samedi 12 octobre 2024

gogopaga uneCréée le 13 février 2021 en tant qu'association, Go Paga devient une Fondation pour mieux servir les causes justes, être à côté des plus vulnérables et dessiner l’avenir avec plus de sérénité. Le lancement officiel a eu lieu dans la soirée de ce jeudi 25 avril 2024 à Ouagadougou.

 

Selon, Fadima Kambou, présidente de la Fondation Go Paga, la mutation de l’association en fondation s’inscrit dans l’optique d’ouvrir les programmes à toute personne victime de tragédie au Burkina Faso.

Les objectifs de la fondation sont, entre autres, l’appui à l'insertion socio-économique des femmes déplacées internes, les veuves et orphelins des FDS, VDP tombés au front, l’assistance et le renforcement de la résilience des familles et survivants de tragédies, l’engagement pour une bonne corrélation entre les populations affectées par le fléau sécuritaire.

Après trois ans de phase pilote avec les militaires, les paramilitaires et certaines familles civiles, la désormais fondation Go Paga entend en cette année 2024, accompagner les autorités à prendre en charge les familles de ceux qui sont victimes du terrorisme que notre pays rencontre, car « il y a un fort besoin ». « Nous n’allons pas seules. Nous allons nous rapprocher des autorités et on est déjà en rapport avec le ministère de l’Action humanitaire pour mettre en synergie nos actions. Les autorités prennent des décisions et nous devons venir en aide en suivant leur feuille de route », a-t-elle indiqué.

Au dire de Fadima Kambou, la première action de la Fondation sera la construction d'une crèche pour les filles mères à l'université Norbert-Zongo de Koudougou. « On entend le cri de cœur des étudiantes mères qui ne savent pas comment garder leur enfant. Donc à la rentrée prochaine, nous allons essayer d’offrir une crèche aux jeunes filles mères de l’université Norbert-Zongo de Koudougou » a-t-elle déclaré.

fadimakambouAussi, « nous allons mettre en place des structures pour pouvoir accueillir les orphelins civils ou autres pour qu’ils puissent se réinventer, pour qu’ils puissent penser l’avenir autrement dans les camps des déplacés internes », a-t-elle ajouté.

Le Colonel-Major Ernest Kisbedo, chargé de mission du ministre d’Etat, ministre de la Défense et des anciens combattants, a salué l’initiative de la fondation pour ses efforts en soutenant le gouvernement pour la prise en charge des orphelins, les veuves et les blessés de guerre.

bidassemajor« Nous espérons que vous n’allez pas oublier nos FDS et que vous allez continuer à œuvrer à leur profit », a-t-il déclaré tout en souhaitant à la nouvelle fondation un « bon vent pour la nouvelle aventure ».

Valérie Sanou, conseillère technique de la ministre de la Solidarité et de l'Action humanitaire, a soutenu que la fondation Go Paga est le témoignage d’une détermination noble pour mieux servir autrui, en lui donnant espoir et sourire.

Au nom de la ministre de la Solidarité, Valérie Sanou a lancé un message à l’endroit de tous les Burkinabè : « s'engager au service des autres nous permet de contribuer collectivement au développement harmonieux de nos sociétés tout en constituant une source d’enrichissement humain pour chacun. Ensemble, engageons-nous à ne laisser personne de côté », a-t-elle exhorté.

La Fondation Go Paga va intervenir dans toutes les 13 régions du Burkina, selon l’accessibilité aux zones. Mais pour le projet pilote, l’accent sera mis sur la région du Centre.

publicgopagaNotons que durant ses trois années d’existences, Go Paga a pu mettre à la disposition de l’armée, environ 15 sites, notamment des centres de formations pour les veuves et orphelins, des centres pour les blessés de guerre, des crèches. Ces centres ne sont pas au compte de la fondation mais appartiennent à l’armée. Plus de 1000 enfants ont été scolarisés, un millier de carte d’assurance maladie délivrée et 500 veuves accompagnées à travers des formations.

Selon le témoignage d’une bénéficiaire, Andréa Koudri, Go Paga, à travers son initiative soutenue par le gouvernement, leur a donné « une nouvelle vie ».

 A l’issue de cette cérémonie de lancement, le PDG de Coris Bank, Idrissa Nassa, représenté par le président de la fondation Coris, Emmanuel Sawadogo, a offert une subvention de 100 millions de FCFA.

Fatima Kambou donne rendez-vous en octobre pour faire le premier bilan de la fondation Go Paga.

Cette cérémonie a été couronnée par des prestations d'artistes dont Don Sharp de Batoro et le chœur polyphonique de Ouagadougou.

