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Point de presse du CFOP : « Le MPP devrait avoir la décence de faire un second mea culpa et de s'éclipser avec ses multiples malédictions », opposition politique

hbd uneCe mardi 14 juillet 2020, s’est tenu le point de presse hebdomadaire de l’institution Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Les sujets abordés étaient, entre autres, le récent rapport de Human rights watch sur des exécutions sommaires dans le Soum, le congrès d’investiture du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à la présidentielle et l’examen du CEP, session 2020. Ont animé cette conférence Victorien Tougouma, président du Mouvement africain pour le Progrès (MAP), et Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

L’escorte du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano, a été victime d’une attaque le dimanche 12 juillet dans la région de l’Est. « C’est avec tristesse que nous avons appris cette information. Nous souhaitons prompt rétablissement aux blessés et le retour de la paix au Burkina », a dit d’entrée de jeu l’opposition politique.

Cette attaque ne prouve-t-elle pas que le temps finira par donner raison aux députés, qui ont proposé le report d’un an des élections législatives pour des raisons sécuritaires ?

« Si le convoi du président du CSC a pu être attaqué, vous imaginez ce que les braves populations de ces zones vivent au quotidien ? Et c’est cette situation, le véritable problème. A qui la faute en réalité ? Donc cette attaque vient confirmer le fait que le MPP a échoué et que la meilleure façon pour le Burkina de remonter la pente, c’est d’aller à des élections et de mettre un nouveau leader à la tête de notre pays », a déclaré Victorien Tougouma.

hbd 2« Il faut absolument adopter un schéma normal. Les élections peuvent se tenir. On prendra acte après et dans les zones où ces élections n’ont pas pu se tenir, la classe politique peut se retrouver et organiser des élections partielles. Mais arrêter le processus voudrait dire tout simplement qu’on a donné raison aux terroristes qui nous attaquent, qui nous empêchent d’avancer et bloquent le développement de notre pays. Donc il faut qu’on continue pour que cette situation de découplage n’arrive jamais au Burkina Faso. L’opposition comme la majorité, tout le monde est d’avis qu’il faut affronter les difficultés du moment », a affirmé pour sa part Amadou Diemdioda Dicko de l’UPC.

 Dans le rapport des députés remis au président du Faso, les statistiques montrent clairement que de janvier 2016 au 6 juillet 2020, plus de 1 229 civils ont été tués et 436 éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) ont passé l’arme à gauche. hbd 3Pour la seule année 2020, à la date du 31 mai, 465 civils ont été tués et 163 éléments des FDS sont tombés. « 465 civils tués en cinq mois par rapport à 1229 en 4 ans, la situation ne fait qu’empirer. Ce qui veut dire que dans un an si nous restons dans cette tendance, on n’aura aucune solution puisque la situation ne fait que se dégrader La seule solution, c’est donc d’aller aux élections », a commenté M. Tougouma.

S’agissant de l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré comme candidat du parti au pouvoir à la présidentielle de novembre 2020, l’opposition politique affirme que « le MPP devrait avoir la décence de faire un second mea culpa et de s'éclipser avec ses multiples malédictions, au regard de ce mandat jonché de morts et d'odeurs de corruption ».

« En 5 ans de pouvoir, le MPP et ses alliés ont réussi la triste prouesse d'activer tous les leviers de corruption et de pillage. Ils n'ont pu empêcher l'assassinat de 2000 Burkinabè, l'occupation de près de la moitié du territoire, l'abandon de plus d'un million de Burkinabè qui sont devenus des réfugiés dans leur propre pays et la fermeture de 4000 écoles », a vertement critiqué l’opposition politique.

En ce qui concerne le rapport de Human rights watch sur des exécutions sommaires dans le Soum, le CFOP exige toute la lumière sur cette affaire. « Les accusations d’exécutions sommaires sont répétitives et elles sont de nature à diviser davantage les Burkinabè et à créer un terreau fertile au recrutement des terroristes. L’opposition encourage donc nos FDS à respecter la vie des citoyens et les droits humains dans la lutte contre le terrorisme», ont conclu les représentants du CFOP.

Aly Tinto