mardi 7 mai 2024

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Point de presse du chef de file de l’opposition : La situation sécuritaire au Bam de plus en plus préoccupante

bam uneAu cours de sa sortie hebdomadaire le 1er octobre, l’opposition politique burkinabè, représentée pour la circonstance par Alphonse Marie Ouédraogo, président de l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS), et Abdoulaye Arba, président du Parti des militants pour le peuple (PMP), a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire qui se dégrade sans cesse ces derniers temps dans la province du Bam. Un problème qui fait de nombreux déplacés qui essaiment dans tout Kongoussi. L’opposition politique n’a pas non plus manqué d’évoquer certaines questions d’actualité telle l’annonce faite par le Premier ministre Joseph Marie Dabiré sur l’UITS, le rapport 2018 du REN-LAC sur l’état de la corruption ainsi que la supposée demande de soutien du président du Faso à des opérateurs économiques.

Si l’on s’en tient aux dires des conférenciers du jour, ce sont une vingtaine de personnes qui ont été abattues par les terroristes dans plusieurs villages de la province du Bam. Des exécutions qui ont semé la psychose et entraîné le déplacement de près de 19 000 personnes en 72h, obligées d’abandonner leurs champs, à quelques semaines des récoltes, et de se réfugier dans la ville de Kongoussi. Pourtant, l’opération « Doofu » avait permis d’apporter une certaine accalmie dans la zone. Seulement, depuis sa fin et le départ des différents détachements militaires, les terroristes ont de nouveau la latitude de circuler aisément et de semer la terreur. De plus, la commune rurale de Zimtanga, devenue avec Bourzanga l’épicentre des attaques dans le Bam, n’a ni poste de gendarmerie, ni commissariat, ni détachement militaire. Et l’opposition d’inviter le pouvoir en place, surtout les autorités  chargées de la défense et de la sécurité, à s’inspirer des succès de « Doofu » afin de contrer les forces du mal dans leur progression.

bam 2L’opposition politique dit également avoir l'impression que le pouvoir en place s'acharne sur les populations. En effet, le 28 septembre dernier, le Premier ministre, Joseph Marie Dabiré, annonçait au cours de la 3e session du bureau politique national du MPP qu'à partir du 1er janvier 2020, l'Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) serait appliqué sur les indemnités et primes des fonctionnaires. Un impôt déjà appliqué dans le secteur privé et dont les syndicats ont pourtant demandé la suppression en vain. De l'avis du CFOP, cette décision vise à diminuer les salaires des fonctionnaires pour boucher des trous, au regard des difficultés financières manifestes que connaît l’Etat. Un Etat qui, paradoxalement, a octroyé des exonérations fiscales à hauteur de 200 milliards F CFA à des sociétés minières et dont les fonds spéciaux, encore appelés « caisses noires », contiennent 250 milliards de francs CFA, soit 10% du budget national. Pourtant l'an passé déjà, les autorités avaient instauré l'abaissement des charges d'abattement de l'IUTS de 7 à 4 enfants,  ce qui aurait diminué le pouvoir d'achat de beaucoup de ménages. Ce nouvel impôt s'ajoute à la taxe sur les véhicules à moteur, aux nouvelles plaques d'immatriculation ainsi qu’à la flambée des prix des produits de grande consommation. L'opposition exige de ce fait, avant l'exécution d'une quelconque décision sur l'IUTS, qu'un bilan soit fait des exonérations accordées par l'Etat depuis les dix dernières années. Car il existe bien des «niches fiscales» qui pourraient rapporter de gros sous à l'État qui, selon l'opposition, devrait arrêter de s'acharner sur le pauvre citoyen qui peine déjà à joindre les deux bouts.

Se prononçant sur le rapport 2018 relatif à l’état de la corruption publié par le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC), l’opposition politique déplore le fait que des corps militaires et paramilitaires comme la douane, la police nationale et la gendarmerie nationale figurent au top 10 de classement, malgré la guerre dans laquelle ces corps sont engagés contre le terrorisme. L’opposition s’inquiète également de l’arrivée de certaines structures comme le CCVA en raison de la mission à eux assignée en matière de sécurité du transport et de la SONAGESS, au regard du rôle que joue cette entité dans la crise économique et sociale que traverse le pays.

 Se référant aux écrits d'un média étranger qui soutient que le président du Faso a récemment demandé un discret soutien à trois hommes d'affaires du pays afin de préparer sa réélection à la présidentielle de 2020,  l'opposition politique qualifie cette démarche « d'extorsion » car Roch Kaboré utilise son pouvoir pour faire pression sur les hommes d'affaires dont il est question. «  Si les militants du MPP ne peuvent pas cotiser comme le font les militants de l’opposition, qu’ils abandonnent la politique », a martelé le CFOP. Pour mettre fin à ce genre de pratique, l’opposition exige qu’une loi sur le financement des campagnes électorales et le contrôle des donations en période de campagne soit votée.

Armelle Ouédraogo

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