Les délégations burkinabè et ivoirienne ont entamé ce 27 juillet, à la salle des fêtes de Ouaga 2000, les travaux de la réunion des experts de la 8e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la république de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. 72h durant, ils travailleront sur les projets d’accords dans les différents domaines de coopération, lesquels seront soumis au conseil conjoint de gouvernement le 30 juillet.
Le Traité d’amitié et de coopération (TAC) qui lie la république de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est un cadre d’échanges qui permet de passer en revue tous les grands projets existants entre ces deux pays frères et amis, des projets qui visent le bien-être des peuples burkinabè et ivoirien. Et cette coopération entre le pays des hommes intègres et la terre d’Eburnie se bonifie avec le temps, foi de la directrice générale de la Coopération bilatérale, Olivia Rouamba. Elle en veut pour preuve la vivacité des cadres de concertation et surtout la diversification des domaines de coopération. « La coopération a déjà embrassé le secteur de l’énergie et des mines, de même que les secteurs de la coopération politique, de la diplomatie, de la défense et de la sécurité, de la fluidité du trafic, de la libre circulation des biens et des personnes, de l’économie, de l’industrie, du commerce, de la culture, des TIC, de l’agriculture, de la santé, des affaires sociales et j’en passe », a-t-elle affirmé.
Déjà en mai dernier, les différentes délégations s’étaient retrouvées à Bobo-Dioulasso dans le cadre de la réunion du comité conjoint de suivi et d’évaluation des décisions et recommandations du TAC. Une rencontre qui avait permis de faire l’état de la mise en œuvre des décisions et recommandations issues du 7e sommet du TAC tenu à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Les conclusions de cette rencontre constitueront une « véritable boussole pour les présents travaux », a affirmé Eric Camille N’Dri, directeur général par intérim des Relations bilatérales de la Côte d’Ivoire. Les acquis sur le 7e TAC engrangés portent notamment sur la levée de plusieurs postes de contrôles au niveau des frontières, l’aide apportée par la partie ivoirienne afin de récupérer des enfants burkinabè victimes de traite, ainsi que l’entraide constatée au niveau des instances internationales qui ont permis l’élection de candidats burkinabè et ivoiriens.
Cette 8e édition du TAC sera marquée, a révélé la directrice générale de la Coopération bilatérale, par une innovation majeure. En effet, à en croire Dame Rouamba, au lieu que soient examinées des questions de tous genres, chaque année sera thématique et permettra d’avoir des résultats tangibles. Cette proposition innovante devra toutefois être soumise aux sommités et il appartiendra à la conférence des chefs d’Etat de l’adopter.
Convaincue de la communauté de destins qui lie les deux nations, Olivia Rouamba a invité l’ensemble des experts burkinabè et ivoiriens à examiner avec minutie les différents domaines de coopération, ainsi que l’état d’avancement des projets les plus emblématiques que la construction de l’autoroute Bobo-Dioulasso-Yamoussoukro, la question de la sécurité, la réhabilitation du chemin de fer, la coopération dans le domaine de l’énergie, tout en les assortissant de propositions concrètes à soumettre aux sommités. Ils devront aussi identifier les difficultés qui entravent la mise en œuvre des projets communs et proposer des solutions appropriées en vue de dégager de nouvelles perspectives.
De ce 8e TAC les délégations ivoirienne et burkinabè attendent des projets d’accords de coopération qui permettront de consolider les liens séculaires entre les deux Etats et qui, par-dessus tout, amélioreront le quotidien des populations.
Armelle Ouédraogo