dimanche 6 octobre 2024

augg uneLe traditionnel Conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 25 mai au palais de Kosyam sous la présidence du chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Comme à l’accoutumée, c’est le ministre porte-parole du gouvernement qui en a fait le point aux hommes de médias.  La situation de Houndé et l'augmentation unilatérale du prix de la baguette de pain par les boulangers ont été les principaux sujets d'échanges.

La décision des acteurs de la filière pain de faire passer le prix de la baguette de 150 F à 200 n'a pas été du goût du ministre du Commerce, Abdoulaye Tall, et c’est le moins qu’on puisse dire. "Vous comprenez que dans cette situation on ne peut être que frustré de constater que pendant qu'on se bat pour trouver des solutions, il y a une sorte de passage en force. C'est une situation de fait accompli", a-t-il déclaré après le Conseil des ministres de ce mercredi 25 mai.

augg 2Le ministre Tall reconnaît que la cherté des produits est liée au contexte international, marqué par la  crise ukrainienne. Cependant, la décision prise par les boulangers n'est pas une bonne solution. "Pourquoi c'est une mauvaise solution ?  Parce que nous avons des produits dont les prix sont réglementés. Les prix sont fixés d'accord parties entre le gouvernement, les acteurs de la filière en question,  les acteurs du secteur privé, les consommateurs et les syndicats. À ce titre, nous avons toujours diverses réunions. Nous avons discuté de diverses questions. Sur le prix de l'huile il y a eu un compromis, sur le prix du savon il y a eu un compromis, sur le prix du sucre il y a eu un compromis, sur le prix du transport des ports vers nos villes il y a eu un compromis, mais sur le prix du pain nous n'avons pas eu de compromis. À la limite les autres acteurs étaient inanimes, mais les boulangers insistaient", a-t-il expliqué. Selon le ministre Tall, les boulangers et assimilés n’auraient pas dû prendre de façon unilatérale la décision d’augmenter le prix d'un produit comme le pain, car tout est régi par des lois.

augg 3Le ministre  porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, quant à lui, est revenu sur la situation qui prévaut dans la mine d'or de Houndé depuis le mardi 24 mai. "Hier mardi, il y a eu un mouvement d'orpailleurs  pour exiger la libération de leurs camarades arrêtés suite au mouvement qu'il y a eu il y a quelques jours et ayant occasionné la destruction de matériel ainsi que des blessés  légers au niveau de la mine de Houndé. Les incidents ont eu lieu lorsque les forces de l'ordre ont voulu limiter, calmer empêcher les manifestations. On dénombre malheureusement deux décès : un des suites de bousculades et un autre des suites de tirs par balle ; ainsi qu’un blessé par balle.  A l'heure où je vous parle, une enquête est en cours pour situer les responsabilités", selon le porte-parole de l’exécutif.

À en croire ce dernier, un comité de gestion de crise, piloté par le gouverneur des Hauts-Bassins, est mis en place à ce sujet. Le ministre Bilgo a indiqué également que deux directeurs généraux ont été relevés de leurs fonctions avec effet immédiat.  Il s'agit du directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Lassané Sawadogo, et de celui de la Banque agricole du Faso, Daouda Simboro.

Barthélémy Paul Tindano

acavd uneLe lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a présidé ce mercredi 18 mai 2022 le traditionnel Conseil des ministres au palais présidentiel de Kosyam.  A l’issue de cette rencontre entre membres de l’exécutif, le porte-parole du gouvernement en a fait le point aux hommes de médias. Lionel Bilgo est, à cette occasion, revenu aussi bien sur les actes de vandalisme survenus sur la mine d’or de Houndé que sur les recherches entreprises pour retrouver les 8 mineurs de Perkoa, lesquelles se sont jusque-là révélées infructueuses.

