Les véhicules électriques sont de plus en plus utilisés par certains Burkinabè. Au cours de son séjour à Tenkodogo, dans le cadre du 8-Mars, le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé la création d'une entreprise de production de véhicules électriques. Ainsi, tous les véhicules du gouvernement seront remplacés par ces types de véhicules pour permettre d’économiser le carburant. Quels sont les avantages et les inconvénients d'un véhicule électrique au Burkina ? Des acteurs du domaine de l'automobile se prononcent sur le sujet.
Pour Youssouf Moudassir, directeur de Steamotors BF, garage et centre de formation qui travaille sur les véhicules électriques, « un véhicule électrique fonctionne à 100% à base du courant électrique. Composé d'un moteur à bobine, de batterie et de capteurs pour jauger la vitesse, il est rechargé à l'aide du courant électrique consommé par les ménages. Il a une batterie à haute tension et celle-ci varie en fonction des marques de véhicules ».
Sur la question de l'autonomie d'un véhicule chargé à 100%, M. Moudassir explique que l'autonomie est déjà connue à la fabrication après des tests ainsi que la distance que le véhicule peut parcourir.
Selon Ali Ouédraogo, président-directeur général du garage Sao auto-services, il n'y a pas de distance précise pour l'autonomie de ces types de véhicules. Tout dépend du poids, du modèle et de la distance à parcourir.
"Si un véhicule électrique doit rouler avec la climatisation, il consommera inévitablement plus d'énergie qu'un même type de véhicule qui roule sans la climatisation. S'il y a peu de passagers, le véhicule va consommer moins d'énergie, mais la consommation va augmenter si le nombre de passagers augmente, ou quand il y a des bagages ou encore s'il y a beaucoup de vent au cours du déplacement", a-t-il déclaré.
Avantages d'un véhicule électrique au Burkina
Youssouf Moudassir affirme que ce que tous les consommateurs de l'automobile ainsi que les adeptes et les passionnés doivent savoir, c'est qu'avec le véhicule électrique, on ne change pas d'huile et il n'y a pas de maintenance à faire comme les maintenances traditionnelles qu'on connaît avec les véhicules à moteur thermique.
En plus, la voiture électrique participe à la nécessaire transition écologique. En effet, à en croire le directeur de Steamotors BF, "avec le réchauffement climatique, les véhicules électriques pourront être une solution pour diminuer l'émission du CO2. Ces véhicules électriques ne polluent pas (0% de CO2), alors qu'un véhicule à essence émet environ 888000 g de CO2 par litre. Si vous multipliez ça par mois avec le nombre de véhicules qui circulent, imaginez la quantité de CO2 libérée dans l'environnement dans l’année !"
« Notre planète est en train d’être détruite. Peut-être qu'on ne s'en rend pas compte, mais d'ici 15 à 25 ans, la situation sera grave. Il y a tellement de sécheresses et les effets du réchauffement climatique sont tellement importants que l'Afrique aussi doit mettre la main à la pâte. Grâce aux véhicules électriques, qui fonctionnent avec des énergies dites propres, on pourra avoir une planète plus saine pour les générations à venir », a-t-il affirmé.
Inconvénients et suggestions
Youssouf Moudassir, citant des experts, souligne que les véhicules électriques ne pourront pas remplacer les véhicules à moteur thermique (véhicules à essence/ diesel) parce que les matières premières telles que la bauxite, le cobalt, servant à la fabrication les batteries de ses véhicules ne sont pas disponibles en quantité suffisante.
L'autre inconvénient également, selon lui, c'est la disponibilité des pièces de rechange lors des réparations en cas de panne.
Excepté ces aspects, le véhicule électrique est une solution à la détérioration du climat, a-t-il soutenu.
C'est pour cela qu’il dit saluer l’initiative des premières autorités visant à produire des véhicules électriques et qu’il les exhorte ainsi que l'opinion publique à s'intéresser à cette technologie.
À cet effet, le gouvernement pourrait faire le choix. "On peut avoir des véhicules qui fonctionnent à base de panneaux solaires pour la recharge des batteries. Les véhicules électriques les plus répandus dans le monde sont ceux qui se chargent à l'énergie électrique", a-t-il fait savoir.
Pour Ali Ouédraogo, "le véhicule électrique serait coûteux pour le Burkina parce qu'on ne produit pas d'électricité. Ainsi, le P-DG du garage Sao auto-services suggère qu'en lieu et place du véhicule électrique, le Burkina promeuve l’utilisation du véhicule solaire. " On a beaucoup de soleil. Donc je préfère qu'on utilise des véhicules hybrides solaires, au lieu de véhicules 100% électriques, pour que lorsqu'il n'y aura pas d'énergie dans les batteries, le moteur thermique puisse fonctionner".
À noter que Steamotors BF est une entreprise américaine basée au Burkina dans le cadre de la formation des jeunes aux nouvelles technologies liées aux véhicules électriques et hybrides, à tout ce qui se rapporte à l'informatique automobile.
Quant au garage Sao auto-services, il est spécialisé dans le diagnostic, le dépannage, la vente des pièces détachées, le tuning et la mécanique.
Le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat, Delwendé Maxime Tiendrebeogo, a lancé ce mardi 12 mars 2024 à Ouagadougou, une plateforme numérique de collecte de données sur les parcelles et les logements acquis auprès des ex-promoteurs immobiliers privés. L’objectif de cette opération est de faire un audit du passif immobilier de la promotion immobilière privée de 2008 à nos jours afin d'avoir un point exact de ce qui a été fait comme aménagement.
