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Inflation dans l’UEMOA : Le Burkina Faso toujours en tête de liste en juillet 2022 avec un taux de 18,2%

aaecoLe Burkina Faso a encore battu le record en matière de flambée des prix dans l’espace UEMOA en juillet 2022. Par ailleurs, au premier semestre de 2022, le pays a fait un bond dans les recouvrements fiscaux, par rapport à 2022, où ils s’établissaient à 1214,91 milliards de F CFA contre 1071,87 milliards en 2021. Quant aux ressources des établissements de crédit de l’UMOA, elles ont connu une haussée de 19,2% au terme de l’année 2021 comparativement à 2020. Retour sur quelques faits de l’actualité économique de ces derniers jours.

Avec un taux d’inflation de 18,2% en juillet 2022, le Burkina Faso détient, pour une énième fois, la tête du peloton dans l’augmentation des prix des biens dans l’espace UEMOA, devant le Mali (11,8%) et le Sénégal (11,0%), selon les Instituts nationaux de la statistique de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Après donc le mois de juin, où le Burkina a connu une inflation de 17,8%, le pays enregistre une hausse de 0,4 point. Dans l’ensemble de l’espace UEMOA, qui regroupe huit pays d’Afrique de l’ouest, cette inflation est de 8,1% en moyenne. Le Bénin qui a enregistré en juin 2022, une inflation négative (-2,6%) est encore le seul pays qui a enregistré une inflation négative (une baisse des prix) de -1,0% en juillet. Est-on en droit de remettre en cause, les avantages de l’intégration monétaire dans cet espace communautaire, quand on sait que la stabilité des prix (inflation moindre et non disparates) est l’un des principaux indicateurs d’une intégration avantageuse pour tous.

Sur le plan budgétaire, les recettes de l'Etat burkinabè sont passées de 1 071,87 milliards F CFA au 30 juin 2021 à 1 214,91 milliards F CFA au 30 juin 2022, soit une hausse de plus de 143 milliards de F CFA, selon le Conseil des ministres du 31 août 2022.  En dépense, le budget de l’Etat a déjà exécuté 1398,59 milliards de F CFA, ce qui dégage un déficit budgétaire de 183,68 milliards de F CFA. Ce niveau de mobilisation s’explique par l’accroissement de 17,83% du recouvrement des recettes ordinaires, selon le gouvernement. Quant aux recettes extraordinaires, leur recouvrement (30,75% des prévisions), a connu une baisse de 25,04 milliards F CFA, comparé à la même période en 2021 et se chiffrent à 104,26 milliards F CFA.

Sur le plan de la grogne sociale, les travailleurs de la marie centrale de Ouagadougou, ont réclamé près de 20 mois d’arriérés de salaire, le jeudi 1er septembre 2022. Ils sont près de 418 travailleurs, selon les plaignants, qui sont concernés par la situation parmi lesquels une trentaine est décédée. Le montant total de ces arriérés, ainsi que les catégories professionnelles des concernés n’ont pas encore été précisés. La délégation spéciale a été invitée à se pencher sur la question pour apurer les dus le plus tôt possibles.

Sur le plan sous-régional, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a lancé le 1er septembre 2022, le Programme régional de formation professionnelle (PROFOR) dont l’objectif global est de lutter contre le chômage dans les pays membres de l’UEMOA. Selon l’Institution sous régionale, des difficultés restent insurmontables à cause de la faiblesse de la formation professionnelle, le peu d’engouement des jeunes vers ces formations et l’inadéquation entre l’offre de formation et les défis de développement, principalement pour la satisfaction des besoins des entreprises. Neuf (9) pays dont le Tchad sont concernés par ce programme d’environ 3,6 milliards F CFA. Pour le président de la commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, ce programme est une bouffée d’oxygène car il viendra crever l’envie des jeunes qui peuvent être tentés par l’aventure terroriste, faute de travail ou en situation de sous-emploi.

Sur le plan financier, les ressources des établissements de crédit de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) ont connu une hausse de 19,2% au terme de l’année 2021 par rapport à 2020, selon les données de la Commission Bancaire de l’Union. Ces ressources se sont établies à 45 631,5 milliards de FCFA à fin 2021 contre 38 691,7 milliards de FCFA à fin 2020, soit une augmentation de 6 939,8 milliards de FCFA. Selon la Commission bancaire « elles se décomposent en dépôts et emprunts (85,7%), fonds propres nets (10,5%) et autres ressources (3,8%) ».

Etienne Lankoandé