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Lutte antiterroriste : L’Union européenne fait don de matériel à la Gendarmerie nationale

garsi uneLe Groupe d'action rapide, de surveillance et d'intervention au Sahel (GARSI- Sahel) a reçu de l’Union européenne, par le truchement de  l’ambassadeur Wolfram Vetter, du matériel militaire ce jeudi 22 juillet à l’état-major général de la Gendarmerie à Ouagadougou. D’un coût global de 6 milliards 877 millions 500 mille F CFA, ce matériel est composé, entre autres, de pick-up, de gilets pare-balles, d'ambulances, de motos et de drones. Ce don vise à accroître les capacités opérationnelles des unités burkinabè engagées dans la lutte contre le terrorisme. C’était en présence de plusieurs ambassadeurs et du ministre burkinabè de la Sécurité, Maxime Koné.

Créé au départ sous forme de programme régional mis en œuvre dans les 5 pays du G5 Sahel, le projet GARSI a vu le jour en 2017 au Burkina Faso. Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans la lutte sans merci que notre pays mène contre l’hydre terroriste, ce matériel vient à poids nommé, car  il permettra d’équiper cette unité. Selon le directeur du GARSI, le général Francisco Espadras, ce matériel va permettre  à la Gendarmerie d’opérer sur plusieurs fronts et de mener des actions immédiates sur le terrain. « Il va permettre à ces hommes d’accomplir leur devoir de manière plus efficace au bénéfice du peuple burkinabè. Ce matériel renforcera l’efficience des actions courageuses de l’armée », a déclaré l’officier supérieur.

garsi 2Concrètement, ce matériel va permettre d’optimiser les capacités opérationnelles des GARSI en leur offrant la possibilité d’accomplir leurs missions de sécurisation, de contrôle du territoire et de protection des populations, avec une attention particulière portée aux zones frontalières du pays. « Il s’agit de parvenir à une lutte plus efficace contre les réseaux terroristes et la criminalité organisée », a précisé pour sa part l’ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina, Wolfram Vetter.

Le Burkina Faso bénéficie de deux bases GARSI déjà fonctionnelles : le GARSI-Toéni et le GARSI-Barani au Nord. A ces deux bases s’ajouteront dans les semaines à venir deux autres. « L’actuelle seconde phase du projet GARSI se traduira par le déploiement de deux nouvelles unités opérationnelles à Mangodara dans les Cascades et à Iolonioro dans le Sud-Ouest, ainsi que le renforcement en effectifs des unités déjà existantes de Toeni et Barani », a déclaré M. Wolfram Vetter. Cela portera à quatre le nombre total de GARSI et à 480 l’effectif de gendarmes spécialisés.

garsi 3Au-delà de la nécessaire sécurisation du territoire, la cohésion sociale et le renforcement de la légitimité de l’Etat représentent également des enjeux importants en vue d’une stabilité et d’une paix durable au Burkina Faso.

Selon le ministre Maxime Koné de la Sécurité, « c’est un moment particulier pour nous dans ce contexte sécuritaire. Ce don de matériel permettra d’équiper la Gendarmerie, précisément les unités GARSI qui sont déployées déjà au Nord et qui seront projetées dans les mois à venir dans les Cascades et au Sud-Ouest. La seule chose dont je suis sûr, c’est que le GARSI est une force qui est efficace et qui a des résultats ».

En somme, le matériel reçu se compose de : 38 véhicules Toyota, 6 camions, 6 blindés, des drones, des ambulances, des motos, des téléphones satellitaires et tout l’équipement individuel des gendarmes dont des treillis, des chaussures, des gilets pare-balles capables d’arrêter des balles de Kalachnikov. Le coût total dudit matériel est estimé à 10 millions 500 mille euros, soit 6 milliards 877 millions 500 mille F CFA.

Le Groupe d'action rapide, de surveillance et d'intervention au Sahel (GARSI- Sahel) est une unité spécialisée mise en œuvre dans les pays du G5 ainsi qu’au Sénégal depuis quatre ans afin de permettre à ces Etats de réagir au mieux à la vague terroriste et aux autres formes de criminalité qui les frappent à travers le Sahel depuis 2015.

Sié Mathias Kam (stagiaire)