L’Association des Éditeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML) a procédé au renouvellement de son bureau exécutif le samedi 11 mai 2024 à Ouagadougou. Le bureau sortant dirigé par le fondateur des Éditions LeFaso, Dr Cyriaque Paré, a passé le témoin à un nouvel exécutif de 12 membres présidé par Amidou Kabré, Directeur de publication de Toute Info et précédemment Secrétaire général.
La mise en place du nouveau bureau exécutif des médias en ligne du Burkina Faso est intervenue ce samedi 11 mai 2024 à l’issue d’une assemblée générale ordinaire à Ouagadougou. Les douze membres qui composent désormais le nouveau bureau ont été élus à l’unanimité des participants.
L’Assemblée générale a également passé en revue le bilan moral et financier du mandat écoulé et procédé à la relecture des textes de l’association. Tout en évoquant quelques difficultés rencontrées, le président sortant s’est réjoui des acquis engrangés dont l’ancrage institutionnel de l'association, la contribution constante des membres aux débats, décisions et propositions de lois dans le domaine de l’information et de la communication dans notre pays. Toutefois, il a estimé qu’un travail immense restait à faire dans le sens de la professionnalisation des médias en ligne qui font face à de nouveaux défis liés aux évolutions technologiques comme l'intelligence artificielle. D’où un appel lancé aux membres à demeurer mobilisés en vue de relever efficacement les challenges qui ne manquent pas. Les participants à l’assemblée générale ont félicité le bureau sortant pour la qualité du travail accompli. Dr Cyriaque Paré reste membre actif de l’association en qualité de Président d’honneur.
Au terme de l’Assemblée générale du samedi 11 mai 2024, le nouveau bureau exécutif de l’Association des Éditeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML) se compose comme suit pour un mandat de 3 ans :
Président : Kabré Amidou
Secrétaire général : Grégoire Bazié
Secrétaire général adjoint : Abdoul Karim Ouédraogo
Trésorière : Fatoumata Ouattara
Trésorier adjoint : Siaka Gow
Secrétaire à l’organisation : Jérôme Kaboré
Secrétaire adjoint à l’organisation : Morin Yamongbé
Secrétaire chargé des questions d'éthique et de déontologie : Richard Tiéné
Secrétaire chargé de la professionnalisation et du renforcement de capacités : Albert Nagréongo
Secrétaire chargée de la communication : Cécile Sirima
Secrétaire adjoint chargé de la communication : Marcus Kouaman
Secrétaire chargé des relations extérieures et de la coopération: Paul Tiemtoré
Association des Éditeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML). Secrétariat général, contact : 70339659
En 2014, une étude de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a révélé qu'au Burkina Faso, plus de 33 % des enfants issus de couples divorcés étaient déscolarisés. Aujourd’hui, ce phénomène semble largement ignoré, alors qu'à Ouagadougou, le nombre de divorces augmente de façon alarmante, compromettant l’avenir de nombreux enfants.
Ouagadougou, la capitale burkinabè, ploie sous le poids de la chaleur en ce mois de mars 2024. Sur les trottoirs de l’avenue Bassarwarga, un groupe de petites silhouettes s'activent. K. Salimata, à peine 12 ans, est debout depuis 5h du matin. A son âge, elle est déjà aux prises avec la nécessité de gagner de l’argent pour payer ses cours de la classe de CM1 (Cours moyen 1ère année) à la rentrée scolaire prochaine. Aperçue avec des fruits (pommes et raisins) en main, l’adolescente se faufile entre les véhicules et les motocyclettes pour présenter ses marchandises aux potentiels clients.
Depuis la séparation de ses parents, Salimata et ses frères vivent avec leur mère au quartier Samandin, à proximité de la localité cité AN II et de Bilbalogho et peinent à s’offrir les trois repas par jour. « Ma mère est lavandière et c’est de ce métier que nous vivons. Il y a des jours, pour avoir à manger, c'est difficile, surtout quand maman n'a pas eu d'habit à laver. Cette année, elle dit qu'elle n'a pas d'argent pour payer nos scolarités. J’ai donc commencé par aider une dame à vendre des fruits aux usagers de la route toute la journée. Le soir, je peux avoir 1000 FCFA et je donne à maman pour économiser », raconte-elle, le visage vidé de toute expression.
La situation difficile de Salimata est une illustration du quotidien de nombreux enfants de Ouagadougou, privés du droit à l'éducation de base en raison de la séparation de leurs parents. K. Félix, 11 ans, subit le même sort. Il n’a jamais bénéficié de chaleur paternelle. « Je ne connais pas mon papa. Ma mère m'a dit que papa est parti en voyage quand elle était enceinte de moi. Il n'est plus revenu ». Alors qu’il devrait passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) cette année scolaire 2023-2024, l’adolescent ne prendra pas le chemin de l’école par manque de moyens financiers.
« J'ai 11 ans, je devrais passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) cette année. Mais ma mère dit qu’elle n’a pas d’argent pour que je parte à l’école. Elle vendait de la salade. Mais elle est tombée gravement malade et maintenant, elle ne fait rien. Elle dit que ses économies sont finies dans les soins », relate-t-il. Pour Félix, pas question de mendier, car sa mère s’est toujours battue pour chercher leur pain quotidien et c’est cette valeur qui lui a été inculquée.
Ainsi, Félix a décidé d’affronter la vie malgré son jeune âge. Il fait des travaux de soudure dans un atelier dans lequel il perçoit une prime journalière qui varie entre 500 et 750 FCFA en fonction des recettes du jour de son « maitre ». Avec ce revenu, il espère retourner à l’école pour obtenir son certificat d’étude primaire. « Quand je vais avoir mon CEP, je vais aller à l’école de formation de la soudure pour mieux me former et avoir un diplôme. Je rêve aussi d’avoir un atelier comme mon patron », s’est-il courageusement exprimé.
Echecs scolaires
Au Burkina Faso, les données du Tribunal de grande instance Ouaga I, révèlent que 1590 divorces ont été prononcés en 2022 pour la seule ville de Ouagadougou. Même s’il n’existe pas de statistiques officielles sur l’impact scolaire de ces ruptures, des cas sont bien réels. Congo Habibou, 42 ans est mère de 09 enfants et divorcée depuis 2019. Elle réside dans une des maisons construites en banco, à « non-lotis », une banlieue de Ouagadougou. Son époux a quitté la maison pour le village, l’abandonnant avec les enfants.
