mardi 21 janvier 2025

rcsc uneZéphirin Diabré, ministre en charge de la Réconciliation nationale, a été reçu ce mardi 28 décembre 2021 par Eddie Komboïgo, Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Au menu des échanges, la question de la réconciliation nationale. A cette occasion, le ministre Diabré a annoncé que le Forum national sur la réconciliation nationale, qui était prévu en janvier 2022, était reporté.

Reçu par le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), le ministre d’Etat en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, a fait le point de l’ensemble des actions entrant dans le cadre du prochain forum national sur la réconciliation. Zéphirin Diabré a précisé au CFOP que les documents détaillant les stratégies qui doivent être examinées par le forum sont prêts. « J’ai saisi l’occasion pour faire un plaidoyer au Chef de file de l’opposition politique afin qu’il s’associe aux efforts du ministère pour faire en sorte que ce forum soit un succès total », a indiqué le ministre de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, à sa sortie d’audience.

rcsc 2Concernant la tenue effective dudit forum, le ministre Diabré a annoncé que pour des raisons diverses, cette rencontre ne pourrait pas se tenir à la date précédemment indiquée par le gouvernement. « Ce ne sera plus possible en janvier. Une nouvelle date sera proposée mais il ne m’appartient pas de la donner ici », a-t-il en effet déclaré. Il a souligné avoir également sollicité du CFOP « une entorse à sa décision de suspendre ses activités au sein du gouvernement » pour lui prêter main-forte car la réconciliation nationale transcende les considérations politiques.

rcsc 3Eddie Komboïgo a remercié son illustre visiteur du jour pour ses multiples efforts au profit d’une véritable réconciliation qui apaisera les cœurs. « Nous avons écouté religieusement le ministre d’Etat qui est venu faire un plaidoyer pour qu’on reprenne la marche vers la réconciliation. Nous allons nous réunir pour donner une suite à sa requête dans les meilleurs délais », a-t-il assuré.

En rappel, le 8 septembre 2021, le Conseil des ministres avait délibéré sur un rapport relatif à la mise en œuvre de la feuille de route du processus et à la préparation du forum sur la réconciliation nationale. « Le Conseil des ministres a retenu les dates du 17 au 23 janvier 2022 pour la tenue du forum national sur la réconciliation », avait alors indiqué le désormais ex-porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura.

Sié Mathias Kam

rpdd uneLes membres du Bureau exécutif national (BEN) du Rassemblement patriotique pour le développement (RPD) de Luc Adolphe Tiao ont tenu ce samedi 18 décembre leur première session, un mois après la création du parti. Il s’est agi durant cette première activité majeure du RPD de faire une évaluation du parti et de tracer les grands sillons de l’avenir.

Nouveau-né dans l’arène politique nationale, le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD) fait son bonhomme de chemin. Ainsi, les membres du Bureau exécutif national (BEN) ont tenu leur première grande activité pour élaborer une stratégie d’implantation de leur parti dans tout le Burkina Faso. Mettre en place des structures représentatives dans les 13 régions, se déployer sur le terrain et faire connaître le RPD, c’est la mission assignée aux différents membres à l’issue de cette rencontre d’échanges. Et pour sereinement travailler, le RPD appelle à la paix sociale et interpelle tous les acteurs politiques afin qu’ils fassent de leur formation politique un instrument qui promeut la paix et la cohésion sociale. A l’issue de cette session, le RPD a donné sa lecture de la situation nationale. Il note que, malgré la pression terroriste sur plusieurs fronts, une certaine accalmie semble revenir sur le plan sociopolitique. Cela est à mettre au compte de tous les acteurs de la scène politique, des autorités coutumières et religieuses, d’organisations de la société civile, selon le président du parti, Luc Adolphe Tiao. rpdd 2Le RPD, dans ce sens, relaie le cri du cœur des élus et de la population, pour un appui substantiel en denrées alimentaires et en produits sanitaires en faveur des déplacés internes et de toutes les personnes vulnérables, victimes des attaques criminelles dont le pays est l’objet. « Nous interpellons le gouvernement à agir avec célérité afin de ramener la paix et de faire reculer tout ce qui nous empêche de vivre de façon harmonieuse », a plaidé Luc Adolphe Tiao. Outre cette question d’insécurité généralisée, le RDP note un rebond de la Covid-19 au Burkina. rpdd 3Il invite donc les Burkinabé à profiter des nouveaux dispositifs mis en place par les autorités pour se faire vacciner, et à observer les gestes barrières ainsi que l’hygiène individuelle et collective. Au regard de cette analyse de la conjoncture sociale, politique, sécuritaire et économique, le RPD insiste de nouveau sur la nécessité d’un sursaut patriotique pour permettre à notre pays de vaincre les forces du mal, construire la paix, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le développement. « Tant que dans cette période de crise, la gestion des affaires de l’Etat restera perçue comme de la seule responsabilité du pouvoir en place, la situation nationale évoluera difficilement », a déclaré Luc Adolphe Tiao, président du RPD.

