L’athlète burkinabè Cheick Al Hassan Sanou, dit ‘’Iron Biby’’, a atterri dans son pays natal, le Burkina Faso, dans la soirée du lundi 20 septembre 2021. Le recordman du Log Lift a été accueilli par le ministre des Sports et des Loisirs, Dominique André Marie Nana, ainsi qu’une forte délégation de l’Union nationale des supporters des Étalons (UNSE) avec à sa tête son président, Ousséni Tougouma.
« C’est très grand pour moi. Depuis 2018 je cherche à briser ce record du monde. Je dédie ce trophée à mon père et à tous les Burkinabè », tels furent les premiers mots du champion du monde Iron Biby. Cheick Al Hassan Sanou, à son arrivée, a rendu un vibrant hommage à son défunt père. Selon notre champion, c’était un devoir pour lui d’honorer son père par ce record. « Il a toujours été un vrai patriote et j’ai encore mal mais je fais de mon mieux pour l’honorer et continuer davantage comme il me l’a toujours appris », déclare-t-il. Et si l’athlète arrive à surmonter cette épreuve, c’est grâce aux souvenirs que ce dernier garde de son père. Des souvenirs d’espoir qui lui donnent toujours la force de se surpasser, précise-t-il. En battant ce record vieux de 16 ans, Iron Biby entend pérenniser cet acquis en redoublant d’effort. « Je vais mettre ce record à un autre niveau pour qu’il soit encore très difficile à battre» confie plein d’ambition Iron Biby.
Le ministre des Sports et des Loisirs s’est réjoui que les efforts faits au quotidien pour accompagner les athlètes commencent à porter fleurs fruits. Dominique André Marie Nana n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction au vu de la victoire de l’Etalon. « Ce qui est fait pour Iron Biby, il le sait. Ce que la main gauche donne, que la droite l’ignore. On ne va pas chanter sur les toits ce que nous faisons pour nos athlètes », a-t-il dit. Et de préciser : « Il n’y a pas un seul athlète partant défendre les couleurs du Burkina qui n’est pas traité avec respect et mérite ». Réuni avec une forte délégation, les supporters des Etalons ont marqué le pas à travers des chants et danses en l’honneur de l’homme le plus fort du monde. « L’accueil a été très triomphal ; vraiment je n’ai pas de mots, je suis très content », a lâché Iron Biby. « Nous allons l’accompagner encore plus dans toutes les autres compétitions auxquelles il va prendre part », a promis pour sa part le ministre des Sports et des Loisirs.
En rappel, Iron Biby a explosé le record mondial en soulevant une charge de 229 kg lors du World's strongest log lifter à Glasgow le samedi 18 septembre dernier. Le « strongman » burkinabè a ainsi détrôné le record de 228 kg jusqu’alors détenu par le Lithuanien Žydrūnas Savickas.
Le tour préliminaire de la League des champions (LDC) et de la Coupe de la confédération CAF a connu son épilogue pour le match aller et même le retour pour certains. Le champion en titre du Burkina Faso, l’AS Sonabel, n’a pas fait le poids face au Stade Malien, battu à l’aller et au retour (0-1 et 3-0) en LDC africaine. L’Asfa Yennenga, après avoir été contrainte au partage de points par le FC San Pedro, doit réussir l’exploit à Abidjan pour accéder au tour suivant. Ibrahim Kabré, journaliste sportif, s’est prononcé à notre micro sur cette dérive des Electriciens et les attentes qui pèsent désormais sur l’Asfa Yennenga en attendant son match retour.
Ce fut une première manquée pour l’AS Sonabel dans une campagne africaine. L’apprentissage s’avère dur, surtout quand on joue pour ses grands débuts sans l’appui de ses supporters. L’As Sonabel auréolée d’un beau parcours en championnat national couronné par le titre au bout de 34 journées une première dans l’histoire et surtout avec une seule défaite n’a pas existé dans la double confrontation face à son adversaire malien. Pour Ibrahim Kabré on était en droit de s’attendre à beaucoup plus de notre champion national, au vu de la régularité qu’il a montrée tout au long de la saison dernière. « L’entraineur Mahamady Bagué a construit une équipe compétitive et très solide. Elle avait défié toute concurrence et nous avait habitués à ne pas perdre. C’était là des prémices d’espoir que cette équipe allait tirer son épingle du jeu au niveau de la League des champions africaine », a déclaré Ibrahim Kabré. Même si l’effectif de nos équipes a volé en éclats après une excellente saison, ce ne fut pas le cas des Electriciens. « L’As Sonabel a pu conserver son noyau qui lui a permis justement d’être championne du Burkina. Le trio d’attaque était bien là : Mohamed Lamine Ouattara, Claver Tiendrebeogo et Hippolyte Sanini ; au milieu de terrain le duo Frank et Hermann Kayendé a été conservé. Et même en défense, la paire centrale Mohamed Guira et Issiaka Ouédraogo, qui sont des jeunes assez promoteurs, a été gardée », explique le journaliste sportif. Malheureusement les deux sorties ont été manquées. « Peut-être en partie à cause de la situation liée à la Covid-19, vu qu’il y a deux titulaires potentiels de l’As Sonabel qui ont contractés la maladie, ainsi que l’entraineur adjoint de l’As Sonabel qui a contracté la Covid-19. On dira que le coach titulaire pouvait faire le travail mais en même temps, généralement c’est la conjugaison des connaissances du staff technique qui fait qu’on se retrouve avec de très bons résultats. Mahamadi Bagué s’est retrouvé avec une confrontation aller-retour où il a manqué d’idées par moments », analyse M. Kabré. Mais il reconnaît que « le seul argument qui vaille, c’est celui sur le rectangle vert et c’est le Stade Malien qui a pris le dessus ».
