samedi 12 octobre 2024

mrcana uneLe dimanche 11 octobre 2020 s’est jouée la finale du tournoi  Maracana au quartier Rayongo à Ouagadougou. Un tournoi organisé par l’Association le bon voisinage de Rayongo (ABVR) pour l’épanouissement de la jeunesse de l’arrondissement 11. Vainqueur FC a remporté le trophée à l’issue des tirs au but devant Valence FC.

Les amoureux du ballon rond ainsi que les habitants de Rayongo ont pris d’assaut le terrain du lycée Darhoun dimanche pour assister au tournoi de maracana.

Quatre équipes ont participé à cette compétition. Il s’agit de : Valence FC, Football Club, Vainqueur FC et JP Flèche.

Dans l’après-midi, c’était la finale, qui a opposé Valence FC à Vainqueur FC. A 16h, Football Club et JP Flèche se sont affrontés pour la 3e place. Football Club prend la 3e place en battant son adversaire 2-0

Les deux équipes finalistes, à savoir Vainqueur FC et Valence FC, ont pris le relais par la suite. A la première partie, Vainqueur FC menait 2-1. A la reprise Valence FC égalise à 3 minutes de la fin. Ainsi donc, des tirs au but s’imposent. Vainqueur FC sort vainqueur sur le score de 1 à 0. C’est la liesse au sein des rangs des supporters de l’équipe vainqueur. 

Toutes ces équipes ont été récompensées par l’ABVR. Valence FC a reçu le deuxième prix, composé d’un ballon, d’un jeu de maillots et de la somme de 20 000 FCFA des mains du président de l’ABVR, Samuel Nikiéma.

mrcana 2Vainqueur FC, l’équipe victorieuse, en plus du trophée, a reçu un ballon, un jeu de maillot et la somme de 25 000F CFA des mains de Thomas Bonkoungou, qui a représenté le maire de l’Arrondissement 11.

Adama est le capitaine et coach de Vainqueur FC. «Chaque année, on remporte deux à trois trophées. C’est notre deuxième trophée de l’année ce soir. Dans quelques jours notre équipe jouera une troisième finale dans une compétition », s’est-il réjoui.

Il a profité de l’occasion pour solliciter des autorités de l’arrondissement l’aménagement du terrain d’autant plus que les poteaux sont dans un état de délabrement. mrcana 3« Nous avons beaucoup joué avec l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) sur ce terrain ainsi que beaucoup d’autres équipes. L’année passée, notre équipe a participé à la coupe du Faso mais a été éliminée au deuxième tour », a indiqué le coach de Vainqueur FC.

C’est un sentiment de joie qui anime le président de l’ABVR ainsi que tous les membres de l’association. « Je remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette compétition. Je remercie également les joueurs qui ont participé au tournoi dans le fair-play. Pour l’organisation à venir, on souhaite avoir beaucoup de moyens pour que le tournoi s’étale sur plusieurs jours et afin d’augmenter les prix », a déclaré M. Nikiéma.

L’ABVR est née de la volonté des voisins de ce quartier. Elle vise, entre autres, à entretenir un esprit de bon voisinage par des actions de solidarité et de cohésion sociale, à soutenir les activités culturelles en vue de contribuer à l’entraide et à la justice sociale, à promouvoir les cadres de concertation et à favoriser des rencontres d’échanges avec la population sur les questions du civisme et de la citoyenneté et soutenir toute action de développement en faveur des jeunes et des femmes.

Aly Tinto

fdee uneSory Diabaté, Didier Drogba et Idriss Diallo sont les trois candidats déclarés pour succéder à Sidy Diallo, le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Le jeudi 27 août 2020, la commission électorale a rejeté la candidature de Didier Drogba au motif que le double Ballon d’or africain ne remplit pas les conditions d’éligibilité, selon les textes qui régissent la FIF.  Le lendemain, la Fédération internationale de football association (FIFA), estimant que ce verdict n’avait pas été rendu en toute impartialité, a demandé l’arrêt du processus électoral. Par la magie du Net, Radars Info Burkina a réalisé un entretien distanciel avec Fernand Dedeh, journaliste sportif ivoirien, pour en savoir davantage sur l’organisation de cette élection.

Radars Info Burkina (RB) : La FIFA a suspendu le processus électoral à la FIF le vendredi 28 août 2020, soit 24 heures après l’annonce de l’élimination de Didier Drogba de la course à la succession de Sidy Diallo. Quelle analyse faites-vous du déroulement du processus électoral à la FIF ?

Fernand Dedeh : La FIFA veut s’assurer que le processus électoral est régulier et surtout que la commission électorale a travaillé en toute indépendance.

Le processus électoral a connu un premier arrêt le 11 août 2020. La commission électorale avait alors achevé ses délibérations. Sam Etiassé, secrétaire général de cette commission, par ailleurs directeur exécutif de la Fédération, conformément aux statuts de la FIF, a refusé de rendre publiques les conclusions. Il estimait que la commission avait ignoré les textes de la fédération. Il a alors saisi Sidy Diallo, président de la FIF, qui n’est pas membre de la commission, violant ainsi le secret des délibérations. Le président de la Fédération, de son côté, invoquant des dysfonctionnements, a demandé au président de la commission d’analyser de nouveau les candidatures. Ce fut de nouveau le blocage. La fédération a alors décidé de suspendre la commission et a convoqué une assemblée générale extraordinaire à l’effet de recomposer ladite commission. Elle en a informé la FIFA mais celle-ci, après analyse des arguments de la FIF, a demandé l’annulation de l’assemblée générale extraordinaire et la reprise pure et simple du processus électoral.

Le 25 août 2020, la commission a repris ses travaux, mais blocage de nouveau ; mésentente entre le président et certains membres. Il claque la porte. Son départ est assimilé à une démission et la commission se réorganise et délibère. La FIFA intervient de nouveau et demande la suspension du processus électoral.