Désormais, Habitou fait face toute seule aux charges familiales (loyer, nourriture, santé, scolarité des enfants) avec un salaire mensuel de 30.000 francs qu’elle perçoit en tant qu’agent d’entretien. « Je n’ai personne qui m’aide à part Dieu », lâche tristement dame Congo. La plupart de ses enfants ont arrêté l’école. Les plus grands, des jumeaux âgés de 19 ans, qui devraient faire la classe de 3e en cette année scolaire 2023-2024, ont été insérés dans les métiers de l’informel.
Calme, les yeux baissés, elle raconte : « L’un des jumeaux est dans la menuiserie et l’autre dans une boulangerie. Le troisième enfant est une fille de 16 ans. Elle s’est arrêtée au CM2 après plusieurs échecs à l’examen du CEP. Aujourd’hui, elle apprend la couture dans un atelier. Seuls les plus petits en classe de CE1 et CM2 partent à l’école, mais le rendement n’est pas reluisant ».
Ceux, en classe de CE1 (des jumeaux également), s’en sortent difficilement selon dame Congo. « Le départ de leur père les affecte beaucoup parce que c’est lui qui les incitait à étudier. je n’avais pas d’argent, ils ont fait une année blanche en 2020-2021. Finalement, c’est à la rentrée scolaire 2021-2022 qu’ils ont repris la route de l’école pour faire à nouveau la classe de CP1 et cette année 2023-2024 ils sont en 3e année cours préparatoire. Leur maitre m’a dit qu’ils ont un faible rendement et je ne sais plus comment faire.Ils risquent de ne pas terminer l’année scolaire parce que je suis à bout de souffle » explique la quadragénaire.
Elle ajoute que son jeune garçon en classe de CM2 (cours moyen 2e année) avait de meilleurs résultats à l’école lorsque son père était encore à leurs côtés. Mais, poursuit-elle, toute inquiète : « depuis qu’il nous a abandonnés, mon fils fait partie des derniers de sa classe. Moi, je n’ai pas étudié donc je ne connais rien. S’il tient son cahier, pour moi, il étudie. C’est quand on m’appelle à l’école pour me parler de ses résultats que je me rends compte qu’il ne travaille pas bien. J’espère que son enseignant pourra le préparer particulièrement à obtenir au moins le CEP cette année ».
Depuis le départ de leur père, le troisième enfant de Traoré Kadi, autrefois brillant à l’école, n’a plus le même rendement. « Je ne comprends plus rien. Il redouble les classes, sinon cette année il serait en 5e. Mais il est toujours au CM1. En plus, il est devenu très maladif. Récemment, nous étions à l’hôpital. Mais je n’ai pas pu payer les produits prescrits sur l’ordonnance », témoigne la quadragénaire.
Son fils aîné, 18 ans, a laissé les études pour le métier d’apprenti-chauffeur tandis que le deuxième, âgé de 14 ans, a également quitté les bancs pour assister un commerçant au grand marché de Ouagadougou. Avec le métier de lavandière, la mère de six enfants, fait désormais face, toute seule, aux responsabilités familiales pour assurer l’avenir de ses enfants. « Le jour où je ne perçois pas de revenu, nous dormons affamés. Ma plus grande inquiétude est l’avenir de mes enfants » confie-t-elle.
L’histoire de Kadi n’est pas un cas isolé. Maïmouna Ouédraogo explique que sa fille Aminata (nom d’emprunt), 10 ans, a quitté le rang des meilleurs élèves pour être parmi les derniers de sa classe, au fil des ans. Après leur divorce, le père de la fillette s’est remarié et a décidé de sa garde lorsqu’elle a eu 7 ans, conformément aux dispositions juridiques sur le code de la planification et de la famille.
Aminata rejoignait son père lorsqu’elle était au cours élémentaire deuxième année (CE2). « Elle était très brillante à l’école, toujours parmi les 5 premiers de sa classe. Mais depuis sa présence chez son père, elle a commencé à régresser. Son père n’est pas toujours présent, car en mission de travail à l’étranger la plupart du temps. En classe de CM1 au dernier trimestre de l’année scolaire 2022-2023, elle a été dernière de sa classe. J’ai voulu qu’elle revienne chez moi continuer ses études, mais son père a opposé un refus catégorique », se désole Kadi.
Aujourd’hui, élève au Cours moyen deuxième année (CM2), « l’enseignant de ma fillette confie qu’elle risque d’échouer à l’examen de fin d’année si rien n’est fait. L’enfant est traumatisé et passe son temps à pleurer à chaque fois que j’appelle pour avoir de ses nouvelles », raconte-t-elle.
Avenir incertain
Docteur Rasmata Nabaloum/Bakiono, Psychologue et enseignante-chercheure à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, observe de près les perturbations psychologiques qu’entraine le divorce sur les enfants. « C’est sûr que le divorce est quelque chose de très difficile pour les enfants, surtout ceux qui sont en bas âges puisque n'ayant aucune compréhension des problèmes d'adultes. On a vu beaucoup d’enfants qui ont eu des problèmes de comportement, d’autres ont eu des difficultés au niveau de la scolarité. C’est une pression incroyable pour ces innocents dont on parle peu », s’alarme-t-elle.
Dieudonné Tankoano, sociologue/enseignant et écrivain, explique que les enfants issus des divorces ont moins de chance de réussir dans la vie que les autres enfants, car selon lui, les compétences socio-affectives sont un facteur fort de réussite scolaire. « Lesenfants présentant des difficultés de socialisation et un manque de contrôle affectif ont davantage de difficultés à s’entendre avec leurs pairs et avec leurs enseignants. Cet état de fait les amène à vivre l’échec scolaire. Ce qui conduit à des problèmes scolaires et sociaux plus tard, et finalement à un abandon précoce des études » précise-t-il.
Selon le sociologue, les résultats de recherches menées en région parisienne, ont montré que les caractéristiques des écoles, ainsi que celles des individus, « permettent de prédire l’abandon scolaire. Donc, les enfants caractérisés par l'effet de divorce ont moins de chance de réussite ». Il ajoute que les facteurs contextuels observés chez les familles des étudiants, dans les écoles, dans la communauté et dans leur famille expliquent à 50% la réussite ou l'échec des apprenants : « la situation de divorce cause une certaine inégalité d'accès à l'école, des troubles dans le processus d'apprentissage, et des échecs dans la réussite scolaire globalisée » soutient-il.
