vendredi 26 avril 2024

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28 octobre 2014 : La marche-meeting historique qui a donné le top de départ de l’insurrection populaire

inserr28 octobre 2014 : c’est la date à laquelle il y a eu une forte mobilisation de toutes les forces vives de la nation burkinabè, aussi bien dans la capitale Ouagadougou que dans les autres villes du pays. De ce jour jusqu’aux 30 et 31 octobre, une série de manifestations massives se sont succédé et étendues à plusieurs villes du Burkina Faso. Elles se sont produites en réaction à une loi de révision constitutionnelle visant à autoriser le chef de l'État Blaise Compaoré à se représenter pour un cinquième mandat après 27 ans déjà passés au pouvoir. Pour certains analystes, c’était un signal fort du refus par le peuple du système de gouvernance du régime d’alors et du pouvoir à vie du chef de l’Etat d’alors.

 

« Non à la révision de l’article 37 de la Constitution », « Non au pouvoir à vie de Blaise Compaoré » : ce sont ces slogans que scandaient les manifestants du 28 octobre 2014. Pour l’opposition politique, l’objectif de la marche était de tout faire pour empêcher la modification de l’article 37 de la Constitution. C’est pour parvenir à cela que la manifestation du 28 octobre, qui s’est déroulée sur l’ensemble du territoire national, a été programmée. Cette journée a marqué le point de départ de la campagne de désobéissance civile qui a abouti à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cette marche-meeting du mardi 28 octobre a retenti comme une réaction à la décision du Conseil extraordinaire des ministres du 21 octobre de transmettre à l’Assemblée nationale un projet de loi en vue de la convocation d’un référendum pour modifier l’article 37 de la Constitution. Pour l’opposition politique d’alors, ces manifestations étaient conformes aux articles 167 et 168 de la Constitution. Cette campagne est demeurée jusqu’à ce que l’objectif pour lequel elle avait été déclenchée soit atteint, à savoir obtenir la non-modification de l’article 37.

Pour Jean Hubert Bazié, les causes profondes de ces manifestations ayant conduit à l’insurrection étaient d’ordre politique, certes, mais aussi d’ordre socio-économique.  insurr 2La jeunesse ayant réussi dans une certaine mesure à s’instruire et à se former malgré les limites objectives de l’Etat face à la demande de scolarisation, elle s’est retrouvée sans perspectives d’emploi et d’avenir face à ce mur de désespoir que représentait une catégorie de dirigeants inconscients, gourmands et insolents dont les priorités étaient l’enrichissement personnel et outrancier et la défense d’intérêts égoïstes, a-t-il indiqué, donnant sa lecture de la situation. 

De nos jours, 5 années après, quelle est la leçon que l’on pourrait tirer de cette journée du 28 octobre ? Le pouvoir en place avait-il toujours son destin en main ?

Etant donné que c’était la veille du Conseil des ministres, quelles étaient les attentes de la population de cette rencontre hebdomadaire du gouvernement ? Pour Samson Kaboré, après la journée du 28 octobre, il s’attendait à ce que le Conseil des ministres du 29 octobre annonce que le gouvernement avait décidé de retirer le projet de loi de révision de la Constitution par voie parlementaire ou voie référendaire du jeudi 30 octobre à l’Assemblée nationale. C’est avec surprise, dit-il, qu’on a constaté que rien n’avait filtré de ce Conseil des ministres. Face à cette situation, Yannick Bado, un des manifestants du jour, a estimé que la seule solution était de tout faire pour empêcher la consultation à l’hémicycle.

Pour tout observateur averti de la scène politique burkinabè, tous les ingrédients étaient ainsi réunis pour que le pays soit plongé dans une crise profonde si le vote avait eu lieu. Pour Ablassé Ouédraogo, réagissant à une conférence de presse le 26 octobre, si la majorité présidentielle gagnait 96 voix à l’Assemblée nationale, la modification aurait été faite sans consultation du peuple par référendum. Et pour cela, tout a été mis en place pour empêcher la tenue de cette consultation des élus du peuple.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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