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Réouverture des marchés et yaars de la capitale : Le constat une semaine après

yaaarLe 29 avril 2020, le maire de la commune de Ouagadougou a autorisé la réouverture de 27 marchés et yaars auparavant fermés dans le but de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus.  La réouverture de ces marchés et yaars a été possible suite à l’expérimentation de celle de Rood-Woko, le marché central de Ouagadougou. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques marchés pour faire le constat une semaine après leur réouverture.

Après la réouverture du marché central de Ouagadougou, ce fut le tour de 27 autres marchés et yaars. Une réouverture autorisée sous conditions afin de toujours limiter la propagation de la pandémie de coronavirus. Le port obligatoire d’un masque, le lavage obligatoire des mains à l’entrée des marchés, le respect du nombre maximum de deux (2) commerçants par boutique, la disponibilité de gel hydroalcoolique devant chaque boutique et l’observation de la mesure de distanciation sociale d’un mètre, telles sont les mesures prises dans les marchés et yaars. Au « marché du 10 » à l’entrée principale, sous le regard de la police, commerçants et clients se soumettent à l’exercice de lavage des mains. L’accès au marché est conditionné par le port d’un masque de protection. Mais le constat que nous avons fait est que les commerçants, une fois à l’intérieur du marché, retirent ledit masque. Un vendeur de dentelle assis devant sa boutique, sans masque de protection, nous affirme que lorsqu’il en porte il a des difficultés respiratoires. Nous remarquons aussi que la police fait des rondes à l’intérieur du marché pour s’assurer du respect des consignes. Cependant, vu l’exiguïté du lieu et la foule qui s’y presse, difficile de faire respecter la mesure de distanciation entre individus.

yrr 2Au marché de Pissy, où nous nous sommes ensuite rendue, nous constatons que seuls quelques commerçants en activité font l’effort de porter leur masque. Le gel hydroalcoolique n’est pas non plus disposé devant chaque boutique comme cela a été recommandé. Une vendeuse de vêtements pour bébés se réjouit de la réouverture des marchés, même si elle s’empresse d’ajouter que pour le moment les bonnes affaires ne sont pas au rendez-vous.

A « Sankar Yaaré », autre lieu où nous avons fait un détour, c’est à peu près le même scénario : les commerçants disent respecter les consignes mais quant au port du masque de protection tout au long de la journée ou pendant leurs activités, cela est hors de question. Le plus ahurissant, c’est que beaucoup de nos interlocuteurs sont même persuadés que le Covid-19 n’existe pas. Pour les moins incrédules, le nombre de malades communiqué par le Comité de lutte contre cette maladie serait surévalué.  

Vivement que nos compatriotes prennent conscience de l’existence de ce virus à couronne qui a fait des centaines de milliers de morts à travers la planète et qu’ils adoptent les mesures barrières préconisées pour freiner sa propagation.

Elza Nongana (Stagiaire)