Flora Sanou

ibauxagriculteursFace aux forces vives de la région des Cascades le 23 avril dernier, le Capitaine Ibrahim Traoré, a exprimé la volonté du gouvernement à faire sortir le Burkina de la dépendance alimentaire. Pour lui, on ne doit plus voir les Burkinabè comme des mendiants qui tendent toujours la main pour demander de quoi se nourrir. De sa conviction la région des cascades est un grenier qui peut nourrir tous les Burkinabè. De ce fait, il a invité les agriculteurs à préparer leurs champs, parce que dans deux semaines, un programme sera lancé pour les soutenir au maximum, pour les accompagner qu’il puisse produire suffisamment.

 

Lire ci-dessous le message du Capitaine Ibrahim Traoré.

 

« On vous a enseigné que nos sols sont pauvres. On cultive juste pour survivre et le reste nous importons contre nos richesses que nous avons ici.

Est-ce vraiment le cas ? Je ne pense pas.

 C'est un esprit de colonisation qui nous avait amené à être dans cette situation.

Il est temps que nous nous décolonisons.

Et ça commence par les mentalités. Je compte sur chaque autorité pour pouvoir décoloniser les mentalités. (…)

La région des cascades est une région modèle. Ici, c’est le grenier, ça peut nourrir tout le Burkina, dans toutes les spéculations.

On doit se mettre au travail pour que notre rêve soit une réalité.

Il faut que vous ayez confiance en vous, que vous ayez confiance en la patrie. Nos ancêtres se sont battus pour nous réserver ce que nous appelons aujourd'hui le Burkina Faso il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas nous battre pour léguer un Burkina meilleur à nos enfants. (...).

Nous nous préparons, nous sommes prêts, nous défendrons nos terres jusqu'au sacrifice suprême.

Ce que Thomas Sankara disait : quand le peuple se met debout, l'impérialisme tremble. Ça tout son sens aujourd'hui. Face à l'insécurité le peuple s'est mis débout. Face à l'insécurité alimentaire vous êtes debout. Face à cette mentalité d’esclavage, d’impérialisme, vous êtes plus que jamais débout. Le bout du tunnel n'est pas loin. Nous savons très bien que nous allons réussir.

Nous souhaitons que tous les jeunes se mobilise parce que dans deux semaines s'il plaît à Dieu nous lancerons un programme qui doit soutenir au maximum nos agriculteurs, pour les accompagner du mieux que nous pouvons, pour que nous puissions produire.

 Ça sera de façon concrète. Nous avons réuni un certain nombre de choses. Vous devrez comprendre que nous sommes engagés coûte que coûte à ne plus tendre la main. On ne doit plus nous voir comme des mendiants.

 Ce n'est plus au Burkina Faso qu'on viendra donner des miettes parce qu'on a faim. C'est nous qui devons désormais donner ce que nous n'avons pas fini de consommer. C'est nous qui devons faire des dons (...)

J’invite donc les gens à changer de mentalité. Croyez en vous. C’est possible. Il y a beaucoup de défis. Il y a beaucoup de choses à réaliser. (…)

Cette année, préparez vos champs, nous allons vous accompagner comme il faut ! »

Radarsburkina.net

intégration enseignementDans l’optique de renforcer les liens éducatifs entre la Russie et le Burkina Faso, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a eu des échanges avec une délégation russe dédiée à l'Education, lors d’une vidéoconférence le vendredi 19 avril 2024.

 

Un éventail d'axes de coopération, destiné à hisser le système éducatif burkinabè vers de nouveaux sommets de qualité ont été abordés au cours de cette réunion virtuelle.

Il s’agit entre autres de l’introduction du russe comme langue d’enseignement dans les écoles au Burkina. Selon le service communication du ministère de l’éducation, « cette initiative ambitieuse vise à ouvrir de nouvelles perspectives culturelles et linguistiques pour les élèves, tout en renforçant les relations entre les deux pays ».

Un autre point essentiel de cette coopération Russie-Burkina est la mise en place d'une plate-forme numérique adaptée aux besoins éducatifs spécifiques du Burkina Faso. « Cette initiative vise à moderniser l'enseignement et à favoriser l'accès à une éducation de qualité pour tous », indique le département ministériel.

En outre, la Russie, en collaboration avec des techniciens burkinabè, prévoit d’intervenir dans la mise en place d'un matériel pédagogique destiné à renforcer la préparation professionnelle des élèves, tout en tenant compte des réalités locale.

Par ailleurs, la formation des enseignants sur l'utilisation efficace du matériel didactique, la promotion des valeurs de patriotisme au sein des écoles burkinabè, ainsi que la préparation des cadres dans le secteur de l'aviation ont également été au cœur des discussions.

Radarsburkina.net

evangi uneLa Communauté catholique mère du divin amour (CMDA), sous le leadership du Frère Jean Emmanuel Clément Akobe, fondateur de ladite communauté, tient  une tournée missionnaire à Ouagadougou, du 4 au 7 avril 2024.  L'annonce a été faite le lundi 1er avril 2024 au cours d'une conférence de presse à Ouagadougou.