Selon le secrétaire général, c'est après avoir recueilli des informations auprès de l'administration publique et auprès des promoteurs immobiliers, ainsi que des coopératives d'habitat, que le comité interministériel regroupant les acteurs de gestion du foncier urbain du ministère de l’Urbanisme, celui de l’Economie et celui en charge de l’Administration territoriale a décidé de récolter les informations auprès des bénéficiaires des biens immobiliers, d'où la nécessité de la mise en place de cette plateforme.
De ses dires, elle "permettra à terme de faire une contradiction et s'ensuivra une audition des promoteurs immobiliers en vue d'avoir la situation réelle sur le terrain".
Aussi, à l'issue de la collecte, "les données ou débats contradictoires que nous aurons, vont nous permettre de juger de la fiabilité des informations fournies par l'une ou l'autre des parties. Ce qui va nous permettre d’avoir les meilleures statistiques possibles pour éclairer l’autorité pour les décisions à prendre ", a-t-il indiqué.
La plateforme numérique concerne toute personne ayant acquis une parcelle ou un logement avec un promoteur immobilier précédemment agréé ou une coopérative d’habitat.
A partir de ce jour 12 mars 2024, jusqu’au vendredi 22 mars 2024, à 24 heures 00 minute, les acquéreurs sont invités à fournir toutes informations relatives à l’acquisition de leurs parcelles ou logements sur la plateforme en se connectant sur le lien suivant : www.passif-immobilier.bf.
Il leur est demandé d'apporter des informations relatives aux documents de la parcelle ou du logement, à la superficie, au coût de la parcelle ou du logement, au nom de la société de promotion immobilière ou de la coopérative d'habitat, à l'état de viabilisation du site, notamment l'ouverture et le rechargement des voies d'accès, l'adduction en eau potable, en électricité, l'éclairage public.
Une préoccupation a été soulevée sur le délai d'inscription des acquéreurs, qui semble être très court. À cet effet, M. Tiendrebeogo a notifié que des dispositions techniques ont été prises. "Nous avions travaillé à ce que 2000 acquéreurs puissent simultanément être connectés pour renseigner", a-t-il dit.
Selon lui, à ce jour, un millier de personnes sont déjà inscrites sur la plateforme.
Aussi, une cellule d'assistance en ligne a été mise en place pour accompagner les acquéreurs qui auront des difficultés à renseigner la plateforme dont les numéros sont entre autres : 78756757, 50555378, 86875726, a-t-il ajouté.
De ce fait, tous les acquéreurs sont invités au respect de ce délai, pour ne pas être exclus du traitement futur, a insisté le secrétaire général du ministère des Affaires foncières.
Par ailleurs, depuis l'entrée en vigueur de la loi portant promotion immobilière en juin 2023, tous les agréments des promoteurs immobiliers sont devenus caduques, a souligné le représentant du ministère des Affaires foncières.
Ainsi, "pour exercer officiellement une activité de promotion immobilière, il faut faire une nouvelle demande. À partir d'aujourd'hui, toute personne désirant exercer l'activité peut déposer sa demande auprès du ministère pour traitement", a-t-il annoncé.
Pour construire une maison, nombreux sont les experts qui apportent leur grain de sel dans la mise en place de l’édifice dont le plombier. Il joue un rôle crucial dans l’installation de la robinetterie, des appareils sanitaires et de chauffage d’un bâtiment. Ce 11 mars 2024, est célébrée la journée mondiale de la plomberie. A cette occasion Radars Info Burkina a échangé avec certains professionnels du domaine sur les tâches de plombiers. Des consommateurs ont également donné leurs appréciations sur les travaux réalisés par des plombiers dans leur résidence.
Le plombier, encore appelé chauffagiste, monteur en installations sanitaires, monteur en équipements thermiques ou monteur en ventilations, installe tout ce qui se rapporte à l'alimentation en eau, à son utilisation, à son évacuation (équipements, robinetterie...), nous dit Alain Nana, qui pratique ce métier depuis 14 ans. A l’en croire, comme dans tout métier, les difficultés ne manquent pas. « Il y a des pannes auxquelles nous sommes parfois confrontés, liées aux évacuations bouchées et aux fuites d’eau. Elles sont causées soit par la pose incorrecte des tuyaux, la corrosion de ces derniers, soit une pression d’eau excessive ou des joints usés », a-t-il confié.
De ses explications, il ressort aussi que dans ce contexte de vie chère où le matériel est coûteux, il est difficile parfois de s’accorder avec le client. « Souvent tu fais ton devis, il peut dire que c’est trop cher alors que c’est du matériel de qualité que tu proposes. Dans ce cas, tu ne peux que reprendre le devis en proposant du matériel qui coûte moins cher. Après l’installation, des problèmes surviennent et il vient t’accuser encore d’avoir fait un mauvais travail », a-t-il expliqué.
Tout compte fait, « même si certains font mal le travail, ce qui ternit d’ailleurs notre image, la plomberie reste un noble métier à respecter », a-t-il lancé.
Son collaborateur, Aristide, lui, s’est prononcé sur les outils nécessaires pour réaliser un bon travail de plomberie. Selon lui, un plombier professionnel doit avoir en sa possession plusieurs outils indispensables, selon le type de chantier et les travaux à effectuer. Il s’agit de la cisaille qui a pour rôle de découper avec précision les grandes surfaces. Le pistolet à mastic utilisé lors des installations sanitaires, permet de réaliser les joints en silicone. A cela s’ajoute la scie à trépan, qui, agencée à une perceuse, permet d’obtenir des trous de précision. Par ailleurs, le kit déboucheur de canalisations constitué d’un tuyau et d’un jet d’eau à haute pression, désengorge les conduites et simplifie le travail du plombier.
Comment les travaux des plombiers sont appréciés des consommateurs ? Les avis diffèrent d’un consommateur à l’autre, chacun en fonction de son expérience.