Après avoir été contrainte au partage de points à Marrakech, l’Asfa Yennenga doit sortir le grand jeu face au FC San Pedro. Si le recrutement des Asfasiens est révélateur de leurs ambitions à court ou à long terme, Ibrahim Kabré soutient que l’Asfa Yennenga a des arguments à faire valoir du côté d’Abidjan au match retour. « Du côté vécu on dira que les jaunes et noirs sont confrontés à leur ‘’petit-fils’’, mais toute de même c’est une qualification à aller chercher et ce n’est pas donné », confie notre interlocuteur. « L’Asfa Yennenga doit le faire pour permettre au football burkinabè de gagner en coefficient dans les compétitions interclubs et d’espérer un jour se retrouver avec beaucoup plus de représentants en coupe CAF », martèle pour sa part le journaliste sportif Lassina Sawadogo. Abdoulaye Bandaogo soutient que le facteur déterminant lors de cette confrontation, ce sera la préparation : celle mentale et surtout l’envie de gagner sur le terrain. « Si ce travail est réellement fait, on doit passer ce cap », conclut M. Bandaogo.
Le match retour entre le FC San Pedro et l’Asfa Yennenga au tour préliminaire de la Coupe des confédérations CAF est prévu pour le dimanche 19 septembre à Abidjan.
Les équipes burkinabè ont rendez-vous avec les stades pour la reprise du championnat national de football D1 le samedi 25 septembre 2021. « On a vu un mercato bouillant avec beaucoup de transferts. On attendra de voir les équipes à l’œuvre », affirme Ibrahim Kabré. Il termine en souhaitant de la retenue chez les supporters pour cette nouvelle saison sportive et que le public s’outille en ce qui concerne les règle du football afin d’éviter les incidents de la saison dernière. « Les favoris sont l’As Sonabel, Salitas, et les outsiders ce sont l’Asfa Yennenga, l’Usfa et le RCB mais n’empêche, il peut y avoir des surprises », conclut le journaliste sportif.
La zone Afrique a entamé ses éliminatoires pour le mondial Qatar 2022. Deux journées étaient au programme en ce mois de septembre. Après une victoire face au Mena du Niger, les Étalons du Burkina Faso ont contraint le champion d'Afrique et meilleure Nation africaine au partage de points. Score final : un but partout. Nabi Bayala, journaliste sportif, fait un décryptage non seulement de ce match face aux Fennecs, mais aussi de l'ensemble du rassemblement des Étalons.
Une victoire et un match nul, c'est le bilan des Étalons en deux matchs pour les qualifications au mondial 2022. À cette 2e journée des éliminatoires, les poulains de Kamou Malo croisaient les crampons contre une redoutable équipe, à savoir l'Algérie, qui reste sur une incroyable série de 28 matchs sans défaite. L’objectif des nôtre était de faire bonne impression face à la meilleure équipe du contient. Et pour Nabi Bayala, ce match des Étalons face aux Fennecs a été l'un des plus disputés. "Le match a été très intense, avec un niveau technique assez consistant", confie-t-il. En l'absence des cadres de l'équipe, Malo et ses poulains étaient attendus face à l'ogre algérien et c’était, assurément, un test grandeur nature. "Les Étalons ont fait preuve de caractère en allant chercher l'Algérie sur son point fort, qui est l'agressivité et l'impact", analyse Nabi Bayala.
Avec une première mi-temps en demi-teinte de l'équipe burkinabè, les Algériens ont su dérouler leur jeu et ouvrir le score. Arsène Koditamdé souligne que l'équipe burkinabè a un peu trop respecté son adversaire durant les 20 premières minutes. "Le jeu a été laissé à leur compte, on a dû courir derrière le ballon, ce qui a favorisé les Fennecs et s’est conclu par l'ouverture du score à la 18e minutes de jeu", souligne-t-il. Nabi Bayala, lui, évoque "une crispation de l'équipe qui a amené la mauvaise relance sanctionnée par le but de Soufiane Féghouli".
Comme face au Mena du Niger, les hommes de Malo ont montré un tout autre visage en seconde période. "Les Étalons ont montré de l'envie, un bel état d'esprit, ce qui leur a permis de prendre le dessus face au Niger et de revenir au score face à l'Algérie", souligne M. Bayala.
Si les Etalons ont pu épater plus d'un lors de ces deux matchs alors qu’on ne les créditait pas d'une telle solidarité, selon notre interlocuteur, c’est parce que Kamou Malo a su faire taire les critiques. Mais, rappelle-t-il, "il ne faut pas s'enflammer. C'est vrai qu'on a fait deux bons résultats, mais l'Algérie reste en tête de poule. Notre objectif premier, c'est la CAN 2021 et, surtout, d’assurer une bonne transition afin de bien intégrer ces jeunes joueurs talentueux", martèle le journaliste.
