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Campagne agricole humide 2020-2021 : L’adaptation du secteur au contexte sanitaire en ligne de mire

hmid uneLa campagne agricole humide 2020-2021 a été lancée le vendredi 22 mai 2020 à Boussouma, dans la commune de Koubri, région du Centre, par le ministre burkinabè de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo. « Campagne agricole de saison humide 2020-2021 : quelles stratégies d’adaptation pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de pandémie du Covid-19 ? », c’est le thème de la présente campagne agricole humide qui, selon le ministre Salifou Ouédraogo, est une invite à trouver les voies et moyens de maintenir, voire d’améliorer, le niveau de production agricole malgré ce contexte de pandémie.

De prime abord, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, a indiqué que pour assurer le succès de la présente campagne agricole, les producteurs doivent appliquer les conseils de leurs organisations faîtières et des services techniques en charge de l’Agriculture. Il a confié qu’une stratégie d’adaptation du secteur agricole au contexte sanitaire actuel a été élaborée et que sa mise en œuvre a débuté. La réalisation de ces objectifs de production devrait permettre de réduire l’incidence de la pauvreté en milieu rural de 13 points.

S’agissant des objectifs de production de la campagne agricole humide 2020-2021, 5 670 000 tonnes de céréales, 1 585 000 tonnes de cultures de rente et 941 000 tonnes d’autres cultures vivrières sont attendues. A cet effet, le gouvernement burkinabè mettra à la disposition des producteurs, à des prix fortement subventionnés, 39 659 tonnes d’engrais minéraux, 14 126 tonnes de semences améliorées, 400 tracteurs équipés, 132 motoculteurs avec accessoires, 4 000 charrues, 200 semoirs et 1 020 animaux de trait. hmid 2En outre, 300 nouveaux modèles d’exploitation agricole performants et résilients seront implantés afin de booster la production agricole. Pour faire face aux attaques des ravageurs de cultures tels que la chenille légionnaire, 24 000 litres de pesticides seront mis à la disposition du monde agricole. Le ministre Salifou Ouédraogo a précisé que ces intrants et matériel agricoles seraient disponibilisés aux producteurs à travers un mécanisme de distribution électronique dénommé « agri-Voucher ». Par ailleurs, 4 813 outils de vulgarisation agricole seront mis en place et un accent particulier sera mis sur la e-vulgarisation des bonnes pratiques agricoles pour accompagner plus efficacement les producteurs agricoles.

Le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, devant la représentation nationale le 19 mai 2020, a annoncé qu’au cours de l’année 2019, le département de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles a mis à la disposition des producteurs 35 149 tonnes d’engrais, 59 313 litres de pesticides et 5 615 tonnes de semences améliorées à des prix subventionnés. A cela s’ajoute l’appui à la mécanisation agricole. Cela aurait permis, à l’en croire, de doter les producteurs de 150 000 équipements à traction animale et de 505 tracteurs sur l’ensemble du territoire national. Pour ladite campagne, la dotation gouvernementale en engrais, semences améliorées, etc., est plus importante comparativement à celle de 2019.

La question qu’on se pose, c’est celle de savoir si les régions touchées par le terrorisme sont prises en compte pour l’atteinte des objectifs fixes. Comme il a l’habitude de le faire, le ministère de l’Agriculture n’a pas effectué les prévisions par zone. La région de l’Est par exemple, bien arrosée, aurait indéniablement tiré parti de cette campagne agricole si elle n’était autant minée par le terrorisme. Certaines populations de ladite localité ont même dû fuir leur patelin. Les régions du Nord et du Sahel, bien qu’ayant une pluviométrie capricieuse, auraient aussi sans doute contribué à l’atteinte des prévisions gouvernementales en termes de rendements si les habitants de ces localités n’étaient en difficulté.

Obissa