Pour Yannick Bationo, certains sont des bricoleurs, mais parfois ils arrivent à mieux faire le travail que les professionnels. « J’ai déjà fait recours à un plombier pour régler un problème de fuite d’eau d’un robinet externe, il y a de cela plus d’une année. Il a pu gérer sans soucis, et ce qui m'a étonné c'est qu'il n'a pas fait une école de formation professionnelle. Mais le travail était satisfaisant et jusqu’à présent je n’ai pas de problème », a-t-il confié.
Cependant, ce n’est pas le cas, chez Issouf Tapsoba qui relève une mauvaise foi de ces plombiers. « S’il y a des tuyaux qui passent sous les carreaux, tu risques de venir tout casser pour reprendre parce qu’il y a trop de fuites d’eau après la carrosserie. Il y a des plombiers qui sont très mauvais. J’ai été contraint de faire reprendre les installations de mes toilettes. Donc les carreaux ont été cassés ce qui revient à une double dépense ! Ce n’est pas sérieux de leur part », a déploré M. Tapsoba.
Face à la modernisation, la plomberie reste indispensable dans la construction des bâtiments. De ce fait, les professionnels de ce domaine sont invités à plus de professionnalisme et de responsabilité. Les consommateurs pourraient aussi faire preuve d’indulgence et de compréhension dans certaines circonstances.
Disponible depuis juillet 2023 et officiellement lancé au mois de décembre de la même année, la Lonabet, le tout premier site de paris sportifs burkinabè de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) au profit des "amoureux" du football, semble ne pas encore occuper une place de choix dans les habitudes des amoureux de ce jeu de hasard. Certains d’entre eux disent être, pour le moment, méfiants. D’autres par contre, qui ont fait l’expérience de ladite plateforme, nous ont fait la confidence de quelques difficultés qu’ils qualifient de « limites ».
Les paris sportifs sur la plateforme Lonabet paraissent ne pas réjouir certains amateurs qui s'y sont essayés. « Personnellement, j'ai créé un compte avec l'application Lonabet. J'ai parié quelques fois seulement et je n'ai pas gagné ma mise. Le problème avec cette plateforme, c'est que lorsque tu échoues, le coupon disparaît. Ça ne s'affiche pas. Tu n’as plus la possibilité de voir ça. Pourtant quand tu échoues, tu dois en principe pouvoir vérifier le match qui t’a fait perdre », a confié L.P. Ainsi, il estime qu’il y a des paramètres qui manquent chez ce bookmaker, notamment ceux où s’affichent les résultats, comparativement aux autres plateformes comme le 1xbet, Betwinner, Melbet. De ses explications, on retient que « lorsque tu fais des coupons, tu peux parier sur plusieurs matchs parmi lesquels un seul peut te faire perdre. Dès que tu perds ta mise, avec 1xbet, par exemple, tout s’affiche : les matchs gagnés tout comme celui perdu ».
Cependant, « sur Lonabet, j’ai remarqué que le coupon disparaît. Pour savoir que tu as perdu, il faut te rappeler les différents matchs sur lesquels tu avais parié pour ensuite chercher à vérifier les résultats, alors que si tu avais beaucoup de coupons dans ton compte, il te serait difficile de te rappeler. Je ne sais pas s’il y a un manque de serveur pour enregistrer les données, mais c’est moins bon », a-t-il déploré.
« L'application est nulle. Je n’arrive pas à faire un simple retrait de 1000 F depuis longtemps. Donc imaginez s’il s’agissait d’une somme de 500 000 ou 1000 000 F », a martelé sans langue de bois Y.S., qui dit d’ailleurs être à deux doigts de tirer un trait sur la plateforme Lonabet.
De plus, au dire d’autres parieurs, les retraits via les mobiles money sont quasi impossibles. « J’ai l'impression que ça ne marche pas », dira N.B. Et son ami de renchérir : « Ça ne marche pas ; je veux retirer mon argent depuis environ trois semaines, mais impossible de le faire. Ce n’est pas sérieux ».
G.S. est de ceux qui se méfient de tenter leur chance sur cette plateforme. « Je n’ai pas confiance, donc je ne me donne même pas la peine d’y parier », affirme-t-il tout en relevant qu’il est pour le « consommons local ».
Certains de nos interlocuteurs estiment par ailleurs que la LONAB devrait revoir sa plateforme Lonabet pour en faciliter et accroître l’accès, car pour le moment « elle ne peut pas être utilisée au-delà du Burkina Faso, contrairement aux autres plateformes du genre ».
Ayant contacté la structure susmentionnée dans un souci de traitement équilibré de l’information, jusqu’au moment où nous couchions ces lignes, nous n’avions pas eu de suite à notre requête.
Le gouvernement burkinabè de transition a décidé, lors du Conseil des ministres du mercredi 6 mars 2024, de consacrer le 15 mai de chaque année journée nationale des traditions et des coutumes. Objectifs : réaffirmer la laïcité de l’Etat, renforcer l’équité dans le traitement des expressions religieuses et offrir aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre de promotion des valeurs et des pratiques ancestrales. Cette décision semble la bienvenue pour nombre de Burkinabè, qui estiment que c’est l’affirmation de notre identité réelle, une autre manière de combattre l’impérialisme.
Pour Lianhoué Imhotep Bayala, coordinateur national du cadre « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », doctorant en étude culturelle africaine, cette décision est un acte historique et courageux. « C'est un acte de justice rendu à soi-même, à notre mémoire immatérielle collective parce que c'était complètement incompréhensible que nous nous soyons permis ce qui ne l'est pas pendant plus de cent (100) ans : le mépris de nous-mêmes, de nos us et coutumes », dit-il.
Pour lui, le fait que le président Ibrahim Traoré et ses hommes, faisant montre d’une clairvoyance politique, aient enfin compris « la nécessité de reconnaître en nous-mêmes, en notre histoire et en notre mémoire collective la dignité d'être consacrés, respectés, honorés et valorisés est un pas vers la souveraineté. C'est une importante victoire sur notre échec à mettre en avant nos us et coutumes ».