« Les recherches se poursuivent à la mine de zinc de Perkoa. » En tout cas, c’est ce qu’a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. Il a rappelé qu’après ouverture de la 2e chambre de refuge hier 17 mai, celle de tous les espoirs, où les 8 pauvres mineurs étaient supposés s’être abrités, le constat est que celle-ci était vide.  Toutefois, des enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur ce drame. « À l’heure où je vous parle, les recherches se poursuivent. Le gouvernement reste attentif et engagé dans ces recherches et apporte un soutien aux familles des victimes, qui sont toujours dans l’attente comme l’ensemble de la population burkinabè d’ailleurs. Le travail se poursuit », a indiqué Lionel Bilgo.

acavd 2Une autre mine a fait l’objet de communication du gouvernement. Il s’agit de la mine d’or de Houndé, exploitée par la société Endeavour mining, qui a subi la furie destructrice des orpailleurs de cette localité le 17 mai 2022. En effet ceux-ci, après avoir envahi ladite mine, y ont causé des dégâts matériels considérables (NDLR : 30 véhicules, 40 motos du personnel, 10 engins, dont des bus, 13 magasins et 6 conteneurs ont été incendiés) et pris à parti certains des travailleurs, faisant 7 blessés. Une enquête est en cours et des interpellations ont déjà commencé.

« Il faut dire que tout est parti d’une occupation anarchique de cette mine par des orpailleurs.  Des discussions ont été menées avec les autorités locales et elles ont débouché sur l’injonction de cesser l’orpaillage sur le site de Houndé Gold, ce qui n’a pas été du goût des orpailleurs et a entraîné justement cette escalade de violence. Le gouvernement appelle au calme et attend les résultats de l’enquête qui a été ouverte pour situer les responsabilités dans cette affaire », a-t-il expliqué.

A la question de savoir si le président du Faso a effectivement effectué un voyage à l’étranger comme cela se dit sur les réseaux sociaux, le chargé du « porte-parolat » de l’organe exécutif de la Transition a répondu par la négative. A l’en croire, le président Damiba n’a jamais effectué de voyage hors du pays depuis qu’il est à la tête de la Transition.

Barthélémy Paul Tindano

aalt uneTrois membres du gouvernement étaient face aux députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) le mardi 17 mai 2022 pour répondre à des questions orales sur la situation sécuritaire du pays. Il s’agissait des ministres Aimé Barthélemy Simporé de la Défense, Omer Bationo de la Sécurité et Barthélemy Kéré de la Justice. Le premier cité a assuré que des actions fortes étaient en cours pour répondre aux préoccupations du peuple burkinabè.

La plénière du mardi 17 mai 2022 était consacrée à des questions orales sans débat, posées par les députés du groupe parlementaire Forces vives des régions (FVR). Les questions ont porté sur les mesures immédiates prises et celles envisagées par le gouvernement pour la sécurisation des régions avec les multiples et récentes attaques observées. C’est le député Bolali Bonaventure Traoré qui a adressé les questions du groupe au ministre de la Défense. Selon lui, la sécurité, la lutte contre le terrorisme et les multiples formes de banditisme dans les différentes régions sont une préoccupation majeure aussi bien pour le peuple que pour le gouvernement.

« Nous sommes très conscients des efforts qui sont fournis par nos forces de défense et de sécurité et par les volontaires pour la défense de la patrie pour juguler les menaces et anéantir les groupes armés terroristes qui ont envahi le Burkina Faso. Malgré ces efforts et les résultats notés, les multiples et récentes attaques dans les régions de la Boucle de Mouhoun, du Centre-Nord, du Centre-Est, de l’Est, du Nord et du Sahel, et bien d’autres, constituent de graves sujets de préoccupation », a-t-il déclaré.

aalt 2Répondant au député de l’ALT, le ministre Barthélemy Simporé a déclaré que l’état-major général des armées, le commandement des opérations du théâtre national et les commandements des forces de sécurité intérieur sont présentement et activement engagés dans un processus de réorganisation opérationnelle à la fois structurelle et territoriale afin de réaliser, à terme, une densification des théâtres par un maillage adapté qui combine l’ensemble des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie. Cependant, certains détails ne peuvent être dévoilés pour l’instant.

aalt 3« Comme on l’a toujours dit, notre volonté de satisfaire l’obligation de redevabilité démocratique et d’informer sainement les citoyens burkinabè que vous représentez, mais malheureusement contrarié par la nécessité de préserver la confidentialité de certains volets des actions que nous menons. Je voudrais par conséquent solliciter votre indulgence pour cette précaution opérationnelle de confidentialité qui constitue un impératif de succès des opérations », a expliqué le chef du département de la défense, qui assure toutefois que le processus est très avancé et conduira, à terme, à la réalisation d’une capacité optimale de contrôle de notre espace de souveraineté nationale. Par ailleurs un nouveau concept d’emploi des VDP a été élaboré et sera mis en œuvre.

