samedi 12 octobre 2024

aleague uneLe vendredi 10 novembre 2023, la ligue régionale de football du Centre a tenu une conférence de presse à Ouagadougou. Objectif : éclairer la lanterne de l'opinion nationale et internationale sur les difficultés financières auxquelles sont confrontés les clubs de première et de deuxième divisions, avec pour conséquence la suspension du championnat.

Selon Lucien Kaboré, secrétaire général de la ligue du centre de football (LCB), les clubs reçoivent une subvention de l'État depuis 2014.

Ainsi, suite à  une bonne gestion des fonds accordés, et afin de prendre en compte le développement du football dans son intégralité dit-il, les clubs de concert avec la Fédération burkinabè de football (FBF) et le ministère chargé des sports ont décidé en 2017 de la retenu de 25% sur la subvention pour l'organisation du championnat de la petite catégorie.

Cette retenue, à en croire la LCF, a permis une organisation réussie des championnats des petites catégories en 2019.

De plus, en raison de la pandémie de COVID-19, le championnat ne s'est pas tenu pour la saison de 2019-2020 et les fonds retenus ont été reversés aux clubs " ont expliqué les conférenciers.

aleague 2Cependant, « depuis la saison 2020-2021, les retenues ont continué à être opérées mais les compétitions ne se sont pas déroulées de façon correcte. Pour la saison 2022-2023, les clubs n'ont pas reçu la totalité de la subvention au motif que la retenue de 25% opérée par la FBF n'a pas été justifiée ; c'est-à-dire que la fédération burkinabè de football n'a pas de preuves pour justifier les 25% prélevés sur la subvention des différents clubs », a précisé David Yaméogo, président du Faso athletic club (FAC).

Le hic, c'est que la fédération se propose de remettre les retenues opérées sur la subvention des clubs au Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs, ce qui constitue une perte pour les clubs, selon lui.

Mieux, c'est une « insouciance et un mépris des problèmes soulevés et vécus par les clubs », soutient-il. C'est pourquoi les clubs de ligue 1 et de ligue 2 de la Ligue régionale de football du Centre ont décidé de l'arrêt immédiat de leur participation aux compétions organisées par la FBF jusqu'à la résolution des problèmes posés.

aleague 3De ce fait, les clubs de première et de deuxième divisions réclament à la fédération burkinabè de football « le remboursement de la retenue de 25% aux clubs qui en sont les réels bénéficiaires », quitte à ce que ceux-ci se chargent « de produire les justificatifs y afférents ».

En outre, ils exigent le « paiement des 4 mois d'arriérés des bourses au titre de la saison 2022-2023 ».

En sus, ils demandent « l'arrêt des coupures sur la subvention destinée aux clubs de ligue 1 et de ligue 2 ». En outre, la LCF invite la FBF à « prendre des dispositions pour rassurer lesdits clubs du paiement des bourses de la saison 2023-2024 ».

Par ailleurs, ils invitent tous les clubs qui se battent pour le développement du football Burkinabé et de la petite catégorie à se mobiliser et à se tenir prêts pour d'éventuelles actions plus fortes dans l'intérêt de tous.

Ils « se réservent le droit d'engager des actions judiciaires contre le comité exécutif de la FBF et son président si rien n'est fait », ont-ils prévenus.

Flora Sanou

aasport uneLa coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans se joue du 29 avril au 19 mai 2023 en Algérie. Les Etalons cadets du Burkina Faso, qui prennent part à cette compétition, ont été éliminés en demi-finale par les Lionceaux de la Teranga (Sénégal) aux tirs au but (Sénégal 5 # 4 Burkina). Ainsi, ce jeudi 18 mai 2023, ils doivent jouer le match de classement contre l’équipe du Mali à 19h temps universel. Comment a été la prestation des poulains de Brahima Traoré jusque-là à cette CAN U17 ? Pourront-ils arracher la troisième place à l’équipe malienne ? Le journaliste sportif Moussavou Billa donne son appréciation dans une entrevue accordée à Radars Burkina.

Radars Burkina : Quelle appréciation faites-vous de la prestation des Etalons cadets depuis le début de cette CAN U17 en Algérie ?