En rappel, le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD) est un parti politique créé le 6 novembre 2021 par l'ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Pour le moment, ce parti n’est ni de la majorité ni de l’opposition politique.

Sié Mathias Kam

contact uneLe Premier ministre Lassina Zerbo a été officiellement installé dans ses fonctions le lundi 13 décembre, le jour même où son équipe gouvernementale a été constituée. Aujourd’hui 15 décembre 2021, le gouvernement Lassina Zerbo I a tenu son premier Conseil des ministres de prise de contact sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Et le « combat » est entamé sur tous les fronts pour ramener la quiétude chez les populations.

Tous les 26 ministres du gouvernement Lassina Zerbo I étaient présents ce mercredi pour s’imprégner à la fois de leur feuille de route et de la dynamique à impulser à l’action gouvernementale. A l’issue de cette rencontre du gotha de l’exécutif, le Premier ministre a confié que le chef de l’Etat a parlé de changement de paradigme et qu’il a été clair dans ses propos. La conduite à tenir est donc sans ambiguïté et le ton a été donné ensuite par le chef du gouvernement dans son discours. La priorité de son gouvernement, a-t-il affirmé, c’est de ramener la sécurité au Burkina. « Dans les 30 jours, la question essentielle, c’est celle sécuritaire », a-t-il déclaré. Très attendu sur le plan sécuritaire, le PM a expliqué qu’il ne s’agit pas de présenter les problèmes, mais plutôt d’y trouver des solutions. contact 3A l’entendre, des discussions immédiates seront entamées avec le ministre des Armées et celui de la Sécurité pour voir les propositions concrètes qui sont sur la table afin de répondre aussi aux besoins des militaires, des gendarmes et des paramilitaires qui sont sur le terrain. Cela passe par la discipline, la cohésion et l’exemplarité dans l’exercice de leurs fonctions, a-t-il ajouté. « On n’est pas là pour réinventer la roue. On est là pour voir ce qu’on peut apporter pour le bien-être de la population », a lancé Lassina Zerbo. Le train de vie de l’Etat tant décrié sera également passé au peigne fin et selon le Premier ministre, le gouvernement va essayer au maximum d’être proche de la population sans faire souffrir l’Etat. « Donc les parrainages, on va essayer de les réduire au maximum pour que les ministres se consacrent à leur travail », a-t-il assuré. Toujours selon le chef de la primature, il ne s’agit pas de ne pas faire du social, parce que le social fait partie de notre culture, mais simplement d’interpeller les uns et les autres sur la nécessaire réduction du train de vie de l'Etat pour que les populations.

En rappel, le nouveau gouvernement du Burkina Faso est composé de 26  ministres, y compris le secrétaire général du gouvernement, dont 6 femmes, contre 34 ministres dans le dernier gouvernement.