Aujourd’hui, tous les acteurs attendent le retour de la FIFA. Elle a demandé la mise à disposition de tous les documents nécessaires ; une espèce d’audit du processus électoral qui ne dit pas son nom.

La FIFA est intervenue parce que les Ivoiriens eux-mêmes ont compliqué une situation qui paraissait pourtant facile à gérer. Il fallait juste laisser la commission de recours connaître des éventuels manquements de textes.  

RB : Quelle appréciation faites-vous du rejet de la candidature de Didier Drogba ?

fdee 2Fernand Dedeh : Disons les choses comme elles sont : Didier Drogba est le président que chaque fédération en Afrique voudrait avoir. Il a un vécu, une aura, une notoriété. Il est un aimant capable d’attirer du monde dans les stades, les sponsors et donc d’aider à améliorer la vie des acteurs et des clubs. Seulement voilà : pour être candidat, il faut remplir les critères d’éligibilité. A ce niveau, Didier Drogba a éprouvé des difficultés réelles. D’abord, au niveau des clubs de première division et au niveau des groupements d’intérêt sportif. Au niveau des équipes de première division, au nombre des trois clubs exigés, il y en a un, l’Africa Sport, qui pose problème. Le même club a parrainé deux candidats à la fois. Le club est cogéré par deux dirigeants : l’un est président du comité directeur, l’autre est président délégué. Le premier a choisi le candidat Sory Diabaté, le second, Didier Drogba.

Au niveau des groupements d’intérêt sportif, les groupements des joueurs ont tourné le dos à Didier Drogba. Il s’est appuyé sur l’amicale des arbitres mais surtout sur la frange dissidente. Problème !

Les difficultés de Didier Drogba s’expliquent par sa stratégie. Il est adulé par le public, les réseaux sociaux se sont déchaînés en sa faveur mais les membres statutaires de la FIF, donc les électeurs, sont restés dans les starting-blocks.

RB : Comment rendre le processus électoral crédible ?

Fernand Dedeh : Le football ivoirien était divisé en deux groupes qui s’affrontaient. Et particulièrement, depuis le mois de novembre 2017. Les partisans de Sidy Diallo et les opposants réunis au sein du GX. Un troisième groupe vient de se créer, celui des partisans de Didier Drogba. Le fossé se creuse un peu plus ! Des problèmes de personnes, de confiance, d’orgueil et d’ego minent le football ivoirien.

Le processus électoral est du coup miné. La FIFA devra gérer avec dextérité pour éviter une crise plus profonde qui pourrait déboucher sur la mise en place d’un comité de normalisation.

Pour rendre le processus crédible dans la situation actuelle, il faut revenir aux délibérations du 9 août 2020 et ensuite laisser les candidats ou membres de la commission insatisfaits saisir la commission de recours. Ou alors, organiser une assemblée générale extraordinaire et mettre en place une nouvelle commission électorale.

RB : Quels sont les atouts des candidats déclarés à la course au poste de président de la FIF ?

Fernand Dedeh : Les candidats déclarés sont tous compétents et sont tous du moule de l’ex-président de la FIF, Jacques Anouma. Sory Diabaté et Idriss Diallo ont l’expérience de la gestion de la fédération, connaissent l’environnement national et international. Didier Drogba a pour lui son aura internationale, le bain de jouvence qu’il apporte au football ivoirien et, surtout, est porteur d’un projet : le retour des ex-internationaux dans la gestion du football national.

Les trois hommes auraient pu mutualiser leurs programmes, leurs moyens, leurs expériences dans l’intérêt du football ivoirien.

Propos recueillis par Aly Tinto

 

banss uneC'est Lazare Banssé qui a succédé à Sita Sangaré à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF) à l’issue de l’élection du samedi 22 août 2020 à Bobo-Dioulasso. Il a obtenu 94 voix contre 59 pour son challenger,  Amado Traoré. Radars Info Burkina a pris langue avec Assami Tiemtoré, journaliste sportif à 3TV,  pour savoir les défis qui attendent le nouveau président Banssé,  qui ambitionne de faire du Burkina Faso « une grande nation de football ».

Selon le journaliste sportif, les défis sont énormes. « D’abord, le Burkina Faso ne dispose pas de suffisamment  d’infrastructures pour jouer un football professionnel. Le défi majeur, c’est d’abord de mettre nos grands stades, à savoir le stade  du 4-Août de Ouagadougou  et le stade Sangoulé-Lamizana de Bobo-Dioulasso,  aux normes internationales. Ainsi, on pourra accueillir des matchs internationaux et de grandes compétitions comme la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

En plus, M. Banssé devra travailler à rendre le championnat burkinabè professionnel.  Pour  que le Burkina Faso soit une nation de football, il faut que son foot soit professionnel et attrayant. Et si on veut un football professionnel, il faut que les joueurs soient bien payés, que les encadreurs soient bien formés et qu’on ait du matériel sportif adéquat pour permettre à tous ces acteurs sportifs de mieux s’illustrer.

Il n’y a pas de football sans supporters et pour que les supporters remplissent les stades, il faut que les matchs soient attrayants.

En outre,  il y a les partenariats qu’il faut sceller pour qu’on ait beaucoup de sponsors. S’il y a un sponsor, le championnat national sera diffusé sur les chaînes nationales et les chaînes privées comme 3TV,   où je suis. Si à l’international on peut suivre un championnat, ça va amener beaucoup de sponsors à miser sur ce championnat  puisqu’il y aura de la visibilité », a-t-il détaillé.  banss 2M. Tiemtoré a aussi évoqué la question de la relève. « Au niveau des Etalons, les joueurs sont vieillissants. Donc il faut une bonne graine de champion pour pouvoir relayer ces grands qui sont en train de partir. On n’a pas encore remporté la CAN. On n’a pas encore joué de coupe du monde. Tout cela doit faire partie des objectifs du nouveau président de la FBF si celui-ci veut faire du Burkina Faso une grande nation de football », a précisé le journaliste sportif à 3TV.