Moussavou Billa : Honnêtement, j'ai vu une belle équipe du Burkina Faso à cette CAN en Algérie. J'étais personnellement au Ghana pour l'UFOA B (l'Union des fédérations ouest-africaines de la zone B) lors des éliminatoires pour cette CAN où les Étalons cadets avaient déjà fait bonne impression et malgré le temps et quelques absences, l'équipe s'est bonifiée et a progressé. Je salue vraiment le travail de Brahima Traoré et tout l'encadrement technique. C'est une belle équipe des Étalons cadets que nous voyons à cette CAN et c'est tout à l'honneur de tous les centres de formation et académies du pays.

Radars Burkina : À quoi faut-il s'attendre avec les Étalons pour la coupe du monde de leur catégorie ?

aasport 2Moussavou Billa : Pour la coupe du monde, normalement nous devrions aller avec l'envie de faire mieux que cette CAN. Si l'encadrement reste aussi sérieux que depuis les éliminatoires et que les jeunes sont bien suivis, le Burkina Faso devrait faire un bon mondial des U17. En 2001, la génération des Enoc Conombo, Wilfried Sanou et Madi Panadetiguiri avait fini 3ᵉ et pour la coupe du monde à venir, ces jeunes ont les moyens de faire un bon parcours. Mais tout dépendra aussi de la préparation. La Fédération burkinabè de football (FBF) doit veiller à cela en fonction du pays hôte. En résumé, le bon mondial pour les Étalons U17 se prépare présentement.

Radars Burkina : Le match de classement de la CAN U17 se dispute entre le Burkina Faso et le Mali ce jeudi 18 mai 2023. Est-ce que les Étalons peuvent arracher la 3e place face à cette équipe malienne ?

Moussavou Billa : Le Mali et le Burkina Faso ont un style de jeu similaire, c'est-à-dire axé sur la puissance physique et athlétique de leurs joueurs. Donc il y aura confrontation forcément. La différence se fera côté attaque à mon avis. L'équipe qui aura les adroits et lucides attaquants gagnera cette 3ᵉ place. Et si vous voulez avec les deux Camara (Ousmane et Siriki) et un Alio Souleymane d'un grand soir, OUI les Étalons peuvent avoir cette 3ᵉ. Maintenant, il ne faut pas aller avec l'esprit de revanche forcément, car le Mali est une solide équipe.

Propos recueillis par Flora Sanou

firmsan uneLes Lions de l’Atlas ne participeront finalement pas à la 7e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football, qui a débuté le 13 janvier 2023 en Algérie. L’équipe marocaine a renoncé à sa participation faute d’avoir reçu l’autorisation des autorités algériennes de s’y rendre par avion.

La sélection marocaine de football qui était censée participer à la 7e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), le vendredi 13 janvier 2023, s’est vu refuser l’autorisation de se rendre en Algérie. Après 3 heures d’attente du feu vert d’Alger à l’aéroport de Rabat au Maroc qui n’est finalement pas arrivé, les joueurs marocains sont rentrés chez eux. Une situation qui dégrade davantage la coopération entre ces deux pays du Maghreb.

Rappelons que depuis septembre 2021, l’espace aérien algérien est fermé à tout vol en provenance du royaume chérifien. Ce problème politico-diplomatique semble être la justification du blocage de l’équipe marocaine à cette compétition. Une décision politique qui porte préjudice au football qui est pourtant supposé être apolitique.

L’entraîneur adjoint des Etalons du Burkina déplore cette regrettable situation. « Les raisons de l’impossibilité pour l’équipe marocaine de se rendre en Algérie sont plus politiques que sportives. Ces deux pays ont un conflit depuis longtemps ; les vols sont également suspendus entre eux. Je ne sais pas ce qui en est la cause, mais je déplore cette immixtion de la politique dans le sport. On espère que la Confédération africaine de football (CAF), par un communiqué, situera le monde du football sur les causes véritables de cette affaire », a déclaré Firmin Sanou.

firmsan 2Il poursuit que cela s’ajoute à la suspension de la sélection russe de toute compétition sportive à travers le monde, une « fatwa » prise contre le pays de Poutine en réaction à la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. Pour lui, cela met à mal le sport, particulièrement le football africain.

