Les anciens chefs d'Etat Roch Marc Christian Kaboré et Jean Baptiste Ouédraogo ont été reçus en audience ce mardi 21 juin 2022 à Kosyam par l’actuel président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
Les échanges entre les trois personnalités ont porté sur les questions sécuritaires, la conduite de la Transition et d'autres sujets d'intérêt national.
Cette rencontre est illustrative de la volonté du président de la transition de mettre à contribution la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la solidarité dans la lutte contre le terrorisme.
Le traditionnel Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 1er juin 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président du Faso. A l’issue de cette rencontre hebdomadaire, le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, accompagné de son collègue du Commerce, Abdoulaye Tall, en a fait le point avec les hommes de médias. Parmi les sujets évoqués figurent la sanction disciplinaire contre certains agents de la fonction publique et l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
Comme tous les consommateurs le constatent, les prix de presque tous les produits connaissent une hausse. Le pain, dont le prix reste inchangé, est devenu chétif. Cette hausse de prix est une situation mondiale, selon le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall. Face à cette situation, le gouvernement burkinabè a mis en place un comité interministériel avec à sa tête le Premier ministre lui-même. Ce comité a déjà rencontré les différents acteurs du commerce pour tenter de trouver une solution à cette flambée des prix.
« Les pistes de solution, c’est de voir comment chacun peut faire des efforts, c’est-à-dire l’Etat à travers un accompagnement et les acteurs eux-mêmes à travers l’acceptation de réduction des marges. Un sous-comité a été mis en place qui comprend les différents services du ministère des Finances, notamment, la douane, les impôts, le Trésor, le budget, les services du ministère du commerce, notamment les structures de contrôle et du guichet unique des importations et des investissements et les différents acteurs ; bref, chaque segment des acteurs », explique Abdoulaye Tall.
A en croire le ministre du Commerce, « avant la fin de cette semaine, on devrait pouvoir sortir quelque chose pour aider à tirer les prix vers le bas ». Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt ; aucun produit fabriqué au Burkina ne peut couvrir les besoins de nos consommateurs. C’est pourquoi il nous faut travailler à réduire notre dépendance des importations. Mais cette question ne peut pas être réglée en une année, selon le ministre. Le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a quant à lui informé que le Conseil a adopté un rapport annuel 2021 sur le fonctionnement des conseils de discipline, des institutions et départements ministériels. Et il ressort de ce rapport que 25 institutions et départements ministériels sur une quarantaine, selon l’ancienne nomenclature des ministères, ont transmis chacun son rapport 2021.
« Au cours de la tenue des sessions des conseils de discipline, 15 dossiers ont été examinés et des agents ont écopé de diverses sanctions, à savoir un abaissement d’un échelon, un abaissement de deux échelons, un retard d’avancement, une rétrogradation, le remboursement des salaires indument perçus. Trois agents n’ont pas été sanctionnés après la saisine des conseils de discipline. Le report a fait ressortir également des difficultés rencontrées par les conseils de discipline dans leur fonctionnement et formulé des recommandations. Il s’agit, entre autres, de la sensibilisation des supérieurs hiérarchiques immédiats, pour l’appropriation du guide de procédure disciplinaire au sein de l’Administration, de la vulgarisation dudit guide, de sanctions contre des supérieurs hiérarchiques complaisants et laxistes, de la célérité dans la prise des sanctions administratives, du renforcement du dispositif de suivi de la mise en œuvre des décisions », a-t-il déclaré.
En rappel, le conseil de discipline est l’un des organes consultatifs de la fonction publique institué au sein de chaque département ministériel et institution.
Le traditionnel Conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 25 mai au palais de Kosyam sous la présidence du chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Comme à l’accoutumée, c’est le ministre porte-parole du gouvernement qui en a fait le point aux hommes de médias. La situation de Houndé et l'augmentation unilatérale du prix de la baguette de pain par les boulangers ont été les principaux sujets d'échanges.