Lazare Banssé  a promis qu’il mettrait son savoir-faire au service du football burkinabè. Mais qu’en est-il de son profil pour le poste ?

« Lazare Banssé est un homme qui est connu du monde sportif au Burkina. Il a été PCA de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO).  Sous sa houlette,  l’EFO a engrangé beaucoup de lauriers par rapport aux autres équipes. Elle a eu le championnat national, la coupe du Faso à deux reprises. Cela veut dire que Lazare Banssé a été un président qui a eu des trophées. Donc on ne peut pas occulter ce qu’il a fait pour l’EFO. De ce point de vue,  c’est un président de fédération qui va avoir autour de lui des personnes qui s’y connaissent. Il sera accompagné du colonel Sita Sangaré mais il faut aussi qu’il sache s’entourer de personnes qui vont apporter du renouveau.  C’est un président qui ne connaît pas très bien les rouages du football burkinabè mais grâce à l’accompagnement du président sortant,  je trouve qu’il peut le faire. C’est un président qui va beaucoup rassembler, qui va beaucoup apprendre. Il peut être un président exemplaire car il a la volonté. Il travaille sans tapage médiatique. Il a réussi à conquérir 10 ligues de football et c'est déjà un pas. En plus, il n’a pas d’antécédent dans le football. Pour moi, c’est un profil qui peut redonner au football burkinabè son lustre d’antan », a conclu Assami Tiemtoré.

Aly Tinto

prsf uneLa coalition des 5 candidats déclarés (Amado Traoré, Mory Sanou, Bertrand Kaboré, Laurent Blaise Kaboré et Abdoul Karim Baguian, dit Lota) à la présidence de la FBF ont animé un point de presse ce lundi 20 juillet 2020 à Ouagadougou. En ce qui concerne le processus électoral, ils dénoncent des violations des textes réglementaires et par conséquent  réclament la suspension du Comité exécutif de la FBF pour immixtion, corruption, ainsi que la disqualification de la Commission électorale pour abus de position et trafic d’influence.

« Depuis le début du processus, nous constatons que les différentes communications sont orientées sur les parrainages, comme si cela était l’unique aspect des textes à respecter. Cette stratégie savamment entretenue par le président sortant au profit de son candidat « suscité », Lazare Banssé, et soutenue par une campagne  de manipulation et d’instrumentalisation des acteurs directs en violation des textes encadrant l’organisation et la gestion de notre football », a d’abord relevé la coalition.

Quelques points relatifs à la « violation des textes dans le processus électoral en cours»  sont, entre autres, « la prise de position indue, c’est-à-dire en tant que président de FBF en faveur de Lazare Banssé, la convocation partielle du corps électoral pour signer une pétition en faveur de Lazare Banssé le 26 juin 2020 à Koudougou avec utilisation illégale du logo de la FBF, l’utilisation des moyens de la FBF pour organiser des rencontres non statutaires de la structure, l’établissement par le secrétaire général de la FBF d’un programme officiel de rencontres régionales du corps électoral par la commission électorale».

prsf 2Pour la coalition, ces actions du Comité exécutif de la FBF et de la Commission électorale violent les textes. Ainsi, « au vu des violations flagrantes des textes, notamment les articles 11, 12, 13, 18 et 19 en cours et qui portent préjudice à la transparence du processus, nous candidats déclarés à la présidence de la FBF 2020-2024, prenons à témoin les autorités compétentes, les acteurs directs du football et l’opinion nationale sur ces dérives dont le Comité exécutif sortant et la Commission électorale seront tenus seuls responsables des conséquences ; réclamons la suspension du Comité exécutif pour immixtion, corruption, abus et utilisation des moyens de la FBF à des fins statutaires ; réclamons la disqualification de la Commission électorale pour abus de position et trafic d’influence ; réclamons l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire, dans les meilleurs délais, seule habilitée à décider de la conduite à tenir dans de telles circonstances».

La coalition a fait ampliation de sa déclaration conjointe à la Confédération africaine de football (CAF) et à la Fédération internationale de football association (FIFA).  « Et nous entendons saisir officiellement ces instances en ce qui concerne les autres aspects de la violation des textes », a fait savoir Bertrand Kaboré.

Aly Tinto

unna uneDans cette deuxième partie de l’interview réalisée par Radars Info Burkina, le candidat de la FBF Laurent Blaise Kaboré reconnaît être comptable de la gestion de la FBF depuis l’ère Sangaré. Mieux, il livre son avis sur le fait que si Sita Sangaré voulait s’éterniser à la tête de la fédération, c’est parce qu’il y aurait des malversations financières qu’il voudrait cacher, selon les écrits de notre journal qui lui ont même valu une convocation au Conseil supérieur de la communication (CSC).

RB : Le dauphin du candidat sortant, Sita Sangaré, est connu. Pourquoi ce n’est pas vous qu’il a choisi, vu que c’est vous qui avez longtemps cheminé avec lui et qui êtes son bras droit ?

LBK : Je ne saurais dire pourquoi il ne m’a pas choisi. Mais je voudrais vous dire que ce n’est pas à Sita Sangaré de choisir un candidat, d’autant plus que les candidatures sont d’abord individuelles et volontaires. Dans le comité exécutif de la FBF, j’ai travaillé depuis 2016 avec le président Sangaré et avec toute l’équipe du comité exécutif. En janvier 2017, le colonel Sita Sangaré et moi avons pris un engagement ensemble. Cela ne s’est pas fait devant tout le monde mais nous avons échangé et il a estimé que ce serait mieux qu’à la fin de son mandat il ne se représente pas. Il m’a dit même dit ceci : « Laurent Blaise, commence à te préparer ; je veux que tu me remplaces à la tête de la FBF. » C’est ainsi que nous avons cheminé ensemble jusqu’à ce que nous arrivions à la situation d’aujourd’hui. D’aucuns diront que je suis un homme frustré. Mais vous savez, la frustration relève de l’émotion et elle est passagère. Moi, je suis un passionné et quand c’est le cas, on va au charbon, au combat. Cela répond à votre question ; voilà pourquoi je suis candidat. J’y vais pour me battre. Je veux contribuer au développement du football ; j’ai foi que je peux donner le meilleur de moi-même pour gérer cette fédération afin que le football burkinabè ait plus d’élan.