« Parallèlement à cette réorganisation capacitaire, plusieurs opérations sont planifiées pour faire face à la dynamique d’intensification des attaques terroristes. Dans plusieurs régions du pays, des actions sont en cours dans un cadre national, conjointement avec des forces des pays voisins. En depuis les attaques très meurtrières subies ces derniers temps, les forces de défense et de sécurité et des VDP infligent également de lourdes pertes aux groupes armés terroristes », a ajouté le ministre. A l’en croire, des opérations sont en cours avec les pays voisins comme le Mali, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Et il sera question également de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.

Barthélémy Paul Tindano

ageee uneLe traditionnel Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 11 mai 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition, président du Faso. Au sortir de ce huis clos de l’exécutif, le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, s’est entretenu avec les hommes de médias sur certains sujets d’actualité. On retient de cela que l’opération de sauvetage se poursuit sur la mine de Perkoa en vue de retrouver les 8 mineurs, toujours introuvables depuis plus de trois semaines. Le ministre du Commerce a, quant à lui, informé que le gouvernement a autorisé l’augmentation de 100 F du prix du litre de carburant.

Ce sont au total 24 mineurs qui étaient dans la mine souterraine de Perkoa le jour de l’inondation. Les 16 ont pu sortir, contrairement aux 8 qui n’ont pas eu cette chance. Mais l’espoir est toujours permis, selon le porte-parole du gouvernement, car la jauge d’aération continue de fonctionner. A en croire Lionel Bilgo, au début de l’opération il a fallu d’abord dégager la voie qui mène au fond de la mine souterraine qui fait 710 m de profondeur. Puisque les eaux de pluie avaient entraîné beaucoup de déchets, obstruant les voies de passage, ce qui a nécessité au préalable le dégagement desdites voies de passage.

ageee 2« Plusieurs pompes ont été mises à contribution pour évacuer l’eau à l’extérieur. D’abord il faut dire que la mise en place du tube qui permet le pompage est très complexe, vu la profondeur de cette mine souterraine. Les groupes de pompage qui avaient été installés fonctionnaient au diesel et certains tombaient en panne parce qu’il fallait une maintenance continue. Aujourd’hui, l’ensemble des équipements a été renforcé grâce à du matériel venu d’Afrique du Sud mais également du Ghana voisin », a-t-il précisé.

ageee 3S’agissant de l’augmentation du prix du carburant, le ministre du Commerce a déclaré que le gouvernement a choisi le moindre des maux. A l’entendre, les consommations frontalières ont explosé du fait d’une exportation du carburant subventionné au Burkina Faso.

« Cette situation aggrave le déficit parce que si la SONABHY achète le litre à 900 F et le revend à 500, ça veut dire que c’est l’Etat qui est censé compléter les 400 F manquants. Et ça veut dire que sur chaque litre exporté frauduleusement ou par un camionneur qui a préféré faire le plein à Cinkansé, à Ouessa ou ailleurs avant de traverser la frontière, il y a une subvention de 400 F supportée par l’Etat burkinabè. On a le choix, en tant que gouvernement, de risquer la pénurie parce que la SONABHY n’arrivera pas à renouveler son stock de liquidité d’autant plus qu’elle achète plus cher le carburant et le revend moins cher. Et connaissant les contraintes budgétaires, l’Etat n’est pas en mesure de toujours disposer de cash pour réinjecter dans la SONABHY pour lui permettre d’acquérir du carburant», a expliqué Abdoulaye Tall. Selon lui, le gouvernement a fait le choix de l’augmentation, et non de la pénurie, ce qui va au moins permettre de réduire le flux d’exportation illégale.

