Warning: symlink() has been disabled for security reasons in /htdocs/plugins/content/multithumb/multithumb.php on line 128

Commerce de fraises à Ouagadougou : Des commerçantes évoquent les difficultés d’écoulement de leur produit

frz uneInstallées aux alentours du grand marché de Ouagadougou, les vendeuses de fruits et légumes tentent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu malgré un contexte socio-économique difficile. Parmi elles, les commerçantes de fraises que nous avons rencontrées. Elles nous parlent des difficultés d’écoulement de leur produit.

Rihanata Ouédraogo est une vendeuse de fraises qui ne cache pas sa passion pour son métier. Installée sous son hangar, elle expose ses fruits aux passants. Cette femme s’approvisionne chaque matin à la fraiseraie du barrage de Boulmiougou, à l’entrée ouest de la capitale Ouagadougou. Sa clientèle, nous dira-t-elle, est essentiellement composée de Burkinabè.

Le problème majeur que rencontrent ces vendeuses lors de l’écoulement est la conservation. « Nous sommes obligées de tout vendre aujourd’hui parce que la conservation est très difficile en temps de chaleur. On ne peut pas conserver les fraises jusqu’au lendemain, à moins d’avoir par exemple un frigo. Si nous étions en période de froid, cela aurait été facile mais actuellement ce n’est pas le cas», explique Rihanata Ouédraogo.

frz 2Selon la vendeuse, ce sont en moyenne 30 kilos de fraises par jour qui sont écoulés si la clientèle afflue. « Quand le marché est un peu lent, nous passons dans les domiciles ou dans les bureaux des services pour proposer notre marchandise», raconte-t-elle.

L’une des vendeuses que nous avons rencontrée n’a pas encore reçu sa provision quotidienne. Le livreur, qui devait venir de Boulmiougou, n’était pas encore arrivé. A Ouagadougou, le prix du kilogramme de fraises oscille entre 1 500 et 2 000 francs CFA. Pour une plus grande rentabilité, cette vendeuse préfère souvent abandonner pour un temps la vente des autres fruits afin d’épuiser son stock de fraises du jour. La chaleur est le principal obstacle dans ce type de commerce. « Nous sommes souvent obligées de partager le stock restant avec certaines personnes pour amoindrir les pertes », renchérit-elle

A quelques pas de là, une autre vendeuse installée à proximité d’un supermarché déplore la mévente de ses fraises. « Depuis ce matin, aucun client ne s’est intéressé à nos fraises. Le marché est dur. Notre clientèle s’est réduite avec l’épidémie et la fermeture des frontières. Nos principaux clients sont nos compatriotes », nous confie-t-elle.

Bessy François Séni