Sié Mathias Kam

pminister uneCe lundi 13 décembre 2021, a eu lieu la passation de charges entre le Premier ministre sortant et celui entrant. Lassina Zerbo, nommé le 10 décembre 2021 en remplacement de Christophe Joseph Marie Dabiré, prend ainsi officiellement fonction.

Géophysicien de formation, le nouveau Premier ministre est attendu sur plusieurs grands chantiers tels que la lutte contre le terrorisme, la réconciliation nationale et la relance économique. Le Dr Lassina Zerbo assure qu’il est « là au service du peuple pour mener à bien le programme sur lequel le président du Faso a été élu ». « J’en appelle, comme il l’a dit lui-même, à la cohésion, à la tolérance et au pardon pour qu’on puisse s’unir parce que c’est à l’unisson que nous pourrons vaincre et être mieux engagés contre le terroriste. Ma mission, il l’a déjà dictée, c’est celle qui est dictée par le peuple en ce moment précis de l’histoire du Faso. Et donc nous sommes engagés tous ensemble dans cette dynamique. (…) C’est ensemble qu’on pourra réussir. Je ne ménagerai aucun effort pour continuer l’œuvre entamée et être à l’écoute de tout le peuple et on essayera de contacter toutes les composantes avec l’appui du chef de l’Etat pour qu’on puisse simplement nous comprendre et gagner la confiance du peuple. » pminister 3Ce sont là les premiers mots du tout nouveau Premier ministre, dont le gouvernement complet est attendu dans les prochains jours.

En rappel, le Dr Lassina Zerbo remplace à ce poste Christophe Joseph Marie Dabiré, démissionnaire. Il est le 3e Premier ministre de l’ère Kaboré, après Paul Kaba Thieba et Christophe Joseph Marie Dabiré.

Sié Mathias Kam

cccfop uneLe cadre de concertation de l’institution Chef de file de l'opposition politique (CFOP) a tenu une conférence de presse ce mardi 9 novembre. Au menu des échanges avec les hommes de médias figuraient  la situation sécuritaire du pays et la situation sociopolitique des pays de la sous-région. Lors de ce point de presse, Eddie Komboïgo et ses camarades du CFOP ont dressé «un tableau effroyable» de la situation sécuritaire du pays et exigé du gouvernement des mesures fortes dans la lutte contre le terrorisme et la prise en charge des personnes touchées par la famine et les attaques terroristes.

«Si dans un délai d'un mois rien de sérieux ou de concret n'est entrepris pour maîtriser la situation sécuritaire,  l'opposition politique, en concertation avec des organisations soucieuses de l'avenir de la nation,  appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du chef de l’Etat et de son gouvernement», a déclaré Eddie Komboïgo, chef de file de l'opposition politique, lors de cette conférence de presse.

cccfop 2«Plus de 2 000 morts avec des familles abandonnées dans la précarité, près de deux millions de déplacés internes végétant dans la faim,  la maladie,  les intempéries et les attaques terroristes, plus de 2 500 écoles fermées, des axes routiers contrôlés par des groupes terroristes et plusieurs communes entièrement  vidées de leurs populations» : c'est le sombre tableau dépeint par le cadre de concertation de l'opposition politique. 

Le CFOP déplore non seulement l'exacerbation «de la misère des populations et  la persistance de la vie chère sans aucune mesure sérieuse d'accompagnement  du gouvernement», mais aussi l'accaparement des terres ainsi que «la mauvaise gestion des intrants agricoles».  C'est pourquoi l'opposition politique exige, entre autres,  la prise de mesures urgentes adéquates contre la vie chère, l'acquisition de vivres sur le marché international pour parer à la famine qui s'annonce et la réouverture immédiate des frontières terrestres pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. S’agissant de la situation sécuritaire,  Eddie Komboïgo et ses camarades du CFOP exigent également la mise en place, dans les meilleurs délais, d'une commission composée d'experts pour évaluer la qualité du matériel acquis au profit des forces de défense et de sécurité, conformément aux standards définis.