Toujours selon Firmin Sanou, le sport est censé unir les Nations, donc il ne devrait pas être perturbé par la politique. « Le football doit primer », a-t-il martelé.

Rappelons que les Lions de l’Atlas ont été deux fois de suite, champion du CHAN, précisément en 2018 et 2021, et se sont brillamment illustrés à la coupe du monde au Qatar en décembre passé, atteignant même les demi-finales.

Le championnat d’Afrique des Nations est une compétition du football africain destinée aux joueurs locaux évoluant dans le championnat des pays africains. Sa 7e édition se déroule du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie.

Modou Traoré (stagiaire)

lassinasawLa coupe du monde s’est jouée cette année du 20 novembre au 18 décembre au Qatar. Au terme de cette compétition mondiale, un récapitulatif s’impose. Pour en parler, une équipe de Radars Info Burkina est allée à la rencontre de Lassina Sawadogo, journaliste sportif à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). Niveau des équipes africaines et perspectives pour le développement de ce football ont été les sujets abordés avec le présentateur sportif.

Radars Info Burkina (RIB) : Quelle appréciation faites-vous de l'organisation de ce mondial ?

Lassina Sawadogo (LS) : Avant ce mondial, il y a eu beaucoup de commentaires, en l'occurrence sur les questions de droits humains, de travailleurs, d’immigrés morts sur des chantiers de la coupe du monde. Ces questions se sont mêlées à celles sportives. Certains pays ont même voulu boycotter le mondial, imposer leurs cultures en promouvant l'homosexualité au Qatar, chose qui a été refusée. Les Qataris ont exigé le respect de leurs coutumes. Ce fut également des beaux matchs qui ont été joués.

RIB : Concernant les équipes africaines, quelle appréciation faites-vous de leurs prestations ?

LS : La blessure de Sadio Mané a un peu plombé la dynamique de l’équipe sénégalaise. Elle s'est retrouvée en 1/8 de finale sortie par une ambitieuse équipe de l’Angleterre. Le Maroc est parti jusqu'en demi-finale. Les équipes comme le Cameroun, le Ghana et la Tunisie n'ont pas atteint les objectifs assignés mais nous sommes globalement satisfaits de la prestation des équipes africaines. Cependant pour qu’elles soient plus compétitives, il faut plus d'organisation et d’investissements dans les infrastructures.

RIB : Le Maroc a nettement plus brillé à ce mondial que toutes les autres nations africaines. Est-ce à dire qu'il y a un écart entre le football marocain et celui des autres pays africains ?

LS : J'ai eu la chance d'être présent au Maroc en avril dernier pour les matchs des Etalons ; pendant ce temps-là le Maroc accueillait 13 matchs amicaux de pays africains. La semaine était intitulée “le Maroc, capitale du football africain”. Lorsqu'un pays peut accueillir 13 matchs simultanément, cela montre de la qualité dans son organisation et les investissements effectués  dans le football. Un club marocain est champion d'Afrique en ligue des champions. L'équipe dans laquelle joue notre compatriote Issoufou Dayo est championne d'Afrique de la coupe CAF. L'équipe feminine du Maroc est vice-championne d'Afrique derrière l'Afrique du Sud. Les résultats obtenus à la coupe du monde ne sortent pas du néant. Un travail de longue haleine a été abattu pour atteindre ce niveau. Le président de la fédération du Maroc est le ministre des Finances au Maroc et président de la commission finances de la CAF. Le Maroc a déjà été candidat à la coupe du monde, ce qui signifie qu'en termes d'infrastructures ils sont bien dotés. Le prochain championnat du monde des clubs de la FIFA se jouera au Maroc en 2023. De plus, l'équipe marocaine est jeune. Une forte performance de sa part à la CAN ne nous étonnerait donc pas.

RIB : Dans l'ensemble, quel était le niveau des différentes équipes comparativement aux éditions antérieures ?

