vendredi 19 avril 2024

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Levée de suspension de l’OTRAF et de l’UCRB : « Je pense que le minimum c’était de respecter le peuple en mettant en place un organe de transition pour gérer le fret et voir plus clair », Bonaventure KERE du SNTRV-B

40211754 467964243684300 1588376023861297152 oLe 28 août dernier, le gouvernement suspendait l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) et de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) suite à leur mouvement d’humeur qui paralyse la vie socioéconomique du pays. En effet, un bras de fer était né entre ces deux organisations des transporteurs après que les chauffeurs de l’UCRB eurent demandé la tête d’Issouf MAÏGA, président l’OTRAF, parce que lui imputant une gestion mafieuse et opaque du fret burkinabè. Après deux semaines d’accalmie suite à la décision de suspension, le gouvernement a revu sa copie en levant sa sanction. Toute chose que dénonce monsieur Bonaventure KERE secrétaire général du Syndicat national des transporteurs routiers et voyageurs du Burkina (SNTRV-B), syndicat membre de la Fédération membre des acteurs du transport routier du Burkina (FENAT). Dans l’interview accordée au journal Radars info Burkina, il nous confie qu’au regard des incriminations et allégations qui étaient faites, une enquête devait être ouverte pour connaître la véracité et situer les responsabiliser avant de redonner carte blanche à l’OTRAF pour la poursuite de ses activités.

 

Radars info Burkina : Du côté du Syndicat national des transporteurs routiers et voyageurs du Burkina (SNTRV-B), comment appréciez- vous cette levée de la suspension de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) et de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB)?

Bonaventure KERE : On voit à présent que les masques sont tombés, car l’administration chargée des transports a induit peut-être le gouvernement en erreur. Les frondeurs se sont étanchés à travers les médias pour dire le mal en tant que tel l’individu (Issouf MAÏGA, président de l’OTRAF) faisait et pourquoi il était là et quels intérêts il gérait. Alors, si ce n’est pas du mépris que l’on a pour ce peuple, je pense que le minimum c’était de mettre en place une structure de transition, car les gens se sont rendus que l’OTRAF a été crée pour gérer les camions de certains dirigeants et cela ce n’est pas dans l’intérêt du peuple. Cela a pour conséquences d’entraîner des surcoûts sur les denrées de première nécessité. Je pense donc qu’au lieu de nous faire cette comédie,  en amenant des chauffeurs à signer des accords et à nous présenter à cela à chaud, je pense que le minimum c’était de respecter le peuple en mettant en place un organe de transition pour gérer le fret et voir plus clair, même si les dénonciations faites par certains chauffeurs ne sont pas fondées. Dans certains pays, lorsqu’il y a de telles allégations, on mène une petite enquête pour en voir la véracité ou non avant de mener toute autre action. Mais ici, on nous dit que l’on veut une faitière, mais une faitière de fait qui a le monopole au détriment du peuple. Donc vraiment j’ai honte pour cette façon de gérer les choses.

 

40257878 468260263654698 7541607335030947840 oRIB : Est-ce à dire que cette suspension et cette levée de la sanction ne va pas servir de leçon et ne va rien changer fondamentalement quant à la gestion du fret au Burkina ?

BK : C’est clair que l’on ne fait que  renforcer ceux qui sont là pour gérer le fret pour les puissants. En fait, j’avais déploré le fait que l’on ait suspendu l’UCRB, car cette organisation n’a fait que défendre les intérêts de ses membres : ils sont obligés d’aller attendre du fret pendant 40 à 60 jours pour ceux qui ne sont pas puissants et qui ne peuvent pas avoir du fret chez certains marqueteurs. Ceux-là font donc un voyage tous les 40 ou 60 jours alors que certains font 4 à 5 voyages dans le mois. C’est pourquoi, je pensais que devant ces dénonciations, on allait enquêter pour voir au lieu de se précipiter après deux semaines de suspension pour lever la sanction. Je ne pense pas que le problème soit réglé. Je pense que cette précipitation cache quelque chose. Il y a des intérêts inavouables et inavoués dans cette précipitation que l’on veut préserver.

 

RIB : Au regard de ce que vous venez de peindre comme situation, vous voulez faire croire que ce ne sera pas étonnant que les Burkinabè soient un jour secoués par une autre crise des transporteurs routiers du Burkina ? Est ce que cet accord met le Burkinabè à l’abri d’éventuelles crises entre les transporteurs routiers du Burkina ?

BK : Cela fait plus de dix ans que je dénonce cette gestion mafieuse et opaque du fret burkinabè. Cela fait aussi plus de dix ans que le monopole est donné à l’OTRAF, mais c’est maintenant que nous avons appris que cette structure gère les camions qui appartiennent aux puissants et cela au détriment des populations. Le commun des transporteurs ne gagnent pas du fret. C’est à travers cette crise, nous avons compris cette situation.

 

Propos recueillis par Candys Solange PILABRE/ YARO

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