RB : Connaissez-vous Lazare Banssé ? On dit beaucoup de bien de lui, notamment que c’est un challenger de taille. Etes-vous considéré comme un outsider ou un favori ?

unna 2LBK : Je ne peux pas m’attribuer de qualificatif. Ce sont peut-être les observateurs qui pourront dire si je suis un favori, un challenger ou que sais-je encore. Ce que je pense, c’est qu’on ne se présente pas à une élection en baissant les bras ou en ayant déjà un moral de perdant. Chacun jauge l’importance de sa candidature avant de la déclarer. J’estime que je suis le bon et le meilleur candidat qu’il faut choisir au niveau de la fédération de football, car j’ai les arguments nécessaires pour gérer cette fédération.

RB : Le constat qu’on fait est que depuis des années, le football est entre les mains des hommes en tenue. Vous, vous êtes douanier, Sita Sangaré est colonel de l’armée. Avant vous, il y a eu d’autres, jusqu’au ministre des Sports. Est-ce que finalement le football burkinabè est la chasse gardée de l’armée ?

LBK : Je voudrais que vous fassiez la part des choses. Ceux qui portent des tenues militaires sont des hommes comme vous. Nous sommes tous pareils, à la différence que nous portons une tenue pour nous différencier dans le travail, sinon nous réfléchissons comme tout le monde. Seulement il y a davantage d’ordre et de discipline chez ceux qui portent la tenue. Je ne dis pas que chez les civils il n’y a ni ordre ni discipline, mais sachez que lorsque vous êtes dans une caserne, la discipline est plus de rigueur qu’au grand marché de Ouagadougou.

unna 3RB : Certains estiment que c’est une élection qui se fera avec une forte dose de corruption, qu’il y aura beaucoup d’investissement financier. Avez-vous les moyens de votre politique, financièrement parlant ?

LBK : Vous savez, un douanier est un citoyen comme tous les autres. Je n’ai pas d’argent à donner à qui que ce soit pour une élection. Vous parlez de corruption et de tout ce qui va avec ; c’est vrai, nous sommes dans un monde où tout est possible. Mais je n’en sais rien. Que l’argent circule ou pas, je n’ose pas dire quoi que ce soit là-dessus. Je veux que cette élection se passe en toute transparence pour que j’accède à la tête de la fédération, c’est tout.

RB : Etes-vous de ceux qui pensent que si Sita Sangaré voulait s’éterniser à la tête de la FBF, c’est parce qu’il y aurait des malversations financières qu’il voudrait cacher ?

LBK : Vous savez, à l’approche de toute élection il y a généralement des supputations. Je suis comptable effectivement de la convocation de Radars Info Burkina devant le CSC parce que je suis le vice-président de la FBF et j’ai été informé lorsque la démarche se faisait. Je voudrais dire que toute information que les journalistes sont amenés à donner doit être préalablement vérifiée avant d’être rendue publique. Lorsque ce sont des accusations comme cela s’est fait, il y a lieu de situer la vérité. Vous me donnez l’occasion de parler de ce sujet. Il m’est revenu que j’étais votre informateur. Je voudrais que vous relayiez ce que je suis en train de dire ici. Je ne connaissais pas Radars Info Burkina auparavant. J’ai appris l’existence de cet organe avec cette convocation devant le CSC. Je souhaiterais donc que vous rétablissiez la vérité pour dire à tous ceux qui pensent que la fuite est venue du 1er vice-président qu’ils font erreur. Je ne mange pas de ce pain-là. Je pense qu’il faut rechercher ailleurs le mal qui est dans la maison FBF.

Propos recueillis par Obissa Juste Mien et Richard Tiéné

 

 

 

 

blk uneLe candidat à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) Laurent Blaise Kaboré est l’actuel 1er vice-président de ladite Fédération. Il est membre de la famille de l’Union sportive de Ouagadougou (USO). Inspecteur divisionnaire des douanes, il est aussi de l’Association sportive de la Douane (As Douane). Il a accordé un entretien à Radars Burkina Info, le jeudi 18 juin 2020 à Ouagadougou, dans lequel il dévoile ses premiers chantiers s’il est porté à la tête de FBF. Il s’exprime aussi sur ce qui le motive à viser ce poste et dit ce qu’il compte apporter de plus que son prédécesseur. Lisez plutôt.

Radars Burkina : Qu’est-ce qui a motivé votre candidature au poste de la présidence de la fédération burkinabè de football ?

Laurent Blaise Kaboré : Vous savez, cela fait près de trente ans que je suis dans la gestion du football sans discontinuer. Partant du rôle de trésorier adjoint quand j’étais étudiant jusqu’aujourd’hui, je suis le président actuel d’une équipe de première division de football, à savoir l’Union sportive de Ouagadougou (USO). Il est important que je relève cela. Si j’ai pu faire mes preuves dans le football, si je suis apprécié dans le milieu du football, il faut donc  que j’essaie d’aller encore plus loin pour qu’on puisse encore mieux me juger. C’est pour cela que j’ai déposé, ou du moins que j’envisage de déposer ma candidature comme président de la fédération de football.

RB : Qu’est-ce que vous comptez apporter de plus que le président sortant, Sita Sangaré ?

blk 2LBK : Je veux consolider les bases et les acquis que Sita Sangaré a pu engranger de 2012 jusqu’à maintenant. Je le dis parce que je suis comptable de cette gestion. Je ne peux pas me désolidariser de la gestion de Sita Sangaré entre 2016 et maintenant. Et comme j’ai participé à la gestion du football durant ces années, je compte consolider les acquis mais surtout me tourner vers tous les acteurs du football afin qu’ensemble nous puissions élaborer un programme commun qui nous permettra de travailler ensemble, main dans la main, pour le bonheur du football burkinabè.

