vendredi 19 avril 2024

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Pénurie de carburant : 48h après la fin de la crise dans le monde du transport, le calvaire des Ouagalais continue

station serviceDepuis ce lundi 27 août 2018, le carburant vaut de l’or à Ouagadougou. Les différentes stations et pompes à essence ont du mal à secréter le précieux jus qui démarre les engins, car le bras de fer entre l’Organisation des transporteurs routiers du Burkina (OTRAF) et l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a empêché le ravitaillement des différentes stations de la capitale. Si la fin de la récréation sonnée mardi dernier par le chef du gouvernement à travers la suspension des deux organisations, moteurs de la panne sèche constatée dans la capitale devait ramener la situation à la normale, force est de constater que les Ouagalais se bousculent toujours dans les différentes stations-service pour s’approvisionner en carburant.

 

vendeurs bouteillesDes attroupements et de longues files d’attente, voici ce qui est toujours donné de voir ce vendredi matin devant les stations et différentes pompes à essence de la capitale. Preuve que les populations subissent toujours l’impact de la crise qui a secoué ces derniers temps le monde du transport burkinabè.

On se rappelle que le 24 août dernier, les transporteurs de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) réclamaient la tête d’Issoufou MAÏGA, président de l’Organisation des transporteurs routiers du Burkina (OTRAF) qui est une organisation patronale des transporteurs. Ce désamour avait crée de longues files sur certains corridors et voies d’entrée de Ouagadougou, créant ainsi une pénurie de carburant dans la capitale. Mais, le 28 août 2018, le gouvernement qui a échoué dans sa médiation a tapé du poing sur la table en suspendant les activités de l’OTRAF et l’UCRB.

Cette décision courageuse était une bouffée d’oxygène pour les Ouagalais qui depuis la crise avaient vu le litre d’essence varier entre 2 000 et 2 500 francs CFA chez les revendeurs en détails. Pour beaucoup, cette suspension devait libérer les différents corridors et permettre ainsi le ravitaillement de la capitale en carburant. Mais, le jus ne coule toujours pas dans toutes les pompes. Les quelques rares stations qui ont pu se réapprovisionner se voient vite prises d’assaut par les usagers. « Hier matin  nous avons  reçu le carburant. Mais il y avait tellement de monde que cela n’a pas suffit. A partir de 12h tout était fini. Donc depuis hier jusqu'à présent il y pas de carburant. Les gens viennent depuis le matin, mais il n’y a rien », confie ZOUNGRANA, pompiste. « On a reçu le carburant hier soir, mais en ce moment ce qui reste n’est pas beaucoup. D’ici la nuit on n’aura plus de carburant, pourtant on n’a pas été approvisionné aujourd’hui. Ce qui veut dire que dès que ce stock finit, on n’aura plus rien. Je sais que dans le reste de nos stations, il n’y a pas de carburant. Donc je peux dire que le problème n’est pas entièrement résolu. A Saaba comme cela il n’y a pas de carburant », explique un autre Pompiste.

statQue les poches soient pleines ou vides, chacun se débrouille pour faire le plein de sa moto afin d’être à l’abri pendant quelques jours et en priant tous les saints pour que d’ici là, les choses se stabilisent.  « Je n’ai pas assez d’argent, mais je dois me sacrifier pour faire le plein de ma moto, sinon, si je mets 500 francs CFA ou 1 000 francs de carburant, je ne pourrai pas tenir plus d’un jour et je serai obligé de me rabattre vers les revendeurs qui pillent les gens », confie Marcel OUEDRAOGO, mécanicien. Mme OUBDA, elle, est tombée en panne sèche de carburant alors qu’elle amenait son enfant à l’hôpital. Après être passée dans trois stations-service, sans avoir eu gain de cause, elle a pu faire démarrer son engin grâce aux revendeurs chez qui elle a eu le litre d’essence à 1 000 francs CFA. Toute chose qui la révolte, car pour elle, les revendeurs en complicité avec les gérants de stations et les pompistes s’accaparent le peu de carburant présent au détriment des populations désemparés.

Pour Bonaventure KERE du Syndicat national des transporteurs routiers et voyageurs du Burkina (SNTRV-B), syndicat membre de la Fédération membre des acteurs du transport routier du Burkina (FENAT), il est encore tôt pour que les choses se stabilisent, car le circuit de distribution du carburant obéît à une chaîne. « Il faut d’abord que les camions qui sont garés à la SOHNABY vide dans les cuves et maintenant les petites citernes qui font la navette en ville vont prendre pour venir distribuer dans les stations. Donc il faut attendre au minimum 48h à 72h avant que tout ne revienne à la normale », explique t-il.

En attendant, ce sont les populations qui payent le plus lourd tribut au profit de commerçants véreux qui ont le malin plaisir de se faire de bonnes affaires sur le dos des citoyens et en profitant de leur détresse.

 

Candys Solange PILABRE/ YARO, Edwige SANOU

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