"On ne peut pas être en contact avec Dieu sans bénéficier des choses qu'il nous communique. De par ce contact avec le Seigneur, il y a une bonne nouvelle à annoncer. C'est toujours une bonne nouvelle de savoir qu'on annonce le salut en Jésus-Christ", a déclaré Père Serge Fallet, provincial de la CMDA au Sahel, dès l'entame de la conférence.

Trois principales activités sont au menu de cette tournée missionnaire. Il s'agit en premier lieu d'une "École nationale d'intercession" qui aura lieu du jeudi 4 avril au vendredi 5 avril 2024, dans la salle des banquets de Ouaga 2000 de 18h à 21h. Le thème qui sera développé au cours de cette école est : "Se tenir devant le trône de Dieu".

Selon le Frère Jacques Badini, président de "Évangélisation Vision 2000 plus pour le Sahel (organe qui accompagne toutes les missions du fondateur), "l'intercession est un élément central et important. Le monde va très mal et pour pouvoir relever les défis de ce monde, il faut qu'il y ait des hommes et des femmes pour prier". Et "dans le contexte particulier du Burkina, il s'agit de prier afin que le Seigneur apporte la paix, la prospérité et le développement à notre nation", a-t-il notifié.

evangi 2C'est pourquoi l'intercession est au cœur de cette tournée missionnaire. À cet effet, ceux qui exercent déjà un ministère de l'intercession, ou qui veulent apprendre à intercéder, sont visés par cette école. À l'en croire, au regard du sujet stratégique de l'intercession, le père fondateur a jugé nécessaire de mettre en place dans chaque pays une école d'intercession pour que les hommes et les femmes soient formés à l'intercession.

Cette formation vise donc à donner des rudiments aux intercesseurs, elle sera sanctionnée par des attestations.

Au dire des conférenciers, une première session de l'école d'intercession a connu la participation de près de 600 personnes et pour cette deuxième session, 800 intercesseurs sont attendus pour se former.

Pour prendre part à cette école, une contribution de 10 000 FCFA par personne est demandée.

En deuxième lieu, un dîner gala dénommé "Dîner-Gala des Associés de l'évangélisation Gospel partners" aura lieu le samedi 6 avril 2024 sous le thème "Rien n'est impossible à Dieu", à partir de 18h à Palace hôtel.

evangi 3Sont conviées à ce rendez-vous toutes personnes qui veulent servir Dieu et soutenir l'œuvre d'évangélisation selon le protocole divin ainsi que celles qui sont intéressées par le thème. La participation est de 25 000 FCFA par personne.

En troisième lieu, une grande campagne d'évangélisation se tiendra au profit de tout le peuple de Dieu dans la grande cuvette du palais des Sports de Ouaga 2000 le dimanche 7 avril à partir de 14h. La participation est libre et gratuite.

Pour le provincial, Père Serge Fallet, "on ne sait pas à quel moment Dieu peut intervenir dans nos vies. C'est pourquoi c'est ouvert gratuitement à tout le monde".

De ce fait, "nous demandons à tous de venir, surtout ceux qui ont besoin d'entendre la Parole de Dieu, ceux qui ont besoin du salut. Quand on dit salut, ce n'est pas aller au ciel seulement. Mais tout ce que nous pouvons vivre comme souffrance ici sur terre, quand Dieu intervient, ça fait partie du salut.  Donc ceux qui ont toute sorte de maladies, les problèmes spirituels, les attaques, nous les invitons. Si Jésus-Christ a vaincu la mort, il n'y a rien d’autre qu'il ne puisse pas vaincre", a-t-il lancé.

La Communauté catholique mère du Divin amour (CMDA) est une association de fidèles catholiques qui regroupe des religieux et religieuses, des prêtres, des laïcs consacrés, des personnes mariées, des célibataires. Elle a vu le jour le 29 janvier 1989 et a pour vocation d'être amour au cœur de l'Eglise et du monde avec pour grâces particulières la contemplation, l'évangélisation et le développement. Présente sur les différents continents, elle est subdivisée en quatre provinces dont la province du Sahel qui est composée du Sénégal, du Niger et du Burkina et qui a son siège à Ouagadougou.

Flora SANOU

xxmob uneAu regard de la situation sécuritaire qui prévaut sur le territoire national,  le président Ibrahim Traoré a signé un décret le 19 avril 2023 portant mobilisation générale et mise en garde pour une période de douze (12) mois. Cette période expire le18 avril 2024. Cependant, afin de consolider les acquis et de poursuivre la lutte contre le terrorisme dans notre pays, le gouvernement a décidé en Conseil des ministres du 27 mars 2024 de prolonger  la durée de cette mobilisation générale et mise en garde. Que retenir de la première mise en application de cette loi ? Que faut-il améliorer durant cette période de prolongation ? À ce sujet, Radarsburkina.net a recueilli des avis de citoyens.