Défenseurs des droits de l’enfant au créneau
Au Burkina Faso, selon la constitution, l’éducation et l’instruction constituent des droits sociaux que l’Etat doit œuvrer à promouvoir. Au niveau international, cet engagement a été matérialisé par l’adoption, en septembre 2015, des Objectifs de développement durable (ODD) dans le cadre de l’agenda 2030 des Nations Unies. Les ODD dans son objectif 4 reconnaissent le rôle crucial d’une éducation inclusive et équitable de qualité dans l’édification d’un monde meilleur et plus égalitaire.
Malgré tout, la déscolarisation des enfants issus de divorces passe encore sous silence. Rencontrée le 25 août 2023, Suzanne Ilboudo, la Coordonnatrice de l'Association des femmes divorcées et des femmes et enfants en difficulté (AFDEF), confie que plus de 200 enfants sont victimes de cette situation. « Psychologiquement, les enfants sont touchés. L'idéal serait qu’ils soient avec leur père et leur mère. Mais quand il y a une séparation, cela les traumatise. Nous avons eu beaucoup de cas. Les filles surtout, ne supportent pas la séparation de leurs parents », explique la coordinatrice de l’AFDEF.
Sur le terrain, l’association bénéficiait de financements du ministère de l’Action sociale pour un appui scolaire (bourses scolaires, matériels didactiques, vélos…) à ces enfants du CP1 au CM2 même pendant les vacances. Mais ce n’est plus le cas. Désormais, poursuit la Coordonnatrice de l’AFDEF, l’association sensibilise les femmes divorcées sur les droits de leurs enfants, mais invite l’Etat à assumer son rôle de garant des droits humains.
A l’association des parents d’élèves d’un lycée privé de la ville de Ouagadougou, la question n’en demeure pas moins. Des cas d’échecs scolaires liés au divorce sont parfois signalés. « Il y en a certains qui échouent à l'école à cause de la séparation de leurs parents. D’autres disjonctent et se retrouvent dans la drogue, la cigarette, l'alcool. Il n’y a plus de suivi. Étant en classe, ils ont l’esprit ailleurs et cela se solde par l’échec scolaire », explique Assamiyou Compaoré, le président de l’association. Il suggère, par ailleurs, aux autorités burkinabè des systèmes plus rigoureux pour récupérer les enfants victimes en mettant surtout l'accent sur l'éducation morale et psychologique.
Quid de l’application des lois ?
A la question de savoir pourquoi les droits à l’éducation des enfants issus du divorce reste encore piétinés alors qu’il existe une panoplie de textes juridiques, le directeur de la justice juvénile, Mathieu Lompo, répond que « c’est tout simplement une fuite de responsabilité des parents.Chacun doit contribuer financièrement et matériellement pour l’éducation et la scolarisation des enfants. Le code des personnes et de la famille le dit clairement ».
A chaque décision de justice sur la prise en charge des enfants après le divorce, beaucoup de parents s’en plaignent et ces cas sont récurrents, soutient le magistrat. « Parfois, celui qui n’a pas la garde pense que l’argent qu’il envoie à l’autre parent pour les besoins des enfants n’est pas utilisé à bon escient. Pour cela, il décide de ne pas payer la pension alimentaire. Ce sont des faits réels auxquels nous faisons face », témoigne-t-il.
Il précise que malheureusement, « après la désignation du parent qui aura la charge du ou des enfants à l’issue du divorce, la justice juvénile ne suit pas les familles pour vérifier l’application des textes ». Avec notre interlocuteur, nous n’avons pas obtenu d’exemples concrets sur des cas de sanctions pour la non prise en charge des enfants après le divorce.
Une source judiciaire nous a par ailleurs confié que les décisions du tribunal sur ce type de cas, sont rarement publiées. Mais en poursuivant nos recherches, nous avons pu obtenir un exemple. Les faits remontent au 20 octobre 2023 où A. Ouédraogo a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour des faits de non-exécution d’une décision de justice relative à la prise en charge des enfants après le divorce.
En effet, en février 2023, il avait été condamné, par le même Tribunal, à prendre en charge la pension alimentaire de deux enfants qu’il a eu avec demoiselle N. X. Il devait ainsi verser mensuellement la somme de 35 000 FCFA à celle-ci, qui, par ailleurs, vit chez ses parents. Après neuf (9) mois de non-paiement de la pension alimentaire des enfants, il a été condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont six (06) fermes et à une amende 300 000 FCFA avec sursis.
Ce manque d’informations concernant les cas de sanctions à l'égard des parents divorcés qui abandonnent leurs enfants soulève la question de l'application rigoureuse des lois au Burkina Faso. Qu'ils soient en rupture ou non, aucun individu au monde ne devrait être privé de ses droits fondamentaux. Malheureusement, de nombreux enfants, comme Salimata et Félix, continuent chaque année à être privés de leur droit à l'éducation.
Enquête réalisée par Kafounon Irène Flora Sanou
Encadré
Au Burkina Faso, le taux d'accès à l'éducation est en régression en raison de l'insécurité d’après les données statistiques du ministère de l'Éducation nationale. Sur la situation d'urgence, plus d'un million cinq cent mille enfants, au cours de l'année scolaire 2021-2022, n'avaient toujours pas la chance d'aller à l'école et environ 840 mille sont toujours en attente.
Interrogé, le Coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), Tahirou Traoré explique que « la crise sécuritaire a eu un effet assez négatif sur le respect du droit à l'éducation. Des efforts ont été faits et aujourd’hui ». Pour pallier le problème, le gouvernement a mis en place une stratégie nationale de l'éducation en situation d'urgence (SN-ESU) qui prévoit la prise en charge psychosociale des enfants et des enseignants.
Des spécialistes sont formés dans le domaine. En outre, dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, il est prévu la formation des enseignants sur la prise en charge des enfants traumatisés pour permettre à ceux-ci de participer aux activités d'apprentissage. Cependant, pour faute de moyen, cela n'est pas totalement une réalité.