Selon lui, on ne peut pas proclamer une souveraineté creuse, parce qu’il faut qu'elle marche sur un contenu avéré. Il faut qu’elle fonctionne « sur des attitudes qui nous remettent au centre de nous-mêmes et que nous cessions d'être cette périphérie sur laquelle on jetait toutes les railleries publiques, sur laquelle toutes campagnes de dénigrement des courants religieux coloniaux se sont projetées de façon humiliante pendant toute une série d'années », soutient-il.
A en croire Lianhoué Imhotep, cet acte « solennel et historique » doit être marqué à la hauteur de ce qui lui a été consacré. C’est pourquoi, pour réussir la célébration de cette journée, il faut faire en sorte qu'elle soit célébrée sur tout le territoire national et que les acteurs de premier plan soient mis en avant.
« Il faut confier cette promotion aux gardiens de nos traditions, notamment aux chefs de terre qui sont des officiers de la religion africaine, des us et des coutumes. Le 15 mai de chaque année, il faut qu'il y ait une cérémonie dans chaque village pour honorer, prier nos ancêtres et leur adresser nos bons vœux afin qu'ils veillent sur la communauté. Que le poulet ou le mouton ou encore le bœuf qui sera sacrifié aux ancêtres le 15 mai, comme le bélier qui est égorgé pour la Tabaski, soit une occasion de prière, de rencontre et de convivialité. Même si c'est avec des plumes de poulet ou un œuf de poulet, il faudrait qu’une telle journée soit une réalité dans chacun de nos hameaux de culte », a-t-il suggéré.
Par ailleurs, il estime que cette journée serait l'occasion d'inviter les croyants des autres religions « à venir enlever l'habit des préjugés qu'ils ont sur les religions traditionnelles, à venir découvrir que ce sont des religions d'amour, de partage, de paix. Il n'y a rien de plus beau que d'être adepte de cette croyance qui est d'ailleurs la première croyance universelle au monde ».
Jean-Baptiste K. Badiel, citoyen burkinabè, par ailleurs président exécutif national de l’Association TRIGONE Burkina Faso (association engagée, entre autres, dans la promotion de la culture, de la cohésion sociale), lui, affirme qu’une « journée consacrée à nos coutumes et à nos traditions est une affirmation de notre existence africaine ».
« Nul ne peut renier sa propre culture sans se détruire soi-même, sans détruire son âme. Nous devons conserver nos valeurs, notre culture, notre identité africaine malgré notre diversité », déclare-t-il.
Le Burkina Faso va encore accueillir le programme Red card (Carton rouge) à l’occasion de la 29e édition du FESPACO, au grand bonheur des cinéastes amateurs. Organisé en collaboration avec l’agence GCOM, le programme Red card récompense les cinéastes sur le thème « Carton rouge contre la violence et la discrimination à l’endroit des femmes et des jeunes filles ».
Le directeur de l’agence Plan B, le producteur de cinéma Rashid Bahati, est présent à Ouagadougou pour entamer les préparatifs du prochain programme Red card. « Nous avons été à la fois très étonnés et émerveillés par le succès qu’a eu le programme lors de la dernière édition du FESPACO. Nous nous sommes donc dit que sans plus tarder, nous devons revenir préparer quelque chose pour la prochaine édition de cette biennale », a expliqué le directeur de l’agence Plan B. « Nous sommes venus plus tôt afin de préparer le terrain pour l’édition à venir », a-t-il précisé.
Pour cette édition, le programme Red card entend collaborer avec le ministère burkinabè de la Culture ainsi que d’autres structures afin de permettre la venue de cinéastes de renom au prochain programme Red card. « Nous allons ensemble, avec Plan B agency, GCOM ainsi que le ministère de la Culture », travailler à « faire venir ces professionnels », a indiqué Rashid Bahati.
La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 22 février au 1er mars 2025 dans la capitale burkinabè.
Dans un communiqué datant du 5 février 2024, la Direction générale des impôts annonçait mettre fin à la certification des procurations que les populations obtiennent dans le cadre de l’acquisition des parcelles. A cet effet, il invitait les populations à engager les procédures régulières de mutation concernant les transactions de parcelles au plus tard le 30 avril 2024. Plus question de vendre ou d’acheter une parcelle avec une fiche d’attribution. Les procurations ne sont plus certifiées. Dans cette interview, Arzouma Marcel Sawadogo, directeur du guichet unique du foncier de Ouagadougou (DGUF-O), apporte plus de précisions.
Radars Info Burkina : Que faut-il entendre, de façon précise et simple, par mutation de parcelle ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Une mutation de parcelle, c’est le fait que les droits portant sur cette parcelle passent d’une personne à une autre. La mutation résulte d’un acte juridique comme la vente, la donation, le partage et la dation, entre autres, ou bien d’un fait juridique comme une succession en cas de décès, c’est-à-dire l’héritage.
Dans notre cas, lorsqu’on parle de mutation, dans l’esprit de la majorité de nos compatriotes, il s’agit de la vente/achat des parcelles. Un achat de parcelle est un acte important dans la vie des individus et des entreprises. Il faut donc s’entourer d’assez de précautions pour ne pas être victime d’erreur ni d’escroquerie car il y en a malheureusement.
De façon pratique, lorsqu’un tiers veut acquérir une parcelle, il peut vérifier l’authenticité des documents y afférents. Ensuite, s’il y a accord entre l’acheteur et le propriétaire vendeur, les deux signent un acte de vente en bonne et due forme. Il y aura des droits à payer mais le paiement d’impôt permet à l’Etat de sécuriser le territoire national, donc la parcelle également.
