samedi 27 avril 2024

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Lubrifiants des moteurs d’engins : Sur les traces du commerce et de l’utilité des huiles usagées

vidang uneCe sont des milliers d’engins de différentes roues qui sont en mouvement  chaque jour dans le trafic routier  à Ouagadougou. En plus de l’utilisation du carburant pour leur fonctionnement, les moteurs des engins ont besoin de lubrifiants qui limitent l’usure des pièces en mouvement. L’utilisation de lubrifiants génère le plus souvent des huiles usagées. Dans le cas des lubrifiants automobiles et motocyclettes,  l’huile usagée apparaît lors des opérations de vidange et d’entretien. Radars Info Burkina est allé à la rencontre de certains garagistes pour savoir ce qu’ils font des huiles de moteur usagées.

La capitale burkinabè est sous la pluie le mercredi 28 août 2019.  Nous arrivons dans un garage au quartier  Cissin. Il s’agit du garage d’Alassane Zongo. Il nous fait savoir que les huiles de vidange sont très recherchées. Chaque semaine, des individus à vélo viennent à son garage pour voir si le bidon de stockage des huiles usagées est plein. S’il se trouve qu’il y a assez de ressource, il vend le bidon de 20 l  à 1000 F. Mais il ignore  à quoi servent ces huiles usagées.

Déterminé à comprendre le rôle des huiles usagées, nous décidons d’aller dans un deuxième garage. Nous sommes à Ouaga 2000. Le chef de garage nous explique qu’il ne s’occupe pas de la gestion des huiles usagées. Il nous dit de nous renseigner avec les jeunes garagistes à l’intérieur.

Dès l’entrée, c’est une barrique devenue noirâtre à force de contenir les huiles usagées que nous apercevons à gauche. «C’est une barrique déposée par un individu qui est dans un quartier loin d’ici. Quand la barrique est pleine, il vient en récupérer le contenu. Il achète la barrique à 10 000F. Nous ne savons pas ce qu’il fait des huiles usagées », indiquent de jeunes garagistes réparant une voiture. 

Nous quittons les lieux, restant sur notre faim. Plus tard nous nous retrouvons sur la route nationale N°1 avec pour destination le quartier périphérique Zagtouli. Nous trouvons des tas de barriques, de bidons et autres fûts devant une cour. C’est un lieu de dépôt d’huiles usagées. Le propriétaire est absent mais comme son contact téléphonique figure sur la porte, nous le contactons. Il s’appelle Abdoul Wahab Sondé.

vidang 2« Je suis dans cette activité de collecte et de vente des huiles usagées de moteur depuis quelques années. C’est mon unique activité. Des individus trouvent la ressource dans les garages. J’achète auprès de ces personnes la barrique d’huiles à 15 000F. Je les écoule à Kossodo auprès de certaines  cimenteries et usines de fer qui en ont besoin pour le traitement du fer. Je vends la barrique à 20 000F. Par mois, je peux écouler environ 40 barriques. Souvent, il y a des Ghanéens qui viennent les acheter. Ces derniers achètent la barrique à 25 000F. A part les usines et les Ghanéens, je n’ai pas d’autres clients pour écouler la ressource», confie M. Sondé.

De retour de Zagtouli, nous faisons escale dans le quartier Zongo. La pluie a arrêté de tomber. Nous traversons le marché. A quelques mètres, au bord de la route, ce sont des dizaines de barriques qui sont superposées en attente d’huiles usagées pendant que d’autres sont déjà pleines. Une barrique est en train de déborder. Le propriétaire du lieu habite à côté. Nous décidons de taper à la porte. Un homme d’une imposante corpulence nous ouvre la porte. C’est Ousmane Ilboudo, propriétaire du dépôt d’huiles usagées.

«J’ai 28 ans dans l’exercice de cette activité qui consiste à collecter et vendre les huiles usagées. J’ai environ 20 jeunes garçons  auxquels je donne de l’argent pour qu’ils sillonnent les garages  de la ville et de certains villages afin d’acheter les huiles usagées. Ils achètent le bidon de 20 litres à 1000F. En plus des particuliers viennent nous vendre des huiles  à 1500F le bidon de 20 litres. Je les livre à certaines usines de fer et une cimenterie dans la zone industrielle de Kossodo. La barrique est vendue à 20 000F. Je peux écouler entre 50, 60 et 100 barriques par mois. Il arrive que nous contactions des Ghanéens pour qu’ils viennent acheter quand il y a trop de barriques pleines», fait savoir M. Ilboudo.

A l’en croire, les huiles sont utilisées par certaines usines de fer et des fours pour confectionner des briques en terre cuite.

Les huiles usagées contiennent de nombreux éléments toxiques pour la santé et  l’environnement. Elles sont peu biodégradables. Elles ne doivent pas être jetées à l’égout ou dans la nature. Des initiatives doivent être prises de la part des autorités pour trouver des approches de gestion adéquates afin de garantir un environnement sain et propre et de préserver la santé des populations.

Aly Tinto (Stagiaire)

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