RB : Quels sont les ligues et les clubs qui vous parrainent ?

LBK : Je ne peux pas dévoiler les ligues et les clubs qui me parrainent. Mais vous savez bien que je suis président de l’USO, donc ma candidature est portée par elle. Je suis également douanier et membre de l’As Douane, je ne peux pas partir au combat sans demander à mes collègues, aux supporteurs de l’As Douane de m’accompagner. J’ai déjà la caution de ces deux entités. Le reste, vous le verrez et vous le saurez.

RB : Quels seront les premiers chantiers de Laurent Blaise Kaboré s’il accède à la tête de la fédération ?

LBK : Ça saute aux yeux. Vous savez très bien que nous sommes dans une période de turbulences. Le premier chantier de Laurent Blaise Kaboré, qui sera peut-être le premier de tout autre candidat, c’est de rassembler la famille du football burkinabè. Si vous ne rassemblez pas toute cette famille, vous ne pourrez pas travailler. Il faut reconnaître que nous sommes dans un domaine de passion. Le football est passionnant et si nous y sommes, c’est que nous aimons la chose. Il faut donc qu’on s’asseye tous autour de la même table pour travailler.

RB : Comment vous est née cette passion du foot ?

LBK : Comme la plupart des gamins, dès l’école primaire on a tapé dans des chiffons qui faisaient office de ballon. Tout a commencé avec les « aigles de Larlé » mais aussi avec les « Juments de Ouidi » que nous suivions à tout moment. Le sport à l’école primaire nous a amenés à livrer des matchs au niveau minime sur le terrain de l’école Baoghin. C’est en livrant ces matchs que nous sommes devenus également des minimes de l’USO. A cette époque-là, il n’y avait pas de championnat minime. Le véritable déclic, c’est lorsqu’en 1984 l’USO a été championne du Burkina. J’avoue que je regardais cela avec des yeux d’élève. Mais les grands frères qui jouaient déjà dans l’équipe première nous ont transmis cette passion du football dans la mesure où, étant aussi des pratiquants, nous apprenions beaucoup avec eux.

Propos recueillis par Obissa Juste Mien et Richard Tiéné

sta uneLe Colonel Sita Sangaré, à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF) depuis 2012, passera le témoin en août 2020. Dans une lettre datée du 10 mars 2020, le chef d’état-major général des armées, le Général de brigade Moïse Miningou, avait marqué son accord pour la candidature à la présidence de la FBF du Colonel Sangaré. Mais cette autorisation a été par la suite annulée par une dernière lettre du Gal Miningou adressée à l’intéressé. Il invoque des « raisons de service » pour justifier ce refus. Dans une interview que l’actuel président de la FBF a accordée à Radars Info Burkina, il affirme qu’en termes de bilan au cours de ses deux mandats, « ceux qui sont satisfaits de notre gouvernance sont de très loin les plus nombreux ».

 

Radars Info Burkina (RB) : Quel est, en ce qui vous concerne, votre plus grande satisfaction en termes de résultats sur le terrain et votre déception en tant que dirigeant du football burkinabè ?

Sita Sangaré (SS) : Sur le plan des résultats, incontestablement, les Coupes d’Afrique des Nations (CAN) de 2013 et de 2017 m’ont procuré beaucoup de satisfaction. Particulièrement celle de 2017, même si on a été troisième et deuxième en 2013. En 2017, j’ai eu des témoignages des acteurs les plus importants du football qui m’ont avoué que le Burkina était à leurs yeux, et de très loin, la meilleure équipe de cette CAN. Cela a été une satisfaction pour moi de savoir que le Burkina Faso, un petit pays aux ressources limitées, a pu damer le pion aux « grandes nations du football ». Quant à la série des déceptions, c’est vrai que nos deux tentatives de nous qualifier pour la Coupe du monde en 2014 et en 2018 m’ont assurément laissé un goût amer. Parce que j’ai eu le sentiment que nous avions à chaque fois les moyens de nous qualifier. Je rappelle qu’en 2014, nous avons battu au Burkina l’Algérie 3-2 à la phase des play-offs. Au retour, l’Algérie, dans des conditions dantesques, nous a éliminés en gagnant 1-0. Je rappelle que Charles Kaboré avait marqué un but parfaitement valable qui a été refusé pour des raisons que seul l’arbitre peut avancer. Ensuite en 2018, alors que nous étions très bien partis, un fait assez curieux a remis en selle le Sénégal, c'est-à-dire faire rejouer le match Sénégal vs Afrique du Sud. 

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Cela a plombé le moral de nos jeunes joueurs car c’était une décision carrément inédite que près d’un an après les faits, on décide de faire rejouer un match qui a véritablement relancé le Sénégal, qui par la suite s’est qualifié. A cette période, nos Etalons étaient vraiment prêts à aller en Coupe du monde. Ce sont là mes plus grands regrets.

RB : Vous avez sûrement lu à travers des médias une accusation vous concernant. On parle de malversations financières que vous souhaiterez cacher, c’est pourquoi vous aviez souhaité avoir un nouveau mandat. Que répondez-vous à cela ?

SS : Je réponds que c’est puéril et dangereux. C’est vrai que nous sommes dans un monde de passion mais n’oubliez pas non plus que nous sommes dans un contexte d’élection ou chacun avance des arguments. Déjà, c’est vrai qu’en ce qui concerne le football, il y a des fantasmes. Les gens pensent qu’il y a toutes sortes de ressources au niveau de la fédération, tant et si bien qu’on jette l’opprobre facilement sur ceux qui l’animent. En ce qui nous concerne, nous avons pris l’engagement de ne pas quitter sans réaliser un audit, pas seulement sur ces 4 dernières années. Car il y a un audit qui a été commandité sur la période de 2012 à 2020 et qui sera déposé avant notre départ pour vous dire que nous n’avons rien à cacher. Je voulais que les acteurs du football sachent raison garder et arrêtent de se livrer à ce genre de critiques faciles. Je rappelle que nous sommes dans un Etat de droit et qu’il faut éviter de lancer de telles accusations sans le moindre fondement. En ce qui nous concerne, nous avons la conscience tranquille. Je suis sûr que l’audit commandité édifiera tout un chacun.