Les droits à payer sont proportionnels à la valeur des biens et il faut accepter de déclarer le prix sincère car en cas de problème, la réclamation ne peut pas excéder ce qui est indiqué sur l’acte de vente.
Radars Info Burkina : Que peut-on retenir des mesures sur les procurations ?
Arzouma Marcel Sawadogo : L’arrêt des certifications des procurations est une mesure qui a été nécessaire à un moment donné, d’où la note du 5 février qui remet au cœur du débat la question de la régularité de la situation foncière des uns et des autres. Il a été constaté depuis un moment en effet que nos concitoyens, lorsqu’ils achètent une parcelle, se contentent de signer une procuration et une promesse de vente et ne font rien après.
Or, cette situation n’est pas conforme à la loi, car si vous achetez ou vendez une parcelle, vous avez un délai de trente jours pour en faire la déclaration à l’administration fiscale. Ensuite, du côté de l’acquéreur même, il est possible que des erreurs qui auraient pu être détectées et corrigées immédiatement deviennent presque impossibles à corriger lorsque vous attendez des années avant d’engager la procédure.
Il arrive souvent, en effet, qu’il y ait non-conformité entre le nom de la personne figurant sur le P-V d’attribution, par exemple, et celui inscrit sur la pièce d’identité qu’elle a utilisée au moment de signer la procuration. Si vous ne retrouvez pas l’intéressé après, vous ne pouvez pas facilement avoir une correction de son nom pour poursuivre la procédure. Pour ce qui est des droits à payer, plus vous attendez pour engager la procédure, plus vous allez payer des montant élevés d’impôts, car la valeur de la parcelle ne fait qu’augmenter, en principe, dans le temps.
Les procurations pour couvrir des acquisitions de parcelle n’offrent pas vraiment une sécurité foncière, il faut s’en démarquer. Elles vous exposent à coup sûr à payer plus d’impôts.
Radars Info Burkina : Est-il désormais impossible de vendre ou d’acheter une parcelle avec une fiche d’attribution ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Une fiche d’attribution de parcelle n’est pas un titre de jouissance reconnu par la loi et c’est pour cette raison qu’on n’admet pas que l’on puisse vendre sa parcelle sur la base de ce document. On exige au moins l’attestation d’attribution, signée par le receveur, car elle est établie après des vérifications minutieuses. Cette exigence vise à protéger la personne qui achète tout comme l’administration qui ne veut pas prendre le risque de laisser passer les fiches et être interpellée en cas de litige. Il y a eu, par exemple, des cas de fausses fiches d’attribution que des individus malintentionnés ont utilisées pour escroquer d’innocents citoyens.
Le refus de la fiche n’est pas le problème, c’est plutôt dû au fait que beaucoup de nos compatriotes n’ont pas le réflexe de mettre à jour leurs documents. Ils attendent à la dernière minute, au moment où ils veulent vendre la parcelle, pour parler d’urgence et demander qu’on laisse faire. Ceux qui estiment qu’on complique la situation doivent s’en prendre à eux-mêmes, à leur propre négligence. On ne peut pas vendre des parcelles comme on vendrait des arachides. Chacun doit chercher à se mettre en règle en faisant établir au moins son attestation d’attribution. Les impôts comme la taxe de jouissance peuvent être payés à tempérament, il ne faut pas tout le temps se réfugier derrière cette question de taxes.
Radars Info Burkina : À combien peut-on estimer le nombre de parcelles dont le processus de mutation n'est pas achevé ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Je ne dispose pas de statistiques globales sur la question, mais des statistiques de l’année 2023 il est ressorti, au niveau du Guichet unique du foncier de Ouagadougou, un nombre global de 9500 procurations contre environ 5000 actes de vente signés. Le rapprochement de ces deux données dégage grosso modo 4500 procurations correspondant à des mutations inachevées. Ces chiffres permettent de savoir qu’il y a quand même un véritable problème auquel il fallait s’attaquer. Ce phénomène des procurations n’a pas toujours existé. Une administration doit, à un moment donné, prendre des mesures pour corriger des situations et comportements déviants, surtout lorsqu’ils portent préjudice aux citoyens.
Radars Info Burkina : Quel est le manque à gagner pour le budget de l'État ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Il n’y a pas d’évaluation précise de l’impact financier en termes de manque à gagner. Il est clair cependant qu’il existe bel et bien. En effet, celui qui fait la procuration au lieu de l’acte de vente pour qu’on liquide les droits diffère au moment où il paye les impôts. Certains sont venus 20 ans après. Le cas extrême que j’ai vu est une mutation inachevée qui date de 1982. Etant un service qui doit mobiliser des ressources pour l’Etat, si nous avons 10 personnes qui paient à tempérament cent mille francs chaque mois, ça nous fait un million et ce montant pourrait servir à couvrir des dépenses de l’Etat.
Radars Info Burkina : Quelles sont les sanctions prévues contre les différentes parties impliquées dans la non finalisation ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Plusieurs personnes pensent qu’après la vente d’une parcelle, il n’y a plus d’obligation une fois l’argent empoché. Ce n’est pas vrai. En effet, la loi fait peser sur le vendeur et l’acheteur l’obligation de déclarer la mutation ; même pour le paiement, il y a ce qu’on appelle la solidarité qui permet à l’administration de poursuivre l’un des deux pour obtenir le paiement de l’impôt dû en raison de la mutation. Il vaut mieux pour le vendeur veiller à cette déclaration enseignant un acte de vente avec un prix sincère tout au moins.
Un nombre non négligeable de personnes jouent à un jeu qui consiste à minorer le prix sur l’acte de vente. C’est un jeu à haut risque car cela constitue du faux et des poursuites pénales peuvent en découler.