 

Dans l'optique de continuer la mobilisation des ressources, de restaurer la sécurité et d'assurer la protection des populations et de leurs biens contre la menace et les actions terroristes, la période de mobilisation générale a été prolongée de 12 mois  à compter du 19 avril 2024 à zéro heure.

Pour Dieudonné Tankoano, sociologue- enseignant-écrivain, les populations n'attendaient pas une loi quelconque pour se mobiliser parce que le pays est en guerre.

"Quand vous êtes menacés, que vous n'avez ni police ni gendarmerie, allez-vous attendre qu'une loi vous dise de vous mobiliser pour vous défendre ? Non! Cette loi a vu le jour dans un contexte où les gens étaient déjà mobilisés", indique-t-il.

A son avis, la loi est venue "peut-être pour remplir des conditions administratives et aussi donner plus de poids, plus d'orientation aux dirigeants d'assouvir leurs besoins de réquisitionner les gens. Ce n'est pas une loi qui est faite pour mobiliser dans le sens de la mobilisation générale que nous savons".

xxmobi 2En effet, ce qui est déplorable et qu'il faut retenir, affirme Dieudonné Tankoano, "c'est que  ç’a  été vraiment décevant de voir que la loi a été faite seulement pour couvrir les dirigeants et leur permettre de se venger de toutes les voix discordantes sur leur régime, de donner selon eux une leçon. Et cette leçon, comme ils le disent, c'est de faire goûter le terrain à tous ceux qui critiquent, que ce soit des critiques négatives ou positives. Ç’a été une loi d'avant-garde pour ces dirigeants pour vraiment manifester leur désir de faire taire tout le monde afin que les gens n'aient plus envie de critiquer leur régime alors que la critique est avant tout positive. Elle a été une loi de force, qui ne ciblait que des gens qui donnaient d’autres points de vu que le régime, des gens qui à un moment ont contribué de par leur propre vision, leurs idées et leurs critiques".

Or pour lui, "il n'y a jamais de critique qui n'arrange pas celui qu'on critique ou qui n'arrange pas celui qui critique.

Donc, cette loi  "ne devrait pas être juste faite pour cibler des têtes, les mobiliser de force", dit-il.

 "On s'attendait à une loi qui peut venir trouver que Dieudonné Tankoano que je suis, j'ai des compétences quelque part qui peuvent servir pour la nation sur le terrain ; parce que j'ai fait peut-être l'école militaire dans un pays étranger, parce que je suis un militaire parti à la retraite très tôt et je suis encore en position de force pour combattre, parce que j'ai fait du taekwondo, du karaté, je maîtrise les arts martiaux, etc. Au vu de ces compétences  on pouvait dire qu'au nom de la mobilisation générale, je suis réquisitionné pour aller combattre et libérer le pays. Là, c'est la nation qui gagne et je ne peux pas dire le contraire", a-t-il souligné.

Ainsi, M. Tankoano pense qu'il faut améliorer la mise en œuvre de cette loi.

Il espère que la prorogation de la loi pour cette année sera "très améliorée de sorte qu'on ne réquisitionne pas ou ne mobilise pas pour mobiliser, qu'on ne mobilise pas pour se venger, pour corriger, qu'on ne mobilise personne  sur la base de ses idées, de ses critiques".

Lucien Zié, Secrétaire général du "Mouvement Le Faso, Ma Patrie", de son côté, soutient que c'est bien réfléchi par le gouvernement de prolonger la durée de la mobilisation générale et mise en garde parce que " le terrorisme n'est pas totalement vaincu au Burkina Faso. Quoi qu'on dise, c'est une lutte qui va rester permanente pour les pays du Sahel".

xxmobi 3Il pense que pour un "État qui a été absorbé à moitié par l'hydre terrorisme, la lutte ne peut se limiter à une seule année".

Donc, il faut mobiliser les moyens nécessaires "pour maintenir le cap de nos militaires sur le terrain et avoir toujours une supériorité sur l'ennemi", notifie-t-il.

Contrairement à Dieudonné Tankoano, Lucien Zié pense que la première phase de la mobilisation a été "un succès".

"Ç'a  été une phase d'engagement patriotique qui a permis à l'ensemble du peuple burkinabè d'apporter sa contribution. Ç’a été un succès. Dans un contexte de guerre, le peuple ne peut se mettre à l'écart des efforts à consentir pour libérer son pays. Comme le disait le capitaine Thomas Sankara, lorsque le peuple est attaqué par des ennemis, c'est au peuple d'assurer sa sécurité. Il ne saurait confier sa sécurité à un petit groupe, peu importent ses compétences. Donc cela a permis de cultiver et de renforcer le sentiment de patriotisme en beaucoup de Burkinabè et de reconquérir beaucoup de zones", a-t-il affirmé.

Tout compte fait, il estime que le gouvernement doit revoir les objectifs pour cette deuxième phase de mobilisation générale, de peur d'asphyxier les populations.