En ce qui concerne le taux d'achèvement du cursus scolaire (pourcentage d'enfants qui débutent le CP1 et atteignent la classe de CM2, 6e à la 3e et de la seconde à la terminale), en 2022, ce taux était de 62%. Sur 100 enfants inscrits au CP1, 62 ont atteint la classe de CM2.
Au post-primaire, sur 100 enfants inscrits en 6e, 33% sont arrivés en 3e donc environ 70% n'y sont pas parvenus. S'agissant du secondaire, sur 100 enfants inscrits en 2nd, environ 19% arrivent à atteindre la classe de terminale.
Au regard de ces résultats, il reste beaucoup à faire, précise le coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), Tahirou Traoré. Il faut travailler à améliorer la qualité des apprentissages pour permettre aux enfants d’acquérir les connaissances et mieux réussir, suggère-t-il.
Dans une lettre ouverte en date du 7 mai 2024 adressée au président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, l’Unité d’Action Syndicale « élève une vive protestation contre l’interdiction abusive et discriminatoire de la marche du 1er mai 2024 ». Selon l’UAS, les arguments avancés par le PDS « manquent totalement de pertinence » car, elle « n’est pas concernée par la suspension des activités des OSC et partis politiques annoncée par le communiqué du MPSR2 ».
Elle dénonce également des irrégularités dans la gestion de sa correspondance par le PDS :
🛑la volonté d'interdire la marche a conduit à édicter de nouvelles règles qui n'existent pas dans la loi , portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique ;
🛑la réропsе de la délégation spéciale a d'abord été annoncée par le ministère chargé de la Fonction publique et du Travail alors qu’elle devait se fonder uniquement sur les dispositions réglementaires ;
🛑 la réponse est intervenue en dehors des heures de service et même un jour non ouvrable.
Lire la lettre ouverte de l’UAS
Le 26 avril 2024, conformément à la loi 22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique, l’UAS vous a adressé une lettre d'information par laquelle elle portait à votre connaissance l’organisation d'une marche-meeting le 1 mai 2024.
A noter que la correspondance a été envoyée une première fois parce que vos services ont posé de nouvelles exigences à savoir les copies des pièces d'identité de nos organisateurs et un timbre de 300.
Le comité d'organisation a renvoyé la correspondance en se conformant aux nouvelles exigences et elle a été réceptionnée. Jusqu'au 30 avril 2024, en l'absence de réaction de la mairie, le comité d'organisation s'est donné la peine d'approcher vos services pour avoir la suite de la correspondance. Il lui a été répondu que la réponse était sur votre table pour signature.
Jusqu'à 16H, heure de descente officielle, nous n'avons pas reçu ladite réponse.
Curieusement, vers 19h, le Président de mois a reçu un appel de Monsieur Mohamed SAVADOGO, directeur de cabinet du ministre d'Etat, ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Protection sociale l’informant que l’UAS devait recevoir une note de la délégation spéciale interdisant la marche.
Par conséquent, le gouvernement se proposait de venir à la Bourse de Travail pour réceptionner la plate -forme revendicative ! Un peu plus tard, vers 20H, un membre du comité d'organisation a reçu un appel d'un agent de la mairie l’informant qu'il détenait une correspondance destinée à IUAS.
Cette correspondance datée du 30 avril 2024 est ainsi parvenue à la Bourse du Travail le 1er mai 2024 à 7H30.
Par la présente l’UAS élève une vive protestation contre l’interdiction abusive et discriminatoire de la marche du 1 mai 2224. Les arguments avancés par la délégation spéciale se réfèrent au communiqué N3 du MPSR 2 du 30 septembre 2022 suspendant les activités des partis politiques et des OSC et la situation sécuritaire. Ces arguments manquent totalement de pertinence
En effet :
- 🛑Vous faites une confusion grave en assimilant les organisations syndicales à des organisations de la Sociétés Civile (OSC). Nous vous renvoyons à la loi 064 portant liberté d'association pour vous instruire. C'est dire que l’UAS n’est pas concernée par la suspension des activités des OSC et des partis politiques annoncée par le communiqué du MPSR2.
🛑A preuve, depuis le coup d'Etat du MPSR1, elle a toujours mené ses activités dans le cadre des lois et règlements. Par exemple, l’UAS a organisé une marche an direction du ministère en charge du Trail le 1 mai 2023 alors que ce communiqué existait déjà. Il vous souviendra que la Plate-forme revendicative de ce 1 mai 2023 avait été réceptionnée par une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Me Apollinaire Joachim KYELEM de Tambèla ;
- 🛑Le communiqué n°3 du MPSR2 signé le 30 septembre 2022 au moment où la constitution était suspendue devient caduque avec le rétablissement de celle-ci at l’adoption de la charte de la transition qui garantissent les libertés individuelles et collectives y compris la liberté de manifester Tout en visant le communiqué N°3 du MPSR 2 et la situation sécuritaire, vous concluez en ces termes : « … Je ne peux pas accéder à votre requête ».
🛑Sauf votre respect, nous n'avions formulé aucune requête à votre endroit. Nous avons simplement fait ce que la loi exige en pareille circonstance, l’envoi d'une lettre d'information sur l'organisation d’une marche (et non une demande d'autorisation de marche). Vous devez vous conformer à l’esprit et à la lettre de la loi qui considère que les organisateurs de manifestations n'adressent pas aux autorités une demande d'autorisation mais une lettre d’information dans un délai de trois jours devant permettre à celles-ci de prendre toutes dispositions utiles pour un bon déroulement de la manifestation.
- 🛑Régulièrement des organisations de la société civile, notamment celles qui sont nées pour soutenir la transition, en supposant même qu'elles soient toutes légalement reconnues, organisent régulièrement dans le même contexte sécuritaire, des manifestations sur la voie publique avec occupation de l'espace public. Ainsi, dans le même contexte sécuritaire, des organisations soutenant la transition ont organisé une manifestation le 3 mai 2024 devant l’ambassade des USA qui a bénéficié d'un encadrement des forces de sécurité.
Monsieur le Président de la délégation spéciale,
🛑Votre fonction de président d'une délégation spéciale vous impose de donner l’exemple en matière de respect des textes et leur application impartiale.
🛑Or de nombreuses irrégularités entachent votre gestion de notre correspondance.
🛑 D’abord, la volonté d'interdire la marche, a conduit à édicter de nouvelles règles qui n'existent pas dans la loi 22/97/II/AN du 21 octobre 1997, portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique.