La décision des acteurs de la filière pain de faire passer le prix de la baguette de 150 F à 200 n'a pas été du goût du ministre du Commerce, Abdoulaye Tall, et c’est le moins qu’on puisse dire. "Vous comprenez que dans cette situation on ne peut être que frustré de constater que pendant qu'on se bat pour trouver des solutions, il y a une sorte de passage en force. C'est une situation de fait accompli", a-t-il déclaré après le Conseil des ministres de ce mercredi 25 mai.
Le ministre Tall reconnaît que la cherté des produits est liée au contexte international, marqué par la crise ukrainienne. Cependant, la décision prise par les boulangers n'est pas une bonne solution. "Pourquoi c'est une mauvaise solution ? Parce que nous avons des produits dont les prix sont réglementés. Les prix sont fixés d'accord parties entre le gouvernement, les acteurs de la filière en question, les acteurs du secteur privé, les consommateurs et les syndicats. À ce titre, nous avons toujours diverses réunions. Nous avons discuté de diverses questions. Sur le prix de l'huile il y a eu un compromis, sur le prix du savon il y a eu un compromis, sur le prix du sucre il y a eu un compromis, sur le prix du transport des ports vers nos villes il y a eu un compromis, mais sur le prix du pain nous n'avons pas eu de compromis. À la limite les autres acteurs étaient inanimes, mais les boulangers insistaient", a-t-il expliqué. Selon le ministre Tall, les boulangers et assimilés n’auraient pas dû prendre de façon unilatérale la décision d’augmenter le prix d'un produit comme le pain, car tout est régi par des lois.
Le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, quant à lui, est revenu sur la situation qui prévaut dans la mine d'or de Houndé depuis le mardi 24 mai. "Hier mardi, il y a eu un mouvement d'orpailleurs pour exiger la libération de leurs camarades arrêtés suite au mouvement qu'il y a eu il y a quelques jours et ayant occasionné la destruction de matériel ainsi que des blessés légers au niveau de la mine de Houndé. Les incidents ont eu lieu lorsque les forces de l'ordre ont voulu limiter, calmer empêcher les manifestations. On dénombre malheureusement deux décès : un des suites de bousculades et un autre des suites de tirs par balle ; ainsi qu’un blessé par balle. A l'heure où je vous parle, une enquête est en cours pour situer les responsabilités", selon le porte-parole de l’exécutif.
À en croire ce dernier, un comité de gestion de crise, piloté par le gouverneur des Hauts-Bassins, est mis en place à ce sujet. Le ministre Bilgo a indiqué également que deux directeurs généraux ont été relevés de leurs fonctions avec effet immédiat. Il s'agit du directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Lassané Sawadogo, et de celui de la Banque agricole du Faso, Daouda Simboro.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a présidé ce mercredi 18 mai 2022 le traditionnel Conseil des ministres au palais présidentiel de Kosyam. A l’issue de cette rencontre entre membres de l’exécutif, le porte-parole du gouvernement en a fait le point aux hommes de médias. Lionel Bilgo est, à cette occasion, revenu aussi bien sur les actes de vandalisme survenus sur la mine d’or de Houndé que sur les recherches entreprises pour retrouver les 8 mineurs de Perkoa, lesquelles se sont jusque-là révélées infructueuses.
« Les recherches se poursuivent à la mine de zinc de Perkoa. » En tout cas, c’est ce qu’a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. Il a rappelé qu’après ouverture de la 2e chambre de refuge hier 17 mai, celle de tous les espoirs, où les 8 pauvres mineurs étaient supposés s’être abrités, le constat est que celle-ci était vide. Toutefois, des enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur ce drame. « À l’heure où je vous parle, les recherches se poursuivent. Le gouvernement reste attentif et engagé dans ces recherches et apporte un soutien aux familles des victimes, qui sont toujours dans l’attente comme l’ensemble de la population burkinabè d’ailleurs. Le travail se poursuit », a indiqué Lionel Bilgo.
