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Mois de l’arbre : Ce qu’il faut savoir quand on veut planter

basv uneC’est actuellement le Mois national de l’arbre au Burkina Faso. Plusieurs activités de reboisement sont organisées à cette occasion partout dans le pays. Radars Info Burkina s’est entretenu avec Béyé Gué, chef du service départemental de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique de Loumbila, pour savoir comment procéder à la multiplication végétale.

«Quand on plante, c’est pour s’adapter au changement climatique. Sans arbre, il n’y a pas de vie humaine. Mais sans les hommes les arbres vivent. Donc l’homme doit impérativement planter pour survivre », a dit en guise d’introduction Béyé Gué. 

S’agissant de la multiplication végétale, il existe différentes techniques : il y a la plantation avec les plants en pots et la plantation avec des arbres à racines nues, c’est-à-dire ce qui est extrait directement du sol pour être planté dans un autre lieu.

S’agissant de la mise en terre, « pour un plant produit dans un pot il faut forcement enlever le pot. Il faut d’abord découper le fond du pot avec un sécateur. S’il y a des racines qui débordent et sont pliées, il faut les couper. Par la suite, on peut planter sans problème. Pour les racines nues, il faut d’abord s’assurer qu’elles ne sont pas fanées ou coupées au milieu. Donc il faut couper les racines qui ne sont plus favorables à la vie de plante. Par la suite, la plantation peut se faire dans les trous déjà creusés », a expliqué le chef du service départemental de l’Environnement.

Selon lui, en matière de plantation, c’est celle classique que les gens ont l’habitude de faire. «D’abord, c’est la production des plantes dans la pépinière, ensuite choisir un site approprié à l’arbre. Pour la mise en terre, il faut procéder au piquetage, c’est-à-dire à l’identification du lieu où on doit planter l’arbre. Par exemple sur un hectare si on veut un écartement  4X4 entre les arbres, nous avons 625 plants. Donc on doit marquer un piquetage de 625 trous avant la troueaison. En creusant les trous, on  enlève la toute première terre qui est riche pour la mettre de côté. basv 2La dernière terre qui est en profondeur et qui n’est pas riche en éléments nutritifs pour l’arbre doit être séparée de l’autre. Pour le rebouchage, on prend la première terre pour mettre en première position pour faire profiter les racines de l’arbre. Vient ensuite la dernière terre », a détaillé Béyé Gué.

Il a en outre souligné que c’est très important de reboiser avec des espèces fruitières locales car beaucoup d’espèces locales sont en voie de disparition.

«En plus, les arbres fruitiers ont une valeur économique plus grande car plusieurs personnes tirent des bénéfices de la vente de leurs fruits. Beaucoup ont même pu acquérir des engins grâce à ces arbres fruitiers. Mais si on ne songe pas à les planter, à la longue il n’y en aura plus. Donc c’est vraiment nécessaire de les planter pour assurer la continuité », a-t-il soutenu.

Pour trouver les semences des espèces fruitières locales, il a fait savoir qu’il existe une technique de récolte. « Il faut que le fruit soit d’abord mûr et que l’arbre soit sain. Pour enlever les graines, il faut au minimum 100 mètres. En récoltant les fruits, il faut les mettre dans un tissu ou un sac qui est sec sans qu’ils touchent le sol. En tombant au sol, le fruit peut être contaminé », a précisé le spécialiste. 

En matière de vulgarisation, il a indiqué que le ministère de l’Environnent est en train de faire la promotion des espèces locales. « Les pépiniéristes en sont conscients. Quand ils produisent, ça ne suffit pas », a-t-il conclu.

Aly Tinto