"On a pu atteindre 100 milliards de francs lors de la première phase. Il ne sied plus qu'on maintienne les mêmes objectifs lors de cette deuxième phase car ça pourrait étouffer l'élan de mobilisation", a-t-il relevé.

 Par ailleurs, pour améliorer la mise en œuvre de la mobilisation générale, il suggère la mise en place de dispositifs pour sensibiliser un plus grand nombre de Burkinabè en vue de contribuer au Fonds de soutien patriotique, car "chaque Burkinabè, de l'intérieur ou de l'extérieur, doit se sentir concerné par cette guerre", soutient-il.

Il estime aussi qu'il faut "renforcer la culture du patriotisme à travers des exemples concrets".

"Il y a des gens qui ont donné des camions-remorques pour le transport de vivres et d'autres biens. Il faut les valoriser. Il ne s'agit pas de faire la communication autour d'une personne, mais de valoriser les actes qui sont posés. Cela permettra d'inciter d'autres personnes qui ont les moyens à leur emboîter le pas", propose-t-il.

Flora SANOU

classesaltern uneSelon le rapport statistique mensuel de l'Education en situation d'urgence (ESU), en fin février 2024, le nombre d'établissements scolaires fermés est de 5 336 contre 5 365 en fin janvier 2024. Les élèves affectés passent de 833 818 en fin janvier 2024 à 823 340 en fin février 2024 ; les enseignants touchés par la crise passent de 23 308 en fin janvier 2024 à 24 158 en fin février 2024. Ainsi, pour assurer la continuité éducative des élèves déplacés internes dans les zones à forts défis sécuritaires et les zones de repli, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a annoncé au Conseil des ministres du 20 mars 2024 l’instauration des Classes alternées d’urgence (CAU). Que faut-il comprendre par classes alternées d'urgence ? Dans une interview accordée à Radarsburkina.net, Tahirou Traoré, coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), en parle.

Radars Info Burkina: Que pensez-vous de l'instauration des classes alternées d'urgence au profit des élèves déplacés internes ?

Tahirou Traoré : Je pense que la mesure concernant les classes alternées a été précédée d'un processus. Il y a eu d'abord des ateliers sur la question. Elle permettra aux nombreux enfants déplacés internes qui sont dans les camps ou des écoles d'accueil cohortes de poursuivre les études et comme il y a assez d'enseignants, cela permettra de les occuper à prendre en charge ces enfants. La mesure permettra un encadrement beaucoup plus efficace des élèves déplacés internes qui sont en difficulté suite à la crise sécuritaire. Elle permettra aux enseignants d'avoir un effectif réduit et d'offrir un enseignement qualitatif aux élèves.

classaltern 2Radars Info Burkina : Que faut-il entendre par classes alternées d'urgence ?

Tahirou Traoré : Ce sont des classes avec des effectifs pléthoriques. Les classes alternées d'urgence sont autrement appelées classes à double flux. C'est une classe constituée de deux groupes, c'est-à-dire deux cohortes : l’une vient le matin et l'autre le soir avec des emplois du temps différents. Ça peut être le même enseignant ou ça peut être deux enseignants. Il y a deux systèmes à cet effet : le 112 et le 212.

Lorsqu'il s'agit d'un seul enseignant, cela corrrespond au système 112 : un enseignant-une classe-deux groupes (cohortes). Dans ce cas, l'enseignant tient un premier groupe le matin et le soir, il prend l'autre groupe.

Mais avec le système 212, il s'agit de deux enseignants-une classe-deux cohortes. Là, un enseignant tient une cohorte le matin et l'autre enseignant s'occupe du deuxième groupe le soir puis les deux alternent.

Radars Info Burkina : Comment cette mesure pourrait être mieux exploitée avec ces systèmes ?

Tahirou Traoré: Dans la pratique, si les infrastructures existent, ce qui serait intéressant, c'est de faire en sorte que pendant que le premier groupe est en classe le matin avec le maître, le second groupe puisse être occupé par un autre enseignant à des activités pratiques. Puis le soir, lorsque le second groupe sera en classe, le premier groupe, lui, vaquera à des activités pratiques.

Dans le cas présent, ça dépendra de la situation réelle des écoles et des enseignants, effectivement, et le nombre d'élèves. L'organisation pratique permettra à chaque école de penser le système qui conviendra le mieux à sa situation. De plus, les enseignants qui doivent encadrer les élèves doivent être mis à jour et accompagnés.

Radars Info Burkina : Si le processus de mise en application des CAU doit débuter pendant l'année scolaire en cours, serait-il bénéfique pour les élèves quand on sait qu'on est à quelques pas des vacances ?

Tahirou Traoré : C'est vrai que nous sommes à la fin du deuxième trimestre, que nous tendons vers le troisième trimestre et qu’il ne reste qu'un ou deux mois de cours pratiquement, mais mieux vaut tard que jamais. Donc la mesure où il serait plus efficace à partir de la rentrée à venir, mais ça peut être un apport pour l'année en cours pour les élèves PDI en classe d'examen, parce que si les élèves de la classe sont répartis en groupes et qu’on a plusieurs enseignants, les élèves seront mieux encadrés.