Une autre mine a fait l’objet de communication du gouvernement. Il s’agit de la mine d’or de Houndé, exploitée par la société Endeavour mining, qui a subi la furie destructrice des orpailleurs de cette localité le 17 mai 2022. En effet ceux-ci, après avoir envahi ladite mine, y ont causé des dégâts matériels considérables (NDLR : 30 véhicules, 40 motos du personnel, 10 engins, dont des bus, 13 magasins et 6 conteneurs ont été incendiés) et pris à parti certains des travailleurs, faisant 7 blessés. Une enquête est en cours et des interpellations ont déjà commencé.
« Il faut dire que tout est parti d’une occupation anarchique de cette mine par des orpailleurs. Des discussions ont été menées avec les autorités locales et elles ont débouché sur l’injonction de cesser l’orpaillage sur le site de Houndé Gold, ce qui n’a pas été du goût des orpailleurs et a entraîné justement cette escalade de violence. Le gouvernement appelle au calme et attend les résultats de l’enquête qui a été ouverte pour situer les responsabilités dans cette affaire », a-t-il expliqué.
A la question de savoir si le président du Faso a effectivement effectué un voyage à l’étranger comme cela se dit sur les réseaux sociaux, le chargé du « porte-parolat » de l’organe exécutif de la Transition a répondu par la négative. A l’en croire, le président Damiba n’a jamais effectué de voyage hors du pays depuis qu’il est à la tête de la Transition.
Trois membres du gouvernement étaient face aux députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) le mardi 17 mai 2022 pour répondre à des questions orales sur la situation sécuritaire du pays. Il s’agissait des ministres Aimé Barthélemy Simporé de la Défense, Omer Bationo de la Sécurité et Barthélemy Kéré de la Justice. Le premier cité a assuré que des actions fortes étaient en cours pour répondre aux préoccupations du peuple burkinabè.
La plénière du mardi 17 mai 2022 était consacrée à des questions orales sans débat, posées par les députés du groupe parlementaire Forces vives des régions (FVR). Les questions ont porté sur les mesures immédiates prises et celles envisagées par le gouvernement pour la sécurisation des régions avec les multiples et récentes attaques observées. C’est le député Bolali Bonaventure Traoré qui a adressé les questions du groupe au ministre de la Défense. Selon lui, la sécurité, la lutte contre le terrorisme et les multiples formes de banditisme dans les différentes régions sont une préoccupation majeure aussi bien pour le peuple que pour le gouvernement.
« Nous sommes très conscients des efforts qui sont fournis par nos forces de défense et de sécurité et par les volontaires pour la défense de la patrie pour juguler les menaces et anéantir les groupes armés terroristes qui ont envahi le Burkina Faso. Malgré ces efforts et les résultats notés, les multiples et récentes attaques dans les régions de la Boucle de Mouhoun, du Centre-Nord, du Centre-Est, de l’Est, du Nord et du Sahel, et bien d’autres, constituent de graves sujets de préoccupation », a-t-il déclaré.
Répondant au député de l’ALT, le ministre Barthélemy Simporé a déclaré que l’état-major général des armées, le commandement des opérations du théâtre national et les commandements des forces de sécurité intérieur sont présentement et activement engagés dans un processus de réorganisation opérationnelle à la fois structurelle et territoriale afin de réaliser, à terme, une densification des théâtres par un maillage adapté qui combine l’ensemble des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie. Cependant, certains détails ne peuvent être dévoilés pour l’instant.
« Comme on l’a toujours dit, notre volonté de satisfaire l’obligation de redevabilité démocratique et d’informer sainement les citoyens burkinabè que vous représentez, mais malheureusement contrarié par la nécessité de préserver la confidentialité de certains volets des actions que nous menons. Je voudrais par conséquent solliciter votre indulgence pour cette précaution opérationnelle de confidentialité qui constitue un impératif de succès des opérations », a expliqué le chef du département de la défense, qui assure toutefois que le processus est très avancé et conduira, à terme, à la réalisation d’une capacité optimale de contrôle de notre espace de souveraineté nationale. Par ailleurs un nouveau concept d’emploi des VDP a été élaboré et sera mis en œuvre.
