Action humanitaire : L'association Go Paga mute en Fondation Go Paga
Créée le 13 février 2021 en tant qu'association, Go Paga devient une Fondation pour mieux servir les causes justes, être à côté des plus vulnérables et dessiner l’avenir avec plus de sérénité. Le lancement officiel a eu lieu dans la soirée de ce jeudi 25 avril 2024 à Ouagadougou.
Selon, Fadima Kambou, présidente de la Fondation Go Paga, la mutation de l’association en fondation s’inscrit dans l’optique d’ouvrir les programmes à toute personne victime de tragédie au Burkina Faso.
Les objectifs de la fondation sont, entre autres, l’appui à l'insertion socio-économique des femmes déplacées internes, les veuves et orphelins des FDS, VDP tombés au front, l’assistance et le renforcement de la résilience des familles et survivants de tragédies, l’engagement pour une bonne corrélation entre les populations affectées par le fléau sécuritaire.
Après trois ans de phase pilote avec les militaires, les paramilitaires et certaines familles civiles, la désormais fondation Go Paga entend en cette année 2024, accompagner les autorités à prendre en charge les familles de ceux qui sont victimes du terrorisme que notre pays rencontre, car « il y a un fort besoin ». « Nous n’allons pas seules. Nous allons nous rapprocher des autorités et on est déjà en rapport avec le ministère de l’Action humanitaire pour mettre en synergie nos actions. Les autorités prennent des décisions et nous devons venir en aide en suivant leur feuille de route », a-t-elle indiqué.
Au dire de Fadima Kambou, la première action de la Fondation sera la construction d'une crèche pour les filles mères à l'université Norbert-Zongo de Koudougou. « On entend le cri de cœur des étudiantes mères qui ne savent pas comment garder leur enfant. Donc à la rentrée prochaine, nous allons essayer d’offrir une crèche aux jeunes filles mères de l’université Norbert-Zongo de Koudougou » a-t-elle déclaré.
Aussi, « nous allons mettre en place des structures pour pouvoir accueillir les orphelins civils ou autres pour qu’ils puissent se réinventer, pour qu’ils puissent penser l’avenir autrement dans les camps des déplacés internes », a-t-elle ajouté.
Le Colonel-Major Ernest Kisbedo, chargé de mission du ministre d’Etat, ministre de la Défense et des anciens combattants, a salué l’initiative de la fondation pour ses efforts en soutenant le gouvernement pour la prise en charge des orphelins, les veuves et les blessés de guerre.
« Nous espérons que vous n’allez pas oublier nos FDS et que vous allez continuer à œuvrer à leur profit », a-t-il déclaré tout en souhaitant à la nouvelle fondation un « bon vent pour la nouvelle aventure ».
Valérie Sanou, conseillère technique de la ministre de la Solidarité et de l'Action humanitaire, a soutenu que la fondation Go Paga est le témoignage d’une détermination noble pour mieux servir autrui, en lui donnant espoir et sourire.
Au nom de la ministre de la Solidarité, Valérie Sanou a lancé un message à l’endroit de tous les Burkinabè : « s'engager au service des autres nous permet de contribuer collectivement au développement harmonieux de nos sociétés tout en constituant une source d’enrichissement humain pour chacun. Ensemble, engageons-nous à ne laisser personne de côté », a-t-elle exhorté.
La Fondation Go Paga va intervenir dans toutes les 13 régions du Burkina, selon l’accessibilité aux zones. Mais pour le projet pilote, l’accent sera mis sur la région du Centre.
Notons que durant ses trois années d’existences, Go Paga a pu mettre à la disposition de l’armée, environ 15 sites, notamment des centres de formations pour les veuves et orphelins, des centres pour les blessés de guerre, des crèches. Ces centres ne sont pas au compte de la fondation mais appartiennent à l’armée. Plus de 1000 enfants ont été scolarisés, un millier de carte d’assurance maladie délivrée et 500 veuves accompagnées à travers des formations.
Selon le témoignage d’une bénéficiaire, Andréa Koudri, Go Paga, à travers son initiative soutenue par le gouvernement, leur a donné « une nouvelle vie ».
A l’issue de cette cérémonie de lancement, le PDG de Coris Bank, Idrissa Nassa, représenté par le président de la fondation Coris, Emmanuel Sawadogo, a offert une subvention de 100 millions de FCFA.
Fatima Kambou donne rendez-vous en octobre pour faire le premier bilan de la fondation Go Paga.
Cette cérémonie a été couronnée par des prestations d'artistes dont Don Sharp de Batoro et le chœur polyphonique de Ouagadougou.
Flora Sanou