Barthélémy Paul Tindano

mnst uneInitialement prévu pour le mercredi 4 mai, c’est en définitive ce 6 mai que s’est tenu l’hebdomadaire Conseil des ministres burkinabè au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, chef de l’Etat.  A l’issue de ce huis clos gouvernemental, le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a fait aux hommes des médias le point des travaux de sauvetage des 8 mineurs de Perkoa et son collègue du Commerce a lu un communiqué relatif à l’augmentation des prix des engrais.

Les conséquences de la crise ukrainienne sur les pays africains, dont le Burkina Faso, continuent à se faire ressentir. La dernière en date ? La hausse des prix des engrais, selon le ministre burkinabè du Commerce, Abdoulaye Tall. « La Russie est l’un des principaux exportateurs mondiaux d’engrais. A titre d’exemple, pour la campagne agricole 2021-2022, les engrais en provenance de ce pays représentaient 17% des engrais utilisés par nos producteurs », a-t-il précisé. Une situation qui occasionne une flambée des prix des intrants agricoles, énormément utililisés dans la production du coton. Pourtant, l’or blanc est la principale source de revenu du monde rural, mais également une chaîne de valeur car sans coton, il n’y aura pas d’huile, a expliqué le ministre. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de faire des efforts pour soutenir le monde agricole.

mnst 2« A titre d’exemple, hors subvention, le prix du sac de 50 kg  de NPKS   est d’environ 35 000 F CFA. Mais le gouvernement a décidé de subventionner ledit engrais. Ainsi, le sac sera vendu aux cotonculteurs à crédit à 16 000 F.  Le prix des 50 kg d’urée,  sans subvention, est de 37 000 F mais là encore, le gouvernement a décidé de le subventionner pour qu’il soit vendu à crédit à 16 000 F. Le coût du traitement par insecticide classique à l’hectare est normalement de 6 000 F mais le gouvernement a décidé de consentir des efforts pour qu’il soit fait à 3 800 F l’hectare. L’insecticide de spécialité est aussi subventionné, si bien que le traitement à l’hectare coûtera en définitive 7 000 F», a précisé Abdoulaye Tall. Et à l’en croire, au total cette subvention coûtera à l’Etat burkinabè environ 72,8 milliards de francs CFA, l’objectif étant d’encourager nos acteurs agricoles à produire davantage.

mnst 3S’agissant du drame de Perkoa, le porte-parole du gouvernement  a assuré que des efforts étaient faits pour retrouver les mineurs. Depuis l’inondation de ladite mine, on n’a pas obtenu signe de vie des 8 pauvres travailleurs piégés dans les entrailles de la terre, lesquels sont jusque-là introuvables. Mais selon le ministre Bilgo, l’espoir est permis. « L’espoir que nous avons est qu’il est confirmé que la jauge de la bouche d’aération qui est en surface est toujours fonctionnelle. C’est ce qui nous fait penser que si l’eau avait pu pénétrer dans la cavité de refuge, il n’est pas sûr que cette jauge-là aurait continué à fonctionner. Jusqu’à ce stade, le pompage se réalise mais les ingénieurs et les techniciens n’ont pas encore croisé d’engins. Ce qui veut dire qu’il reste une certaine hauteur pour poursuivre les travaux de pompage », a-t-il précisé.

Dans le but de suivre de près l’ensemble des opérations mais également d’être réactif et dynamique dans l’accompagnement de toute la procédure de sauvetage, le gouvernement a délocalisé la cellule de crise à un endroit plus proche de la mine, précisément au haut-commissariat de Réo. Les différents acteurs, à savoir les familles des personnes piégées dans les galeries souterraines, les coutumiers, les sages et les personnalités de la localité, sont impliqués dans le processus. Le porte-parole du gouvernement a terminé en précisant que la mine a renforcé ses équipements en commandant du matériel qui est déjà arrivé.

Barthélémy Paul Tindano

ddcns uneLe Conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 27 avril 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition et du  Conseil des ministres. Parmi les sujets à l'ordre du jour, la nomination de hauts cadres de la police nationale et la réalisation de travaux d'entretien et de réparation de voies, dont l'emblématique RN 4, tronçon Gounghin-Fada.