Sur le plan fiscal, si l’on découvre cette minoration, vous allez subir des amendes de 200% du prix reconstitués. Certains ont été pris la main dans le sac en 2023 par exemple et ont payé des montants importants d’amende et de pénalités même après remise partielle.
Nous sommes ravis chaque fois qu’un compatriote acquiert un terrain et vient pour en faire la déclaration ; mais il faut que chacun s’engage à être sincère, transparent car cela fortifie la société. Le respect de la loi coûte moins cher toujours en vérité.
Radars Info Burkina : Beaucoup de citoyens se plaignent du délai donné pour la régularisation, qu'est-ce que la DGI envisage à cet effet ? Une prolongation est-elle possible ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Nous sommes conscients de la longueur des délais et nous travaillons à le réduire. Une chose est constante cependant : toutes les administrations qui ont pu raccourcir les délais de façon significative ont d’abord informatisé le foncier. Tel n’est pas encore le cas au Burina Faso, alors même que cela a été envisagé il y a bien des années. Nous notons toutefois que la Transition en a fait une priorité, la DGI aussi, et sans être absolument dans le secret des dieux je pense que l’attente de ne devrait plus être très longue.
S’agissant de la prolongation concernant les procurations, je ne peux pas en dire quelque chose car la mesure a été prise au niveau de la hiérarchie. Je préfère que les personnes concernées s’efforcent de régulariser leur situation plutôt que d’être dans l’espoir incertain d’une prolongation.
Radars Info Burkina : Les plaintes se situent également au niveau des coûts ; les usagers avancent des raisons tournant autour de la situation actuelle du pays. A combien s'élèvent les frais de mutation ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Les droits de mutation (droit d’enregistrement) sont calculés en appliquant au prix déclaré (s’il nous parait sincère) ou à la valeur retenue par l’administration à défaut, le taux de 5% depuis 2023. Ce taux est même inférieur à celui en vigueur dans certains pays européens. Certains paient des terrains à 100 millions mais viennent déclarer un prix de 20 millions sur l’acte de vente. Ils veulent payer 1 millions de droits au lieu de 5 millions. Donc, l’argument du montant élevé des droits, est insoutenable. C’est un prétexte pour eux, car il faut reconnaitre que certains de nos compatriotes n’ont pas encore compris que notre dignité collective de pays, de Nation, passe notamment par la contribution financière de chacun.
Radars Info Burkina : Une situation atténuante est-elle possible en proposant des coûts forfaits ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Actuellement, depuis janvier 2023, les droits sont déterminés en appliquant à la valeur le taux de 5%. Les atténuations sont possibles, cependant, elles concernent uniquement les pénalités encourues en cas de retard ou de minoration.
Le forfait n’est plus à l’ordre du jour. Malgré le forfait, beaucoup de personnes n’ont pas régularisé leur situation foncière. C’est pour dire que chacun de nous doit prendre la décision personnelle de régulariser sa situation en matière foncière et dans les autres aspects légaux et administratifs.
La DGI a décidé de faire un effort de communication pour que les citoyens puissent être avertis, informés. Pour ce qui est du paiement, nous sommes tous conscients de la situation et pour ce faire, la possibilité de négocier des paiements échelonnés existe pour une régularisation souple des situations.
Radars Info Burkina : Que conseillez-vous à ceux qui envisagent de faire des mutations de parcelles à l'avenir ?
Arzouma Marcel Sawadogo : Il faut qu'on crée la confiance entre l'administration et les citoyens. La Direction générale des impôts s’est résolument engagée sur le chemin de l’amélioration de la qualité du service.
J’invite toute personne qui envisage faire une mutation, de passer se renseigner auprès du guichet unique de Ouaga ou Bobo ou encore des services des domaines, ainsi que les Cabinets des notaires qui sont des officiers ministériels, pour avoir la bonne information. Il y a aussi des intermédiaires professionnels qui peuvent vous renseigner de sorte que vous réalisiez votre opération en toute sécurité.
Le vendeur et ses accompagnateurs peuvent être souvent intéressés plus par ce qu’ils gagnent en termes d’argent, que la sécurité de l’acquéreur dans la transaction. L’administration est au service de la population et il faut que les uns et les autres viennent se renseigner avant de poser des actes qui peuvent avoir des conséquences dramatiques sur eux. Agir sans être suffisamment informé, c’est prendre des risques inutiles pour soi-même, sa famille et son entreprise.
Le directeur général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), Idrissa Sourabié, a annoncé, dans la soirée du mardi 27 février 2024, un retour progressif et planifié au relevé mensuel à compter du 1ᵉʳ mars 2024. Cette décision fait suite aux plaintes des abonnés sur le relevé bimestriel ainsi qu’à la persistance des doutes sur la fiabilité dudit système. Au lendemain de cette annonce, Radars Info Burkina a tendu son micro au représentant du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) et à celui de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) pour recueillir leurs points de vue sur le sujet.
Pour Adama Bayala, président du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF), « c’est une avancée qui était attendue », car le « RENCOF a toujours voulu et souhaité ce retour au relevé mensuel ».
« Nous avions dit à l’ancien directeur général de l’ONEA et à son équipe que c’était une évolution (NDLR : Il fait référence au relevé bimestriel) qui ne rencontrait pas l’assentiment des abonnés et qu’il fallait revenir au relevé mensuel. Aujourd’hui, cette vérité rattrape l’ONEA et ses responsables », a-t-il indiqué.
A l’en croire, en janvier dernier, le RENCOF avait, au cours d’un atelier tenu dans la ville de Koudougou, réaffirmé son souhait d’un retour au relevé mensuel.
Donc, « nous applaudissons cette décision, mais nous ne nous laisserons pas faire ». En effet, selon Adama Bayala, au regard des frustrations et des pertes financières subies par les consommateurs, le RENCOF envisage de s’entretenir avec ses conseils, ses avocats, « pour voir ce qu’il faut entreprendre au niveau de la justice pour demander un dédommagement, ne serait-ce que symbolique ».
