jeudi 18 avril 2024

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Suspension des évaluations : « Si le gouvernement a communiqué ces propositions dans une volonté de diabolisation de la CNSE, elle n’a d’autre choix que de réagir de cette façon », Souleymane Badiel

cnseLa Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a annoncé ce lundi la suspension des évaluations dans les établissements scolaires publics, et cela jusqu'à nouvel ordre. Cette décision fait suite à la récente conférence de presse du ministre de tutelle, à qui la CNSE reproche de vouloir la diaboliser. Radars info Burkina est allé à la rencontre de Souleymane Badiel, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER), responsable à l’organisation de la CNSE, pour en savoir davantage sur la question.

Radars Info Burkina : Nous avons appris ce matin que les évaluations sont suspendues, à compter de ce lundi, jusqu'à nouvel ordre. Le confirmez-vous ? Si oui, qu’est-ce qui a motivé une telle décision ?

Souleymane Badiel : Oui, c’est exact. C’est une décision de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE). Elle a été motivée par la mise en œuvre du protocole d’accord, signé le 27 janvier 2018. Nous trouvons cette mise en œuvre très peu satisfaisante. Nous nous étions dit, bien que le gouvernement traîne les pieds, que ce n’était certainement pas un manque de volonté de sa part. Cependant, la dernière sortie de l’exécutif, qui a porté sur un des points importants du protocole qui est celui du statut, nous conforte  dans le sentiment qu’il y a  manifestement une mauvaise foi du gouvernement. Je fais cas de la mise en application juste et diligente du protocole. Le gouvernement était censé nous revenir avec des réponses sur un certain nombre de questions pour que nous poursuivions les négociations. Mais à notre grande surprise, il a organisé une conférence de presse et livré certaines informations qui, de notre point de vue, constituent  des propositions qu’il nous avait faites pour qu’on en discute, comme le statut valorisant. A notre avis, c’est d’abord une attitude qui ne traduit pas un esprit de dialogue. Deuxièmement, ce sur quoi on ne s’est pas entendu est loin d’être un statut valorisant.

RIB : Ne pensez-vous pas qu’aller jusqu'à suspendre les évaluations dans les établissements est une mesure extrême ?

cnse 2SB : Je pense que c’est une mesure conservatoire ; ce n’est qu’une étape. Nous pensons que le gouvernement a intérêt à prendre les choses au sérieux. Nous avons dit que cette mesure est conservatoire, car c’est en attendant la tenue des assemblées générales, qui sont prévues pour se terminer le 8 décembre. En d’autres termes, notre Coordination ne s’arrêtera pas à ce mot d’ordre si d’aventure la situation n’évolue pas. Nous sommes sur la question du statut valorisant depuis 2012 ; nous avons donné 2012, on est arrivé à un protocole d’accord en janvier 2018. Vous avez vu que depuis la rentrée, nous n’avons pas communiqué sur quoi que ce soit concernant les discussions, même si nos différentes bases nous pressaient pour savoir ce que le gouvernement nous avait fait comme propositions à ce sujet. Nous leur avons répondu que nous étions en discussion et  qu’il n’était pas judicieux que nous en dévoilions le contenu. Si nous arrivons de part et d’autre à faire des concessions, le point consensuel, c’est ce qu’on rend public. Mais si le gouvernement, au contraire et comme il l’a fait, communique ces propositions dans une volonté de diabolisation de la CNSE, cette dernière n’a d’autre choix que de réagir de cette façon.

RIB : Quelle lecture faites-vous de la sortie médiatique du ministre de l’Education nationale relative à la hausse du niveau de recrutement des enseignants ?

SB : C’est l’un des points que la CNSE posait. C’est nous qui avions dit que la valorisation du corps passe par le relèvement du niveau de recrutement à tous les niveaux. C’est sur cela on ne s’était pas entendu. Le deuxième point sur lequel le gouvernement devait nous revenir avec une réponse, c’est la prise en compte de tous les personnels existant sur le terrain dans le statut valorisant et le troisième point sur  lequel le gouvernement devait nous revenir , c’est la nomenclature des emplois. S’agissant du relèvement du niveau de recrutement, vous constaterez qu’il ne concerne que le préscolaire et le primaire. Il ne prend en compte ni le post-primaire ni le secondaire. Or, les choses se tiennent dans le domaine de l’éducation.

Propos recueillis par Edwige Sanou

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