🛑Ensuite, la réponse est intervenue en dehors des heures de service et même un jour non ouvrable.
🛑Enfin, la réроnsе de la délégation spéciale a d'abord été annoncée par le ministère en charge de la Fonction publique et du Travail alors qu’elle devrait se fonder uniquement sur les dispositions règlementaires.
🛑Dans l’histoire des marches organisées par l’UAS il n’y a pas un seul exemple de débordement et de trouble à l'ordre public. C’est un aspect à prendre en compte.
🛑Par-dessus tout, l’UAS vous invite à vous départir des considérations et méthodes partisanes et à inscrire vos prises de position et actions dans le cadre de l'Etat de droit en les fondant uniquement sur les textes ».
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a reçu en audience, dans la matinée du mardi 7 mai 2024, une délégation de l’Institut africain pour le développement de la diaspora (ADDI). A cette délégation, le chef de l’État a réaffirmé la résistance et la résilience du Burkina à la guerre qui lui est imposée.
Il a également appelé à l’union des peuples africains pour fédérer les forces face aux impérialistes.
« Aujourd’hui notre combat, c’est de pouvoir nous unir parce que unis, nous sommes forts. Divisés, on est faible. Ils (impérialistes) ont toujours travaillé à nous diviser. Je vous exhorte à passer le message pour que l’Afrique puisse s’unir.
Nous, nous avons la chance ou la malchance de vivre la guerre depuis quelques années. Et à un moment donné il fallait dire que c’est assez. Nous en avons marre.
Nous avons pris nos responsabilités et nous nous rendons compte aujourd’hui plus que jamais que nous avons eu raison de prendre nos responsabilités, parce que ces armées qui étaient installées ici n’ont jamais pu en aucun moment surveiller notre territoire avec tous les moyens qu’ils avaient, pour voir les terroristes qui venaient nous tuer et repartir.
Lorsque nous leur avons demandé de partir, aujourd’hui nous avons pu acquérir un bon nombre de moyens, qui nous permet de faire notre guerre et d’éloigner la menace ; de l’endiguer, je dirai.
Nous avons pu équiper nos forces et reconstituer nos armées. Ça ne leur plaît pas. Forcément, ils vont créer d’autres schémas. Mais nous sommes là et nous tiendrons grâce à vous qui êtes loin et qui nous soutenons.
Nous tiendrons toujours débout parce que l’Africain, c’est la résilience. Nous avons assez souffert. La première chose que vous pourrez faire pour l’Afrique, c’est de passer le message positif.
Assez de pillage, assez de morts. Il est temps qu’on s’unisse et qu’on travaille. Nous ne demandons qu’à vivre, à vivre dignement, à vivre libres.
Passez le message pour éveiller les consciences.
Certains gouvernants essaient d’endormir leur peuple toujours. Ils continuent de piller leur peuple au profit de l’Occident.
Il faut que ça cesse ! Qui mieux que vous pour passer ce message aux différents peuples ! L’Afrique doit se réveiller, les jeunes doivent se réveiller et ne plus permettre que la même politique continue. Ce n’est pas possible ».
Extrait du discours du président Ibrahim Traoré face à l’ADDI.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 30 avril 2024, la signature d’un accord de prêt avec les autorités maliennes en vue d'apporter 120 millions de dollars de fonds d'urgence.
En effet, une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Mme Wenjie Chen, s’est rendue à Bamako du 21 au 26 avril 2024.
C'est à l'issue de cette visite que Mme Chen a annoncé que "l’équipe du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord portant sur un prêt au titre du guichet « chocs exogènes » de la facilité de crédit rapide du FMI".
Ainsi, "sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante du FMI et le Conseil d’Administration du FMI, le Mali recevra environ 120 millions de dollars (0,6 % du PIB)", a-t-elle précisé.
"Les principaux risques (pour l'économie malienne) incluent les coupures de courant, les défis en termes de sécurité, la stabilité financière, un besoin grandissant de financements publics, la volatilité des prix des matières premières au niveau mondial, le resserrement des conditions financières mondiales et le réchauffement climatique", a indiqué la cheffe de mission du FMI au Mali Wenjie Chen.
Par ailleurs, "l’absence persistante de soutien budgétaire extérieur, combinée à des conditions de financement plus strictes dans l’ensemble de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a augmenté les coûts d’emprunt et créé une contraction des financements".
Ainsi, "les ressources mobilisées par le Mali sur le marché financier régional ont été inférieures aux attentes en 2023".
A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale du travail, célébrée chaque 1er mai, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a fait le bilan des actions du gouvernement de la transition.
Selon le ministre Bassolma Bazié, le 1ᵉʳ mai, au-delà de son caractère apparemment festif, reste dans le fond une journée de souvenirs, d’honneur, de bilan et de renouvellement de l’engagement du Travailleur à poursuivre la défense de sa liberté et de sa dignité dans le travail.
Cette journée, loin d’être une simple occasion de souvenirs, doit être une opportunité offerte à l’ensemble des acteurs du monde du travail, de mener les réflexions nécessaires pour poursuivre le renforcement de la promotion du bien-être au travail, indique Bassolma Bazié.
De sa conviction, le Burkina connait une crise de recolonisation contre laquelle le Peuple mène une guerre de libération et de souveraineté.
Cette crise sécuritaire a ébranlé le tissu économique et engendré de nombreuses situations désastreuses, notamment les déplacements des laborieuses populations qui, fuyant les attaques des groupes terroristes armés, ont tout quitté pour sauver leurs vies.
« L’ampleur de cette situation dramatique s’est rapidement imposée du fait que les pratiques néocolonialistes ont détruit à l’avance tout pilier de l’Etat surtout à travers les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS).
À cet effet, les ressorts économiques, sécuritaires et socio-culturels ont été tous saccagés à travers des orientations politiciennes suicidaires, déclare le ministre d’Etat, ajoutant qu’il est un devoir pour lui de réitérer ses félicitations au peuple burkinabè pour sa haute résilience et son esprit de sacrifice.
Bilan des actions du gouvernement
Au plan politique : le départ des Forces étrangères d’occupation du Burkina Faso, revendication existante depuis les années des indépendances formelles (1960), grande victoire d’étape pour la souveraineté nationale ; l’engagement des grandes Réformes constitutionnelles ; le vote de la loi sur le renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’Administration publique (pendante depuis 1999) ; etc.