« Parallèlement à cette réorganisation capacitaire, plusieurs opérations sont planifiées pour faire face à la dynamique d’intensification des attaques terroristes. Dans plusieurs régions du pays, des actions sont en cours dans un cadre national, conjointement avec des forces des pays voisins. En depuis les attaques très meurtrières subies ces derniers temps, les forces de défense et de sécurité et des VDP infligent également de lourdes pertes aux groupes armés terroristes », a ajouté le ministre. A l’en croire, des opérations sont en cours avec les pays voisins comme le Mali, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Et il sera question également de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.
Le traditionnel Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 11 mai 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition, président du Faso. Au sortir de ce huis clos de l’exécutif, le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, s’est entretenu avec les hommes de médias sur certains sujets d’actualité. On retient de cela que l’opération de sauvetage se poursuit sur la mine de Perkoa en vue de retrouver les 8 mineurs, toujours introuvables depuis plus de trois semaines. Le ministre du Commerce a, quant à lui, informé que le gouvernement a autorisé l’augmentation de 100 F du prix du litre de carburant.
Ce sont au total 24 mineurs qui étaient dans la mine souterraine de Perkoa le jour de l’inondation. Les 16 ont pu sortir, contrairement aux 8 qui n’ont pas eu cette chance. Mais l’espoir est toujours permis, selon le porte-parole du gouvernement, car la jauge d’aération continue de fonctionner. A en croire Lionel Bilgo, au début de l’opération il a fallu d’abord dégager la voie qui mène au fond de la mine souterraine qui fait 710 m de profondeur. Puisque les eaux de pluie avaient entraîné beaucoup de déchets, obstruant les voies de passage, ce qui a nécessité au préalable le dégagement desdites voies de passage.
« Plusieurs pompes ont été mises à contribution pour évacuer l’eau à l’extérieur. D’abord il faut dire que la mise en place du tube qui permet le pompage est très complexe, vu la profondeur de cette mine souterraine. Les groupes de pompage qui avaient été installés fonctionnaient au diesel et certains tombaient en panne parce qu’il fallait une maintenance continue. Aujourd’hui, l’ensemble des équipements a été renforcé grâce à du matériel venu d’Afrique du Sud mais également du Ghana voisin », a-t-il précisé.
S’agissant de l’augmentation du prix du carburant, le ministre du Commerce a déclaré que le gouvernement a choisi le moindre des maux. A l’entendre, les consommations frontalières ont explosé du fait d’une exportation du carburant subventionné au Burkina Faso.
« Cette situation aggrave le déficit parce que si la SONABHY achète le litre à 900 F et le revend à 500, ça veut dire que c’est l’Etat qui est censé compléter les 400 F manquants. Et ça veut dire que sur chaque litre exporté frauduleusement ou par un camionneur qui a préféré faire le plein à Cinkansé, à Ouessa ou ailleurs avant de traverser la frontière, il y a une subvention de 400 F supportée par l’Etat burkinabè. On a le choix, en tant que gouvernement, de risquer la pénurie parce que la SONABHY n’arrivera pas à renouveler son stock de liquidité d’autant plus qu’elle achète plus cher le carburant et le revend moins cher. Et connaissant les contraintes budgétaires, l’Etat n’est pas en mesure de toujours disposer de cash pour réinjecter dans la SONABHY pour lui permettre d’acquérir du carburant», a expliqué Abdoulaye Tall. Selon lui, le gouvernement a fait le choix de l’augmentation, et non de la pénurie, ce qui va au moins permettre de réduire le flux d’exportation illégale.
Initialement prévu pour le mercredi 4 mai, c’est en définitive ce 6 mai que s’est tenu l’hebdomadaire Conseil des ministres burkinabè au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, chef de l’Etat. A l’issue de ce huis clos gouvernemental, le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a fait aux hommes des médias le point des travaux de sauvetage des 8 mineurs de Perkoa et son collègue du Commerce a lu un communiqué relatif à l’augmentation des prix des engrais.