La course pour le mondial Qatar 2022 est lancée. Le Burkina Faso attend sa première qualification. Pour cela, il reste encore 4 matchs à disputer. Et Nabi Bayala pense que "la pression d'une qualification coûte que coûte pour la coupe du monde ne ferait pas forcément du bien à l'équipe".
"Gustavo Sangaré, Hervé Koffi et Kamou Malo ont été mes “top” à ce rassemblement, mais toute l'équipe est à féliciter", a conclu Nabi Bayala.
Dans le groupe A, l'Algérie reste en tête avec 4 points +8, suivie du Burkina Faso avec 4 points +2 et du Niger avec 3 points et enfin de Djibouti avec 0 point-10. Les prochaines journées sont prévues en octobre 2021.
Le Burkina Faso affronte l’Algérie le 7 septembre dans le cadre de la 2e journée des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022. Initialement prévue au stade du 4-Août de Ouagadougou, la rencontre a été finalement délocalisée à Marrakech, après la dernière inspection de la CAF et de la FIFA. Grandissimes favoris du groupe A, les Fennecs d’Algérie tenteront de poursuivre leur impressionnante série d’invincibilité tandis que les Etalons ont la lourde charge de créer l’exploit.
La 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde de football, zone Afrique, a débuté le dimanche 5 septembre. Dans le groupe A, les deux leaders s’affrontent. Burkina Faso-Algérie, un match déjà dans tous les esprits. Des retrouvailles « électriques » entre ces deux pays puisqu’en 2014, l’Algérie s’était qualifiée au mondial brésilien en disposant du Burkina (1-0) au cours des matchs de barrage, sur fond de polémique d’ailleurs. Gaël Pema Bayala a rappelé dans un entretien accordé à Radars Info Burkina qu’il ne fallait surtout pas penser à ces évènements de Blida en 2013, mais plutôt rester focus sur le match du 7 septembre. Les Etalons pourront s’appuyer sur les tensions diplomatiques qui règnent entre le Maroc et l’Algérie pour prendre le dessus sur leur adversaire dans le grand stade de Marrakech. En rappel, les Algériens avaient déjà pris une raclée (4-0) lors de leur dernière sortie à Marrakech face au Maroc aux éliminatoires de la CAN 2012. Les Etalons, auréolés d’une prestation collective remarquable face au Mena du Niger lors de la 1re journée, pourront s’appuyer, en l’absence des cadres, sur ce collectif soudé où les uns et les autres se relayent dans l’effort.
Faire un bon résultat face à ses Algériens gonflés à bloc, en témoigne l’humiliation infligée à Djibouti (8-0) il y a 5 jours, c’est l’objectif des poulains de Kamou Malo. Il faut de l'intelligence et du sang-froid à Issoufou Dayo et à ses coéquipiers, rappelle Lassina Sawadogo. La nervosité pourrait être l'autre facteur handicapant. « Le replacement au milieu de terrain doit être huilé. Sur les côtés, il faut une solidarité entre latéraux et ailiers, une capacité à répéter les efforts pour ne pas être surpris. Une chose est certaine, c'est tactiquement que cela va se jouer », estime le journaliste sportif Lassina Sawadogo.
Le Mena et les Fennecs, c'est deux niveaux complètement différents. Après 28 matchs sans défaite, l’ogre algérien pliera-t-il l’échine lors de ce 29e match ? En tout cas, c’est tout le « mal » qu’on souhaite aux nôtres. « Toute épopée a une fin, c’est peut-être le moment pour les Etalons de sortir le grand jeu », a lâché Arsène Koditamdé.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les regards sont tournés vers Marrakech. L’opposition Burkina-Algérie, c’est le mardi 7 septembre à 19h.
Les Etalons du Burkina Faso ont réussi leur entrée en lice dans la phase des qualifications pour le mondial 2022 en battant le Mena du Niger 2 à 0. Après deux défaites consécutives, le Burkina Faso renoue avec la victoire. Analyste sportif, Gaël Péma Bayala décrypte le match de notre onze national.
