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Burkina Faso : « L'adhésion de la classe politique à la vision du MPSR peut faciliter le processus de réconciliation » Drissa Traoré, journaliste

rrcons uneLe lundi 1er février 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration  (MPSR), président du Faso, a reçu la classe politique dans le cadre des concertations pour l’édification d’un Burkina nouveau. Un tête-à-tête que le nouveau chef de l'Etat a voulu avec les forces vives du pays afin de solliciter l’accompagnement de ces dernières dans la lutte pour la paix et la sécurité dans le pays. L'arrivée au pouvoir du MPSR coïncide également avec le processus de réconciliation entamé par le régime sortant. Pour le journaliste Drissa Traoré de la télévision Canal 3, l'adhésion de la classe politique au MPSR pourrait donc faciliter ce processus.

Depuis le 24 janvier 2022, le pays des hommes intègres est dirigé par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la réconciliation (MPSR) avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Quatre jours avant le coup de force de l’armée, précisément le 20 janvier, l'ex-président Roch Marc Christian Kaboré avait procédé à l'installation officielle  des membres  du Conseil national d’orientation et de suivi (CNOS) de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Mais l'avènement du MPSR est venue interrompre ce processus.

rrcons 2De l’avis du journaliste Drissa Traoré, la réconciliation est possible si les différentes couches sociales adhèrent à la vision du MPSR. « Les crises que nous connaissons sont politiques depuis 1966, même les événements de 1987 qui ont abouti à la mort de Thomas Sankara dont le procès est en cours. Quand on prend les événements de 2014 qui ont abouti à la démission de Blaise Compaoré et à son exil en Côte d'Ivoire, on voit que son parti et ses partisans demandent son retour. Quand on prend également les événements de 2015, notamment le coup d’Etat qui n'a pas prospéré, l'emprisonnement de Gilbert Diendéré,  ainsi que l'avènement du MPSR et la démission de Roch Marc Christian Kaboré, on voit qu’il s'agit de crises politiques. L'adhésion de la classe politique au processus de réconciliation peut donc aider à une réconciliation vraie », a t-il soutenu. Mais tout n'est pas que crise politique, a-t-il tenu à préciser.

rrcons 3Selon Drissa Traoré, il y a aussi des questions foncières,  des conflits inter-communautaires, sans oublier la question sécuritaire qui est venue mettre en lambeaux le tissu social. Néanmoins si la classe politique se réconcilie, que les exilés politiques rentrent et que le procès Thomas Sankara aboutit, on peut espérer une réconciliation réussie, souligne Traoré.

En rappel, lors de la rencontre entre le MPSR et les responsables des partis politiques, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a demandé l'accompagnement de la classe politique pour un retour de la paix et de la sécurité. Et les différents partis, à l’exception de l'ex-majorité qui n'a pas souhaité s'exprimer, ont affirmé leur soutien au MPSR.

Barthélémy Paul Tindano