La pandémie de coronavirus se poursuit au Burkina Faso comme dans d’autres pays du monde. Faute de vaccin contre cette maladie, des mesures de restriction préventives sont prises. Au nombre de ces dispositions figurent l'instauration du couvre-feu, la fermeture de certains marchés ainsi que l'interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Radars Info Burkina est allé à la rencontre de volaillers pour appréhender l'impact de ces mesures gouvernementales sur leur activité commerciale.
Des poulets et des pintades dans des petits enclos au bord de la voie, des personnes du troisième âge sous des hangars en train de déjeuner pendant que des gallinacés sont derrière eux : c'est le constat que nous avons fait à notre arrivée au marché de volaille de Somgandé.
« Actuellement c'est difficile pour nous. Nos principaux clients sont les gérants de maquis. Depuis l'instauration du couvre-feu la vente est très timide. Nous prions pour que cette épidémie finisse vite. Autrement c'est son lot de misère qui se poursuit », se lamente Saïdou Nikièma, un sexagénaire.
Issouf Ouédraogo, le doyen dans le lieu, affirme pour sa part : « Que Dieu nous aide à vaincre cette maladie rapidement. Nous sommes dans une situation difficile. Les principaux clients ne viennent plus, en plus on ne sent plus les clients qui venaient acheter pour une consommation en famille ».
Pour Rasmané, passer toute la journée sans vendre un seul poulet n'est vraiment pas bon pour eux. « Dans cette situation, comment trouver le petit-déjeuner pour les enfants ? En plus avec la mise en quarantaine de certaines villes, pour se procurer de la volaille c'est difficile », a-t-il déploré.
« On n'arrive plus à écouler nos produits. Pourtant il faut bien subvenir aux besoins vitaux de la famille. Avec la fermeture des marchés, mes clients potentiels qui sont les commerçants ne viennent plus acheter les poulets. En outre, comment se rendre au marché de Ziniaré pendant que la ville est en quarantaine ? Donc c'est compliqué. Il n’y a pas de clients. Que Dieu nous vienne en aide », souhaite Saïdou Sawadogo.
« Nous faisons face à beaucoup de difficultés depuis l'apparition de cette maladie au Burkina et les mesures restrictives qui ont suivi. Par exemple pour se rendre à Ziniaré pour acheter la volaille, c'est très compliqué. Il faut emprunter des pistes pour contourner les postes de contrôles. Pour écouler notre marchandise, c'est également difficile. La vente est tellement timide ! Ce sont les commerçants qui sont mes clients habituels mais avec la fermeture des marchés, ils ne se manifestent plus. Mais avec l'ouverture du grand marché Rood-Woko, on espère que l'ouverture des autres marchés suivra. Nous demandons à Dieu de nous aider à vaincre cette maladie », souhaite Adama Soré.
Aly Tinto