Il a fallu attendre la seconde période pour voir les Étalons du Burkina se défaire du Mena du Niger. Sur des réalisations de Franck Lassina Traoré et Mohamed Konaté, l’équipe nigérienne plie l’échine. L’analyste sportif Gaël Péma Bayala avoue « avoir été surpris par l’organisation nigérienne en première période », qui a posé des problèmes aux Etalons. « Au cours de la première période, les débats étaient un peu équilibrés ; le Burkina n’a pas eu de très bonnes occasions, tout comme le Niger a eu quelques velléités offensives », analyse-t-il. Avec pour leitmotiv la victoire, les Etalons n’avaient pas droit à l’erreur à cette première sortie face au Mena du Niger. Selon Gaël Péma Bayala, on a vu une équipe du Burkina maîtriser son sujet pour obtenir une victoire à l’usure. Il poursuit en félicitant le coach Malo d’avoir su faire une bonne lecture du jeu. Celui-ci a vu que l’équipe nigérienne a laissé beaucoup d’énergie sur la première période et il a su trouver la bonne formule à travers des changements opportuns, fait remarquer Bayala. « Kamou Malo a été beaucoup critiqué mais ce soir, il a montré de la sérénité et une bonne lecture du jeu en faisant des remplacements payants », affirme l’analyste sportif. Un coaching payant qui a vu une réorganisation du milieu de terrain qui a pris le dessus sur celui de l’équipe nigérienne. A en croire M. Bayala, dès que le Burkina Faso a pris l’ascendant physiquement sur le Niger, l’équipe a appuyé sur l’accélérateur avec un pressing qui a fini par faire craquer la défense du Mena. « La réorganisation du milieu avec Gustavo Sangaré qui prend les clés du match a été un facteur déterminant dans l’issue du match », précise Péma Bayala. Gustavo Fabrice Sangaré, sociétaire de Quevilly Rouen Métropole (Ligue 2 française), a montré pleinement ses qualités de passeur, car il est à l’origine des deux buts marqués. L’objectif qui était de prendre les 3 points est atteint. M. Péma rappelle que les points pris le sont à l’extérieur et qu’il faut s’en féliciter et ne pas dire que ce n’est que le Niger. « Il faut reconnaître que le Niger a joué crânement ses chances », confie-t-il. Dès lors, on est en droit d’avoir des motifs de satisfaction au vu du résultat. Et de l’avis de notre interlocuteur, c’est tout bénef pour ce groupe qui gagne en confiance. « Que ce soit le gardien ou les attaquants, on a vu une équipe appliquée, sérieuse, qui n’a pas sous-estimé l’adversaire. Donc la production d’ensemble est bonne à prendre », souligne M. Bayala. Même s’il relève quelques aspects à travailler, notamment les coups de pied arrêtés défensifs et offensifs où il a été donné de voir du gâchis, il estime que l’équipe a montré du caractère et de la discipline. « Quand on sort d’un tel match, il est difficile de parler de flop. J’ai vu des garçons travailler, s’appliquer ; même les remplaçants, dès leur entrée, ont su se mettre au service du collectif. C’est une équipe et non une somme d’individualités qu’on a vue ce soir », martèle l’analyste sportif. Avec cette victoire, les Etalons ont de quoi attendre sereinement les Fennecs d’Algérie le 7 septembre prochain au Maroc. « L’Algérie est sur une série exceptionnelle mais il faut qu’on joue notre jeu sans complexe ni calculs », souhaite-t-il. « Surtout, il ne faut pas revenir sur les évènements de Blida en 2014 et se dire qu’on va aborder ce match avec un esprit revanchard, non ! » a prévenu Gaël Péma Bayala sur la prochaine rencontre comptant pour la deuxième journée de ces qualifications pour le mondial Qatar 2022.
A la faveur de la reprise des compétitions de football interclubs, les clubs burkinabè qualifiés pour les coupes CAF seront à l’abordage en septembre pour les tours préliminaires de la League des champions (LDC) et de la Coupe de la confédération (CDC). Il s’agit du champion national du Fasofoot 2021, l’AS Sonabel, engagé en LDC, et du vainqueur de la Coupe du Faso, l’Asfa Yennenga, en CDC. Analyste sportif, Abdoulaye Bandaogo se prononce sur les chances de nos deux clubs.
Pour la première fois de son histoire, l’AS Sonabel disputera le tour préliminaire de la League des champions CAF. Le manque d’expérience de cette équipe dans cette compétition ne doit toutefois pas être un handicap pour elle mais source de motivation quand on sait sa débauche d’énergie durant le récent championnat national D1, où elle a terminé championne. Les électriciens seront face au Stade malien. Selon Abdoulaye Bandaogo, analyste sportif, l’objectif pour le champion du Fasofoot 2021 n’est pas d’aller faire simplement de la figuration mais de jouer à fond ses chances pour se qualifier. « Au regard de la bonne forme de cette équipe qu’on a vue tout au long du championnat national, si cela est maintenu, il n’y a pas de raison qu’elle ne passe pas ce tour », affirme Abdoulaye Bandaogo. Même s’il faut s’attendre à une LDC CAF relevée, comme l’affirme Lassina Sawadogo, l’AS Sonabel a une très bonne carte à jouer. « Il faut obligatoirement passer le cap malien et je pense que cela est dans les cordes de l’AS Sonabel. Il faut le faire pour permettre au football burkinabè de gagner en coefficient dans les compétitions interclubs et d’espérer un jour se retrouver avec deux représentants en Ligue des champions et deux en coupe CAF », martèle pour sa part le journaliste sportif Lassina Sawadogo.
Absente ces 7 dernières années des compétitions à l’échelle continentale, l’Asfa Yennenga, la reine des stades, renoue avec ces dernières. Direction la lagune Ebrié pour y défier le FC San-Pedro. Et « au regard l’instabilité qui règne dans le football ivoirien avec un comité de normalisation à sa tête, c’est un défi pour les Asfasiens de montrer que notre championnat est constant et de relever le défi régional », confie M. Bandaogo. L’équipe « jaune et vert », pour cette échéance, sera bien accompagnée. Son nouveau coach, Ivoirien, connaît bien le championnat de ce pays. « Rigo Gervais connaît la maison ; il sait à quoi s’attendre là-bas, donc il saura se préparer en conséquence », précise Abdoulaye Bandaogo. Ce ne serait pas une surprise de voir nos deux équipes passer le cap ivoirien et celui malien, dit-il. « Le FC San-Pedro et le Stade malien sont à notre portée », poursuit-il. S’il y a un facteur à prendre en compte, c’est bien l’arrêt du championnat dans ces trois pays (Burkina, Mali et Côte d’Ivoire). Au niveau du rythme de jeu, ces équipes partent sur un pied d’égalité. A en croire Abdoulaye Bandaogo, le facteur déterminant lors de ces confrontations, ce sera la préparation : celle mentale et surtout l’envie de gagner sur le terrain. « Si ce travail est réellement fait, on doit passer ce cap », conclut M. Bandaogo.