La nationale numéro 4 ne sera pas bitumée de si tôt comme les usagers de cette route le souhaitent. Par contre, des mesures sont prises pour l'entretenir.  C'est en tout cas ce qui est ressorti du Conseil des ministres de ce mercredi 27 avril. Selon le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, un  rapport relatif à une autorisation de procédure de passation et d'entente directe pour l'exécution des travaux d'urgence de réparation et d'entretien ainsi que le contrôle et la surveillance des travaux sur les tronçons routiers Gounghin-Fada N’Gourma et Kaya-Dori a été adopté.

ddcnsl 2"Il s'agit d'un entretien périodique momentané, sachant que ces routes-là seront bitumées suite à un appel d'offres qui sera réalisé", a-t-il ajouté. Mais au-delà de ces voies, le gouvernement compte accroître le réseau routier en termes de bitume et de pistes rurales. "Le premier rapport est relatif au résultat de l'appel d'offres ouvert pour les travaux d'aménagement de 200 km de pistes rurales dans quatre régions. Le deuxième  rapport, lui, est relatif à l'approbation des résultats de l'appel d'offres de bitumage de la nationale 11 phase 3 Gaoua-Batié et de la route nationale numéro 15 phase 2 Kalwartenga-Sanguin-Boulsa, ainsi que de la route régionale  numéro 36 Dandé-Kourouma", a précisé le ministre Bilgo.

ddcnsl 3Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires sans précédent, le gouvernement travaille à renforcer les effectifs des gradés de la police. Ainsi,  le Conseil a adopté des décrets permettant de nommer 5 contrôleurs généraux de police, 18 commissaires divisionnaires de police et  57 commissaires principaux. Sur la question d'une possible augmentation du prix de la baguette de pain,  le porte-parole soutient que le gouvernement travaille à maintenir le prix du pain.

L'incident surrvenu à l'aéroport de Ouagadougou, notamment l'incendie de réacteur d'un aéronef d'Air Burkina, n'est pas passé inaperçu. Le directeur général d’Air Burkina, Blaise Sanou, a ainsi été relevé de ses fonctions avec effet immédiat.

Barthélémy Paul Tindano

parolat uneLe traditionnel Conseil des ministres s'est tenu le mercredi 20 avril 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, chef de l'Etat. À l'issue de ce huis clos gouvernemental, le porte-parole de l'exécutif, Lionel Bilgo, et son collègue du Commerce se sont prêtés aux questions des journalistes, lesquelles avaient trait à la spéculation sur les hydrocarbures.  Ces 2 membres de l’équipe gouvernementale ont, à cette occasion, assuré qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, car il y a suffisamment de carburant en stock.

Les mardi 19 et mercredi 20 avril 2022, les stations d'essence dans certaines villes, surtout Ouagadougou,  ont été envahies par des hommes et des femmes pour faire, qui  le plein de sa moto, qui le plein de sa voiture ou encore des réserves dans des bidons, voire des fûts. Cette situation est consécutive à une information faisant cas de rupture de carburant à la Société nationale  burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY).  Malgré l'appel au calme du premier responsable de la SONABHY, la population s'est donc ruée sur les stations-service et en a même “vidé’’ certaines. Une regrettable situation qui a fait réagir le ministre Tall du Commerce en ces termes :  "On a la malchance, si je peux le dire, d'être dans une situation où  nos concitoyens ne croient plus beaucoup à la parole de leurs dirigeants.  Cela fait que malgré les appels au calme, l'assurance et les réassurances, il y a une sorte de psychose qui entraîne des demandes massives de carburant. C'est le  fait de vider les réservoirs de ces stations d'essence qui a créé cette pénurie, qui était du reste inutile".

Le ministre Abdoulaye Tall a également précisé qu'il y a une exportation illicite du carburant du Burkina Faso vers d'autres pays, une pratique qui contribue aussi à ‘’vider'' les stations d'essence nationales. "On a des pays voisins côtiers, notamment l’un d'eux où la différence de prix du diesel est de 321 F. parolat 2Le diesel du Burkina est moins cher que celui dudit pays. Cette situation encourage le trafic, d'autant plus que notre diesel est subventionné pour permettre aux transporteurs de maintenir un coût bas des transports des marchandises, des matières, etc. C'est là une exportation illégale de notre subvention et cela aussi contribue à assécher nos réservoirs, donc à plomber les efforts que fait le gouvernement pour rendre le carburant disponible", a-t-il ajouté.

parolat 3Cependant, le ministre assure  que le peuple burkinabè n'a pas à s'inquiéter, car les  dépôts sont suffisants pour faire face à la demande nationale et que c'est d’ailleurs le rôle du gouvernement de veiller à ce que le pays soit approvisionné.

