Présidence de la FEBBA : « Nous allons extraire la bonne graine pour apporter un nouvel élan au basket », Charles Bado, candidat
Charles Bado est un ancien basketteur et entraîneur de basket. Il est le président de l’Etoile filante de Ouagadougou, section basket-ball, et vice-président de l’Association sportive de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), dont il est agent. Il est candidat à la présidence de la Fédération burkinabè de basket-ball (FEBBA) pour, dit-il, donner du tonus à ce sport. Radars Info Burkina l’a eu en entretien. Lisez plutôt.
Radars Burkina : Quel est l’état des lieux du basket-ball burkinabè ?
Charles Bado : C’est ce que tout le monde voit actuellement. Le championnat 2018-2019 n’est pas encore terminé alors qu’on est en 2020. Cela signifie qu’il y a forcément quelque chose qui ne va pas au niveau de la structure fédérale et de l’organisation du basket-ball.
RB : Qu’est-ce qui a motivé votre candidature au poste de président de la FEBBA ?
CB : C’est au regard de l’état actuel du basket-ball dans notre pays. Vous voyez bien qu’il n’y a pas de championnat depuis un certain temps mais qu’à l’inverse, il y a beaucoup d’arriérés de paiement. Tout cela a contribué à décourager tous les jeunes que nous avons formés et qui, aujourd’hui, n’ont plus de compétition. Il est vraiment impératif que nous prenions nos responsabilités en prenant les rênes de la Fédération burkinabè de basket-ball (FEBBA).
RB : Quelles sont les solutions que vous comptez apporter pour redonner de la plus-value au basket ?
CB : Il s’agira, dans un premier temps, de renouveler la classe dirigeante de cette discipline sportive. Je veux dire par là qu’il nous faudra d’abord extraire la bonne graine qui peut apporter un nouvel élan au basket du Burkina Faso. En sus, il s’agira de faire appel aussi bien aux nouvelles qu’aux anciennes ressources, pour qu’elles apportent leur expérience à l’organisation du basket-ball et aux structures existantes. Après cela, il faudra penser à créer de nouvelles ligues et de nouveaux districts pour favoriser un basket-ball national au lieu d’être entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso seulement.
RB : Avez-vous le soutien de votre ancien collaborateur Joachim Baky, qui était votre président à la FEBBA ?
CB : M. Joachim Baky est un grand frère que je respecte beaucoup. Il avait de grandes ambitions pour le basket mais à un moment, les choses ont mal tourné. Nous avons travaillé ensemble pendant deux années ou tout baignait dans l’huile. Mais bon, nous ne nous sommes pas entendus sur un certain nombre de choses. J’ai préféré démissionner de sa fédération. Les choses n’ont pas évolué comme nous le désirions mais c’est la dure loi du sport.
RB : De façon succincte, dites-nous pourquoi voter pour Charles Bado plutôt que pour Souleymane Yaméogo, votre challenger à ce poste ?
CB : Mes atouts, c’est que je suis ancien basketteur et que je connais très bien les réalités sur le terrain. En plus de cela, je suis toujours entraîneur de basket, donc je connais aussi les réalités des basketteurs. Outre cela, je suis président de l’EFO, section basket, et vice-président de l’AS ONEA. Cela signifie que je connais aussi les obligations qui peuvent peser sur les clubs. Pour terminer, j’ai été membre fédéral, ce qui fait que je sais ce qui se passe dans une fédération. J’ai été également secrétaire général de la ligue de basket du Centre, de 2000 à 2004. C’est dire donc si je connais le fonctionnement des structures sportives et des clubs.
Propos recueillis par Obissa

BK : Il faudrait d’abord qu’on s’attaque à notre modèle de championnat en mettant en place une ligue professionnelle, tel que prévu dans mon programme, qui est la division supérieure. Ensuite, il s’agira de permettre aux équipes régionales de participer au championnat de D1. Nous prévoyons une réforme à cet effet. Dans le domaine technique, nous allons travailler à donner une petite catégorie compétitive à notre pays. Jusque-là, la FBF a tenté de faire des compétitions de petites catégories mais au finish, on n’arrive jamais à se qualifier pour les phases finales. Or, la relève est nécessaire pour la pérennisation du football dans notre pays.
La question de la rémunération des joueurs du championnat de première division du Burkina est intimement liée à sa professionnalisation. Pour passer ce cap, il faut que les clubs, en plus de l’aide de l’Etat, aient d’autres sources de revenus. Cette thèse est de Julien Tiendrébéogo, spécialiste de l’économie du sport, que Radar Info Burkina a eu en entretien.