Les conséquences de la crise ukrainienne sur les pays africains, dont le Burkina Faso, continuent à se faire ressentir. La dernière en date ? La hausse des prix des engrais, selon le ministre burkinabè du Commerce, Abdoulaye Tall. « La Russie est l’un des principaux exportateurs mondiaux d’engrais. A titre d’exemple, pour la campagne agricole 2021-2022, les engrais en provenance de ce pays représentaient 17% des engrais utilisés par nos producteurs », a-t-il précisé. Une situation qui occasionne une flambée des prix des intrants agricoles, énormément utililisés dans la production du coton. Pourtant, l’or blanc est la principale source de revenu du monde rural, mais également une chaîne de valeur car sans coton, il n’y aura pas d’huile, a expliqué le ministre. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de faire des efforts pour soutenir le monde agricole.
« A titre d’exemple, hors subvention, le prix du sac de 50 kg de NPKS est d’environ 35 000 F CFA. Mais le gouvernement a décidé de subventionner ledit engrais. Ainsi, le sac sera vendu aux cotonculteurs à crédit à 16 000 F. Le prix des 50 kg d’urée, sans subvention, est de 37 000 F mais là encore, le gouvernement a décidé de le subventionner pour qu’il soit vendu à crédit à 16 000 F. Le coût du traitement par insecticide classique à l’hectare est normalement de 6 000 F mais le gouvernement a décidé de consentir des efforts pour qu’il soit fait à 3 800 F l’hectare. L’insecticide de spécialité est aussi subventionné, si bien que le traitement à l’hectare coûtera en définitive 7 000 F», a précisé Abdoulaye Tall. Et à l’en croire, au total cette subvention coûtera à l’Etat burkinabè environ 72,8 milliards de francs CFA, l’objectif étant d’encourager nos acteurs agricoles à produire davantage.
S’agissant du drame de Perkoa, le porte-parole du gouvernement a assuré que des efforts étaient faits pour retrouver les mineurs. Depuis l’inondation de ladite mine, on n’a pas obtenu signe de vie des 8 pauvres travailleurs piégés dans les entrailles de la terre, lesquels sont jusque-là introuvables. Mais selon le ministre Bilgo, l’espoir est permis. « L’espoir que nous avons est qu’il est confirmé que la jauge de la bouche d’aération qui est en surface est toujours fonctionnelle. C’est ce qui nous fait penser que si l’eau avait pu pénétrer dans la cavité de refuge, il n’est pas sûr que cette jauge-là aurait continué à fonctionner. Jusqu’à ce stade, le pompage se réalise mais les ingénieurs et les techniciens n’ont pas encore croisé d’engins. Ce qui veut dire qu’il reste une certaine hauteur pour poursuivre les travaux de pompage », a-t-il précisé.
Dans le but de suivre de près l’ensemble des opérations mais également d’être réactif et dynamique dans l’accompagnement de toute la procédure de sauvetage, le gouvernement a délocalisé la cellule de crise à un endroit plus proche de la mine, précisément au haut-commissariat de Réo. Les différents acteurs, à savoir les familles des personnes piégées dans les galeries souterraines, les coutumiers, les sages et les personnalités de la localité, sont impliqués dans le processus. Le porte-parole du gouvernement a terminé en précisant que la mine a renforcé ses équipements en commandant du matériel qui est déjà arrivé.
Le Conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 27 avril 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition et du Conseil des ministres. Parmi les sujets àl'ordre du jour, la nomination de hauts cadres de la police nationale et la réalisation de travaux d'entretien et de réparation de voies, dont l'emblématique RN 4, tronçon Gounghin-Fada.
La nationale numéro 4 ne sera pas bitumée de si tôt comme les usagers de cette route le souhaitent. Par contre, des mesures sont prises pour l'entretenir. C'est en tout cas ce qui est ressorti du Conseil des ministres de ce mercredi 27 avril. Selon le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, un rapport relatif à une autorisation de procédure de passation et d'entente directe pour l'exécution des travaux d'urgence de réparation et d'entretien ainsi que le contrôle et la surveillance des travaux sur les tronçons routiers Gounghin-Fada N’Gourma et Kaya-Dori a été adopté.
