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Présidentielle du 22 novembre : Zoom sur le candidat du parti du Lion, Zéphirin Diabré

lnd uneAujourd’hui 5 novembre 2020, nous sommes à 17 jours de la tenue des élections couplées au Burkina Faso. La campagne électorale a débuté le 31 octobre dernier.  Dans la matinée de ce jeudi, Zéphirin Diabré, candidat à la présidentielle à venir, a convié les  hommes de médias à une rencontre pour leur présenter son projet de société intitulé « le nouveau départ pour sauver le Burkina Faso », dont la réalisation sur 5 ans coûtera 17 995 milliards de F CFA. Radars Info Burkina vous propose la biographie du candidat ainsi que son projet de société.

Originaire de la province du  Zoundwéogo, précisément du département de Gomboussougou, Zéphirin Diabré est né le 26 août 1959 à Ouagadougou. Après des études secondaires et universitaires, il obtient un doctorat en sciences de gestion en 1987 à Bordeaux en France.

De retour au pays en 1987, M. Diabré débute sa carrière comme professeur assistant de gestion à l’université Joseph Ki-Zerbo. Par la suite, il devient directeur adjoint des Brasseries du Burkina de 1989 à 1992.

Son engagement politique a commencé sur les bancs de l’université de Bordeaux où il était le principal animateur du Mouvement anti-apartheid.   

Elu député en 1992, Zeph occupe successivement les postes de ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines (1992-1994), de ministre de l’Economie et des Finances (1994-1996) et de président du Conseil économique et social (1996-1997). Il est réélu député en 1997.

S’agissant de la carrière internationale de Diabré, en 1997 il rejoint la prestigieuse université américaine de Harvard. En janvier 1999, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, le nomme directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

En 2006, Zéphirin Diabré quitte les Nations unies pour le groupe AREVA pour y occuper les fonctions de Chairman, Afrique et Moyen-Orient.  En octobre 2011, le président de l’UPC quitte le groupe AREVA et devient consultant.

En mars 2010, avec d’autres camarades, il crée l’Union pour le progrès et le changement (UPC), un parti qui milite « pour l’alternance démocratique et le vrai changement au Burkina Faso ».

lnd 2Aux élections législatives et municipales de décembre 2012, l’UPC arrache la deuxième place dans l’arène politique du Burkina avec 19 députés, 19 maires et plus de 1600 conseillers municipaux. Grâce à ces résultats, Zéphirin Diabré prend les rênes de l’opposition politique burkinabè.

A l’élection présidentielle de novembre 2015, Zéphirin Diabré  est arrivé 2e avec 29, 65% des suffrages. Aux législatives, son parti a obtenu 33 députés.

En mars 2017, le chef de file de l’opposition politique, a été élu vice-président du Réseau libéral africain, chargé de l’Afrique de l’Ouest.

Le 25 juillet 2020, Zéphirin Diabré a été investi comme candidat de l’UPC à la présidentielle du 22 novembre.

Son projet de société qu’il propose de réaliser pour le quinquennat s’il est élu, est structuré en quatre parties.

lnd 3La première partie repose d’abord sur une vision forte qui comprend une proposition de philosophie nationale de gouvernance du pays,  le «Burkind’lim», comme creuset « de nos valeurs, socle de notre identité collective et boussole de notre développement».

La deuxième partie du programme se consacre aux urgences et aux priorités   du pays. Sauver le Burkina Faso du désastre sécuritaire vient premièrement  sur les  11 actions prioritaires.

Zéphirin Diabré estime que  la solution militaire à elle seule ne pourra jamais faire revenir la paix. Donc la voie du dialogue avec les groupes armés s’impose.

« Si l’Armée américaine la plus puissante au monde a échoué face aux Talibans au point qu’arrive l’obligation de s’asseoir avec eux pour discuter, cela montre bien qu’on ne pourra pas exclure le dialogue avec les groupes armés au Sahel. Maintenant, il y a tri à faire. D’abord il faut qu’on sache qui est qui. Est-ce que les gens se battent parce qu’ils ont un projet de société même si on n’est pas d’accord ? Ou bien ils se battent parce qu’ils veulent un espace pour faire du trafic ? La question du dialogue est incontournable.  C’est évidemment une question politique. Donc si on fait d’abord le tri, cela nous permet de voir avec qui discuter et sur quoi discuter », a expliqué M. Diabré.

La troisième partie du projet de société du candidat Zéphirin Diabré est consacrée à la présentation et à la description des piliers de la croissance et de la prospérité nationale qu’il compte développer.

« Le développent d’un pays doit s’appuyer sur un certain nombre de secteurs économiques qui vont tirer la croissance et entraîner de ce fait le développement de tous les secteurs », a-t-il indiqué.

Au niveau industriel, le candidat de l’UPC a choisi de lancer une révolution industrielle « pour redessiner l’architecture de notre économie  et de notre Produit intérieur brut (PIB), afin de faire en sorte que le secteur secondaire devienne  beaucoup plus important qu’il ne l’est aujourd’hui. C’est pour nous la seule façon d’assurer un développement durable et d’assurer des emplois durables aux générations actuelles et futures.  Notre ambition dans cette révolution industrielle, c’est de faire du Burkina Faso l’usine de la sous-région, l’usine de l’Afrique, voire du monde », a précisé le candidat.

Le coût global du programme de développement de l’UPC est estimé à 17 995, 23 milliards de Francs CFA pour les cinq années de mise en œuvre.

Pour financer son programme, le parti du Lion compte s’appuyer sur un effort exceptionnel de mobilisation de nos ressources propres, principalement les recettes fiscales, en veillant à maintenir la pression fiscale autour de 20% en moyenne.

Aly Tinto, Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)