mercredi 24 avril 2024

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Commerce dans les bars et maquis de Ouagadougou : Une activité à risque aussi bien pour les clients que pour les marchands

ambul uneDans la capitale burkinabè, il est fréquent de voir dans la rue et surtout dans les débits de boissons des commerçants ambulants faire leur commerce. A ses endroits, le risque est élevé aussi bien pour les clients que pour les commerçants. Les clients sont souvent victimes d’arnaque, de vol de la part des commerçants et la gent féminine est, elle, souvent victime d’agression verbale et de harcèlement de la part de certains clients. 

Selon un chercheur burkinabè, « à Ouagadougou il y a des millions d’habitants mais très peu de citadins ». Cette triste réalité se ressent au quotidien dans toutes les activités, dont le commerce. Dans les bars et maquis, défilent à longueur de journée des marchands ambulants sans aucune formalité avec des produits de tout genre : articles de parure, de décoration, de soins et même de nutrition. Si bien que le client se retrouve souvent comme dans un marché où il peut payer ce qu’il veut en sirotant sa boisson. Ainsi, des personnes de tous les âges et des deux sexes sillonnent les quartiers et services administratifs avec, les uns, des articles de toutes sortes, les autres des produits alimentaires à la recherche de leur pitance quotidienne. Ayant principalement un âge compris entre 7 et 35 ans, ces commerçants constituent une importante frange de la population. Bon nombre d’entre eux viennent des campagnes et n’ont pas de qualification professionnelle dans un quelconque domaine d’activité, mais ils espèrent un mieux-être en ville.

Thomas Compaoré, un des clients de ces commerces nous avoue qu’il  ne se donne plus la peine d’aller dans un marché pour acheter certains articles. Pour lui, étant sur place il arrive à payer assez d’articles sans avoir à effectuer le déplacement dans une boutique ou au marché. Il ajoute que les marchands ambulants ont des articles souvent plus abordables, en termes de prix, que les tenanciers de boutiques et ceux qui sont installés dans les marchés. Pour ce qui est de la qualité des produits payés, il estime que c’est une question de chance dans le choix car selon lui, ces commerçants ne fabriquent pas les produits qu’ils vendent.

ambul 2Comme Thomas, Benjamin, un travailleur de l’administration publique, pense que « les vendeurs ambulants nous soulagent beaucoup. On est souvent dans le besoin d’un article mais le temps nous manque pour faire le déplacement. Or avec eux, on a la facilité de se procurer le produit ». Mais il s’indigne que ceux-ci soient souvent sans trace. Quand les produits ne sont pas de bonne qualité les clients sont généralement obligés de passer ça par pertes et profits.

 Pour Sayouba Ouédraogo, gérant d’un maquis de la place, ces marchands ambulants envahissent leurs clients et les privent d’intimité. Quand ils viennent en groupe avec leurs articles, ils les harcèlent. C’est cela qui constitue la pomme de discorde entre ceux-ci et nous. Souvent, les clients se plaignent de perte de portable après le départ de ces vendeurs ambulants. C’est pour toutes ces raisons que dans des maquis donnés, ils sont interdits d’accès.  Selon les commerçants, cette activité évolue en dents de scie. Pour les uns qui tirent leur épingle du jeu, ils arrivent à faire de bonnes affaires en encaissant plus de 5 000 F par jour. C’est le cas par exemple de Madi Tiemtoré.
Paul Ismaël Kaboré, lui, nous confie qu’il lui arrive de faire la navette entre Wapassi et Koulouba et ne réaliser qu’une recette journalière de 500 F CFA. Pour lui, en plus des difficultés liées à ce métier, ils font face aux caprices de nombreux clients. « Non seulement certains ne sont pas de bons payeurs, mais aussi ils nous agressent verbalement et nous méprisent. De plus, d’autres nous traitent comme des voleurs. Comme difficultés, ils disent avoir souvent affaire à la police municipale, qui les oblige à payer des taxes malgré la morosité de leur activité commerciale. Certaines commerçantes nous ont aussi confié être au quotidien harcelées par des clients dont certains sont même parfois plus âgés que leur géniteur.

Si beaucoup font ce commerce de bonne foi, d’autres par contre sont sans états d’âme, et la vigilance est vivement recommandée aux uns et aux autres.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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