carrière musicale. Mais au départ, ce n’est pas ce qui était prévu.

RB : Quelle stratégie avez-vous utilisée pour vous faire connaître ?

MT : Au début, on ne me connaissait pas trop. J’ai eu une maison de production avec qui j’ai signé et qui s’est chargée de faire ma promo. Quand tu es un artiste, c’est la promo qui te révèle au public. C’est grâce à elle que je suis connue.

RB : Ne pensez-vous pas que c’est votre style qui a accroché les mélomanes ?

MT : Ça dépend, parce que de nos jours, tu peux faire un son et même s’il n’est pas bon, à force de le faire passer en boucle, les gens finissent par l’apprécier, qu’il soit bon ou pas. La base même de la musique, c’est la promotion. Oui on peut dire aussi que le style musical a également contribué à me faire connaître parce qu’il n’y a pas beaucoup d’afro-beat. Mais si je faisais un afro-beat pourri, les mélomanes n’allaient pas aimer. (Rire)

RB : Vous avez des thèmes intéressants et les gens se disent est-ce qu’elle est burkinabè. Ce constat vous frustre-t-il ?

MT : Je ne suis pas frustrée parce que là où je suis née, beaucoup se demandent si je suis réellement née ici. Je suis née à la frontière à Cinkansé. J’ai fait 20 ans là-bas. Je suis une fille réservée même chez moi on ne pouvait me voir qu’à l’école, dans ma maison, à l’église ou au terrain de basket-ball. Je n’étais pas une fille qui sortait beaucoup. Aussi, c’est une question de culture. A la frontière il y a le Togo, le Ghana et le Burkina Faso. Je partais en vacances au Togo, au Ghana ou au Burkina. J’ai grandi entre 3 cultures et l’échange culturel avec mes amis a contribué à me rendre particulière.

nya 2RB : Au départ, vos parents ont-ils accepté que vous fassiez carrière dans la musique ?

MT : Ça n’a pas étonné ma mère. Mon père paix à son âme, lui ne savait pas que j’allais devenir réellement une artiste parce que depuis toute petite, je lui disais que je serais une star. Donc pour lui, ce n’était qu’un rêve d’enfant. Il n’était pas contre mais exigeait qu’on fasse les études d’abord.

RB : Pour vous en tant qu’artiste est-ce important d’allier danse et chant ?

MT : C’est très important car ils sont de la même famille. S’il n’y a pas de chant, il n’y a pas de danse. Moi, je sais un peu danser donc c’est important pour moi de faire les deux.

RB : Votre dernier clip ressemble un peu à de la provocation non ? Vous insistez pour qu’il y ait la bague d’abord. Est-ce que la bague garantit une vie de couple heureuse?

MT : Non la bague ne garantit pas une vie de couple heureuse, c’est une façon de parler. Il fallait chercher un sujet accrocheur sinon le thème général est que les jeunes d’aujourd’hui ne valorisent pas les relations hommes - femmes.

RB : Votre homme est-il allé voir votre mère ? Est-elle d’accord 

MT : Eh oui. Tout est parti de l’amitié et pas dans la pagaille parce que je suis un peu difficile en relation. Je ne m’investis pas. Je n’ai même pas eu 3 prétendants de toute ma vie parce que je suis très exigeante. J’ai été éduquée d’une certaine manière et j’aimerais que l’autre soit éduqué de la même façon, ce qui n’est pas évident. Je ne suis pas parfaite certes, mais il y a beaucoup de choses que je ne fais pas. Aujourd’hui, nous sommes jeunes et chacun se dit c’est la tendance, moi je ne fonctionne pas de cette façon.

RB : Il vient souvent vous voir en spectacle, en prestation, il vous accompagne souvent au studio ?

MT : Non, il ne vit pas ici

RB : Il ne se plaint pas de votre vie d’artiste ?

MT : La base d’une relation, c’est la confiance. Ce qui est important, c’est la personnalité de l’individu

RB : Les relations à distance sont difficiles, n’est-ce pas ?

MT : C’est difficile mais tout dépend de la façon dont vous vous êtes rencontrés. Nous nous sommes connus à l’université au Togo.

RB : Donc il n’est pas Burkinabè ?

MT : Rires, non il n’est pas Burkinabè.

RB : Des spectacles en vue ?

MT : Oui, j’ai beaucoup de spectacles en vue à l’intérieur du pays et on espère garder le cap. Les spectacles à l’extérieur ne sont pas encore confirmés mais on est en pourparlers.

RB : Quelle est votre actualité ?

MT : Pour le moment, je continue avec ma promo et j’espère revenir avec un nouveau single ou, pourquoi pas, un album sur le marché. On verra avec le staff. J’ai un concert aussi en vue mais ce n’est pas pour maintenant.

Propos recueillis par Elza Nongana (Stagiaire)