Au plan sécuritaire : le recrutement, la formation et la dotation d’au moins 52 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), 16 000 militaires, 3 000 Gendarmes, 1 000 Policiers, 3 000 Agents des Eaux et Forêts, la mise en place de vingt-cinq (25) Bataillons d’Intervention Rapide (BIR), une dizaine de Groupements des Unités Mobiles d’Intervention (GUMI), trois (03) Bataillons d’Interventions Aéroportés (BIA), six (06) Légions de Gendarmerie, six (06) Régions militaires, l’équipement des forces de défense et de sécurité en matériels de pointes, la réouverture de plusieurs écoles (plus de 1 295 structures éducatives rouvertes) et centres sanitaires fermés depuis des années, le retour de milliers de Personnes Déplacées Internes dans leur localité, etc.
Au plan économique : le démarrage de la construction d’un complexe textile dénommé IRO-TEXBURKINA à Sourgou dans la région du Centre-Ouest, la réalisation d’une usine de transformation de la tomate, d’un complexe industriel Textile des forces armées du Burkina Faso (TEXFORCES-BF) dans la région des Hauts-Bassins, d’une usine de traitement du minerai, de Brasserie du Faso (BRAFASO) dans la région du Centre, le lancement de plusieurs travaux de bitumage pour le désenclavement, la relecture du Code minier pour augmenter les parts de l’Etat, le lancement de l’offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique, etc. A cela s’ajoute l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC) pour le financement des entreprises communautaires par Actionnariat Populaire, l’élaboration d’un guide de sécurisation des sites d’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), etc.
Au plan social : le règlement du dossier (pendant depuis 1990) des 548 Personnels des ex-garderies populaires ; le règlement du dossier (pendant depuis 2019) de 517 agents de la commune de Ouagadougou ; la prise des décrets sur les permanents syndicaux ; le check-off et la retenue pour fait de grève (tous pendants depuis août 2000) ; le remboursement des salaires abusivement coupés ; l’organisation des examens professionnels de la santé et de l’éducation bloqués depuis 2019 ; la prise des six décrets d’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) ; la diminution des frais de dialyse, de scanner et de l’IRM ; la relecture de la loi sur le foncier ramenant la surface foncière accordée à tout au plus 5 ha. En outre, nous pouvons ajouter l’opération « casier vide » dans la gestion des actes de carrière dans les ministères à gros effectifs, notamment au Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), l’adoption de vingt-six (26) textes d’application des lois portant régime de sécurité sociale dans le public et le privé, l’adoption d’un décret fixant le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 45 000 F CFA le mois, etc.
Au plan culturel : le retour à nos sources et valeurs authentiques par l’instauration de la journée du 15 mai comme Journée de nos Coutumes et Traditions, grande victoire pour la reconstruction, la sauvegarde et la promotion de notre identité culturelle, source de production d’Hommes de dignité, d’intégrité, d’honneur et de parole.
Au plan de la gouvernance : la suppression de certaines institutions en vue d’une réorganisation, l’internalisation des plateformes e-concours de la fonction publique pour renforcer la transparence, l’égalité de chance et un recrutement sain des Ressources humaines de l’Etat, la diversification des partenaires, la réouverture des tribunaux de grande instance de Dori et de Kongoussi, etc.
Plus de 1 000 véhicules, faisant l’objet de fausses déclarations douanières dont certaines datent de 10 ans, ont été appréhendés et mis en fourrière par la coordination nationale de lutte contre la fraude. L’annonce a été faite, ce mardi 30 avril 2024, au cours d’une conférence de presse.
Un manque à gagner de plus d’un milliard, il s’agit de tout type de véhicules, notamment de véhicules de transport en commun, de véhicules de travaux publics, de véhicules personnels, etc.
En effet, c’est dans le cadre de ses missions que la Coordination nationale de lutte contre la fraude a décidé de porter un regard sur les plaques d’immatriculations dans cette phase de transition de plaques d’immatriculations blanches à celles jaunes au Burkina.
À l’issue des investigations que la coordination a menées, des réquisitions ont été envoyées au ministère des Transports demandant les immatriculations d’une certaine période par région.
« Les documents qui nous ont été soumis, nous avons fait des confrontations avec le document qui existe dans la base de données de l’administration douanière. Nous avons trouvé qu’il y avait un fossé. Quant au ministère des Transports, on nous donne des informations d’une déclaration qui a immatriculé un véhicule et que nous rentrons dans la base de données de la douane, nous nous rendons compte qu’au lieu que ça soit un véhicule, c’est une déclaration qui traite carrément de l’engrais, du sel et autres », a expliqué le coordonnateur.
C’est-à-dire, qu’après les importations auprès des services douaniers, « il se trouve des usagers qui, sur la base de manipulations infographiques, parviennent à modifier des déclarations de sel, engrais, huile alimentaire, herbicides, marchandises diverses, etc. »
Ainsi, l’objectif de cette manipulation est de « faire correspondre les caractéristiques des véhicules en leur possession sur les déclarations afin de faire croire qu’il s’agit d’une opération régulière de dédouanement. Avec ce nouveau document falsifié, ils arrivent à s’octroyer une immatriculation qui est certes légale puisque délivré par le ministère des Transports, mais malheureusement ces véhicules n’ont pas fait l’objet de dédouanement, c’est-à-dire les recettes n’ont pas été payées dans les caisses de l’Etat et le ministère des Transports n’a pas su que ce sont des véhicules qui n’ont pas été dédouanés parce qu’il n’a pas les moyens de vérifier cela », a précisé le coordonnateur.
A l’en croire, le préjudice causé à l’Etat est estimé en moyenne, à plus d’un milliard de francs CFA, pour l’instant car l’enquête suit toujours son cours.
Des dires du coordonnateur, tous les propriétaires des véhicules saisis « vont devoir régulariser leur situation. En sus, des amendes leur seront appliquées au profit de la nation entière ».
Dans une déclaration publiée ce lundi 29 avril 2024, la coordination Nationale des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs (CENEC) exige l'annulation immédiate du "licenciement arbitraire" de leur collègue Moussa Diallo, enseignant-chercheur au Centre universitaire de Manga (CUM), par ailleurs secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).