LS : Déjà, le Qatar a battu le record de but marqués à une coupe du monde avec un score de 172 buts. De nos jours avec l'introduction de la VAR et de la Goal-line technology, il y a moins d'erreurs d'arbitrage et plus d'équité dans le football que nous avons pu voir. Bien que le mondial se soit joué en hiver et que les joueurs aient été émoussés parce que les championnats se sont terminés une semaine avant le début de la coupe du monde, cela n'a rien enlevé à la qualité de cette coupe du monde. Nous avons aussi eu des rebondissements comme la sortie du Brésil et de l'Allemagne. L'Argentine qui était battue par l'Arabie Saoudite avec en tête l'entraîneur Hervé Renard est sortie finalement champion du monde. Et malgré l'effort de Mbappé, la France est tombée en finale face à l'Argentine. Le Maroc a fait beaucoup d'efforts, il est arrivé aux demi -finales. Je pense que chacun a mérité ce qu'il a produit.

RIB : A ce mondial nous avons vu des femmes arbitrer pour la première fois. Comment avez-vous jugé leurs prestations ?

LS : C'est une très belle expérience. La Française Stéphanie Frappart, qui avait déjà montré ses preuves dans la ligue des champions européenne, a prouvé qu'on peut être du genre féminin et arbitrer des matchs du Mondial sans difficultés. Idem pour la Rwandaise Salima Radhia Mukansanga et la Japonaise Yamashita Yoshimi, qui ont pu tirer leur épingle du jeu. Cette première expérience va permettre aux femmes de s'intéresser à l'arbitrage.

 RIB : Le nombre de places réservé aux pays africains passe de 5 à 9. Cela favorise-t-il la qualification du Burkina Faso pour le prochain Mondial ?

LS : Ce sont des chiffres et c'est 9 places et demie (9,5) qui sont réservées au continent africain, car il y a une place qui sera ballottée entre les continents. Alors, si on se réfère au classement du continent africain de la FIFA, le Burkina Faso est classé 10e. Il est un candidat sérieux à la qualification à la coupe du monde en 2026. Mais il n'y a pas que le classement ; il y a aussi l'organisation, les infrastructures. Aujourd’hui, nous sommes dans un pays sans terrains de football alors qu’à ce stade de la compétition, le football se joue sur des terrains homologués. Avec des stades non gazonnés comme celui de Koudougou, des stades qui n'ont pas de lumière comme le stade Wobi de Bobo-Dioulasso, il est difficile d'atteindre un résultat positif. Si nous voulons aller à la coupe du monde 2026, les autorités doivent veiller à mettre en place une bonne fédération de football.

ModouTraoré et Armella Kibtongo (stagiaires)

aavelud25 Etalons ont été désignés ce 14 septembre 2022 par le sélectionneur national en football des Etalons senoirs, Hubert Velud, pour disputer les 2 matchs amicaux qui se joueront dans le cadre de la journée FIFA de septembre 2022, à savoir respectivement contre les Léopards de la RD Congo et les Coelacanthes des Comores.

Parmi les 25 joueurs sélectionnés par le coach national, on note 3 nouveaux visages : Adama Nagalo, défenseur, Adama Fofana, latéral gauche, et Hillel Konaté, gardien de but. L’équipe compte 3 gardiens de but.

Pour le sélectionneur Hubert Velud, ce sont 2 matchs très importants pour la reconstruction du groupe.

L’international burkinabè Franck Lassina Traoré ne sera pas de la partie en raison d’une grave blessure dont il souffre. Il y a aussi Adama Guira et Hassane Bandé qui seront aux abonnés absents.

Velud a expliqué l’absence de Franck Lassina Traoré en ces termes : « J’ai parlé avec lui. Je connais sa blessure, je ne veux pas brûler les étapes. Je sais ce qu’il représente pour le Burkina, je sais ce qu’il peut nous apporter. Si son évolution est bonne, il pourra revenir en novembre. Je suis le premier à compter sur lui. N’oublions pas qu’il a fait 10 mois sans jouer.»

Précisons que les matchs susmentionnés se joueront les 23 et 27 septembre à Casablanca au Maroc.

Nafisiatou Vébama

avlud uneLa Fédération burkinabè de football (FBF) a présenté le nouveau sélectionneur des Etalons le samedi 21 mai 2022 à Ouagadougou, lors d’un point de presse. Cette conférence a été également l’occasion d’officialiser le mandat d’Hubert Velud comme nouveau coach avec la signature du contrat entre ce dernier et la fédération.