Propos recueillis par Flora SANOU

jeunedrepa uneLe jeûne du Ramadan constitue l'un des cinq piliers de l'islam. C’est donc une obligation pour les musulmans qui sont aptes à l’observer. Cependant, certains fidèles dans l’optique d’accomplir leur devoir, même s’ils ne sont pas bien portants, jeûnent sans prendre conscience des conséquences et des dangers auxquels ils s’exposent. C'est le cas de certaines personnes atteintes de la drépanocytose. Rihanata Belem, AS, s'y est essayée ; elle nous fait le témoignage. Gaston Nana, infirmier au Centre médical urbain (CMU) au secteur 15 de Ouagadougou, parle des éventuelles conséquences que peuvent subir les drépanocytaires qui jeûnent.

En effet, Rihanata Belem, âgée de 20 ans cette année et ayant appris depuis son enfance que le jeûne est une obligation, a décidé de se prêtée à l’exercice, sans tenir compte du fait qu'elle était drépanocytaire de type hétérozygote SC. Elle confie avoir frôlé la mort.

« J'avais décidé de jeûner cette année mais j'ai failli mourir le premier jour même. Mes crises ont déclenché ce jour. Heureusement pour moi j'étais à la maison et il y avait des gens à côté pour me secourir » a-t-elle expliqué en ajoutant qu'elle « voulait juste essayer pour voir à quel point elle pouvait résister à la soif et la faim mais cet essai m'a servi de leçon ».

Les drépanocytaires, en jeûnant, peuvent se créer d'énormes problèmes, selon l’agent de santé, Gaston Nana.

jeunedrépa 2De ses explications, «la drépanocytose est par avance une maladie génétique qui favorise la déshydratation". Or "le jeûne entraîne une déshydratation et perturbe également le processus de réhydratation nécessaire » dit-il.

Donc « un drépanocytaire qui jeûne, peut s’exposer à des crises sévères, pouvant nécessiter des transfusions sanguines répétées » et le mieux serait de s'abstenir de cette privation.

Aussi, « le drépanocytaire ne doit pas jeûner, car il a des règles d’hygiène de vie primordiale pour sa survie à respecter notamment boire au moins 3 à 4 l d’eau par jour, avoir une alimentation saine et variée, éviter d’exposer son corps à de rude épreuve, etc. », indique-t-il.

Cependant, pour les drépanocytaires qui n'ont pas de crises, de difficultés particulières, peuvent jeûner, a-t-il précisé, soulignant que tout dépend du degré de la drépanocytose.

Ainsi, pour les personnes de cette catégorie qui désirent jeûner, il leur est recommandé d’éviter de le faire tous les jours, de pratiquer un jeûne alterné en observant une pause de deux jours par exemple.

Flora SANOU

plaqdim uneDes individus s’adonnent aux pratiques de faux et usage de faux en titres de transport et plaques d’immatriculation. En 2021, plus de 1000 engins à deux et trois roues et plus de cent (100) véhicules à quatre (04) roues ont été mis en circulation sur le territoire national sur la base de faux documents. En avril 2018, plus de 230 cartes grises, 155 certificats de mise en circulation, 210 plaques minéralogiques et 95 dossiers frauduleux devant servir à établir des cartes grises et des plaques d’immatriculations ont été saisis, etc. Pour lutter contre cette fraude documentaire et la falsification des plaques d'immatriculation, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a procédé au lancement d'un site d'authentification des immatriculations provisoires et permanentes, www.dgttmverif.bf, ce jeudi 21 mars 2024 à Ouagadougou.

 

Cette plateforme a pour objectif de permettre à chaque usager de vérifier la validité de sa plaque d'immatriculation ou de son immatriculation provisoire. Ce système devrait permettre d’assainir le secteur des transports en mettant un coup d'arrêt aux tentatives de fraude en matière de plaques d'immatriculation.

Selon le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Anûuyirtole Roland SOMDA, "s’il est vrai que les forces de défense et de sécurité gagnent du terrain sur l'ennemi (les terroristes), malheureusement, nous constatons des pratiques dans nos cités, qui pourraient être qualifiées de terrorisme".

plaqdim 2Ce n'est pas exagéré en ce sens que certains s'adonnent à des pratiques de faux, usage de faux en matière de documents de titres de transport, dit-il.

Ainsi, "ces mauvaises pratiques doivent prendre fin". D'où la mise en place de ce "dispositif accessible, sûr et efficace pour la vérification des cartes grises et des plaques d’immatriculations provisoires et définitives".

