Par ces temps de coronavirus, la fréquentation du centre hospitalier universitaire de Bogodogo a considérablement baissé. Peu de gens y vont actuellement, soit par peur, soit pour des raisons qui leur sont propres. Pourquoi cette baisse d’affluence ? Quel dispositif a été mis en place pour empêcher la propagation de la maladie au sein de l’hôpital ? Comment les rendez-vous et les consultations sont-ils gérés ? Des réponses dans cet article.
A la question de savoir pourquoi il y a une baisse de la fréquentation du centre hospitalier universitaire de Bogodogo, les réponses sont diverses. Le premier argument est que l’accès à l’hôpital est restreint. Le nombre de personnes programmées pour les consultations journalières a été revu à la baisse. Une restriction qui a son plein sens, pour éviter les regroupements ainsi que le risque de propagation du coronavirus. Une dame rencontrée sur les lieux et venue pour un contrôle au service de rhumatologie affirme que les patients présents pour le même contrôle sont moins nombreux qu’en temps normal. «Il y a moins de gens aujourd’hui. Nous pouvions atteindre une vingtaine de patients en temps normal mais ce matin nous n’étions que cinq. Au niveau du service de chirurgie dentaire, une note est affichée à l’entrée. Sur la note il est inscrit que les actes du service sont désormais restreints sauf pour les urgences. Le deuxième argument est que les patients ont peur d’aller contracter le coronavirus à l’hôpital. Un monsieur venu également pour un contrôle dans le même service affirme que lors de l’appel des patients du jour, il y a eu beaucoup d’absents. « Sur notre liste, il n’y a que trois personnes qui étaient présentes. Je crois qu’ils ont peur de la maladie ». Les gestes barrières sont pourtant bien respectés au centre hospitalier universitaire de Bogodogo. A l’entrée de chaque service, un lave-mains est là pour obliger les patients à se laver les mains. Aussi dans le hall d’attente, les patients sont assis à une distance d’un mètre entre eux. Une tente est à l’extérieur des halls d’attentes pour permettre aux autres patients de s’asseoir en attendant leur tour parce qu’il faut respecter la distance d'un mètre. Tout le personnel soignant porte des masques de protection. Les patients ne sont pas en reste car c’est la condition sine qua non pour avoir accès aux différents services et pour se faire consulter.
Elza Nongana (Stagiaire)