En outre, la commission affirme qu’elle va s'assurer de la qualité de la flotte aérienne nationale, au regard des informations sur sa qualité douteuse et des conditions d'acquisition des avions militaires, et s’assurer que les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont dotées en matériel de combat adapté.

Sur les questions d'actualité nationale, notamment la décision de Saran Séré Sérémé de rejoindre l'opposition, Eddie Komboïgo affirme qu'elle est la bienvenue. Les conférenciers se sont prononcés également sur les différentes situations politiques dans la sous-région. L'opposition politique du Burkina exhorte la CEDEAO,  l'Union africaine et l'ONU à s'impliquer fortement dans la recherche de solutions urgentes et efficaces avec les peuples afin d'endiguer l'insécurité. Par la même occasion, elle  appelle la CEDEAO à l'ouverture urgente des frontières terrestres de tous les pays membres. «Nous voulons une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des chefs d'État», a déclaré Eddie Komboïgo.

Barthélemy Paul Tindano

bcongres uneC'est officiel, le dernier Premier ministre de Blaise Compaoré, Beyon Luc Adolphe Tiao, a créé son parti, après sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Au cours d’une assemblée générale constitutive tenue le samedi 6 novembre 2021 à Ouagadougou, l'homme politique a présenté son nouveau parti, le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD). Avec sa structure politique, il entend unir les Burkinabè et faire du Faso une nation de paix .

La  salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) a refusé du monde dans l’après-midi du 6 novembre 2021. Jeunes, vieux, femmes  ne se sont, en effet, pas fait prier pour prendre part au lancement officiel du nouveau parti de Luc Adolphe Tiao créé, selon ce dernier, pour enrichir l’offre politique. <<Nous sommes persuadés que les Burkinabè ont besoin d'une nouvelle vision politique. Ils ont besoin de construire un nouvel ordre fondé sur la confiance, sur la réconciliation et dans la paix. Notre pays vit dans une espèce de cassure sociale due à de nombreux maux. Nous ne pouvons pas passer toute notre vie à remuer le couteau dans la plaie,  à nous regarder en chiens de faïence (...). Vu le  contexte dans lequel nous sommes, les Burkinabè devraient s'entendre, qu'ils soient de l'opposition ou de la majorité, et travailler pour que la paix revienne rapidement au Burkina Faso>>, a-t-il soutenu.

bcongres 2De l'avis du dernier chef du gouvernement de Blaise compaoré, la résolution du problème sécuritaire du Burkina n'incombe pas à un seul camp politique, mais à toute la société burkinabè. Travailler à la réconciliation et à la paix,  c'est donc la mission que s’est assignée le tout nouveau parti. << Nous ne pouvons continuer à vivre en ennemis, nous ne pouvons pas laisser triompher la haine, nous ne pouvons pas continuer à tolérer la cassure sociale que nous observons chaque jour. Si nous aimons notre pays, nous devons travailler ensemble>>, a-t-il déclaré. Selon l'ancien Premier ministre, la création de son parti est également pour lui une occasion de corriger les erreurs du passé et de rattraper ce qui doit l'être.

Dans les prochains jours, les militants du nouveau ‘’bébé’’ vont travailler sur son règlement intérieur et ses statuts, ainsi qu’à la mise en place d'un bureau. Pour l'heure, le RPD n'est ni de l’opposition ni de la majorité. Cette assemblée générale constitutive a connu également la présence des représentants d’autres partis politiques venus soutenir les responsables du nouveau parti.

Barthélemy Paul Tindano

drsangoConnu pour son franc-parler et sa maîtrise des questions de démocratie et de bonne gouvernance,  l'ancien ministre de la Culture Abdoul Karim Sango, qui occupe actuellement les fonctions de conseiller culturel du président du Faso, a su retenir l'attention du parterre d'étudiants, de jeunes issus des milieux associatif et politique, d'enseignants et de journalistes lors de la conférence régionale publique du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) qu'il a tenue le samedi 30 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso. C’était sur le thème «La promotion des valeurs démocratiques en vue de la promotion de la stabilité institutionnelle et de la cohésion sociale au Burkina Faso».