« Nous allons le faire pour l’histoire de sorte que les entreprises, les sociétés d’Etat qui offrent des services publics ne jouent pas avec les consommateurs », a-t-il insisté.
Assamiyou Compaoré, chargé à l’organisation du bureau exécutif national de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), quant à lui, est revenu sur les différentes interpellations faites par la LCB à l’ONEA, avant de déclarer que ce « retour au relevé mensuel est la meilleure des options ».
En effet, M. Compaoré affirme que depuis le début de la mise en œuvre du relevé bimestriel en 2017 à Ziniaré, la LCB avait averti que ce système créerait des problèmes. Comme pour lui donner raison, à partir de 2021 les plaintes ont commencé à se multiplier. Ainsi, la LCB a été invitée par l’ONEA à suivre la mesure pas à pas dans les agences de Ouagadougou pour recevoir les plaintes. A l’issue du suivi, poursuit-il, des rapports ont été produits et les responsables d’alors de l’ONEA invités à revenir sur le relevé mensuel, « mais comme ils tenaient à mettre le système en place, ils ont tenté de nous faire comprendre que ce type de relevé existe dans plusieurs pays voisins et que certains même sont au relevé trimestriel. Donc, il fallait qu’on essaie d’avancer également ici au Burkina ».
« Face à la persistance des plaintes, une étude a été menée par un cabinet pour voir ce qu’il fallait faire autour de ce relevé. C‘est ainsi que les conclusions des travaux, consultées par un comité de suivi du relevé bimestriel, ont relevé des insuffisances », confie-t-il.
Ainsi, de l’avis d’Assamiyou Compaoré, « le fait de revenir au système mensuel est la meilleure des options que l’ONEA ait faite. C’est très bien parce que dire qu’on est prêt pour le relevé bimestriel ou autre type de relevé, ce serait un leurre. Nous osons croire qu’avec ce retour, victorieux pour nous, les choses vont changer ».
Par ailleurs, soutient-il, « notre souhait, c’est que le système de fonctionnement de l’eau soit comme l’électricité. Il y a le cash power, pourquoi ne pas avoir du cash water pour que chaque abonné gère sa consommation comme bon lui semble ? ».
Dans une vidéo dont le titre est « L'IA redéfinit le travail en Afrique », publiée sur le compte YouTube du Centre international du leadership et de l’excellence de Ouagadougou (22ETSIX), Nikita Biyen, l’un des responsables dudit centre, explique comment l'intelligence artificielle transforme le paysage professionnel sur le continent africain. De la rédaction suivie de la communication à l'assistance clientèle, en passant par le développement logiciel, il détaille les avantages des applications de l'IA, qui rendent le travail plus efficace et innovant.
L’Intelligence artificielle (IA) est une technologie qui permet aux ordinateurs de reprendre certaines fonctions intellectuelles semblables à celles du genre humain. Il existe déjà des milliers d’applications de l’intelligence artificielle qu’on utilise dans le monde du travail, de l’écriture professionnelle, des messages électroniques (e-mails) et même pour imiter nos artistes préférés.
Selon Nikita Biyen, l’intelligence artificielle est cette nouvelle invention qui va nous propulser dans une nouvelle ère. « L’utilisation de cette technologie dans le domaine professionnel est déjà une réalité un peu partout dans le monde », fait-il savoir.
« Un téléphone ou un ordinateur suffisent largement, ce qui montre que l’IA peut être utilisée sur n’importe quel appareil. Si vous avez l’opportunité de rendre votre travail non seulement plus facile, mais aussi plus efficace en investissant du temps dans l’apprentissage de l’IA, pourquoi ne pas le faire ? » a-t-il interrogé.
De ses explications, il ressort que les programmes de langage tel que CHATGPT offrent des applications pratiques immédiates dans le monde professionnel.
Voici quelques exemples concrets d’utilisation de cette technologie en Afrique, selon notre interlocuteur.
D’abord pour la rédaction et la communication, l’IA peut être utilisée pour rédiger des mails professionnels, des propositions de projets ou même des rapports d’activités. Cela peut grandement améliorer la qualité de la communication au sein de n’importe quelle entreprise et avec les clients.
En effet, dans une entreprise, des dizaines, des centaines, voire des milliers d’e-mails, sont souvent transférés tous les jours. De ce fait, avoir recours à l’IA serait un plus permettant de gagner en temps, en qualité et même en consistance. Par exemple, si vous aidez en assistance la clientèle, c’est sûr que vous vous êtes déjà retrouvé dans une situation où vous aviez besoin d’informations sur les produits disponibles dans un supermarché ou peut-être sur ceux indisponibles pour prendre des rendez-vous avec certains services, alors qu’il se fait déjà tard et que tout est déjà fermé.
L’une des solutions est de mettre en place un chatbot (différent d’un système de réponse automatique qu’on voit tous les jours sur Facebook), qui peut analyser la question, mieux comprendre et répondre. De plus, en fonction des données de l’entreprise, l’IA serait aussi capable de déterminer ceux qui y travaillent.
Développementde logiciels
Le développement de logiciels dans ce domaine peut servir à comprendre des blocs de codes, rechercher des erreurs ou même générer du code à partir d’indications précises, ce qui accélère le processus de développement.
La formation en IA est cruciale dans la mesure où se former à l’IA, c’est acquérir une compétence essentielle qui définira nos interactions futures avec le monde.
Dans le contexte africain, face à des défis uniques, l’intelligence artificielle peut devenir une solution innovante. Elle peut, par exemple, aider à pallier des problèmes de distance, d’éducation, de santé et de gestion des ressources.