"Il s'agit d'un entretien périodique momentané, sachant que ces routes-là seront bitumées suite à un appel d'offres qui sera réalisé", a-t-il ajouté. Mais au-delà de ces voies, le gouvernement compte accroître le réseau routier en termes de bitume et de pistes rurales. "Le premier rapport est relatif au résultat de l'appel d'offres ouvert pour les travaux d'aménagement de 200 km de pistes rurales dans quatre régions. Le deuxième rapport, lui, est relatif à l'approbation des résultats de l'appel d'offres de bitumage de la nationale 11 phase 3 Gaoua-Batié et de la route nationale numéro 15 phase 2 Kalwartenga-Sanguin-Boulsa, ainsi que de la route régionale numéro 36 Dandé-Kourouma", a précisé le ministre Bilgo.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires sans précédent, le gouvernement travaille à renforcer les effectifs des gradés de la police. Ainsi, le Conseil a adopté des décrets permettant de nommer 5 contrôleurs généraux de police, 18 commissaires divisionnaires de police et 57 commissaires principaux. Sur la question d'une possible augmentation du prix de la baguette de pain, le porte-parole soutient que le gouvernement travaille à maintenir le prix du pain.
L'incident surrvenu à l'aéroport de Ouagadougou, notamment l'incendie de réacteur d'un aéronef d'Air Burkina, n'est pas passé inaperçu. Le directeur général d’Air Burkina, Blaise Sanou, a ainsi été relevé de ses fonctions avec effet immédiat.
Le traditionnel Conseil des ministres s'est tenu le mercredi 20 avril 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, chef de l'Etat. Àl'issue de ce huis clos gouvernemental, le porte-parole de l'exécutif, Lionel Bilgo, et son collègue du Commerce se sont prêtés aux questions des journalistes, lesquelles avaient trait à la spéculation sur les hydrocarbures. Ces 2 membres de l’équipe gouvernementale ont, à cette occasion, assuré qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, car il y a suffisamment de carburant en stock.
Les mardi 19 et mercredi 20 avril 2022, les stations d'essence dans certaines villes, surtout Ouagadougou, ont été envahies par des hommes et des femmes pour faire, qui le plein de sa moto, qui le plein de sa voiture ou encore des réserves dans des bidons, voire des fûts. Cette situation est consécutive à une information faisant cas de rupture de carburant à la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY). Malgré l'appel au calme du premier responsable de la SONABHY, la population s'est donc ruée sur les stations-service et en a même “vidé’’ certaines. Une regrettable situation qui a fait réagir le ministre Tall du Commerce en ces termes : "On a la malchance, si je peux le dire, d'être dans une situation où nos concitoyens ne croient plus beaucoup à la parole de leurs dirigeants. Cela fait que malgré les appels au calme, l'assurance et les réassurances, il y a une sorte de psychose qui entraîne des demandes massives de carburant. C'est le fait de vider les réservoirs de ces stations d'essence qui a créé cette pénurie, qui était du reste inutile".
Le ministre Abdoulaye Tall a également précisé qu'il y a une exportation illicite du carburant du Burkina Faso vers d'autres pays, une pratique qui contribue aussi à ‘’vider'' les stations d'essence nationales. "On a des pays voisins côtiers, notamment l’un d'eux où la différence de prix du diesel est de 321 F. Le diesel du Burkina est moins cher que celui dudit pays. Cette situation encourage le trafic, d'autant plus que notre diesel est subventionné pour permettre aux transporteurs de maintenir un coût bas des transports des marchandises, des matières, etc. C'est là une exportation illégale de notre subvention et cela aussi contribue à assécher nos réservoirs, donc à plomber les efforts que fait le gouvernement pour rendre le carburant disponible", a-t-il ajouté.
Cependant, le ministre assure que le peuple burkinabè n'a pas à s'inquiéter, car les dépôts sont suffisants pour faire face à la demande nationale et que c'est d’ailleurs le rôle du gouvernement de veiller à ce que le pays soit approvisionné.
