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Grève secteur des transports : «Tous les acteurs qui ne se reconnaissent pas dans ce mot d’ordre continueront à travailler», assure le président de l’ABC-Trans

porta uneAprès le mot d’ordre de grève illimitée lancé par des acteurs du secteur des transports suite à une dénonciation «des tergiversations» du ministre des Transports dans la mise en place de la faîtière  lors d’une conférence de presse  tenue mardi 14 janvier 2020, des représentants d’organisations socioprofessionnelles de transporteurs de marchandises diverses, d’hydrocarbures, de minerais et agrégats et de sociétés de transport de passagers voyageurs se sont démarqués de cette décision de  « prétendus acteurs des transports instrumentalisés ». Ils ont donné par ailleurs des éclaircissements sur la mise en place de la faîtière. C'était lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 15 janvier 2020.

« De prétendus acteurs des transports instrumentalisés, agissant aux ordres, parlent au nom de la communauté des transporteurs sans en avoir mandat, s’illustrent à travers des grèves à répétition et autres moyens d’intimidation. Face à cette situation irresponsable, voire inqualifiable, nous, représentants d’organisations socioprofessionnelles de transporteurs de marchandises diverses, d’hydrocarbures, de minerais et agrégats et sociétés de transport de passagers voyageurs, nous nous démarquons totalement de cette initiative inspirée par la mauvaise foi. Par conséquent, nous demandons à l’ensemble des transporteurs routiers de poursuivre leurs activités en toute quiétude », a déclaré Hamadouba Ouattara, président de l’Alliance burkinabè des chargeurs et transporteurs (ABC-Trans). Ouattara s’exprimait aux côtés des présidents du Collectif des transporteurs et chauffeurs routiers du Burkina (CTRB), de la Fédération nationale des acteurs du transport (FENAT) et du Syndicat national des jeunes commerçants et transporteurs du Burkina (SYNAJECT). Etaient aussi présents El Hadj Boureima Adama Ouédraogo, P-DG de la Société de transport Aorèma et frères (STAF), Idrissa Samba, DG de Transport Sana Rasmané (TSR), Amadou Coulibaly, directeur d'Elitis Express, et Sié Idrissa Barro, DG de Transport confort voyageurs (TCV), entre autres.

porta 2«Nous ne pouvons vraiment pas vous dire si le mot d’ordre de grève illimitée à compter du jeudi 16 janvier 2020 lancé par de prétendus acteurs des transports instrumentalisés sera une réussite.  Il appartient effectivement aux autorités de prendre des dispositions pour préserver le patrimoine des acteurs que nous sommes. Pour notre part, nous allons continuer à travailler. Tous les acteurs qui ne se reconnaissent pas dans ce mot d’ordre de grève illimité continueront à travailler », a précisé Hamadouba Ouattara.

Sur la mise en place de la faîtière, voici ce qu’il affirme : « Toutes les structures y ont été impliquées ; aujourd’hui le constat amer est que nous n’y parvenons pas pour la simple raison qu’il y a eu énormément de compromissions. Pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale, je dirai que Bonaventure Kéré, secrétaire général de la FENAT, est président d’un syndicat ; ils sont au nombre de sept qui ont trahi la consigne de la FENAT. Ce sont eux qui ont estimé qu’il fallait se coaliser pour créer la FENAT en son temps, en réponse aux mêmes maux que nous voulons traiter actuellement. porta 3Ils ont créé la FENAT ensemble et quand il a été question de la mise en place de la faîtière, pour des raisons qui leur sont propres, ils sont allés en bloc à l’autre camp mais je peux dire qu’aux premières  rencontres, ils soutenaient tous leur fédération. Aujourd’hui, ils sont du côté opposé. Ce que je sais, c'est que ce sont des gens qui ont mal à leur identité.»

Selon le tenant du crachoir, les frondeurs «pensaient pouvoir forcer l’administration à aller à un congrès constitutif pour la mise en place de la faîtière ;  malheureusement pour eux, l’administration est informée des pratiques qui ont cours. Il y a des gens qui sont aujourd’hui impliqués dans des procédures judiciaires. Des chauffeurs frondeurs ont pris de l’argent : 6 millions pour 2 chauffeurs. L’affaire est en instruction. Des gens ont été entendus », a-t-il fait remarquer.

En ce qui concerne l’implication querellée du ministre des Transports dans la mise en place de la faîtière, voici ce qu'a dit M. Ouattara en guise d’explication : « On a un ministre responsable, visionnaire. C’est tout à fait normal que le ministre ait un avis sur la mise en place de cette faîtière. La lenteur constatée dans la mise en place de cette faîtière s’explique par le fait que nous voulons une faîtière riche de ses hommes, pas une faîtière prédatrice au service de parvenus.»

 Aly Tinto