JT : « Déjà en matière de subvention, il faut savoir que chaque club de D1 a droit a 15 millions et 20 millions pour la bourse. Il y a aussi que la Fédération burkinabè de Football (FBF) s’occupe des charges d’organisation des matchs. Il faut donc ajouter 35 millions de francs CFA, deux fois en plus des charges. Etre en D1 a beaucoup d’exigences économiques et financières. La question des moyens se posera aux nouveaux qui montent en D1. On constate aussi qu’il y a plusieurs clubs de D1 qui traînent plusieurs arriérés de salaires, ce qui n’est pas bon pour l’image de notre championnat. Ailleurs si vous avez des difficultés à tenir vos engagements financiers, cela peut être source de relégation pour vous». 
MS : « En toute chose, il faut avoir une vision. Aujourd’hui, je pense que les acteurs de notre football ne sont pas suffisamment éclairés sur la direction à prendre. Les gens viennent et proposent des choses qui ne sont même pas claires pour les footballeurs. Moi, j’ai quelque chose de très clair : il suffit de l’exposer et les gens vont comprendre. Même sans moi, les gens pourront l’appliquer. C’est cela, mon objectif premier. Si les gens me font confiance, nous allons avoir des résultats palpables pour le bien du football ».
Parmi les mesures prises par le gouvernement burkinabè pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, figure la suspension des activités sportives. Il n’y a plus d’entraînements, de compétitions, de matchs ni de championnat jusqu’à nouvel ordre. Cette incertitude sur la date de reprise des activités du sport pousse Etincelles FC à prendre ses précautions tout en continuant ses entraînements. Comment les entraînements se font-ils dans le respect des gestes barrières ? Pascal Sawadogo, coach dudit club, nous donne des réponses.
Les joueuses comme les coachs, une fois arrivés sur le terrain de jeu, se lavent obligatoirement les mains au savon avant de commencer les exercices. Certaines des athlètes portent des masques de protection pendant les exercices, d’autres par contre n’en portent pas car, disent-elles, elles étouffent avec les bavettes. La vitesse, l’endurance, les techniques de passe et de dribbles sont évaluées, ainsi que les difficultés personnelles de chaque joueuse sont corrigées. Pascal Sawadogo ajoute que les exercices individuels ont permis de déceler les failles de certaines joueuses. « Lorsque les filles jouent en équipe, certaines peuvent tricher et d’autres font semblant de ne pas faire les passes ». Le coach ajoute qu’il a fait des recherches sur la pandémie de coronavirus et a organisé des séances de sensibilisation. Des prospectus ont été distribués aux Etincelles pour leur permettre de distinguer une simple grippe du Covid-19. Pascal Sawadogo et son staff sont conscients de l’existence de la maladie mais disent prendre des précautions pour éviter sa propagation.
La majorité des clubs de football sont en pause depuis l’avènement de la pandémie de coronavirus. Le championnat national, les entraînements et les compétitions sont arrêtés. Coachs et joueurs ne savent plus à quel saint se vouer. Les clubs éprouvent des difficultés financières aussi, vu que nombre de services ne fonctionnent plus. Comment l’Etoile filante de Ouagadougou se porte-t-elle en ce moment ? Des réponses avec Amadou Sampo, coach de cette formation sportive.
En raison de la pandémie de coronavirus, le sport de groupe n’est plus à l’ordre du jour. En attendant que le virus à couronne soit vaincu, des initiatives se développent çà et là. Le sport à la maison, qui est l’une de ces initiatives, est un moyen efficace de maintenir sa forme et booster son système immunitaire. Zarafilou Zoromé, coach professionnel depuis 2015, nous donne des astuces à ce propos.
Il soutient qu’on peut même sans matériels, faire des exercices convenablement à la maison en exécutant certains exercices qui travaillent certains exercices muscles spécifiques du corps en fonction de l’objectif visé. Parmi ces exercices, M. Zoromé cite entre autres la corde, le vélo, le tapis roulant, la marche, le footing sur place, suivi des talons aux fesses. Ces exercices, à l’en croire, sont très bons pour le cœur. Pour la poitrine et les pectoraux, il conseille les pompes, les planches et les push-up. Pour développer les cuisses et les fessiers, le coach Zoromé préconise des squats, des flexions et des jumpings.