La commande, la vente et la pose des plaques doivent suivre un processus rigoureux, consigné dans un cahier des charges, dont les termes sont précisés par l’arrêté conjoint n° 2017-0091/MTMUSR/MINEFID du 08 juin 2017, a-t-il rappelé.

De sa conviction, " ce site web sera un outil puissant, pour donner à chaque citoyen les outils de vérification de l’authenticité de sa plaque d’immatriculation, définitive ou provisoire".

Par ailleurs, il a souhaité qu'au plus tard le lundi 25 mars prochain, les spots publicitaires puissent commencer à être diffusés en plusieurs langues pour toucher le maximum de personnes qui sont innocemment victimes de cette arnaque.

Pour le Directeur général des transports terrestres et maritimes (DGTTM), le Colonel Kanou COULIBALY, ces fraudes mettent à mal le système d'immatriculation, la sécurité nationale en général et la sécurité routière en particulier.

plaqdim 3Pour être promoteur de lendemains meilleurs, il faut être sain. Et dgttmverif.bf devrait "contribuer amplement à assainir le sous-secteur du transport routier, en donnant un coup d'arrêt aux tentatives de fraude des plaques d'immatriculation", a-t-il soutenu.

Comment marche le processus de commande et de pose des plaques ?

À en croire le directeur général de la DGTTM, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de modernisation et de sécurisation des titres de transport, l'État a concédé à la société Supernet Technologie Holding (STH) le volet sécurisation des plaques.

plaqdim 4"Quand un concessionnaire de plaques obtient son agrément du ministre chargé des Transports, il se fait enregistrer à la société STH qui lui crée un compte sur la plateforme dédiée. Ce compte contient les informations du promoteur et celles de son ou ses fournisseur(s) de plaques. Avec le compte STH, le concessionnaire de plaques peut faire la commande de plaques, la commande d'hologramme et la pose Informatique", a-t-il expliqué.

Les citoyens sont invités à explorer le site web, à faire part de leurs commentaires et suggestions.

Flora SANOU

aanet unePlusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest subissent une forte perturbation de l'internet depuis quelques jours dont le Burkina Faso. Internet étant un élément indispensable dans ce monde du numérique, cette situation n'est pas sans conséquences. Plusieurs domaines d'activités sont  affectés dont le e-commerce. Radars Info Burkina a échangé avec certains webmarketeurs qui relèvent un rendement peu reluisant.

Moussa Yaro, responsable du restaurant Garba chez Mousco (spécialisé dans la vente d'attiéké et de poisson thon), confie se servir de l'internet dans sa stratégie  marketing et communication.

 Il "représente 80% de ma stratégie marketing et communication", donc cette perturbation a "lourdement impacté mon activité en baissant la rentabilité", a-t-il notifié.

"D’environ 150 plats vendus par jour, on est passé à 50-70 plats, soit une baisse d'environ 2/3 des commandes ", nous informe-t-il.

La stratégie marketing étant essentiellement basée sur le digital, Sieur Yaro a décidé d'échanger avec quelques clients par appel téléphonique pour leur assurer que le restaurant reste ouvert et disponible en dépit de la crise.

Compaoré/Ouattara Edwige Leuticia Isis, promotrice de la boutique Isis Shop (vente d'articles homme et femme) et du savon  corporel Bain de pluie, elle, affirme que la perturbation de l'internet n'a pas été sans inconvénients sur ses activités, surtout qu'elles se mènent avec la connexion.

"D'abord je dirai que cette défaillance nous a déconnectés de nos clients. Nos ventes ont baissé de plus de 80%. En moyenne on vendait 12 articles par jour mais depuis le vendredi 15 mars 2024, le samedi 16 et le lundi 17, la baisse a été brusque. On vend à peine 3 ou 4 articles par jour.

aanet 2Ensuite, nous avons essuyé des pertes financières sur les publicités qui tournaient déjà. Arrêter une publicité qui a atteint son sommet n'est pas conseillé. D’ailleurs, comment le faire si on n'a pas de connexion Internet ? De plus nous avons constaté une régression de la portée de notre page après ces jours d'inactivité", a-t-elle déploré.

Elle entend se tourner vers d'autres alternatives, notamment les communiqués à la radio et/ou télé, les prospects directement avec les potentiels clients, pour poursuivre son activité.

Selon Mme Ouédraogo,  responsable de "Dame karité naturel+", la forte perturbation de l'internet a un impact majeur sur son activité qui consiste en la commercialisation des beurres, huiles et poudres naturels pour les soins corporels et les cheveux  tels que le beurre de karité, cacao, mangue.   

aanet 3Selon ses dires, l'internet est un outil indispensable pour " promouvoir efficacement" ses produits et services en ligne. De ce fait, "la baisse de la connectivité  rend plus difficile la diffusion de mes publications, le délai de réponse de mes clients  est rallongé, et du coup, la vente est limitée", a-t-elle indiqué.