Lesdits matchs se joueront les 10 et 12 septembre pour la manche aller et les 17 et 19 septembre pour celle retour. L’AS Sonabel jouera son match au Cameroun au stade Amadou-Ahydjo de Yaoundé. S’agissant de l’Asfa Yennenga, pour l’heure, rien n’est encore décidé.
Le sélectionneur national des Etalons seniors en football, Kamou Malo, était face à la presse le mercredi 25 août 2021 à Ouagadougou. Une rencontre au cours de laquelle il a dévoilé la liste des joueurs convoqués pour les 2 premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. 27 Etalons iront à l’assaut du Mena du Niger et des Fennecs d’Algérie. Des journalistes sportifs se prononcent au micro de Radars Info Burkina sur cette liste caractérisée par des absents de taille et quelques retours.
En quête de leur première qualification à un Mondial de football, les Etalons du Burkina Faso repartent à l’abordage après de nombreux échecs. C’est avec des absences notables, en l’occurrence celles de Charles Kaboré et d’Alain Traoré (sans club) ainsi que d’Edmond Tapsoba et de Bertrand Traoré (blessés), que les Etalons iront au Maroc vendre chèrement leur peau. Pour Mahamad Sangaré, la liste concoctée par le sélectionneur national est réaliste ; les joueurs convoqués sont en bonne forme. « C’est une liste acceptable avec des joueurs qui sont réguliers dans leurs championnats respectifs », affirme-t-il. Equipe en pleine reconstruction avec un rajeunissement progressif annoncé par les dirigeants, les Etalons du Burkina Faso piétinent en termes de résultats et de projet de jeu. C’est dans ce contexte que les hommes de Kamou Malou iront défier le Mena du Niger, avant les retrouvailles amères avec l’Algérie, un remake de la qualification pour l’édition 2014 au Brésil. Selon M. Sangaré, l’idéal serait de prendre une option face aux Fennecs par une victoire. « L’idéal serait de battre l’Algérie, là ça donnerait un peu l’espoir d’aller loin dans cette compétition mais, précise-t-il, cela sera très difficile. Une difficulté avec le contexte qui a vu les matchs du Burkina délocalisés du côté du Royaume chérifien. Déjà, le climat est favorable à l’Algérie, mentalement ça va être plus facile pour elle de gérer cette situation. Il faut ajouter à cela les nombreux absents », confie le journaliste sportif. Face au Niger qui joue aussi sur terrain neutre au Maroc, les Etalons partent quand même favoris. « Si on ne peut pas battre le Niger, c’est que notre équipe est vraiment lamentable », commente Baman Damien, un amoureux de football.
Pour Lassina Sawadogo, en dépit de la délocalisation des matchs du Burkina, les Etalons se doivent de réaliser de bons résultats. Après avoir manqué de justesse les 2 dernières qualifications du mondial, la qualification est un impératif cette fois-ci pour le onze national. « Le sélectionneur est rattrapé par ses choix. Aujourd’hui on a des blessés mais ce n’est pas une raison pour que notre équipe aille faire de la figuration ; elle doit obtenir de bons résultats à ces 2 matchs », a-t-il lancé. A l’en croire, il reste à espérer un savant dosage pour jouer à fond le ticket des barrages de la coupe du monde.
« Le réalisme voudrait qu’on mette à contribution ces 2 matchs pour se préparer pour la CAN », confie M. Sangaré. Sur cette lancée, le sélectionneur national a tenu de nouveau ses propos d’après-tirage des poules de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2022, où il avait laissé entendre que les matchs de qualifications du mondial allaient servir pour la préparation à la prochaine CAN. « Je pense vraiment que quand on va à une compétition, l’objectif est de réussir. Notre objectif, c’est la qualification ; ce sera une première pour le Burkina Faso si cela arrive», a-t-il confié.
Pour Arsène Koditamdé, il faut à cette équipe un esprit de gagneur. « On peut y croire, on a un bon groupe. Il faut se préparer à ne surtout pas perdre, se préparer à faire des résultats et prendre le maximum possible de points », indique le journaliste sportif. Il poursuit : « L’Algérie est dans une dynamique où se sera un cataclysme de ne pas se qualifier mais le cataclysme existe en football, on peut réaliser cet exploit pour peu qu’on le veuille, qu’on le décide et qu’on se batte pour cela »
En rappel, logés dans la poule A aux côtés de l’Algérie, du Niger et de Djibouti, les Etalons aborderont la première journée des éliminatoires le 2 septembre 2021 face au Mena du Niger avant d’affronter les Fennecs d’Algérie le 7 septembre pour la deuxième journée. Le Maroc est le pays désigné par le Burkina Faso pour recevoir ses matches.
Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022 s’est tenu hier à Yaoundé. Absents lors de l’édition précédente en Egypte en 2019, les Etalons du Burkina Faso sont logés dans le groupe A au meme titre que le pays hôte, le Cameroun. La CAN 2021 débute le 9 janvier à Yaoundé. Quelles sont les chances du Burkina Faso dans ce groupe ? Lassina Sawadogo, journaliste sportif à la RTB, nous donne son point de vue à ce propos.
Le groupe A est composé du Cameroun, de l'Ethiopie, du Burkina Faso et du Cap-Vert. Selon Lassina Sawadogo, les Etalons ne font pas un saut dans l'inconnu, car ils ont déjà croisé les crampons avec tous ces adversaires. En effet, le premier match et premier choc des Etalons, ce sera face aux Lions indomptables du Cameroun, le pays hôte. Selon ce journaliste, la tâche s’annonce difficile pour les nôtres quand on sait l’enthousiasme que va susciter ce match ; un remake de l’ouverture de la CAN 1998 qui s’était jouée au Burkina Faso. « Jouer contre le Cameroun pour commencer donne un statut particulier et ce statut, il va falloir le défendre au moment où on donnera le top départ de cette CAN », affirme-t-il. C’est une pression de plus pour le Cameroun ainsi que pour le Burkina Faso, absent de la précédente édition. « Le Cameroun joue à domicile, il y aura donc une fièvre populaire incroyable là-bas. Les uns et les autres ne souhaiteraient pas que le Burkina Faso cale déjà le Cameroun d’entrée. On aura donc contre nous l’équipe du Cameroun, le public camerounais et peut-être aussi une partie des autorités parce que pour rendre la fête populaire, c’est toujours bon que le pays organisateur gagne d’entrée. Voilà pourquoi j’estime que la combinaison de départ Cameroun-Burkina n’est pas la meilleure que la CAF ait pu faire», explique Lassina Sawadogo. Mais toujours selon notre interlocuteur, le vin est tiré ; il va falloir faire un résultat face au Cameroun et envoyer ainsi un signal fort pour afficher les ambitions du Burkina dans cette CAN.
Les autres adversaires des Etalons, à savoir l'Ethiopie et le Cap-Vert, sont connus du public burkinabè. La première avait été battue lors de la CAN 2013, lors de laquelle le Burkina Faso était parvenu jusqu’en finale. « Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et il faut se méfier de cette équipe revancharde », confie M. Sawadogo. Le Cap-Vert, lui, arrive à donner du fil à retordre aux Etalons quand les deux équipes s’affrontent. « La tâche s’annonce difficile et on aura fort à faire dans cette poule », précise notre interlocuteur. Mais, dit-il, les places qualificatives sont à aller chercher. « Chacun a son destin en main, il va falloir qu’il joue son va-tout », martèle Lassina Sawadogo. Pour ce qui concerne les Etalons, il y a encore beaucoup de choses à revoir. L’infirmerie est pleine de blessés. Cette situation n’est pas sans conséquence sur l’état de forme de l’équipe. Il faut ajouter à cela le manque de temps de jeu de certains cadres, en recherche de club. Sur cet aspect, Lassina Sawadogo pense que Kamou Malo, le sélectionneur, est rattrapé par un fait : celui de ne pas tester des joueurs qu’il appelle pour pallier d’éventuelles blessures. « Nous avions déjà dit qu’il fallait tester d’autres joueurs. Au lieu de cela, on s’est contenté d’avoir des joueurs de bancs, appelés mais qui ne jouent pas. Il va falloir faire face et utiliser les seconds couteaux qu’il n’avait pas voulu mettre en évidence », souligne-t-il. Et de rappeler : « Ce n’est pas pour autant que nous devons mettre une croix sur la Coupe du monde. Ce n’est pas en tentant de gravir les échelons qu’il nous faudrait reculer ; il va falloir se jauger face au Niger et l’Algérie en septembre prochain ». Peut-on s’attendre à voir les Etalons remporter le graal ? A cette question, Lassina Sawadogo répond que tout dépend d’eux, de leur état de forme. « On ne va pas se voiler la face mais le Burkina Faso ne fait pas partie des grandissimes favoris. Cependant, passer le premier tour n’est pas à négocier, c’est obligatoire. Après, on va gravir les échelons au fur et à mesure », affirme-t-il.
« Laissons les histoires de ‘’un pied dehors et un pied dedans’’, soyons à fond derrière cette équipe, car si nous on ne le fait pas personne ne le fera à notre place ; cette équipe fera des merveilles à la CAN, j’en suis sûr », nous confie un étudiant fan de football, Marc Ouédraogo. Un autre, Inoussa Yaméogo, lui, est perplexe et pense qu’il ne faut pas trop y croire. « Les Etalons nous ont tellement déçus que maintenant, on les regarde juste faire : s’ils gagnent on est content; sinon les supporter à fond est compliqué », affirme-t-il. « Le favori grandissime, c’est l’Algérie avec cette série incroyable en cours », conclut Lassina Sawadogo.
Prévue au depart pour cette année, c’est finalement du 9 janvier au 6 février 2022 que se tiendra la 33e édition de la CAN au Cameroun. 24 équipes nationales prendront part à cette messe du football africain.