Concernant le détournement de camions citernes, le chargé du ‘’porte-parolat'' de l’exécutif a affirmé que des enquêtes sont en cours pour déterminer la destination du carburant. Il a ajouté que la frontière du Burkina est vaste, d'où la difficulté de contrôler le trafic, mais que le gouvernement poursuivra ses efforts afin que les Burkinabè puisse vivre de nouveau dans la quiétude. Il a exhorté l'ensemble des Burkinabè à se départir de l'incivisme et à accompagner le gouvernement en cette période de double crise sécuritaire et humanitaire.
Le gouvernement a tenu un point de presse ce mardi 19 avril 2022 à Ouagadougou. Cette conférence de presse dont l’objectif est de donner des détails sur la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix a été animée par le ministre d’État auprès du président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale, Yéro Boly. On retient de son exposé que le coordonnateur national sera choisi en tenant compte de son expérience et de ses qualités professionnelles avérées. Le coordonnateur national ainsi que les membres de la coordination seront issus de différents départements ministériels et nommés par décret.
Selon le ministre en charge de la Cohésion sociale, l’Etat a besoin de l’accompagnement et de l’engagement de tous dans cette lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi il faut impérativement l’implication de personnes-ressources influentes tant dans les zones les plus touchées par le terrorisme et l’extrémisme violent que partout ailleurs au Burkina. « Comme vous venez de l’entendre, il ne s’agit point d’une négociation entre le gouvernement burkinabè et les groupes armés terroristes. Au risque de me répéter, je dirai qu’il s’agit d’accompagner les initiatives endogènes parce qu’il nous a été donné de constater sur le terrain qu’il y a un besoin de communication entre les filles et les fils du Burkina en rupture de dialogue avec la nation et les notabilités de leurs localités respectives. C’est là une opportunité pour accompagner ces initiatives de dialogue endogène qui doivent nous permettre d’aboutir à un apaisement et à un retour de la paix dans notre pays », a déclaré Yéro Boly.
A l’en croire, ce sont des jeunes ayant intégré des groupes armés terroristes qui ont souhaité établir le dialogue avec les notabilités à la base. Et l’initiative est venue de la province du Soum dans le Sahel. Il s’agit donc d’un dialogue entre des jeunes, qui veulent discuter avec les leaders locaux. Et les engagements issus de ce dialogue n’auront aucune incidence sur la forme républicaine et laïque de l’Etat. Selon le ministre en charge de la Cohésion sociale, les combattants qui vont accepter de déposer les armes pourront bénéficier de l’accompagnement du gouvernement dans leurs domaines d’activités.
« Si ces jeunes-là reviennent, nous allons leur proposer de les réinsérer dans la société à travers des activités professionnelles. Par exemple, si vous souhaitez refaire ce que vous faisiez avant, comme l’élevage, on va trouver les moyens de vous accompagner pour que vous puissiez démarrer l’activité. Si vous souhaitez aussi vous investir dans l’agriculture, ce sera pareil. Que ce soit dans les localités concernées ou ailleurs, le gouvernement va va accompagner», a précisé le ministre.
A la question de savoir le rôle que le Mauritanien Moustapha Ould Limam Chafi (ancien conseiller de l’ombre de Blaise Compaoré, ndlr) joue dans le dialogue avec les combattants, le ministre a répondu que ce dernier n’a pas de rôle à jouer dans ce dossier précis et qu’il s’agit d’un dialogue entre des nationaux. « Chafi n’a absolument rien à voir dans ce dossier. Nous n’avons aucun contact avec lui dans ce dossier précis de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix », a-t-il répondu. Selon le ministre Boly, l’information sur les réseaux sociaux selon laquelle le gouvernement va verser un milliard de francs CFA aux groupes terroristes est fausse, car l’Etat burkinabè n’est pas engagé à donner quoi que ce soit, en dehors de son aide à la réinsertion de ceux qui le souhaitent.