Deux ans, c’est la durée du contrat qui lie le nouveau sélectionneur des Etalons, Hubert Velud, et la Fédération burkinabè de football (FBF). Fin connaisseur des sélections africaines, le Français s’est fixé pour objectif principal la qualification du onze burkinabè pour la CAN Côte d’Ivoire 2023.

« J’aimerais dire aux Burkinabè qu’il faut se fixer sur la qualification pour la CAN. Il ne faut pas banaliser la qualification. C’est un travail psychologique, mental à faire auprès des joueurs ; mettre un cadre disciplinaire auprès des joueurs», a-t-il déclaré. A deux semaines du début des matchs de qualification de la CAN 2023, Hubert Velud est bien conscient des défis qu’il lui faudra relever. C’est pourquoi il a déjà dévoilé la liste des joueurs retenus pour les deux premières journées des éliminatoires. Ils sont 29 sur la liste officielle, ainsi que 2 réservistes. On note l’arrivée de nouveaux joueurs comme Cheick Omar Ouédraogo, Abdoul Meyker Yabré, Abdoul Razack Yoda et Ousséni Bouda. Pour la FBF, la qualification du onze national pour la CAN est un impératif.

avlud 4« Comme il l’a dit, il faut qu’on soit qualifié pour la CAN en Côte d’Ivoire. Le Burkina a vraiment une exigence aujourd’hui : il lui faut forcément être qualifié. C’est un grand défi. Le deuxième objectif, c’est d’arriver à faire mieux que ce que nous avons jusqu’aujourd’hui comme résultats. Et faire mieux signifie remporter la coupe et l’amener au Burkina. Le troisième objectif, c’est d’être qualifié pour la première fois pour la coupe du monde », a soutenu Issa Sidibé, 2e vice-président de la FBF.

Dans le cadre des éliminatoires de cette CAN, les Etalons jouent leur premier match le 3 juin à Marrakech contre les Requins bleus du Cap-Vert.

Barthélémy Paul Tindano

nac uneLe mercredi 23 février dernier, l'équipe féminine de football burkinabè s'est qualifiée pour la CAN Maroc 2022 après avoir battu celle de la Guinée-Bissau un but à zéro. Une victoire historique pour cette équipe qui se qualifie pour la première fois à une CAN. Pour le journaliste sportif de la radio nationale Boureima Sawadogo, spécialiste du football féminin burkinabè, cette équipe peut accomplir des prouesses si les autorités sportives mettent à sa disposition des moyens conséquents.

Si la prestation des Etalons hommes  à la 33e Coupe d'Afrique des nations (CAN) Cameroun 2021 n'a pas entièrement satisfait les Burkinabè, qui espéraient au moins occuper la troisième place, les Étalons dames, quant à elles, ont  donné de l'espoir en se qualifiant pour la première fois à une CAN.  Pour le journaliste sportif Boureima Sawadogo, la qualification des Etalons dames pour leur première CAN est un honneur pour le football féminin national et cela est le signe de l'évolution du football des dames au Burkina Faso. "Ce résultat est à mettre à l'actif de tous les acteurs de cette discipline sportive, notamment les promoteurs de clubs féminins, les joueuses, la fédération burkinabè de football,  le ministère et j'en passe. C'est l'occasion de rendre hommage à des pionnières de la promotion du football féminin au Burkina comme Mme Karama, Mme Harvey, Mme Habibou Sana et bien d'autres. Il faut aussi saluer les efforts d’hommes comme Pascal Sawadogo , Martin Zinona, Ousmane Coulibaly dit Tom, qui ont fait du foot féminin une priorité. Aujourd'hui, tous leurs efforts sont couronnés avec cette première qualification qui, sans doute, va inciter davantage les jeunes filles à s’adonner à la pratique du football", a-t-il souligné. 

