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Préparatifs de la célébration du Ramadan : Couturiers et marchands de vêtements prêt-à-porter déplorent le manque de clients

fitrLes fidèles musulmans s’affairent à préparer la fête de Ramadan, prévue pour ce week-end. Chaque année d’habitude à cette période, hommes, femmes et enfants se ruent dans les ateliers de couture pour se faire confectionner des tenues pour la fête. Certains préfèrent acheter les vêtements prêt-à-porter pour éviter les faux rendez-vous ou les défauts de couture. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques ateliers de couture et de boutiques de vente de vêtements prêt-à-porter pour s’enquérir de l’engouement pour la préparation de l’Aïd el fitr. Constat.

La clientèle n’est pas au rendez-vous cette année. Dans les ateliers de couture, à pareil moment les couturiers sont habituellement sous pression dans le but d’honorer les rendez-vous. Ibrahim Ouédraogo, couturier depuis plus de cinquante ans, spécialisé dans la couture hommes, femmes et enfants, affirme : « L’apparition du Covid-19 a entraîné une baisse de la clientèle. Franchement, je n’ai pas eu de marché pour la fête comme les années passées. Mais comme nous avons la santé, on rend grâce à Dieu en se disant que tout va rentrer dans l’ordre ». Pour lui, les clients ne viennent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent vu que le Covid-19 est venu tout bouleverser.

fitr 2Sandrine, une couturière, déclare la même chose que son prédécesseur : « Les adultes n’ont pas confectionné de tenues chez moi cette année. La plupart des parents ont privilégié leurs enfants. J’arrive à honorer mes rendez-vous, comme je n’ai pas beaucoup à faire ». Dans les boutiques de vente de vêtements prêt-à-porter, l’affluence n’est pas non plus au rendez-vous ; elles sont vides. Un vendeur de robes voilées communément appelées « Soutra » et portées par les musulmanes nous confie que la fermeture des marchés a ralenti son commerce. « Je ne suis pas certain que le Covid-19 existe au Burkina. L’année passée à ce moment, j’avais déjà une recette d’un million de francs CFA. Mais cette année, je n’ai même pas eu pour le moment la somme de deux cent mille francs CFA ». Il renchérit que sur dix clients, ceux qui achètent ne dépassent pas deux personnes. « La fermeture des marchés a beaucoup joué sur mon commerce et il va me falloir au moins dix ans pour combler ce manque à gagner», dit-il.

 Le souhait des commerçants de vêtements prêt-à-porter et des couturiers reste l’éradication de la pandémie de coronavirus et le retour à une vie normale pour un redécollage de leurs activités.

Elza Nongana (Stagiaire)