Selon elle, Moussa Diallo "continuait d'assumer ses obligations d'enseignant, et ce même après son enlèvement avorté".
"Il s'est juste"mis en sécurité après avoir échappé à cette tentative d'enlèvement qui n'a jamais été condamnée à ce jour par aucune autorité", indique la déclaration, ajoutant que Moussa Diallo "a corrigé et transmis au CUM les copies de ses étudiants et a proposé un sujet de rattrapage qui a été administré à ses étudiants le 25 mars 2024 de 15h à 17h".
"Comment peut-on demander à un enseignant victime de tentative d'enlèvement de rejoindre son poste si ce n'est pour l'enlever ? Quelle garantie le pouvoir a-t-il donnée pour permettre au camarade de rejoindre son poste sans risque d'enlèvement ?", interroge la coordination.
Ainsi, elle "tient le gouvernement, en particulier le ministre d'État, ministre de la Fonction Publique, Bassolma BAZIE, et le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI), le Pr Adjima THIOMBIANO, pour responsables de l'intégrité physique du camarade Moussa DIALLO".
La CENEC "rappelle si nécessaire que les bourreaux et leurs complices répondront de leurs actes dans ce pays. Au moment venu, personne ne pourra nier ses responsabilités, comme on l'a vu au cours de procès emblématiques comme celui sur l'assassinat de DABO Boukary".
Par ailleurs, elle demande aux enseignants-chercheurs, aux chercheurs et à tous les démocrates de se mobiliser et de se tenir prêts pour répondre aux mots d'ordre que l'évolution de la situation commanderait, car "notre syndicat ne s'est jamais couché devant la tyrannie et il ne le fera jamais".
Il se dressera activement aux côtés de notre peuple pour faire barrage à l'instauration de tout pouvoir despotique dans notre pays", lance la coordination Nationale des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs (CENEC).
Ci-dessous un extrait de la déclaration
Halte à la traque du SG de la CGTB par le pouvoir du MPSR2!
(...)
🛑Le 20 février 2024, un communiqué du Professeur Issa Abdou MOUMOULA, président de l'Université Norbert Zongo (UNZ) (dont relève le CUM), le sommait de rejoindre son poste dont il serait irrégulièrement absent depuis le 8 décembre 2023, sous peine qu'une procédure administrative soit engagée à son encontre.
🛑Pourtant le camarade continuait d'assumer ses obligations d'enseignant et ce même après son enlèvement avorté. Il a ainsi corrigé et transmis au CUM les copies de ses étudiants et il a proposé un sujet de rattrapage qui a été administré à ses étudiants le 25 mars 2024 de 15h à 17h.
🛑Après ce communiqué, la CNEC a déposé une demande d'audience auprès de messieurs le président de l'UNZ et le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI), le Pr Adjima THOMBIANO, respectivement le 04 et le 15 mars 2024 pour discuter des menaces qui pésent sur notre collègue et camarade. A ce jour, ces deux demandes sont restées sans suite malgré plusieurs relances.
🛑Le 25 avril 2024, nous apprenions le licenciement arbitraire du camarade Moussa DIALLO en conseil des ministres en même temps que les licenciements de deux autres enseignants-chercheurs de l'Université Thomas Sankara (Aminata Boapoundi TOE/TOGUYENI et Relwendė Apollinaire NIKIEMA).
🛑Mais, à l'évidence, ces deux derniers licenciements servent juste de saupoudrage pour camoufler la traque lancée contre notre SG et tenter de duper l'opinion publique. A titre d'illustration, Aminata Boapoundi TOE/TOGUYENI est en disponibilité depuis au moins deux ans (comme l'a indiqué le conseil des ministres) et vit au Canada avec sa famille. Elle avait même par la suite déposé sa démission de son poste d'enseignant-chercheur de l'université Thomas Sankara. Peut-on mettre sur le même pied ce cas avec celui du Dr Moussa DIALLO qui s'est mis en sécurité après avoir échappé à une tentative d'enlèvement qui n'a jamais été condamnée à ce jour par aucune autorité ?
🛑Cette décision inique montre encore une fois de plus que le MPSR2 est coutumier de mensonges, de mauvaise foi manifeste et de perfidie. Comment peut-on demander à un enseignant victime de tentative d'enlèvements de rejoindre son poste si ce n'est pour l'enlever?
Quelle garantie, le pouvoir a-t-il donnée pour permettre au camarade de rejoindre son poste sans risque d'enlèvement? Si un fait quelconque est reproché au camarade, aucune autorité ne l'a exprimé officiellement à ce jour.
🛑Cette répression qui s'abat sur notre camarade n'est pas un cas isolé. En effet depuis l'avènement du MPSR2, les enlèvements de citoyens par des hommes encagoulés, en tenues des forces de défense et de sécurité (FDS) ou en civil se sont banalisés dans notre pays, au mépris total de la loi et en violation flagrante des libertés et droits consacrés par notre Constitution que le capitaine Ibrahim TRAORE s'est juré de respecter et de faire respecter. On peut citer entre autres les cas de Anselme KAMBOU, Lamine OUATTARA, Maitre Guy Hervé KAM, Bassirou BADJO, Rasmane ZINABA, etc. et ce malgré des décisions de justice qui sont allégrement foulées aux pieds et avec mépris par les puissants du moment.
🛑Ces attaques répétées contre la liberté politique et en particulier les libertés démocratiques et syndicales participent de cette volonté farouche de décapiter une centrale syndicale combative comme la CGTB et répond au désir du pouvoir de faire taire toute voix capable de critiquer sa gouvernance et en particulier l'exploitation à outrance imposée à nos populations en général et aux travailleurs en particulier, devenus la vache à lait du MPSR2.
🛑Face à cette situation, la Coordination Nationale des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs (CNEC):
🛑S'insurge contre les attaques répétées contre les libertés démocratiques et syndicales par le pouvoir du MPSR2;
🛑Apporte son soutien sans réserve au camarade Moussa DIALLO et exige l'annulation immédiate de son licenciement arbitraire;
🛑Tient le gouvernement, en particulier le ministre d'État, ministre de la Fonction Publique Bassolma BAZIE et le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI), le Pr Adjima THOMBIANO, pour responsables de l'intégrité physique du camarade Moussa DIALLO.