Mais pour assurer la continuité de son activité, elle confie avoir d'autres alternatives, notamment la communication à travers les appels téléphoniques et les SMS, afin de rester en contact avec ses clients, en attendant le rétablissement complet de l'internet.

Flora SANOU

nouvopresifuturbYacouba Barro, vice-président de la Fédération nationale des acteurs du transport routier (FNAT), a été porté, à l’unanimité, à la tête de la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB), le samedi 9 mars 2024, pour un mandat de quatre ans. Dans cette interview accordée à Radarsburkina.net, M. Barro s’exprime sur les défis à relever et les perspectives au cours de son quadriennat à la tête de la FUTRB. Mais avant, il revient sur les raisons ayant présidé à la création de la faîtière en 2020, ainsi que sur les acquis engrangés après quatre années d'existence.

 

Radars Info Burkina : Qu'est-ce qui a motivé la création de la FUTRB ?

Yacouba Barro : Le transport, d'une manière générale, évolue dans l'informel. Il fallait donc qu'on l'organise, sinon il risque de disparaître. Et ce serait un éternel recommencement, ce qui ne serait pas une bonne chose. C'est pourquoi l'idée de la faîtière est née en 2015. Quand bien même ce ne serait pas une structure étatique, l'idée de sa création émane de l'État en vue d'un bon fonctionnement du secteur des transports, et cela, dans l'intérêt de la nation. Après l'insurrection populaire de 2014, le gouvernement de transition, particulièrement notre ministère de tutelle, a convoqué une rencontre en 2015 avec les transporteurs et nous avons, à l'époque, exposé nos difficultés. Après un temps de réflexion, c'est finalement en 2020 que le gouvernement d'alors a décidé de la création de la faîtière.

Radars Info Burkina : Vous avez été le premier vice-président au cours du mandat passé. En termes d'acquis, que peut-on retenir ?

Yacouba Barro : J'étais le vice-président chargé des activités et de la cohésion entre les membres. Tout début est difficile, mais bien que la structure soit jeune, les résultats ne sont pas mauvais. La priorité était de rendre professionnelle l'activité de transport en instituant une réglementation. Nous avons pu mettre en place des bureaux dans toutes les treize régions du Burkina. Des représentants ont également été placés dans les quatre ports où nous travaillons, à savoir Lomé, Cotonou, Tema et Abidjan. En termes d’acquis également, la banque des transporteurs a été renouvelée grâce à une prime à la casse. L’engagement de tous les transporteurs a permis jusque-là d'assurer le ravitaillement efficace de notre pays malgré le contexte d'insécurité. Nous allons davantage travailler à la maturation de la faîtière et à la rendre plus forte.

Radars Info Burkina : En tant que premier responsable de cette faîtière, quels sont, d’après vous, les défis à relever par celle-ci pour atteindre cette maturation ?

Yacouba Barro : Ce n'est pas un hasard si l'idée de création de la faîtière a émané des premiers responsables du pays ; c'est eu égard aux difficultés auxquelles le secteur des transports est en proie. Selon moi, jusque-là on travaille de façon désordonnée, donc on doit veiller à mettre de l'ordre dans notre secteur. C'est cela qui permettra de se développer. Mon souhait est que d'ici la fin de mon mandat, tous les transporteurs qui n’ont qu’un camion puissent en avoir plusieurs et que ceux qui en possèdent déjà beaucoup arrivent aussi à accroître leur parc. Or, cela n’est pas possible sans le travail bien fait. Nous sommes des transporteurs, mais on rend service à la nation. C'est le service bien rendu qui porte des fruits. Tout mon travail sera orienté vers cela. Je veux qu'on travaille de façon professionnelle dans ce secteur.

Radars Info Burkina : Quelles sont les perspectives pour votre faîtière ?

Yacouba Barro : Nous allons continuer à solliciter l'accompagnement de la presse pour sensibiliser nos membres à tous les niveaux, parce que c'est une activité à risques permanents que nous exerçons. Nous allons les sensibiliser pour minimiser ces risques. Si tout marche bien, on est tous gagnants.

Radars Info Burkina : En quoi consistent ces risques ?

Yacouba Barro : Dans le secteur des transports, le risque est à tous les niveaux. Quand un chauffeur démarre avec son camion pour un trajet, il ne sait pas s'il arrivera à bon port : il y a le risque de pannes, d'accidents (certains accidents sont dus à des erreurs humaines), etc. Pour minimiser le plus possible tous ces risques, l'attention et la vigilance des chauffeurs sont primordiales. En plus, de nos jours, vu le contexte d'insécurité, les transporteurs sont exposés. Tous les jours, nos membres se sacrifient pour pouvoir ravitailler les populations sur l'ensemble du territoire, y compris celles des zones dites rouges. Ils travaillent nuit et jour comme des soldats, même s’ils n'ont pas d'armes pour se défendre. Il faut qu'ensemble, nous priions pour que la paix revienne dans notre pays.

Propos recueillis par Flora SANOU

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