RB : Pourquoi l’état-major n’a pas accepté votre candidature ? Un autre fait, apparemment vous aviez le Ok et un autre message vient dire que ça ne sera plus possible. Comment vous expliquez cela ?

sta 3SS : Je pense qu’il n’est pas utile de remuer le couteau dans la plaie. Moi, je suis un militaire discipliné. Je n’ai pas de commentaire à faire sur des décisions qui ont pu être prises. Je peux vous assurer seulement qu’en bon soldat, je suis là. Je suis un homme de devoir et interpellé. J’étais prêt à continuer à apporter mon concours. Si l’état-major ou d’autres structures supérieures pensent que je peux être plus utile ailleurs, je me mets au garde-à-vous et je suis prêt à accomplir toute mission pour le salut de notre peuple.

RB : C’est comme si vous allez avoir peut-être d’autres charges qui vous arrangeront mieux que la FBF ?

SS : Je puis vous assurer qu’en ce qui me concerne, je suis peut-être jeune, dans un mois, j’aurai 51 ans, mais je pense plus à l’avenir de mes enfants qu’au mien propre. Cela me fait 30 ans de services bien accomplis même si je suis toujours disponible à aider mon pays, je ne me bats pas pour occuper une quelconque position. Cela ne m’intéresse pas du tout.

RB : Est-ce que vous estimez être un incompris dans votre gestion de la FBF soit par vous, par la hiérarchie ou peut-être même des médias malgré les résultats inédits en 2013 et en 2017 ?

SS : Je pense plus aux médias. Parce que partout où je pars au Burkina, j’ai des témoignages extraordinaires de satisfaction. Au niveau des acteurs de football, je puis vous assurer également qu’il n’y a pas de problème. Vous savez, le football est un monde de passion. Il est donc facile de se faire manipuler. C’est pourquoi j’appelle la presse à se contenter des faits et à ne pas déborder. Je vous dis que nous sommes très satisfaits de ce que nous avons fait. Tous les actes que nous avons posés, nous les avons faits en notre âme et conscience pour le développement du football dans notre pays. Vous ne pourrez jamais empêcher que des gens disent qu’ils peuvent faire mieux. Souvenez-vous que même dans le domaine religieux, aucun prophète de Dieu n’a été épargné par ses contemporains. Les gens les ont toujours été vilipendés et cela n’enlève rien aux messages qu’ils ont donnés. Nous, nous sommes satisfaits et je pense que ceux qui sont satisfaits de notre gouvernance sont, et de très loin, les plus nombreux. D’après le Professeur Laurent Bado, dans une population donnée, la proportion des imbéciles est une constante. Vous ne pouvez pas empêcher des gens de se croire meilleurs, mais l’histoire nous jugera. Je pense que l’histoire retiendra qu’à un moment donné, notre groupe a écrit les plus belles pages de notre football. En cela, nous n’avons pas de mérite particulier parce que c’est le rôle de chaque Burkinabè d’essayer d’apporter le meilleur qu’il peut pour le rayonnement de son pays. Cela, nous l’avons fait et nous n’avons aucune amertume sur le plan parce que nous n’avons fait que notre devoir. Ceux qui veulent venir, nous leur disons de faire attention. Ils peuvent essayer également à leur niveau d’apporter leur pierre mais il faut éviter les attaques gratuites car on est toujours rattrapé par ses propres turpitudes.

Propos  recueillis par Richard Tiéné

ration uneLe Colonel Sangaré, à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF) depuis 2012, passera le témoin en août 2020 à quelqu’un d’autre. Dans une lettre datée du 10 mars 2020, le chef d’état-major général des armées, le Général de Brigade Moïse Miningou, avait marqué son accord pour la candidature à la présidence de la FBF du Colonel Sita Sangaré. Mais cette autorisation a été par la suite annulée par une dernière lettre du Gal Miningou adressée à l’intéressé. Il invoque des « raisons de service » pour justifier ce refus. Dans une interview que l’actuel président de la FBF a accordée à Radars Info Burkina, il dit être satisfait des résultats obtenus au cours de ses deux mandats.

Radars Info Burkina (RB) : Quel sentiment vous anime aujourd’hui, après autant d’efforts à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF), de devoir passer le témoin à quelqu’un d’autre ?

Sita Sangaré (SS) : Dans la vie, chacun apporte son concours et à un moment donné évidemment il faut passer le flambeau. Je pense que nous avons encore quelques mois devant nous. Quand nous arrivions à la tête de la FBF, nous étions conscients qu’il y avait beaucoup à faire. Nous sommes fiers de ce que nous avons pu réaliser d’abord en termes de textes. Je vois souvent des amalgames qui sont faits très souvent à dessein. Apparemment, les gens ne sont focalisés que sur les résultats des Etalons. Je peux vous assurer qu’au contraire quand vous êtes   à la FBF, vos adversaires vous guettent sur ce chantier. En effet, l’histoire de notre pays montre que la plupart du temps, des gens de mauvaise foi profitent des mauvais résultats des Etalons pour déstabiliser les structures fédérales. Heureusement et malheureusement pour ces gens, ils n’ont pas eu cette occasion, compte tenu des résultats relativement encourageants des Etalons. Donc aujourd’hui on nous fait ce reproche. On dit qu’on n’avait d’yeux que pour les résultats des Etalons. Lorsque nous arrivions, sur le plan des textes il y avait beaucoup à faire. Nous avons fait adopter ce qu’on appelle la politique fédérale de développement du football  qui se base sur la politique nationale de sport au Burkina Faso. La politique fédérale de développement du football est un référentiel pour toutes les fédérations qui se succéderont au Burkina.  Il faut un guide pour pouvoir construire le football. On est très fier d’avoir pu élaborer ce référentiel. Nous avons adopté toute une batterie de textes. Les statuts ont été toilettés avec le concours de l’ensemble de nos membres affiliés mais également le regard de techniciens du football de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale de football association  (FIFA). En 2018, nous avons encore engagé de vastes réformes qui ont conduit à l’élaboration de toute une série de textes, dont le code électoral et le code éthique.