Concernant le détournement de camions citernes, le chargé du ‘’porte-parolat'' de l’exécutif a affirmé que des enquêtes sont en cours pour déterminer la destination du carburant. Il a ajouté que la frontière du Burkina est vaste, d'où la difficulté de contrôler le trafic, mais que le gouvernement poursuivra ses efforts afin que les Burkinabè puisse vivre de nouveau dans la quiétude. Il a  exhorté l'ensemble des Burkinabè à se départir de l'incivisme et à accompagner le gouvernement en cette période de double crise sécuritaire et humanitaire.

Barthélémy Paul Tindano

yro uneLe gouvernement a tenu un point de presse ce mardi 19 avril 2022 à Ouagadougou. Cette conférence de presse dont l’objectif est de donner des détails sur la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix a été animée par le ministre d’État auprès du président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale, Yéro Boly. On retient de son exposé que le coordonnateur national sera choisi en tenant compte de son expérience et de ses qualités professionnelles avérées.  Le coordonnateur national ainsi que les membres de la coordination seront issus de différents départements ministériels et nommés par décret.

Selon le ministre en charge de la Cohésion sociale, l’Etat a besoin de l’accompagnement et de l’engagement de tous dans cette lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi il faut impérativement l’implication de personnes-ressources influentes tant dans les zones les plus touchées par le terrorisme et l’extrémisme violent que partout ailleurs au Burkina. yro 2« Comme vous venez de l’entendre, il ne s’agit point d’une négociation entre le gouvernement burkinabè et les groupes armés terroristes. Au risque de me répéter, je dirai qu’il s’agit d’accompagner les initiatives endogènes parce qu’il nous a été donné de constater sur le terrain qu’il y a un besoin de communication entre les filles et les fils du Burkina en rupture de dialogue avec la nation et les notabilités de leurs localités respectives. C’est là une opportunité pour accompagner ces initiatives de dialogue endogène qui doivent nous permettre d’aboutir à un apaisement et à un retour de la paix dans notre pays », a déclaré Yéro Boly.

A l’en croire, ce sont des jeunes ayant intégré des groupes armés terroristes qui ont souhaité établir le dialogue avec les notabilités à la base. Et l’initiative est venue de la province du Soum dans le Sahel. Il s’agit donc d’un dialogue entre des jeunes, qui veulent discuter avec les leaders locaux. Et les engagements issus de ce dialogue n’auront aucune incidence sur la forme républicaine et laïque de l’Etat. Selon le ministre en charge de la Cohésion sociale, les combattants qui vont accepter de déposer les armes pourront bénéficier de l’accompagnement du gouvernement dans leurs domaines d’activités.

yro 3« Si ces jeunes-là reviennent, nous allons leur proposer de les réinsérer dans la société à travers des activités professionnelles. Par exemple, si vous souhaitez refaire ce que vous faisiez avant, comme l’élevage, on va trouver les moyens de vous accompagner pour que vous puissiez démarrer l’activité. Si vous souhaitez aussi vous investir dans l’agriculture, ce sera pareil. Que ce soit dans les localités concernées ou ailleurs, le gouvernement va va accompagner», a précisé le ministre. 

A la question de savoir le rôle que le Mauritanien Moustapha Ould Limam Chafi (ancien conseiller de l’ombre de Blaise Compaoré, ndlr) joue dans le dialogue avec les combattants, le ministre a répondu que ce dernier n’a pas de rôle à jouer dans ce dossier précis et qu’il s’agit d’un dialogue entre des nationaux. « Chafi n’a absolument rien à voir dans ce dossier. Nous n’avons aucun contact avec lui dans ce dossier précis de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix », a-t-il répondu. Selon le ministre Boly, l’information sur les réseaux sociaux selon laquelle le gouvernement va verser un milliard de francs CFA aux groupes terroristes est fausse, car l’Etat burkinabè n’est pas engagé à donner quoi que ce soit, en dehors de son aide à la réinsertion de ceux qui le souhaitent.

