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Pharmacopée : Le fait que la population ignore les vertus de la médecine traditionnelle rend difficile l’écoulement de ses produits

copee uneLa médecine traditionnelle est toujours d’actualité sur le continent africain en général et singulièrement au Burkina Faso. Le président de l’association des tradipraticiens de notre pays, dans les lignes qui suivent, évoque les causes des difficultés d’écoulement de leurs produits.

La médecine traditionnelle existe depuis toujours en Afrique, mais elle connaît un certain recul ces dernières années. Cela est dû à de nombreux facteurs parmi lesquels ceux d’ordres social et économique.

Selon Mahamadi Sawadogo, président de l’association des tradipraticiens du Burkina, le manque de confiance de la population en la médecine traditionnelle tient au fait que celle-ci a été de nombreuses fois victime des mauvais produits des vendeurs illégaux. Lesdits vendeurs, dans la plupart des cas, n’ont reçu aucune formation dans ce domaine. « Nous sommes en train de combattre le commerce des produits traditionnels dans les rues  et, depuis  quelques années, nous remarquons que ces produits ne sont plus vendus conditionnés dans du papier ; ils sont désormais bien conditionnés dans des récipients afin de respecter les normes en matière d’hygiène », a précisé Mahamadi Sawadogo.

copee 2Le fait que beaucoup de personnes ignorent les vertus thérapeutiques de la médecine traditionnelle rend l’écoulement des produits de cette médecine difficile. En outre, il est difficile aux tradithérapeutes de se fournir en matière première, notamment d’acquérir certaines plantes médicinales, ce qui est de nature à leur rendre la tâche compliquée et a pour conséquence rendre chers certains de leurs produits. 

copee 3Il y a comme autre problème les mauvais dosages que font certains tradipraticiens qui ne s’y connaissent pas en la matière car n’ayant reçu aucune formation. 

« La médecine traditionnelle a également des limites et quand elle n’arrive pas à guérir un malade, nous lui recommandons la médecine moderne et vice versa », a ajouté M. Sawadogo qui a exhorté la population à ne pas sous-estimer ni délaisser les produits de la médecine traditionnelle au Burkina Faso car cette dernière est bien structurée et travaille en collaboration avec le ministère de la Santé.

  1. K. Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)