nac 2Pour ce spécialiste du football féminin burkinabè, la force des Etalons dames, c'est d'abord la jeunesse du groupe, car la  plupart des Etalons dames seniors jouent avec la sélection des juniors. "Qui dit jeunesse dit insouciance, fougue, fraîcheur physique et ça compte beaucoup dans le foot féminin où dans la plupart des pays, la relève n'est pas très évidente. En plus de la jeunesse de l'équipe, il y a l'apport très important d’expérimentées et d’internationales  comme les  attaquantes Juliette Nana, qui évolue en Bielorussie, et Limata Nikiema en D1 marocaine", a-t-il ajouté. Selon Boureima Sawadogo, en plus de cette synergie d'action entre juniors et seniors,  il y a l’apport du staff technique, notamment le coach Pascal  Sawadogo, qui est passionné par ce qu’il fait et met du coeur dans ce qu’il fait. De l'avis de Boureima Sawadogo, Pascal Sawadogo est un homme qui  connaît très bien son groupe et qui évolue pour l'essentiel dans le championnat burkinabè qu'il connaît aussi très bien.

nac3Cependant malgré, ces avantages, il  faudra faire des réajustements pour donner du tonus à cette jeune équipe, notamment  renforcer l'effectif avec surtout des milieux de terrain parce que lors du match retour face à la Guinée-Bissau, l'absence des milieux suspendues Charlotte Millogo et Adèle Kabré a influé sur le résultat de la rencontre. "Il faut donc renforcer le milieu en recherchant dans le championnat national ou en se renseignant sur des Burkinabè de la diaspora dans la perspective de cette CAN qui est également qualificative pour le mondial. Les Étalons dames, c'est vrai, y vont pour l'apprentissage mais elles ont également les potentialités pour transformer ce coup d'essai en coup de maître, à condition que les autorités sportives dotent l'équipe de moyens conséquents. Parce que très souvent, c'est ce qui manque le plus au football féminin, où les moyens offerts sont parfois dérisoires, même s'il faut saluer les efforts faits ces derniers temps par le ministère et la fédération dans ce sens", a-t-il conclu.

En rappel, la CAN féminine 2022 se jouera du 2 au 22 juillet au Maroc. Les Étalons dames participent pour la première fois à une Coupe d’Afrique des nations aux côtés de 11 autres équipes du continent.

Barthélémy Paul Tindano

plains uneAprès leur échec face aux Lions indomptables du Cameroun, 2-1 en match d’ouverture, les Etalons ont défait les Requins bleus du Cap-Vert le jeudi 13 janvier 2022, lors de leur deuxième sortie. Cette victoire leur permet de se relancer dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale, puisque l’équipe burkinabè est deuxième dans le groupe A. C’est le lundi 17 janvier que se joue le dernier match de poule de l’équipe de Kamou Malo, qui sera face à celle de Wubetu Abate de l’Ethiopie. Depuis le Cameroun, les Etalons bénéficient de la confiance des supporters burkinabè restés au pays. Réactions de quelques-uns de ces supporters dans la ville de Ouagadougou.

« On est vraiment fier d’eux jusqu’à présent. Le match contre le Cameroun n’a pas été facile mais je pense qu’ils vont corriger l’erreur, puisque c’est la pression qui les a amenés à faire ces erreurs-là. Le match contre le Cap-Vert, ils l’ont remporté. Je pense que le prochain match aussi, ils vont  le remporter.  Moi en tout cas, j’ai vraiment confiance ; pour  ce match de qualification, il n’y a pas de souci », déclare Moumouni Nana à propos de la prestation des Etalons à la 33e Coupe d’Afrique des nations.  plains 2Pour lui,  le COVID-19 ne sera pas un obstacle à une bonne prestation des nôtres au Cameroun ; bien au contraire, cela va les galvaniser. Un point de vue qu’Ousmane Zoundi ne partage pas, car estimant que le COVID-19 peut jouer négativement sur les matchs étant donné que nos meilleurs joueurs ont été testés positifs. Selon lui,  au-delà de cette prestation, les Etalons doivent mieux faire s’ils veulent aller jusqu’en finale.  

Jean-Baptiste Neya,  quant à lui, estime que le match contre le Cap-Vert  est la preuve que l’équipe burkinabè ira loin. Pour lui, si les Etalons ont été battus par les Lions indomptables, parce qu’ils n’étaient pas bien organisés. « Les Etalons doivent revoir leur défense », affirme pour sa part Kouanou Haro, qui estime qu’Hervé Koffi Kouakou subit une grande pression, d’où la nécessité de renforcer la défense burkinabè.

