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Conseil des ministres : Le Dr Brice Bicaba assure l'intérim de la coordination du comité national de réponse à l'épidémie de coronavirus en attendant la nomination d'un nouveau coordonnateur

syam uneLe traditionnel Conseil hebdomadaire des ministres s'est tenu ce mercredi 29 avril 2020 sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso. Différents dossiers étaient inscrits à l'ordre du jour. Au titre des dossiers liés à la situation nationale, le Conseil a entendu la ministre de la Santé, Claudine Lougué, sur le décès de l'honorable députée Rose Marie Compaoré, 2e vice-présidente de l'Assemblée nationale. Le Conseil a également demandé qu'un nouveau coordonnateur national du comité national de la réponse à l'épidémie du coronavirus soit nommé.

 Le Conseil a également entendu des différents ministres qui mettent en œuvre des mesures décidées par le président du Faso : il s'agit de la gratuité de l'eau potable, de la prise en charge des personnes vulnérables et des personnes déplacées internes ainsi que de l'accès à l'électricité.

« Au titre des dossiers liés à la situation nationale, le Conseil a entendu la ministre de la Santé Claudine Lougué sur le décès de l'honorable députée Rose Marie Compaoré, 2e vice-présidente de l'Assemblée nationale. Au regard des éléments fournis par la ministre sur cette situation extrêmement grave, le Conseil a demandé que les investigations se poursuivent afin que l'entièreté de la question lui soit présentée afin qu'il puisse apprécier et prendre les décisions qui siéent. Mais d’ores et déjà, le Conseil a demandé qu'un nouveau coordonnateur national du comité national de la réponse à l'épidémie de coronavirus soit nommé. C’est le Dr Brice Bicaba du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) assurera l'intérim en attendant la nomination d'un nouveau coordonnateur », a indiqué le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.

A l'en croire, des enquêtes approfondies demandées par le Conseil des ministres « permettront de réaménager l'entièreté de l'organisation du comité et de prendre toutes les mesures qui siéent, eu égard à la gravité de ce qui s'est passé ».

syam 2Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil a adopté un décret modificatif du décret 2018 N°097, portant création organisation, attributions et fonctionnement de la Brigade spéciale des investigations anti-terroristes et de lutte contre le crime organisé. « Dès 2019, il y avait le démarrage effectif de la brigade sur le terrain. Cependant, on s'est rendu compte que la brigade était confrontée à d'énormes difficultés, aussi bien au niveau de son organisation, de son fonctionnement que de ses attributions. Ce décret modificatif aborde les réponses clés liées à ces difficultés afin d'améliorer les investigations du terrorisme et la lutte contre la criminalité organisée », a expliqué M. Dandjinou.

Au titre du ministère de l'Economie et des Finances, le Conseil a adopté un décret portant allégement des conditions du recours à la procédure d'entente directe dans la passation des marchés publics et les délégations de services publics dans le cadre de la mise en œuvre de la tranche 2020 du Programme d'urgence pour le Sahel (PUS).

« Le ministre de la Jeunesse a présenté au Conseil un rapport relatif à la formation aux métiers au profit des militaires radiés et des fonctionnaires de police révoqués en 2011. Cette formation pratique intense et de courte durée de 3 mois vise à les accompagner dans leur insertion dans la vie civile. Cette formation va toucher un total de 255 personnes », a informé le porte-parole du gouvernement.

Le ministre de l'Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, a fait le point de sa communication orale au Conseil : « Le 27 avril dernier, le gouvernement, dans un communiqué, a annoncé les dates de reprise des activités pédagogiques et administratives dans le monde éducatif. J'ai fait un point au Conseil de l'ensemble des mesures que nous sommes en train de prendre pour accompagner le processus afin de pouvoir respecter ces échanges de façon sereine. Parmi ces mesures, il y a l'octroi de deux masques réutilisables à chaque élève et à chaque enseignant. Il y a la mise à disposition des établissements scolaires de savon pour le lavage des mains. Nous avons un projet de directive pour la reprise des activités dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et ces documents ont été présentés au Conseil ; ils feront l'objet de rencontres d'informations et d'échanges avec l'ensemble des partenaires éducatifs (les faîtières de l'enseignement, les partenaires sociaux et les partenaires techniques et financiers) dès demain 30 avril afin de recueillir leurs préoccupations et certainement des accompagnements. Cette reprise suppose un réaménagement du calendrier scolaire et du calendrier des examens. Il faut d'abord arrêter un calendrier scolaire pour l'année scolaire 2019-2020. Un projet de décret va être introduit en Conseil pour demander une dérogation spéciale pour l'année scolaire 2019-2020 en termes de nombre dévaluation à faire pour valider un trimestre ou un semestre de façon de permettre d’achever l'année scolaire.

Nous proposons que le 20 juin soit la fin des cours au préscolaire, le 27juin au primaire au post primaire et au secondaire, pour qu'à partir du 30 juin les examens puissent commencer et prendre fin autour du 8 août 2020. »

Laurence Marshal Ilboudo, ministre de la Solidarité nationale, a présenté les mesures sociales en faveur des personnes vulnérables prises par le président du Faso. « Ceux ou celles qui vont bénéficier de ces interventions sont au nombre de 2 millions. Sur ces 2 millions, nous avons les personnes déplacées internes qui sont au nombre de 850 000 personnes, les personnes vulnérables sur toute l'étendue du territoire, les femmes du secteur informel, les enfants en situation de rue, les personnes en situation de handicap, les personées âgées, les détenus ayant bénéficié d’une remise de peine. L'accompagnement du ministère va consister en une assistance alimentaire par la distribution de vivres.  3000 ménages qui ont été affectés par le coronavirus recevront 20000F CFA par mois sur 3 mois. Le Cash transfert, c'est pour Ouagadougou et Bobo-Dioulasso parce que ce sont les zones les plus affectées, soit 20 000 ménages. Ce sera 60% pour Ouagadougou et 40% pour Bobo-Dioulasso, pour les femmes vendeuses de légumes et du secteur informel. »

Aly Tinto