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Altercation entre OSC : « Ce n’est pas à une OSC de s’opposer à une autre organisation pour défendre les intérêts du MPSR » (David Somet, citoyen lambda)

altercLe Balai citoyen a convoqué une manifestation pour montrer son mécontentement face à l’arrestation de son militant Ollo Kambou. Pendant que ses membres étaient réunis devant la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité pour exiger la libération de leur camarade, ils ont été interrompus par des individus se réclamant du mouvement Sauvons le Burkina. Une altercation s’en est suivie entre les deux OSC. Pour certains citoyens, le comportement des deux mouvements n’est pas responsable. Ils estiment qu’il n’appartient pas à une Organisation de la société civile (OSC) de défendre le pouvoir d’autant plus que ce dernier a les moyens légaux de le faire.

Pour certains Burkinabè, ces affrontements n’avaient pas lieu d’être. Bien qu’ils ne cautionnent pas les propos d’Ollo Kambou du Balai citoyen, ils trouvent que les individus ainsi que le mouvement Sauvons le Burkina y sont allés fort en voulant empêcher cette manifestation et ce n’est pas dans leurs prérogatives de mener de telles actions.

« A ce que je sache, ces deux mouvements œuvrent pour la bonne marche de notre nation. Si c’est le cas pour ces mouvements, c’est louable. Mais ce qui est déplorable, c’est le fait d’en venir aux mains », argue David Somet.

Pour lui, le mouvement Sauvons le Burkina a peut-être la soif de bien faire les choses et de rétablir l’ordre au Burkina à partir du moment où il soutient le MPSR, donc « c’est normal qu’ils viennent (NDLR : ses membres) s’opposer à un autre mouvement, qui aussi pense qu’il est lésé, vu que c’est un des leurs qui a été arrêté. Je me dis que chacun lutte pour les intérêts de son groupe. Le Balai citoyen est également dans son droit de réclamer la libération de son élément ». 

Toutefois, David Somet pense que les deux mouvements ne devraient pas en venir aux mains parce qu’ils ont été formés dans le sens de dénoncer les mauvaises pratiques et de promouvoir la bonne gouvernance. De ce fait, « ils ne sont donc pas bien placés pour venir faire la bagarre dans la rue ».

De l’avis de René Lagma, c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités. « Force doit rester à la loi. Dans la mesure où le pays est gouverné, il y a une autorité compétente qui pouvait se saisir de l’affaire. Tous les deux mouvements ont manifesté illégalement parce qu’ils n’avaient pas d’autorisation. »

Il faut donc, selon lui, que les autorités compétentes remettent chacun à sa place au nom de la cohésion sociale.

David Somet estime qu’il y a des situations plus inquiétantes dans le pays pour qu’on ait encore le temps de s’occuper des altercations entre deux mouvements. « Pendant ce temps, ailleurs dans le pays l’insécurité va grandissante et les gens meurent de faim. C’était mieux de s’asseoir discuter que de s’affronter publiquement, ce n’est pas beau à voir. »

« Ce comportement est une manière de ternir l’image du MPSR parce que les objectifs dudit Mouvement, ce n’est pas de pousser des gens à s’affronter dans des lieux publics. Des discours du président Damiba il n’est ressorti nulle part que les gens doivent s’affronter dans la rue ou que des OSC doivent faire la bagarre à la place du régime. Le MPSR devrait s’autosaisir de cette situation parce que ce n’est pas à une OSC de s’opposer à une autre organisation pour défendre ses intérêts », conclut David Somet.

Nafisiatou Vébama