A quelques heures de la fin officielle des Jeux olympiques (JO) Tokyo 2020 qui ont retenu l’attention des amoureux du sport, les Etalons olympiques ont dans leur escarcelle une médaille de bronze, la première de leur histoire sportive. Analyste sportif, Gaël Péma Bayala dresse d’ores et déjà un bilan de la participation de nos 7 athlètes à ces olympiades.
« L’athlétisme burkinabè se porte bien », avait déclaré Mahamady Ouéna, chargé de communication de la Fédération d’athlétisme, lors d’un entretien en juin dernier. 7 de nos meilleurs athlètes ont pris part aux JO de Tokyo 2020. Selon Gaël Péma Bayala, on peut être satisfait du niveau de nos athlètes d’autant plus que l’aventure n’a pas été infructueuse. « Nous ne revenons pas bredouilles mais une avec une médaille, ce qui est quand même historique », confie-t-il. C’est donc un bilan globalement satisfaisant que M. Bayala fait.
Dans différentes disciplines, ces 7 Etalons ont vaillamment défendu le drapeau national dans des conditions qui ne leur étaient pas forcément favorables. L’objectif pour certains, c’était de confirmer leur bonne saison et pour d’autres de se frotter aux meilleurs athlètes pour acquérir de l’expérience.
En arts martiaux, le Burkina Faso avait deux représentants à cette compétition planétaire, en l’occurrence Lucas Diallo en judo et Faycal Sawadogo en taekwondo. Les deux ont malheureusement plié l'échine dès les premières manches. Selon Gaël Péma Bayala, la marche était haute pour ces deux compétiteurs. « Mais on ne dira pas qu’ils sont rentrés bredouilles, car ils ont engrangé de l’expérience pour le futur », fait-il remarquer. Ces deux pratiquants, de l’avis de notre interlocuteur, auront dans les compétitions à venir leur mot à dire s’ils continuent à se perfectionner à travers des compétitions majeures.
En matière de natation, cet analyste sportif pense qu’il ne fallait pas s’attendre à des miracles, même si cette participation est une lueur d’espoir pour un pays enclavé comme le nôtre : « Déjà cette participation leur a permis de jauger le vrai niveau des olympiades. Il faut en tirer des enseignements pour s’améliorer pour les prochaines échéances ».
Dans un tout autre domaine, à savoir le cyclisme, la nation avait placé beaucoup d’espoir en son champion national dans cette discipline, Paul Daumont, qui avait là une bonne opportunité de faire valoir ses compétences avec les plus grands coureurs mondiaux. De l’avis de M. Bayala, les gens doivent avoir beaucoup d’humilité quand on parle de Daumont et de sa participation à ces JO. Selon lui, le jeune cycliste burkinabè partait uniquement tutoyer le haut niveau du cyclisme mondial. « Il ne fallait pas s’attendre à voir Daumont terminer dans le peloton de tête ou décrocher une médaille. Son challenge était ailleurs, c’était d’aller se frotter à la crème du cyclisme mondial », explique l’analyste sportif. Et de préciser : « C’est vrai qu’on nous a parlé d’une défaillance de son vélo, mais je pense qu’il ne faut même pas chercher d’excuses. Il faut juste accepter la réalité. C’est du très haut niveau et je pense que Daumont, grâce à cette participation, a pris la mesure de ce qu’est le haut niveau. C’est une somme d’expériences qu’il a engrangée », a fait remarquer Gaël Péma Bayala.
En athlétisme, l’espoir était tout aussi grand chez les deux athlètes qui représentaient le Faso : Hugues Fabrice Zango, porte-flambeau du Burkina, et Marthe Yasmine Koala. Plus que jamais avec ces deux Etalons, le Burkina s’est permis le rêve de s’offrir une médaille olympique. Marthe Yasmine Koala, tenante de titres africains, a abandonné avant même la fin des épreuves dans sa discipline. Pour M. Bayala, l’objectif pour Marthe était de terminer la compétition et de titiller le haut niveau. « Le challenge pour elle, c’était de terminer toute la compétition et de se hisser dans le top 6, mais elle n’a pas tenu à cause d’une blessure au lancer de poids. C’est dire que physiquement quelque chose a lâché et cela donne à réfléchir sur la préparation de nos athlètes. Même si les blessures peuvent survenir à tout moment ; c’était bien pour elle de se frotter à d’autres athlètes que ceux qu’elle a l’habitude d’affronter sur le continent africain », a-t-il confié. Dernier à entrer en compétition du côté des Etalons olympiques, Hugues Fabrice Zango portait sur lui le grand rêve de médaille du Burkina Faso. Et selon l’analyste sportif Gaël Péma Bayala, il a réussi le pari. « En décrochant la première médaille olympique du pays, mieux la première médaille du triple saut en Afrique, il a tracé les sillons pour les générations futures », affirme-t-il. Et de poursuivre : « Cette délégation doit être accueillie avec les honneurs ». Si l’on a pu remarquer de la frustration chez l’athlète qui a terminé 3e, synonyme de médaille de bronze, pour Gaël Péma Bayala, cette frustration s’explique par le fait que le garçon visait plus haut, c’est-à-dire l’or, quand on sait qu’il a déjà sauté plus de 18m. Mais, dit-il, « déjà, il faut savourer cette médaille acquise dans la souffrance. L’euphorie passée, son staff devra faire le bilan, voir les enseignements à tirer, les choses à améliorer pour pouvoir dompter l’environnement d’une telle compétition. Parce que cela aussi est important, car courir en salle ou dans les meetings et prendre part aux JO, c’est deux choses différentes». « Je pense qu’il reviendra plus fortaux prochaines compétitions », a conclu Bayala.