En rappel, les Etalons affronteront les Walya de l’Ethiopie pour le compte de la 3e journée des matchs du groupe A de la phase finale de la CAN le lundi 17 janvier. Ils ont quitté Yaoundé le samedi 15 janvier pour Bafoussam, où ils joueront leur troisième match.

Quant aux Lions indomptables, déjà qualifiés pour les huitièmes de finale, ils joueront contre les Requis bleus le 17 janvier également, au compte de la troisième journée.

Barthélémy Paul Tindano

eetalon uneLe sélectionneur de l'équipe burkinabè senior de football, Kamou Malo, a rendu publique la liste qu’il a retenue pour la double confrontation du onze national face à Djibouti pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la coupe du monde. Il a fait confiance à 27 « guerriers » pour poursuivre le rêve d’une qualification au mondial 2022. Analyste sportif, Bessogré John William Somda se prononce au micro de Radars Info Burkina sur cette liste caractérisée par le retour de Bertrand Traoré.

Avec quatre points au compteur et une belle démonstration face à l’ogre algérien en août dernier, les Etalons du Burkina Faso repartent à l’abordage pour deux autres matchs. Un groupe de 27 joueurs a été convoqué pour défier Djibouti lors d’une double confrontation. De l'avis de Bessogré John William Somda, c’est une liste en droite ligne de celle qui avait été arrêtée en août dernier, même si quelques ajustements ont été opérés. L’une de ces « retouches » majeures est sans conteste le retour de Bertrand Isidore Traoré, le sociétaire d’Aston Villa en Premier League anglaise. eetalon 2« Bertrand est le leader technique naturel de cette équipe. Le groupe s'est certes bien comporté sans lui, mais cela n'enlève rien au leadership et à l'aura qu'il peut avoir », affirme William Somda. A l’en croire, Bertrand Traoré a certainement « faim » de victoire et voudra le prouver lors des deux matchs face à Djibouti. Les Etalons embarqueront pour le Maroc sans des cadres comme Charles Kaboré et Alain Traoré. Ces absences étaient déjà notables lors des deux premières journées. « Il ne faut pas être nostalgique », soutient notre interlocuteur. « Il faudrait faire le deuil de leur passage en sélection et passer à une autre génération, quitte à devoir souffrir par moments», a-t-il poursuivi. Outre Edmond Tapsoba, revenu tout juste de blessure, l’absence sur cette liste de Boureima Hassane Bandé est justifiée, selon le sélectionneur, par l’indiscipline de ce dernier. « Aucun joueur n'est au-dessus des autres. Hassane a eu un comportement un peu déplacé lors du dernier regroupement. Il n'est pas convoqué et cela est dû à son indiscipline », a déclaré Kamou Malo.

eetalon 3Si Malo a été sévèrement critiqué pour certaines décisions en rapport avec la discipline, cette décision est salutaire, nous dit Bessogré John William Somda. « Il (ndlr Boureima Hassane Bandé) est jeune et se doit de respecter l'état d'esprit prôné par le staff. L'équipe d'abord, les hommes après », a martelé l’analyste sportif. L’objectif de Kamou Malo et de ses hommes est clair : rester au contact de l’adversaire immédiat, l'Algérie. Pour cela, il leur faut gagner le maximum de matchs possible ou, à défaut, ne rien concéder à l'adversaire direct, précise M. Somda. En tout état de cause, la double confrontation du onze burkinabè face aux Requins de la mer Rouge de Djibouti est un tournant dans ces éliminatoires. Il faut que les nôtres fassent le plein de points. Et  Bessogré John William Somda d’affirmer qu’il faut respecter Djibouti pour la vaincre. « L’Algérie est favorite du groupe mais nous avons nos chances. Nous l'avons prouvé lors du match aller. Il faut y croire jusqu'au bout. La qualification est dans nos cordes », a conclu le journaliste.

Les confrontations entre le Burkina Faso et Djibouti auront lieu le 8 octobre pour la manche aller et le 11 octobre pour celle retour. Au classement dans le groupe A, l’Algérie est en tête avec 4 points +8, suivie du Burkina qui a 4 points + 2, du Niger qui détient 3 points et de Djibouti avec 0 point -10.