Barthélémy Paul Tindano

prss uneTrois membres du gouvernement ont tenu une conférence de presse ce lundi 11 avril 2022 à Ouagadougou. Il s’agit des ministres Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement, d’Abdoulaye Tall du Commerce et de Barthélemy Kéré de la Justice. La flambée des prix des produits de première nécessité et les actes de vandalisme survenus à Béguédo ont été les grands points à l’ordre du jour.

Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, a rappelé les raisons de la flambée des prix des produits de grande consommation. Il s’agit principalement de la mauvaise pluviométrie de la saison dernière et de l’abandon des terres cultivables dû à l’insécurité, en ce qui concerne les céréales. Il a également rappelé l’interdiction d’exportation des céréales et de la farine toujours en vigueur et annoncé l’ouverture de boutiques témoins ainsi que l’approvisionnement de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS).

press 2Concernant les produits importés, il s’agit des hydrocarbures et de la farine de blé qui sert à la production du pain.  Selon le ministre Abdoulaye Tall, la Russie exporte 15% du pétrole de la planète et étant donné que ce pays ne peut plus exporter son pétrole, cela affecte les pays africains, dont le Burkina Faso, en termes de disponibilité et de prix. Même chose pour le blé ou la farine, dont 30% sont produits par l’Ukraine et la Russie. Pour le moment, il n’est pas question d’augmentation des prix du carburant, mais les différents acteurs sont en réflexion pour évaluer les possibilités.

« Ça ne veut pas dire qu’on veut augmenter le prix, ça veut dire qu’on va réunir l’ensemble des acteurs ; chacun va venir avec ses contraintes, on va les mettre au milieu, voir où se trouve l’intérêt général et aviser (…). On estime que le peuple burkinabè fait face déjà à d’énormes défis et qu’une augmentation viendrait exacerber la situation. Sachant que le produit phare pour le transport est le carburant, si son prix augmente il y aura très probablement une répercussion sur les prix des produits, qui ne sont déjà pas très bas », a déclaré le ministre Abdoulaye Tall, qui affirme par ailleurs que le Burkina Faso est l’un des pays de la CEDEAO dont le prix des hydrocarbures est bas.

press 3D’autres produits sont également concernés par la disponibilité et la hausse des prix. Il s’agit, entre autres, des huiles alimentaires, du sucre et des intrants agricoles.  

Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions, garde des Sceaux, Barthélemy Kéré, a quant à lui fait savoir que son département rencontre des difficultés du fait des attaques terroristes. Ce qui amène à la délocalisation temporaire de certaines juridictions, notamment celles de Dori, Nouna, Djibo, Tougan, Bogandé et Diapaga. S’agissant de l’affaire d’actes de vandalisme à Béguédo, le dossier suit son cours, selon le ministre Kéré.  « Concernant la situation à Béguédo qui a entraîné des actes de vandalisme, une trentaine de personnes ont été interpellées. Le tribunal de Tenkodogo a placé 23 personnes sous mandat de dépôt et 9 personnes ont été libérées après leur audition. Pour les personnes en fuite, des avis de recherche sont en cours et la population est invitée à coopérer. La première audience des personnes déférées se tiendra le 20 avril 2022 », a-t-il déclaré.

Concernant le verdict du procès Thomas Sankara, Barthélemy Kéré a dit qu’il faut que le procès prenne fin avant que le gouvernement puisse réagir, surtout sur les mandats d’arrêt émis contre les accusés absents.

A cette conférence de presse, les membres du gouvernement ont invité les Burkinabè à privilégier la production, la transformation et la consommation locales afin que le pays puisse amorcer son indépendance en termes de produits alimentaires.

Barthélémy Paul Tindano

                                                                                                       

prst uneLe Premier ministre Albert Ouédraogo a présenté la feuille de route de la Transition le lundi 4 avril 2022 à l'Assemblée législative de Transition (ALT). Un référentiel axé sur la lutte contre le terrorisme, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l'État et l'amélioration de la gouvernance ainsi que la réconciliation nationale. Tout cela, en conformité avec l'agenda de la Transition. Dans l'ensemble, les députés de l'ALT ont salué le contenu du document, non sans avoir fait quelques suggestions au gouvernement.