En matière de finances, il y a un document qui a été élaboré. Nous avons abattu un travail considérable en matière de textes parce que sans textes, il est difficile de travailler.  Nous avons abattu un grand boulot à ce niveau en ce qui concerne l’environnement du football. Nous avons également travaillé à créer des structures spécifiques pour l’organisation. Je ris toujours quand j’entends les   gens réagir à ce que nous avons appelé la Ligue de football professionnel. C’est juste parce que nous aspirons au professionnalisme mais notre contexte fait qu’aujourd’hui on ne le peut pas. Quand nous arrivions à la FBF, il n’y avait que la ligue nationale de football qui avait en charge l’organisation de toutes les compétitions. Nous avons vu que cette ligue était très peu étoffée. Elle ne disposait même pas de siège.  Nous avons travaillé à acquérir un siège au département des compétitions nationales. Nous avons scindé la ligue nationale de football en quatre entités distinctes pour mieux gérer les différentes compétitions. Donc la ligue de football professionnel a en charge l’organisation des compétitions de la première et de la deuxième division ainsi que de la Coupe du Faso.

Nous nous sommes dit que ce sont nos compétitions phares et c’est pour ça que nous avons qualifié cette ligue, la ligue de football professionnel, pour qu’elle organise ces compositions phares. Ensuite il y a la ligue de football jeune qui organise les compétitions de petites catégories, à savoir les cadets, les minimes et les juniors. En outre, nous avons la ligue de football amateur qui organise les compétitions de la troisième division et également le football féminin. Nous avons vu souvent les dames se plaindre du fait que le football féminin est encore embryonnaire dans notre pays, quoique nous ayons fait beaucoup d’efforts en la matière.   C’est également une de nos fiertés. Mais nous disons que le football féminin est appelé à se développer.

Toutes ces ligues sont chapeautées   par un département des compétitions nationales. En outre, je dois préciser que nous avons également fait des efforts au niveau des acteurs. Concernant les arbitres, à notre arrivée, le quatuor arbitral touchait 31 500 francs CFA par match de football.  Aujourd’hui, ce montant atteint 100 000 FCFA. Nous avons aussi travaillé à améliorer la dotation des arbitres et à leur donner des équipements de base. Nous allons, dans les jours à venir, procéder à une remise d’équipements au profit du corps arbitral.

Dans le domaine des infrastructures, nous avons travaillé à poser des grilles de protection pour assurer la sécurité des acteurs. Et c’est important. Nous avons commencé à Ouagadougou sur les terrains de l’Union sportive des forces armées (USFA), de l’Etoile filante de Ouagadougou, de l’ASFA Yennenga et du Rail club du Kadiogo. Nous avons étendu cela à Bobo-Dioulasso, aux terrains du Racing club, de l’AS fonctionnaire. A l’intérieur du pays, nous avons le terrain de Léo, celui de Gaoua, et c’est prévu également à Koudougou.

Nous avons permis de poser des pelouses synthétiques au niveau du centre technique de la fédération, au stade Issoufou Joseph Konombo, sur le terrain de Ziniaré, au stade Ouobi de Bobo-Dioulasso, et nous comptons poursuivre ces efforts. Il y a des projets d’éclairage par le solaire.   Cela a commencé par le terrain de l’Etoile filante de Ouagadougou. Il y a trois autres terrains qui seront concernés dans les mois à venir. Sur le plan des résultats également, nous étions très contents que face à des nations huppées et bien préparées le Burkina ait pu remporter le trophée des jeux africains au Maroc.

Donc nous  sommes vraiment fiers du travail qui a pu être  abattu en si peu de temps. Nous éprouvons donc des sentiments de gratitude pour le monde du football, dont le soutien ne nous a pas fait défaut pendant tout ce temps. 

Propos recueillis par Richard Tiéné

bdoo uneCharles Bado est un ancien basketteur et entraîneur de basket. Il est le président de l’Etoile filante de Ouagadougou, section basket-ball, et vice-président de l’Association sportive de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), dont il est agent. Il est candidat à la présidence de la Fédération burkinabè de basket-ball (FEBBA) pour, dit-il, donner du tonus à ce sport. Radars Info Burkina l’a eu en entretien. Lisez plutôt.

Radars Burkina : Quel est l’état des lieux du basket-ball burkinabè ?

Charles Bado : C’est ce que tout le monde voit actuellement. Le championnat 2018-2019 n’est pas encore terminé alors qu’on est en 2020. Cela signifie qu’il y a forcément quelque chose qui ne va pas au niveau de la structure fédérale et de l’organisation du basket-ball.

RB : Qu’est-ce qui a motivé votre candidature au poste de président de la FEBBA ?

CB : C’est au regard de l’état actuel du basket-ball dans notre pays. Vous voyez bien qu’il n’y a pas de championnat depuis un certain temps mais qu’à l’inverse, il y a beaucoup d’arriérés de paiement. Tout cela a contribué à décourager tous les jeunes que nous avons formés et qui, aujourd’hui, n’ont plus de compétition. Il est vraiment impératif que nous prenions nos responsabilités en prenant les rênes de la Fédération burkinabè de basket-ball (FEBBA).

bdoo 2RB : Quelles sont les solutions que vous comptez apporter pour redonner de la plus-value au basket ?