Le comité national olympique devra aussi dresser son bilan pour permettre à ces athlètes de se hisser le plus haut possible. C’est peut-être le lieu de repenser les investissements. Mettre à tous les niveaux des moyens conséquents pour permettre une bonne formation de nos athlètes pour espérer mieux dans les grandes compétitions.
A cette 32e édition des JO, tenue du 23 juillet au 8 août 2021, il y avait plus de 33 sports, 50 disciplines et 339 épreuves à Tokyo, la capitale japonaise.
Sept athlètes burkinabè prennent part aux Jeux Olympiques de Tokyo, qui ont officiellement débuté le vendredi 23 juillet 2021. Parmi eux, certains sont déjà éliminés du tournoi. Il ne reste plus que deux espoirs de médailles pour le Faso qui espère décrocher sa toute première médaille olympique. Présentateur télé et journaliste sportif, Arsène Koditamdé décrypte la participation des Etalons à ces JO.
Sept Burkinabè prennent part à ces jeux et l’espoir, c’est de voir flotter le drapeau national à Tokyo à ces JO 2020. Mais depuis le début des compétitions, c’est la déception. Dernier cas en date : Marthe Yasmine Koala aux 100m haies féminin. Une 6e place synonyme d’élimination. Mais il lui reste à faire valoir ses compétences en heptathlon. Selon Arsène Koditamdé, ces résultats étaient prévisibles même s’il y a des regrets. « On peut avoir des regrets. Mais quand on connaît le contexte dans lequel certains sont partis, quand on connaît leur parcours avant ces JO, quand on connaît leurs statistiques, je pense que ces résultats étaient quand même prévisibles », déclare-t-il. Seulement deux de nos Etalons sont passés par la voie normale des qualifications pour se retrouver aux JO. « Les Burkinabè qui y sont, il y en a sept mais il n’y a que deux (Hugues Fabrice et Marthe Yasmine) qui ont pu se qualifier. Les autres ont été invités. Donc franchement, quelqu’un qui a été invité aux JO la surprise serait que cette personne-là puisse ramener une médaille », précise notre interlocuteur.
Remporter une médaille aux Jeux olympiques relève d’un parcours du combattant. Quoi qu’on dise, les JO sont d’un très haut niveau, avec des athlètes préparés pour cet évènement et qui l’attendent depuis 3 ou 4 ans. A en croire Arsène Koditamdé, le Burkina peut rêver d’une médaille olympique à ces JO de Tokyo. « On peut toujours espérer avoir une médaille », confie M. Koditamdé. Mais selon lui, il faut avant tout de la « constance ». La constance dans les performances doit pouvoir hisser le drapeau burkinabè haut, surtout avec notre porte-étendard. Il a côtoyé les grands du monde. Il fait ses preuves partout et est recordman du monde en salle au triple saut. Hugues Fabrice Zango, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est à ce jour l’espoir incontesté de médaille olympique pour le Faso. « C’est lui le plus à même de nous ramener une médaille. Il a vraiment fait fort ces deux dernières années. Il a été l’un des meilleurs, voire le meilleur », affirme Arsène Koditamdé qui ajoute : « Le cataclysme serait que Hugues Fabrice Zango ne revienne pas avec de médaille. Il n’y a pas de raison qu’il ne ramène pas de médaille olympique si sa performance est maintenue », clame-t-il. Et de confier: « Le haut niveau, il n’y a que les mieux préparés qui y gagnent ».
Dans la délégation burkinabè, il n’y a pas d’Etalons footballeurs. Pour le sport roi au Burkina Faso, l’espoir d’une participation aux JO est grand. Selon Arsène Koditamdé, la qualification est fonction du parcours des équipes de jeunes U23, les Espoirs. « Les trois équipes africaines aux JO 2020 (L’Egypte, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud) sont les trois premières de la dernière Coupe d’Afrique des Nations -23 ans (CAN U23), jouée en Egypte en 2019 », dit-t-il. Toujours selon notre interlocuteur, pour que le Burkina Faso prenne part à la compétition de football olympique, il faut de la constance dans la formation des juniors, car ils sont la porte d’entrée du pays aux JO. « Si on veut avoir une belle équipe junior, je pense qu’il n’y a pas de miracle. Il faut donner une formation de qualité aux jeunes, donner la chance à ces pépites de s’exprimer pour avoir du jus dans les jambes », explique-t-il. Mais il souligne que cela nécessite des efforts et beaucoup de moyens, des « moyens dont notre pays manque ».
16 équipes de football prennent part aux Jeux olympiques. 18 joueurs sont sélectionnés avec seulement 3 joueurs de plus de 24 ans. « Il n’y a pas de miracle. Seul le travail paie. Ceux qui ont en charge la formation des jeunes dans notre pays sont invités à véritablement miser sur une formation de qualité pour permettre au Burkina de décrocher des médailles olympiques », a conclu Arsène Koditamdé.