Sié Mathias Kam

ligua uneLe lancement officiel de la saison 2021-2022 de la Ligue 1 Lonab a été effectué ce samedi 25 septembre par le ministre des Sports et des Loisirs, Dominique Marie Nana, qui avait à ses côtés le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé. Après le malheureux épisode de la saison passée où certaines écuries avaient boycotté la première journée de D1, cette fois-ci, la reprise s’est faite dans une bonne ambiance et dans le calme. Le sponsor officiel a planté le décor. Des journalistes sportifs donnent leurs impressions en ce début de saison.

Très attendu par les amateurs du sport roi, le championnat national de football du Burkina Faso, première division, a repris du service. L’AS Sonabel remet en jeu sa couronne valablement acquise la saison dernière. Pour Moussa Ramdé, journaliste sportif, c’est déjà un plaisir de retrouver le championnat après une trêve. « Le public, dès cette reprise, est sorti massivement et cela montre que d’année en année, le championnat national gagne en popularité », affirme-t-il. Si la saison écoulée a été très relevée avec 18 équipes, cette nouvelle saison qui revient avec l’ancienne formule de 16 équipes est aussi très attendue. Selon M. Ramdé, le niveau du championnat ne sera pas impacté par la réduction du nombre d’équipes. ligua 2« Ce n’est pas la quantité mais la qualité des équipes qui fait le niveau d’un championnat », appuie Moussa Ramdé. Outre ce changement, un nouveau sponsor prend place. « Dès l’entame de la saison, le décor a été planté par le sponsor », se réjouit M. Ramdé. Mais, souligne ce dernier, il ne faudrait pas que ce soit seulement sur le plan de la forme mais aussi dans le fond. Son confrère Arsène Koditamdé soutient que le public trouvera son compte dans cette saison, car le niveau des équipes est bon. « Les compteurs sont remis à zéro (…). Chaque équipe voudra valablement montrer de quoi elle est capable et cela est un bon augure car le public est exigent et assoiffé de beau jeu », a-t-il déclaré.

La saison n’est qu’à ses débuts et chaque équipe tentera de bien débuter pour enclencher la marche vers l’atteinte de ses objectifs. Assami Tiemtoré pense que l’effet de la présaison peut jouer dans les jambes mais qu’il est important de bien débuter pour se donner plus de chances. « C’est à la fin qu’on fera le décompte mais un bon début donne de la confiance. Les automatismes ne sont pas encore présents mais c’est bon de ne pas enclencher une série de défaites au risque de voir se compliquer toute la saison », confie le journaliste sportif. ligua 3Si la saison dernière a été marquée par un regain de tension dans nos gradins, ce dernier affirme être confiant quant à une saison sans crise. Et Moussa Ramdé, qui est du même avis que son confrère, pense que le public gagne en maturité et c’est de bonne guère, même si des efforts doivent continuer à être faits. Il faut surtout sensibiliser tous les acteurs aux règles du jeu, car c’est la méconnaissance desdites règles qui est bien souvent à l’origine des échauffourées. « Une chose est en tout cas sûre : le championnat va se jouer jusqu’à la fin », affirme Moussa Ramdé. « Les favoris sont l’AS Sonabel, Salitas, et les outsiders ce sont l’Asfa Yennenga, l’Usfa et le RCB ; mais n’empêche, il peut y avoir des surprises », a confié le journaliste sportif Ibrahim Kabré, tandis que son confrère Moussa Ramdé pense que les chances des 16 équipes sont égales et qu’il n’y a ni favori ni outsider ni équipe relégable d’office. « La Ligue 1 Lonab n’a pas de favori ; toutes les équipes ont le même niveau mais l’équipe la mieux organisée arrivera à sortir du lot et à s’octroyer le titre », conclut Moussa Ramdé.

Le tout premier match du championnat, qui a opposé l’Asfa Yennenga à l’ASFB, s’est terminé sur le score de un but partout. D’autres matchs ont été joués sur d’autres terrains et ils ont donné les résultats suivants : RCB≠RCK : 0-0 ; ASK≠EFO : 0-0 ; ASEC-K≠AS Sonabel : 0-1.

Sié Mathias Kam

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