CB : Il s’agira, dans un premier temps, de renouveler la classe dirigeante de cette discipline sportive. Je veux dire par là qu’il nous faudra d’abord extraire la bonne graine qui peut apporter un nouvel élan au basket du Burkina Faso. En sus, il s’agira de faire appel aussi bien aux nouvelles qu’aux anciennes ressources, pour qu’elles apportent leur expérience à l’organisation du basket-ball et aux structures existantes. Après cela, il faudra penser à créer de nouvelles ligues et de nouveaux districts pour favoriser un basket-ball national au lieu d’être entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso seulement.

RB : Avez-vous le soutien de votre ancien collaborateur Joachim Baky, qui était votre président à la FEBBA ?

CB : M. Joachim Baky est un grand frère que je respecte beaucoup. Il avait de grandes ambitions pour le basket mais à un moment, les choses ont mal tourné. Nous avons travaillé ensemble pendant deux années ou tout baignait dans l’huile. Mais bon, nous ne nous sommes pas entendus sur un certain nombre de choses. J’ai préféré démissionner de sa fédération. Les choses n’ont pas évolué comme nous le désirions mais c’est la dure loi du sport.

RB : De façon succincte, dites-nous pourquoi voter pour Charles Bado plutôt que pour Souleymane Yaméogo, votre challenger à ce poste ?

CB : Mes atouts, c’est que je suis ancien basketteur et que je connais très bien les réalités sur le terrain. En plus de cela, je suis toujours entraîneur de basket, donc je connais aussi les réalités des basketteurs. Outre cela, je suis président de l’EFO, section basket, et vice-président de l’AS ONEA. Cela signifie que je connais aussi les obligations qui peuvent peser sur les clubs. Pour terminer, j’ai été membre fédéral, ce qui fait que je sais ce qui se passe dans une fédération. J’ai été également secrétaire général de la ligue de basket du Centre, de 2000 à 2004. C’est dire donc si je connais le fonctionnement des structures sportives et des clubs.

Propos recueillis par Obissa

fde unePromoteur d’un centre de formation en football en Afrique du Sud, Bertrand Kaboré est un passionné du football depuis sa tendre enfance. Secrétaire à l’information de la FBF en 1992, il rejoint la ligue du Centre de football et en 2000, il en devient le président. Plus tard, soit en 2012, il fait son come-back à la FBF où il occupe le poste de Secrétaire général du colonel Sita Sangaré. Candidat malheureux en 2016, Bertrand Kaboré est convaincu que son expérience est un atout  pour donner un nouvel élan au football du pays des hommes intègres. Radars Info Burkina est allé à sa rencontre pour en savoir davantage sur ses motivations.

Radars Burkina : Comme en 2016, vous êtes candidat à la présidence de la FBF. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?

Bertrand Kaboré : Ma candidature s’inscrit dans la logique de mon long et périlleux parcours dans le domaine du football. Ce que j’ai pu assumer comme responsabilités dans le domaine du football et ailleurs peut contribuer à développer notre football. Pour moi, c’était une obligation de me présenter. Je pense que je fais partie de ceux qui ont le plus d’expérience dans le domaine du football et donc sont à même de lui donner un nouveau souffle. Je compte imprimer ma vision du football dans notre pays. C’est ce qui explique ma candidature.

RB : Quelle est votre thérapie pour un football burkinabè plus attrayant et professionnel ?

fde 2BK : Il faudrait d’abord qu’on s’attaque à notre modèle de championnat en mettant en place une ligue professionnelle, tel que prévu dans mon programme, qui est la division supérieure. Ensuite, il s’agira de permettre aux équipes régionales de participer au championnat de D1. Nous prévoyons une réforme à cet effet. Dans le domaine technique, nous allons travailler à donner une petite catégorie compétitive à notre pays. Jusque-là, la FBF a tenté de faire des compétitions de petites catégories mais au finish, on n’arrive jamais à se qualifier pour les phases finales. Or, la relève est nécessaire pour la pérennisation du football dans notre pays.

RB : Quels sont les clubs qui soutiennent votre candidature ?

BK : (Rire). Permettez-moi de ne pas déballer mes cartes. C’est délicat, puisqu’on est dans un moment de campagne et d’approche. Je vous demande de patienter ; le moment venu, vous le saurez.

RB : Quel est votre avis sur l’annulation du championnat de D1 et de D3 ?

BK : J’ai déjà donné mon avis à un de vos confrères. Personnellement, je prends la décision telle qu’elle a été prise en me disant que ceux qui sont aux affaires sont mieux outillés, connaissent bien les contingences qui les ont amenés à prendre cette décision. D’un œil extérieur si tu es un club lésé par la décision, il est normal que tu ne sois pas content. Par contre, les clubs qui ont été repêchés par la décision parce qu’il allait forcément relégation accueillent cette décision avec joie. Pour nous autres, émettre un avis, c’est mettre de l’huile sur le feu ou défendre la fédération.

RB : Il y a quelques semaines, vous étiez prêt a soutenir le colonel Sita Sangaré et même à être son directeur de campagne. Pourquoi ce revirement ?

BK : Vous savez qu’en 2016 j’étais déjà candidat. Dans la vie, il faut parfois faire des analyses profondes. Lorsque le président Sangaré m’a contacté une première fois, je lui avais dit que je comptais me présenter et qu’il devrait prendre cela en compte. Sur son insistance et compte tenu de son programme, j’ai estimé que c’était l’homme de la situation. Pourquoi cela ? Parce que l’homme était devenu, grâce à ses deux mandats, le plus expérimenté du football burkinabè. Je me suis donc dit qu’il a plus de vécu que nous et que nous pouvons l’accompagner pour son dernier mandat. Malheureusement il n’a pas eu la permission de sa hiérarchie. Dès lors, j’étais libre puisque c’était une entente entre nous deux. Il n’y a pas de revirement, ce n’est pas comme si je supportais M. Sangaré et que je l’avais abandonné ; il n’est plus candidat.

Obissa

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