Comment s’y prendre ?
Il faut commencer par se familiariser avec les bases de l’intelligence artificielle grâce aux ressources en ligne gratuites, à des cours au Webinaire, à des tutoriels vidéo…
Ensuite, mettre en application les connaissances acquises en s’impliquant dans de petits projets et en utilisant des outils d’IA au quotidien tout en apprenant de ses erreurs. Enfin, il faut garder une curiosité vive pour ce domaine afin de ne pas rater des positions, rester informé des dernières nouvelles et tendances pour adapter ses compétences en conséquence.
Il faut retenir que l’Intelligence artificielle (IA) en Afrique ne concerne pas seulement l’émerveillement que suscite cette technologie, mais questionne aussi sur comment nous pouvons l’utiliser pour améliorer notre vie au quotidien.
Que ce soit par une plus grande efficacité dans nos entreprises, une amélioration de l’accès à l’éducation ou par la création de nouvelles opportunités, l’IA a le potentiel de radicalement changer notre avenir. Il nous appartient donc de saisir cette chance.
La rougeole est une maladie virale très contagieuse due à un virus morbilleux encore appelé Morbillivirus. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alerté, le mardi 20 février 2024, sur la rapide propagation de cette maladie dans le monde. Selon elle, les dernières données mondiales ( février 2024) font état de 306 291 cas signalés en 2023, contre 171 156 cas en 2022, soit une augmentation de 79 %. Au Burkina, à la semaine 6 de l’année 2024 (1er janvier au 10 février), 1269 cas suspects de rougeole ont été enregistrés, dont 4 décès, contre 2190, dont 5 décès, en 2023, selon la Direction de la protection de la santé de la population (DPSP). Quelles précautions prendre face à cette maladie virale peu connue de certains Burkinabè ?
Certains citoyens que nous avons interrogés à Ouagadougou, confient avoir peu de connaissances sur la rougeole. Mais depuis l’annonce de l’épidémie, certains disent prendre des mesures de protection.
« Personnellement, je ne connais pas trop cette maladie. J’ignore ce que c’est, mais je prends des précautions en priant Dieu. Je protège mes enfants en leur mettant du beurre de karité dans les narines quand on veut sortir. Les plus grands portent des cache-nez », indique Sara Ilboudo, commerçante.
D’autres par contre ayant une expérience de la maladie exhortent les autorités à intensifier les mesures de prévention et la sensibilisation. « Je préconise que les agents de santé sensibilisent les parents à cette maladie, car certains ignorent ce qu'est la rougeole et comment protéger les enfants », propose Marc Zoundi, mécanicien.
Symptômes de la rougeole
Selon le Dr Alice Nikiéma, médecin généraliste, les signes principaux de la rougeole peuvent varier d’un enfant à un autre. Mais le plus souvent, explique-t-elle, « l’enfant a une température très élevée ; ça veut dire que son corps chauffe et cela peut l’amener à convulser. Il y a une manifestation au niveau des yeux qui se traduit par une rougeur, ça peut être des sécrétions au niveau des yeux (les yeux de l'enfant se collent les matins au réveil et celui-ci a du mal à les ouvrir) », a-t-elle fait savoir. À cela s'ajoutent des troubles nerveux : l'enfant devient irritable et ne dort pas bien. Il peut aussi y avoir des manifestations digestives, notamment un manque d'appétit, des vomissements, des maux de ventre.
Il y a également la présence de boutons au départ qui deviennent des tâches, ou des boutons associés à des tâches qui commencent généralement au niveau de la tête pour descendre vers le tronc.
La rougeole peut aussi se manifester à travers le rhume avec des écoulements au niveau du nez. Tout cela peut être associé à une toux généralement sèche.
En outre, à en croire la spécialiste de santé, le signe qui atteste que l'enfant est atteint de la rougeole est celui de koplik. Il s'agit de petites tâches blanchâtres qu'on retrouve à la face interne des joues chez les enfants.
Attitudes à observer en cas de rougeole
« Le premier geste est d'aller en consultation lorsqu'on remarque des signes qui s'apparentent à ceux de la rougeole en vue d'un diagnostic propice et des soins qui vont avec », conseille le Dr Alice Nikiéma.
La personne atteinte doit être isolée pour les soins, parce qu'il y a un risque de contamination des autres.
Il faut observer les mesures d'hygiène et les mesures barrières, c'est-à-dire le port du cache-nez car lorsque la personne malade tousse, les gouttelettes de salive dans l'air peuvent facilement contaminer une autre personne.
On souffre de la rougeole une seule fois
A la question de savoir si une personne guérie de la rougeole peut de nouveau en souffrir, la professionnelle de santé répond par la négative.
« Un enfant souffre de la rougeole une seule fois. Mais lorsqu’il est vacciné, il peut quand même faire la maladie. Néanmoins, dans ce cas, la symptomatologie est moindre et peut passer inaperçue (les signes peuvent être très réduits et moins graves et l'infection peut passer inaperçue) », a-t-elle confié.
Mesures de prévention
La première mesure de prévention chez les enfants, c'est la vaccination, indique la doctoresse. À cet effet, il faut respecter le Programme élargi de vaccination (PEV) en vigueur dans notre pays. Ensuite, il faut respecter les mesures d'hygiène des mains (se laver les mains à chaque fois qu'on manipule des objets utilisés par une personne infectée), l’hygiène alimentaire et celle environnementale, tousser dans les plis du coude, utiliser les mouchoirs en cas de rhinite associée et ne pas manipuler les sécrétions comme la morve ou les sécrétions oculaires, a-t-elle exhorté.
Il faut noter que, de façon générale, la rougeole est une maladie infantile. Néanmoins, elle peut aussi toucher les adultes, notamment ceux présentant une immunodépression ou insuffisamment vaccinés.