🛑 Elle rappelle si nécessaire que les bourreaux et leurs complices répondront de leurs actes dans ce pays. Au moment venu, personne ne pourra nier ses responsabilités comme on l'a vu au cours de procès emblématiques comme celui sur l'assassinat de DABO Boukary;
🛑Lance un appel à l'ensemble des enseignants-chercheurs et chercheurs et à tous les démocrates à défendre leurs organisations de lutte et leurs responsables et à organiser la solidarité autour de toutes les victimes de l'arbitraire du régime du MPSR2;
🛑Demande aux enseignants-chercheurs, aux chercheurs et à tous les démocrates de se mobiliser et se tenir prêts pour répondre aux mots d'ordre que l'évolution de la situation commanderait.
🛑Notre syndicat ne s'est jamais couché devant la tyrannie et il ne le fera jamais. Il se dressera activement aux côtés de notre peuple pour faire barrage à l'instauration de tout pouvoir despotique dans notre pays.
🛑Non aux enlèvements et aux persécutions! Non aux violations des décisions de justice et au déni de justice!
Le jeudi 25 avril 2024 à Bobo-Dioulasso, l’administration douanière a offert un lot de moyens roulants, du carburant, des moustiquaires et des effets d’habillement aux Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi qu’aux Personnes déplacées internes (PDI), informe l’Agence d’information du Burkina.
D’une valeur de plus de 22 millions F CFA, ce sont trente motocyclettes, un lot de moustiquaires, 5050 litres d’essence et 860 litres de gasoil à l’armée, 5 motocyclettes à la police municipale, 5 motocyclettes à la direction régionale de la police nationale, ainsi qu'un lot d’effets d’habillement à la direction régionale chargée de l’action humanitaire au profit des PDI.
Selon le directeur général des douanes, Adama Ilboudo, ce geste répond à la nécessité pour ses services de dynamiser la collaboration des autres corps qui contribuent à l’atteinte des objectifs de la protection de l’économie et de la santé publique.
Pour le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, cet élan de solidarité des Douanes en faveur des autres corps militaire et paramilitaire vient renforcer les capacités opérationnelles des FDS dans la lutte contre le terrorisme.
L'Association des consommateurs du Burkina (ACB), le Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF), et le Vigi Consommateurs (VG), dans un communiqué datant du 28 avril 2024, rappellent que cela fait un peu plus d’un mois, que "dure la vague orageuse" de coupures d’électricité.
Selon eux, cette crise énergétique, la plus longue et la plus éprouvante du pays paralyse les secteurs d’activités et l’économie nationale.
Cela constitue une "violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs", qui ne" saurait être tolérée".
Ainsi, ces associations de défense des consommateurs, demandent à la SONABEL de rétablir la situation à la normale au plus vite et sans délai.
Elles, l’invite à mobiliser les économies enregistrées, ces dernières années, pour renouveler ses installations électriques industrielles, à réhabiliter les barrages endommagés, à renforcer les centrales solaires photovoltaïques avec les batteries de dernière génération, capables de stocker l’énergie une partie ou toute la nuit.
Par ailleurs, elles exhortent le gouvernement à procéder à des audits sur la SONABEL et les autres sociétés d’Etat en peine.
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Voilà déjà un peu plus d’un mois, 26 mars 2024, que dure la vague orageuse de coupure d’électricité. Ouagadougou, la capitale et toutes les villes de l’intérieur du pays vivent au rythme des coupures de courant qui durent trois (3) jours ou un (1) jour et en moyenne quatorze (14) heures par jour.
Cette crise énergétique, la plus longue et la plus éprouvante du pays, désarticule nos habitudes quotidiennes et paralyse les secteurs d’activités et l’économie nationale.
La violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs à des services de qualité et continus, à la sécurité, à l’information, au choix, à la satisfaction et à la réparation ne saurait être tolérée.
Ce d’autant plus que le Secrétaire général de la Société Nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL), fort d’une expérience de plus de 70 ans, nous avait rassuré que la société n’avait pas prévu de délestage cette année ; qu’au contraire, l’offre aussi était suffisante pour couvrir la demande qui a augmenté par rapport à l’année précédente.
Les explications du Directeur Général de la SONABEL, associant ces coupures à un rationnement drastique au Ghana, secoué par une panne technique, ne saurait tenir un mois après, car le Ghana a résolu ladite panne et repris son cours normal de desserte.
Le consommateur burkinabè qui paye ces factures à bonne date ne saurait le comprendre. Il ne saurait le comprendre, car la SONABEL aurait pu réaliser des économies substantielles avec le prix d’achat du KWH de l’interconnexion, facturé à 70 F CFA et le coût de production de l’énergie solaire, estimé à 40 F CFA, alors quele coût de production de l’énergie thermique est de 122 F CFA.
Le consommateur est bien curieux de connaitre la valeur de la facture de ce mois d’Avril, taxée sur l’indice de 133 F CFA, le KWH.
En attendant, la Plateforme des Associations de Défense des Droits de l’Homme (PADDH) invite la SONABEL à RETABLIR la situation à la normale, au plus vite et sans délai.
Elle l’invite à mobiliser les économies enregistrées, ces dernières années, pour renouveler ses installations électriques industrielles, à réhabiliter les barrages
endommagés, à renforcer les centrales solaires photovoltaïques avec les batteries de dernière génération, capables de stocker l’énergie une partie ou toute la nuit.
Aussi, la PADDH appelle le gouvernement de la Transition, engagé dans la lutte contre la corruption, à diligenter les audits de la SONABEL et des autres sociétés d’Etat en peine.
Elle l’invite à situer les responsabilités des dirigeants actuels et précédents dans
cette crise, révélatrice de « choix stratégiques alimentaires » aux antipodes des intérêts des consommateurs.
La PADDH exhorte le gouvernement à rompre le silence, car cette crise énergétique, aux apparences anodines, peut se transformer en une crise sociale, avec des relents politiques, aux conséquences dommageables pour le consommateur qui, depuis quelques années, est déjà confronté à une spirale inflationniste, à la baisse de son pouvoir d’achat et à la double crise sécuritaire et humanitaire.
La PADDH, se réservant le droit d’explorer toutes les voies de recours et d’actions, appelle à prendre, avec responsabilité, la mesure de la situation, pour abréger les souffrances interminables et insupportables des populations.