mardi 16 avril 2024

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Campagne agricole 2020-2021 : Certains paysans se frottent les mains actuellement tandis d’autres ont des productions déjà détruites dans les bas-fonds

agrcl uneLa campagne agricole de saison humide 2020-2021 bat son plein actuellement au Burkina Faso. Le pays enregistre des pluies diluviennes depuis mi-août. Au moins 13 personnes sont mortes et 19 ont été blessées dans des inondations provoquées par de fortes pluies.  Radars Info Burkina s’est entretenu avec des acteurs de l’agriculture pour savoir l’incidence de ces fortes précipitations sur la campagne agricole.

Selon Moussa Koné, président national de la Chambre nationale d'agriculture (CNA), il faut avant tout souligner que le début tardif de la saison agricole 2020-2021 a concerné la majeure partie du territoire national.  Des toutes premières pluies, annonçant le début de la campagne, « jusqu’à nos jours, il pleut bien, voire trop. C’est vraiment une campagne exceptionnelle parce qu’il y a très longtemps qu’on a vu pareilles grandes pluies tomber continuellement », a affirmé Seydou Eric Ouédraogo, producteur semencier-maraîcher et animateur-formateur à la confédération paysanne du Faso.

Le constat, précise-t-il, est que les paysans qui ont semé sur les terres hautes se frottent les mains actuellement, car ils auront de bonnes récoltes. Par contre, les bas-fonds sont inondés présentement. « D’abord, c’est difficile pour ces producteurs-là d’accéder à leurs champs pour en faire l’entretien. Ensuite, les plantes commencent à avoir une mauvaise physionomie.   Il y a des endroits où si les fortes précipitations s’arrêtent à partir du 13 septembre, selon une prévision de la météo nationale, les spéculations pourront bien croître. Mais il existe aussi des zones où les productions sont déjà détruites », a confié Eric Ouédraogo.

agrcl 2Et Moussa Koné de regretter cette situation qui provoquera une baisse de la production. Il a également déploré que les eaux aient emporté beaucoup d’animaux dans la Boucle du Mouhoun.

« Certains ont fait des semis précoces et leur maïs est déjà arrivé à maturité et a même commencé à sécher. Avec toutes ces précipitations, il y aura beaucoup de pertes post-récolte », a ajouté le président national de la CNA.

Quant à M. Ouédraogo, malgré ces inondations qui inquiètent beaucoup, il a une appréciation globalement positive de la campagne. A l’en croire, la Météo leur a assuré que d’ici le 13 septembre, les grandes pluies s’arrêteraient et feraient place à des petites qui vont continuer jusqu’en octobre. Par conséquent, l’espoir d’une bonne récolte est permis.

« Selon un proverbe moaga, ce que l’eau a détruit vaut mieux que ce que la sécheresse a détruit. Ceux qui font des activités de contre-saison auront suffisamment d’eau pour travailler. En plus, ceux qui vivent la crise de l’eau seront soulagés parce que la nappe phréatique sera alimentée à leur profit », a-t-il avancé pour relativiser la situation.

Le producteur semencier-maraîcher estime que si dès le début de la présente campagne agricole les services météorologiques avaient prévenu les paysans qu’il y aurait de grandes pluies de manière continuelle à une période bien définie, ceux-ci auraient anticipé cette situation d’inondation des champs en semant sur les terres hautes. « Nous avons peur de cultiver sur les terres hautes à cause de la survenue des poches de sécheresse. C’est ça aussi, la difficulté », a-t-il avoué. 

S’agissant de la gestion des inondations, il faut un aménagement des exploitations.  « Ici au Burkina, nous n’avons pas l’habitude de prévoir un drainage des eaux qui envahissent les exploitations. Les champs ne sont pas aménagés pour cela, donc c’est difficile d’évacuer l’excédent d’eau. Etant dans un pays sahélien, les producteurs que nous sommes se contentent de produire dans les bas-fonds pour profiter de l’humidité dans l’espoir de réaliser de bonnes récoltes à la fin de la saison », a fait savoir l’animateur-formateur à la confédération paysanne du Faso.

Mais l’aménagement pour drainer l’eau dans une exploitation est coûteux. Il nécessite la mobilisation de techniciens.

Aly Tinto

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