D'entrée de jeu,  Abdoul Karim Sango a fait observer  que la démocratie, sous nos cieux, est caractérisée par de sérieux dysfonctionnements, lesquels ont pour noms : coups de force récurrents,  pléthore inutile de partis politiques, politisation à outrance de l'administration publique, scrutins à suffrage universel direct pour des populations qui ne comprennent pas grand-chose à la politique, etc. Pour remédier à ces dysfonctionnements,  le conférencier du jour a fait les propositions ci-après : la dépolitisation des postes de nomination dans l'administration publique ainsi que dans l'armée, le retrait de la chefferie traditionnelle de la sphère politique et son remplacement par un « Haut Conseil de la chefferie traditionnelle », la création des institutions en prenant en compte nos réalités culturelles, ainsi que le scrutin à suffrage universel indirect.

Le Dr Sango suggère également qu’en «s'inspirant des erreurs du passé, en se refondant sur leur propre identité, les Africains bâtissent des institutions  qui apportent des réponses aux problèmes des Africains».

Face  à l'impatience de certains de voir les États africains parvenir à un ancrage démocratique avancé, le conférencier a rappelé que «la démocratie est un processus lent dont la mise en oeuvre peut prendre du temps». Pour illustrer son propos, il a cité l’exemple des États-Unis et de la Grande-Bretagne, deux grandes démocraties dont les processus démocratiques ont commencé il y a quelques siècles.

Yessy Bako

unir uneL’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS), c’est le nom du tout nouveau parti porté sur les fonts baptismaux par les partis d'obédience progressistes burkinabè ce lundi 1er novembre à Ouagadougou au cours d’un congrès. Me Bénéwendé Stanislas Sankara, ex-président de l'UNIR/PS, est le tout premier président de ce parti et Yacouba Issac Zida, ex-président d'honneur du MPS, en est le président d'honneur.

Ainsi en ont décidé les congressistes : l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) est née. Fruit de la fusion entre l’Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR/PS), du Mouvement pour le salut (MPS), de FasoKooz, du Parti de la justice et du développement (PJD), de l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS), de la Jeunesse sankariste unie (JSU) et du CPP/FB, ce nouveau parti est le résultat de 72 heures de travaux des militants des 6 partis unitaires, réunis en congrès depuis le 30 Octobre dernier. unir 2L’UNIR/MPS a adopté ce lundi une motion de soutien à Roch Kaboré, président du Faso. Inscrite à l’ordre du jour du congrès, une autre motion a été prise pour appeler les autorités burkinabè à faciliter un « retour sécurisé » au Burkina de Yacouba Isaac Zida, président d’honneur du nouveau parti. Ce dernier, depuis le Canada, s'est exprimé à l’occasion de la création du nouveau parti, ce 1er novembre 2021. « J’invite les Burkinabé à accueillir l’UNIR/MPS, non pas comme un parti de plus, mais plutôt comme leur parti, celui qui portera désormais le flambeau du patriotisme, de l’intégrité, du panafricanisme et qui remettra notre peuple sur la trajectoire du développement endogène », a lancé le président d'honneur de l’UNIR/MPS, Yacouba Isaac Zida. Désigné président de l’UNIR/MPS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a évoqué le défi majeur que doit relever ce nouveau parti, à savoir la conquête du pouvoir d’Etat. unir 3Mais, a-t-il précisé, les échéances électorales municipales de mai 2022 seront pour eux une occasion de jauger leur forces. Cette union, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans l’esprit de mutualisation des efforts et des actions des partis se réclamant de l’idéologie sankariste pour proposer aux Burkinabè une alternative nouvelle dans la gestion du pouvoir d’Etat. « Notre peuple a des aspirations profondes et celles-ci ne peuvent trouver de solutions qu’à travers un projet de société fondé sur des valeurs que nous sommes en train de défendre avec cette dynamique unitaire », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas bon que notre président d’honneur soit en exil, nous demandons son retour avec toutes les conditions possible », a lancé un congressiste.

Dans la même veine que les congressistes qui ont réclamé le retour du fraîchement désigné  président d’honneur Yacouba Isaac Zida, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a soutenu que le retour de ce dernier est déjà à l’ordre du jour dans le processus de réconciliation nationale. « Les congressistes ont pris cette motion pour insister sur le fait qu’il faut le faire le plus urgemment possible », a-t-il conclu.

L’UNIR/MPS a un bureau exécutif national fort de 121 membres. Son 1er vice-président est le Pr Augustin Loada. Ce congrès qui a refermé ses portes ce 1er novembre s’est tenu sous le thème « L'unité des forces progressistes comme alternative crédible à la lutte contre l'insécurité et pour le progrès du Burkina Faso ».

Sié Mathias Kam

insrrctLa nation burkinabè a rendu hommage aux martyrs de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015 au cours d’une cérémonie à laquelle était présent le  président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.  Des parents des victimes de ces tragiques événements, les membres du gouvernement, ainsi que des  personnalités politiques et institutionnelles  étaient également présents ce dimanche 31 octobre 2021 à la place du monument des Martyrs.

Observation d’une minute de silence à 10h 00, lecture des noms des victimes,  dépôt de gerbe de fleurs par le président du Faso, sonnerie aux morts et exécution de l'hymne national : telles sont les différentes étapes qui ont ponctué la cérémonie d'hommage aux martyrs de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015.

Le président du Faso   a salué l’engagement et la détermination du peuple burkinabè comme facteur essentiel dans l’histoire politique du pays. « C’était un combat pour la démocratie, un combat pour lutter contre la gestion à vie du pouvoir d’Etat, un combat pour éviter également la patrimonialisation de l’Etat », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré.

De leur côté, les familles des victimes non seulement  exhortent le président du Faso et le gouvernement à avoir un regard sur les veuves et orphelins des martyrs, mais aussi demandent justice pour tous ceux tombés pour la liberté et la démocratie.

Selon Victor Pouahoulabou, président de l'union des familles des victimes  de l'insurrection populaire,  cette commémoration est une bonne chose mais importe peu aux familles des victimes. « Au nom des familles des victimes, nous voulons que désormais tous les dossiers soient traités avant  la fin de l'année. Nous pensons qu'il y a eu une négligence quelque part. En outre,  je pense qu'il est le devoir du président du Faso de prendre tous ces enfants-là en charge. C'est 75 000 F qu'ils avaient prévu à l'époque comme frais de scolarité. Nous trouvons que cela est très peu et nous demandons qu'ils revoient ce montant à la hausse (...). Ce n'est ni le discours ni la cérémonie qui nous intéresse», a-t-il martelé.

En rappel, ce sont une quarantaine de personnes qui ont été tuées lors de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015. Le Conseil national de la transition, organe législatif mis en place à la suite de l’insurrection, a  institué la date du 31 octobre comme jour commémoratif afin de rendre hommage à toutes les victimes de ces tragiques événements.

Barthélemy Paul Tindano

jdgm uneLe procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons d’infortune s’est ouvert ce lundi 11 octobre 2021 à la salle des banquets de Ouagadougou, transformée en tribunal militaire pour la circonstance. 12 accusés sur 14 ont répondu présents à l’appel du tribunal militaire. Seuls Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando sont absents. Mariam, la veuve de Thomas Sankara, était présente. Radars Info Burkina a pu recueillir quelques avis au sortir de la première journée de ce jugement renvoyé au 25 octobre à la demande des avocats de la défense.

34 ans, c’est le temps qu’il a fallu attendre avant de voir enfin ce procès se tenir. « C'est un jour de vérité pour moi, ma famille et tous les Burkinabè », a déclaré la veuve de Thomas Sankara, Mariam, à l’ouverture dudit procès. Pour Me Prosper Farama, avocat de la partie civile, la tenue de ce procès est une première grande victoire. Mais, poursuit-il, nous ne sommes là ni pour une chasse aux sorcières ni pour une vengeance, encore moins pour une revanche ; seulement pour la vérité et la justice. Et toujours selon l’avocat de la partie civile, l’absence de Blaise Comparoé ne gêne en rien la manifestation de la vérité. « La justice recherche la vérité. Pas la vérité forcément de la bouche de Blaise Compaoré ; il aurait pu être présent sans dire la vérité », a-t-il déclaré. jdgm 2Si ce jour est historique eu égard au caractère emblématique que revêt ce procès du père de la Révolution, les avocats de la défense ne l’entendent pas de cette oreille. Il rejette catégoriquement que ce procès soit enregistré sous quelque forme que ce soit. Selon Me Moumouni Kopio, avocat de la défense, on ne peut pas déroger à la loi pour un dossier que les uns « jugent emblématique ». « J’ai dit que je ne veux entendre ma voix ni dans une radio ni dans une télé parce que je ne vais pas m’aligner sur une violation de la loi. La loi dit qu’on n’enregistre pas », a-t-il ajouté pour justifier son refus. Pour l’histoire et les générations futures, il n’y aura donc pas d’archives audio ni visuel. Et Me Moumouni Kopio d’ajouter : « Le tribunal n’a pas pour vocation de constituer les archives de l’histoire ; c’est pour rendre la justice, il ne faut pas se tromper sur l’objet du tribunal ». C’est une « grande déception », a pour sa part jugé Me Prosper Farama. Etant du même avis que ce dernier, Sam’K exprime sa déception également. « Ma seule déception aujourd’hui, c’est que la décision a été prise de ne pas enregistrer ce procès. Je trouve que c’est vraiment dommage. Pour l’histoire, Sankara ce n’est pas n’importe qui », a soufflé Sam’s K Le Jah, membre de la société civile.

jdgm 3A en croire Me Bénéwendé Sankara, ce procès ne sera pas une partie de plaisir. Et, confie-t-il, j’ai un pincement en cœur de ne pas être en robe du fait de mes occupations gouvernementales. « Nous allons enfin savoir la vérité même si c’est une vérité partielle. Nous allons enfin savoir qui a fait quoi,  comment  et pourquoi le 15 octobre 1987 », a déclaré Jean Hubert Bazié, compagnon de Thomas Sanakara.

Ce sera un tribunal militaire constitué pour la circonstance qui aura la lourde charge de dire le droit. Le Bâtonnier Siaka Niamba se réjouit que ce pas soit franchi.  « Le tribunal a été très bien composé. Ceux qui ont été retenus pourront faire efficacement leur travail », a-t-il soutenu. Une notification va être envoyée au domicile de Blaise Compaoré, absent à l’appel, qui aura 10 jours pour répondre. Faute de quoi, il sera jugé par contumace et là, il risque la peine maximale s’il est reconnu coupable, nous dit Me Prosper Farama. Idem pour Hyacinthe Kafando, l'ancien chef de la sécurité de Blaise Compaoré.

En rappel, le procès a été suspendu à la demande de la défense pour mieux prendre connaissance des 20 000 pages du dossier. Il est supposé reprendre le lundi 25 octobre 2021 à 9h. Le Tribunal militaire, chargé de juger cette emblématique affaire, est composé de 3 juges assesseurs titulaires, à savoir le colonel major Boureima Ouédraogo, le colonel major Alfred Somda et le colonel de gendarmerie Saturnin Poda. Il est en outre constitué de trois assesseurs suppléants qui sont le commandant Christine Sougué, le commandant Abdoul Karim Ky et le capitaine Hygia Capuce. Me Urbain Méda assure la présidence dudit tribunal. Il est assisté d’une conseillère.

Sié Mathias Kam

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