Dès l’entame de la plénière, le président de l'ALT, Aboubacar Toguyeni, a présenté  le député représentant la région du Centre-Nord, Issaka Sidnoma Kaboré, et l'ensemble des députés ont validé son mandat par acclamation. Il importe de le rappeler, n'ayant pas trouvé de consensus sur le choix du député de  la région, le Centre-Nord n'avait pas envoyé son représentant lors de la validation des mandats des 70 autres députés.  On note également lors de cette plénière  2 absents non excusés, donc 69 présents sur 71.

Le Premier ministre Albert Ouédraogo a rappelé le contexte qui a prévalu à la formation de son gouvernement avant de décliner les grands axes de la feuille de route de la Transition. Il s'agit de 4 objectifs stratégiques, à savoir la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité du territoire ; la réponse à la crise humanitaire ; la refondation et l'amélioration de la gouvernance et, enfin, la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Ce fut un grand oral non sanctionné par un vote.

prst 2Pour  le député Abdoulaye Soma, c'est pendant les transitions qu'il faut profiter faire des refondations parce que ce sont des périodes propices à une réflexion objective. "Sincèrement, je pense que la feuille de route entre dans ce que je considère être l'intérêt général et supérieur du peuple burkinabè en ce moment. Parce que ça prend en compte l'objectif majeur de la Transition tel que ça été engagé, la lutte contre l'insécurité dans ces deux domaines, à savoir la lutte le terrorisme et le traitement des crises humanitaires,  les déplacés et autres", précise le constitutionnaliste.

 Le député Daaga Nassouri salue également le contenu de la feuille de route tout en demandant au gouvernement d'avoir un regard sur la région de l'Est, dont plusieurs communes sont  en train d’être asphyxiées par le manque d’éléments vitaux,   notamment l'eau potable, l'électricité, les réseaux de communication, mais aussi les infrastructures routières. "La feuille de route est étoffée ; elle prend en compte l'essentiel. On se demande néanmoins si elle sera déballée dans son entièreté. Si c'est fait, on ne va pas demander plus.  Je pense que les populations de ce pays se reconnaissent dans cette feuille de route", soutient Daaga Nassouri.

prst 3"D'un point de vue analytique, nous voyons que cette feuille de route décline plus ou moins l'agenda de la Transition (...). Nous estimons qu'il est aussi nécessaire de tenir compte des besoins pratiques et des intérêts stratégiques des différentes catégories sociales de notre nation, à savoir les jeunes et les femmes. Parce que très souvent quand on parle de lutte contre le terrorisme, on occulte la contribution d’une frange importante de la population que sont les femmes. Pourtant, les femmes sont un levier important qui peut contribuer à atteindre les résultats en ce sens qu’elles sont des éducatrices et des actrices importantes de la  communauté", a déclaré pour sa part la députée Edwige Ninon Yaméogo /Sankara.

Le député Luc Adolphe Tiao, lui, pense également que la feuille de route du PM de Transition répond aux aspirations du peuple. Toutefois, il s'interroge sur le coût des actions annoncées par le chef du gouvernement, d’autant que ce dernier n'a pas fait cas de chiffres ni de montants. "Si nous nous en tenons à l'approche du Premier ministre, je  pense que nous pouvons espérer que si une véritable réorganisation se produit sur le terrain avec les moyens matériels, humains et financiers, il est possible que nous puissions progresser dans la lutte contre le terrorisme. Ce que j'estime novateur, c'est le fait qu'il sera mis en place très prochainement des comités locaux de dialogue et de paix. Et ça, je pense que c'est un élément très important", a-t-il souligné. Le député Aly Badra Ouédraogo, quant à lui, se garde pour le moment de féliciter le gouvernement pour le contenu du document présenté,  car selon lui, c'est lorsque les résultats seront présentés qu’on pourra féliciter l’exécutif ou pas.  Mais il reconnaît que cette feuille de route prend en compte les besoins du peuple burkinabè.

Barthélémy Paul Tindano

  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes