samedi 12 octobre 2024

ouvert uneLa Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, la grand-messe  du ballon rond à l’échelle continentale, est un événement majeur pour la plupart des pays participants et leurs supporters. Le match d’ouverture de cet événement footballistique majeur se joue aujourd’hui au stade olympique d’Ebimpé, aussi appelé stade Alassane-Ouatarra, à 20 heures (heure locale). Des supporters et d’autres acteurs du football se prononcent sur ce match d’ouverture au micro de Radars Info Burkina.

Pour Ibrahim Diané, entraîneur de petite catégorie U13 de l'équipe JEK (Jeunesse espoir de Konsa Bobo-ouvert 3Dioulasso) les deux équipes vont scorer, certes, mais avec une large victoire de la Côte d'Ivoire. Les Éléphants sont l’une des équipes favorites de cette CAN, a-t-il martelé, convaincu.

"La Côte d'Ivoire est le pays hôte, donc ses joueurs ont l'avantage d'avoir un nombre important de supporters. C'est l’une des équipes favorites de la compétition. Mon pronostic est que les équipes feront un score de 3-1 en faveur de la Côte d'Ivoire.

 Comme c'est l'ouverture, il y a de l'engouement ainsi que de la motivation au niveau des joueurs. Les internationaux, eux, évoluent pratiquement dans les meilleurs clubs et les grands championnats du monde. Ce sont des gens qui ont beaucoup de temps de jeu et ils se comprennent. Ils sont très compétents.Ils ont eu assez de temps d'entraînement ensemble. Concernant la défense, l'attaque et le milieu, je ne vois pas de problème. C'est même un avantage, de mon point de vue, pour eux, donc je les vois prendre le dessus sur la Guinée-Bissau" a-t-il affirmé. 

ouver2Pour la Guinée-Bissau, jouer le match d'ouverture n'est pas simple face à des milliers de supporters ivoiriens.

"Ça peut créer un peu de frustration à leur niveau. Même si c'est une grande équipe qui a surpris le Nigeria lors des éliminatoires, je ne la vois pas faire une victoire face à la Côte d'Ivoire", souligne-t-il.

Tout compte fait, comme c'est une compétition, Ibrahim Diané émet des réserves. "Il peut y avoir des surprises. Le football ne se joue pas sur le papier, mais sur le terrain", a-t-il lancé.

"La Côte d'Ivoire vainqueur avec 3-0"

Selon Angelo, Ivoirien vivant au Burkina, " le match de ce soir sera très facile pour la Côte d'Ivoire. Je suis sûr que les Éléphants vont gagner au moins 3-0 contre les Djurtus".

Cependant, son frère Étienne se réserve de donner un pronostic. "Le match de ce soir entre la Côte d'Ivoire et la Guinée-Bissau va chauffer, puisque chaque équipe est partie pour revenir la tête haute à la maison. Ce n'est pas parce que la Côte d'Ivoire est mon pays d’origine que je vais dire qu'elle va remporter. Que le meilleur gagne", s'est-il exprimé.

Abdoul Karim Sedogo, Ivoiro-Burkinabè, pense qu'il est difficile de se prononcer puisque toutes les équipes sont de taille.

Toutefois, il affirme que "la Côte d'Ivoire doit faire tout  pour battre la Guinée-Bissau. Elle doit travailler à sortir vainqueur de la phase de groupes en tant que pays organisateur pour son image".

"Un pronostic de 2-0 en faveur de la Côte d'Ivoire"

ouver4Fousséni Diallo, responsable de la chaîne sportive en ligne sport Sahel BF pronostique 2-0 en faveur des Éléphants parce que la CAN se joue en terre ivoirienne et cela constitue une motivation pour eux.

Aussi, à l'en croire, lors des derniers matchs amicaux avant la CAN en l'occurrence face au Maroc , l'on a retrouvé une cohésion et une bonne entente au sein de cette famille des Éléphants.

A quelques heures de cette compétition, il estime  donc que l'équipe ivoirienne est bien préparée.

Néanmoins, ce qui fera la différence dans ce match, c'est le réalisme, a-t-il affirmé.

 "L'équipe de Guinée-Bissau, même si je ne la connais pas comme celle des Éléphants, est solide. Les Djurtus sont soudés, ils ne vont donc pas se hasarder à beaucoup sortir.  De ce fait, je présume qu’ils feront du mal aux Éléphants puisque ces derniers auront du mal à les contenir. Mais je voudrais aussi dire que la Côte d'Ivoire va remporter ce match par 2 à 0", soutient-il.

En tant que pays hôte de la CAN 2023, la Côte d’Ivoire fait face à un défi de taille. En effet, les Éléphants devront surmonter leur propre histoire et briser le cercle de l’échec, car lors de la première édition qu'elle avait organisée en 1984, l'équipe nationale ivoirienne n'avait pas réussi à passer le premier tour, un souvenir resté amer pour ses supporters.

À noter que l'arbitre central de la rencontre Côte d'Ivoire-Guinée-Bissau sera Amin Omar. Les arbitres assistants, eux, seront Mahmoud Abouelregal et Ahmed Houssem Eldin. L'arbitre remplaçant est Mohamed Marouf.

Il y aura au total 52 matchs dans cette compétition africaine qui se joue du 13 janvier au 11 février 2024.

Flora Sanou

audiencebceao uneLe Directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Armand Badiel, a été reçu en audience par le président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), le Dr Ousmane Bougouma, ce vendredi 12 janvier 2024 à Ouagadougou. Objectif : présenter ses vœux du Nouvel An au chef du Parlement et lui faire le point des actions menées par ladite banque en tant qu’institution de service public.

 

Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté principalement sur les actions menées par la BCEAO au profit des pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en particulier au profit du Burkina Faso.

Pour le patron de la banque centrale à l’échelle nationale, Armand Badiel, les actions de l’institution dont il a la charge sont très souvent mal connues, ce qui explique la sous-information sur ce qu’elle fait réellement dans l’intérêt du pays et du peuple.

En effet, malgré le difficile contexte du Burkina, les crédits à l'économie ont atteint 4 281,1 milliards en fin novembre 2023, ce qui représente 34,0% du PIB. Sur les dix (10) dernières années, le ratio crédit à l'économie sur PIB est passé de 26,6% en 2014 à 34,0%, ce qui traduit les efforts du système bancaire pour accompagner l'économie nationale. Il a d’ailleurs poursuivi ses actions de financement au profit de l'Etat burkinabè à travers les achats de titres émis par le Trésor public.

audiencebceao2En outre, en dépit du resserrement de sa politique monétaire, la BCEAO a apporté son soutien aux banques en maintenant son refinancement en leur faveur à des niveaux élevés. A cet effet, elle a accordé aux établissements de crédit du Burkina 1507,4 milliards en fin décembre 2023, soit 17,9% de l'ensemble des refinancements accordés aux banques de l'Union et le volume de refinancement le plus important après celui consenti à la Côte d'Ivoire.

Mieux, la BCEAO a organisé, à titre exceptionnel, une opération de rachat des titres publics émis sur le marché financier régional, permettant à l'Etat Burkinabè de mobiliser sur ledit marché 277,36 milliards, soit 45,43% de l'ensemble des titres émis par le Burkina au cours de l'année 2023, pour desserrer les contraintes sur le marché financier régional et prévenir tout défaut de paiement des Etats sur ce marché.

La BCEAO est l’organe qui régule l’offre de monnaie pour maintenir la stabilité des prix. Cette stabilité est essentielle pour assurer l’efficacité des politiques publiques en matière de développement économique et de progrès social durable. Ainsi, l’institution apporte son soutien aux politiques économiques des États membres en vue d’une croissance saine et durable.

C'est pourquoi préparer l'économie et le système financier à devenir plus résilients fait partie intégrante de l'accomplissement du mandat de la banque, en vue de promouvoir une stabilité monétaire et financière propice à la croissance durable des économies des Etats membres.

Dans cette optique, le Conseil des ministres de l'UEMOA a adopté en 2023, sur le plan législatif et réglementaire, une série de textes en vue de consolider la stabilité financière, de conforter la résilience du système financier et de renforcer la capacité des banques à financer l'économie. A ce propos, une décision majeure a été prise en décembre 2023, à savoir le rehaussement du niveau du capital minimum des banques, qui passe de 10,0 milliards à 20,0 milliards à compter du 1er janvier 2024.

S'agissant des opérations de transferts du Trésor Public, Armand Badiel a notifié qu'au cours de l'année 2023, le Trésor Public du Burkina a exécuté, par l'intermédiaire de la BCEAO, des opérations d'une valeur totale de 338,8 milliards contre 196,3 milliards en 2022, soit une hausse de 72,60% de ses opérations.

"Ces règlements sont destinés à 93,3% aux remboursements d'emprunts, aux paiements d'intérêts, aux dépenses de souveraineté, à l'approvisionnement des ambassades et à l'acquisition de matériels roulants", a-t-il précisé

Par ailleurs, en ce qui concerne les paiements des acteurs du secteur privé à destination de l'étranger, en 2023, les couvertures du Burkina se sont élevées à 3.010,8 milliards après le montant record de 3.352,9 milliards en 2022.

audiencebceao3"L'essentiel de ces couvertures a concerné l'énergie pour l'équivalent de 678,1 milliards au titre des importations d'hydrocarbures et 66,8 milliards au titre de l'électricité, les achats de céréales pour 322,2 milliards (riz et blé), 439,2 milliards pour les autres produits alimentaires, 267,3 milliards pour les équipements et 339,2 milliards pour les dividendes", a indiqué le Directeur national de la BCEAO, Armand Badiel.

Il faut retenir que la résilience du système bancaire et financier a été la pierre angulaire de la bonne tenue de l'activité économique en 2023, ce malgré la situation sécuritaire difficile.

La banque centrale travaille sans relâche à l'amélioration des capacités de financement accru de l'économie, tout en préservant la stabilité financière.

Elle reste vigilante dans un contexte où les défis géopolitiques amplifient la volatilité des prix des biens et services importés. Pour l’heure, les prévisions établies par l’institution tablent sur un taux d'inflation en moyenne annuelle, pour l'ensemble de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, de 2,5% pour 2024. Mais au regard du contexte économique, certains signaux observés sur les marchés laissent entrevoir une possible remontée de l'inflation en raison, entre autres, des fortes incertitudes liées à l'environnement international, souligne le Directeur national de la BCEAO.

De son côté, le président de l'Assemblée législative de Transition, le Dr Ousmane Bougouma, a apprécié ces résultats engrangés par l'institution financière. Il a encouragé les responsables de la BCEAO-Burkina à mieux communiquer sur leurs actions avec les populations.

www.radarsburkina.net

wwtank uneAu Conseil des ministres du vendredi 5 janvier 2024, le gouvernement burkinabè a décidé, entre autres, du prélèvement obligatoire de 1% sur le salaire net des travailleurs du public et du privé, pour alimenter le fonds de soutien patriotique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qui secoue le pays depuis huit ans. Sur la question, Radars Info Burkina a tendu son micro à certains travailleurs.

Depuis 2022, le gouvernement a proposé le prélèvement de 1% sur les salaires des fonctionnaires du public et du privé. Dès lors, ce prélèvement se faisait de façon volontaire. Mais le volontariat fait place désormais à l'obligation car de bon gré mal gré, la retenue de 1% sur les salaires nets des travailleurs du privé et du public sera une réalité pour 12 mois. Les avis divergent sur cette mesure.

En effet, pour Dieudonné Tankoano, sociologue, enseignant-écrivain," c'est vrai qu'il n'y a pas de sacrifice de trop pour la question de son pays, mais le sacrifice doit permettre à la personne de vivre. Les gens disent que c'est parce qu'il y a le pays qu'il y a des travailleurs. Mais je pense que c'est parce qu'il y a aussi des travailleurs que le pays existe".

Selon lui, le gouvernement n'a pas été très stratège. Après le refus des syndicats de céder le 1%, il devrait travailler à améliorer les échanges entre lui et ces derniers. Malheureusement, il est resté enfermé et a même continué à ouvrir des fronts d'opposition entre lui et les syndicats. Au lieu d'imposer, qu'est-ce qui prouve qu'une deuxième tentative de négociation n'aurait pas marché", a-t-il questionné ?

"Il faut finir rapidement avec cette guerre, mais il ne faut pas oublier que ce n'est pas seulement une guerre de moyens. Il faut également construire le dialogue. Je pense que ce dialogue manque avec ce gouvernement et c'est ce qui a fait qu'après une tentative échouée de négociation avec les syndicats des travailleurs, il n'est pas revenu, il a utilisé ce qu'il connaît le mieux : la force", a-t-il argué.

De son avis, "cette décision est mal vue car elle a une connotation qui laisse penser que le fonctionnaire ne participait pas à la guerre, comme s'il s'est mis à l'écart. Pourtant cela n'a jamais été le cas. Il a perdu son village, hébergé des PDI, réinscrit des élèves dans des écoles privées et il subit les difficultés de la vie chère imposée par le terrorisme. Selon moi, c'est trop demandé au fonctionnaire".

"Je ne le souhaite pas mais si nous n'arrivons pas à finir cette guerre en une année, que va devenir cette imposition de 1% sur le salaire des travailleurs ? Elle va rester comme l'IUTS ? Tant que cette guerre n'est pas finie, l'imposition va demeurer. Il se peut qu'elle reste même après la guerre et ça sera une double imposition : l'IUTS et 1% sur le salaire pour l'effort de guerre", s'inquiète-t-il.

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Voilà pourquoi à l'en croire, "c'est difficile d'accepter cette décision. Il faut que les gens sachent que ceux qui s'opposent à cette imposition ne sont pas des apatrides. S'ils l'étaient, ils auraient pu aller ailleurs pour travailler car c'est possible", a-t-il lancé.

En lieu et place de ces retenues, il suggère que le gouvernement exploite d'autres sources de financement comme l'avait suggéré le syndicat des travailleurs, à savoir traquer les corrompus qui ont volé l'argent de l'État, les sources de financement à travers le secteur minier, la fiscalité, la traque des détournements, etc.

Mais Comme la décision est déjà imposée, "nous allons observer l'évolution de la situation" a-t-il déclaré.

Par ailleurs Sieur Tankoano soutient qu’il faut penser au Burkina Faso de demain. "Si nous arrivons à terminer avec cette guerre, quelle sera l'image de notre pays. Je vois un pays très pauvre, déstructuré et désorienté. Désorienté avec une jeunesse très pauvre, affamée, voleuse et brigande. Après cette guerre, je vois un pays qu'il faudra encore prendre des décennies pour reconstruire. Je vois un pays qui sera à plat et c'est ce que nous sommes en train de faire. On est en train de tout converger vers la guerre. Qu'allons-nous faire pour nous développer, lutter contre la famine, l'éducation des enfants, et comment allons-nous vivre ? Voici des questions qu'il faudra se poser", a-t-il conclu.

Cependant pour certains, la participation populaire est plus que nécessaire, c'est un devoir.

"Le pays est notre héritage commun. C'est ensemble qu'on peut le sauver et le défendre ; c'est de notre devoir de contribuer à l'effort de paix.

Nous sommes prêts à engager tout ce qu'il faut pour en finir avec cette guerre qui nous a été imposée. Déjà que des vies ont été engagées à cet effet, aucun sacrifice matériel, financier et autres, ne sera de trop pour sauver le pays. Pourvu qu'il contribue à l'atteinte de cet objectif" a déclaré E.D., agent de la fonction publique.

À sa suite, A.K.S, travailleur du privé, estime que "refuser ce prélèvement, c'est comme quelqu'un qui est malade couché sur un lit d'hôpital et meurt par manque d'argent pour payer les médicaments. Malheureusement après sa mort, on trouve une forte somme sur lui !" Donc "s'il y a des Burkinabè qui sacrifient leurs vies, nous devons être capable d'aller au-delà de ce prélèvement même" de sa conviction.

En outre, pour Yannick Zoundi agent du privé, il a déjà assez de taxes que les Burkinabè paient pour l'effort de guerre. Donc "le prélèvement d'1% va asphyxier maintenant les agents" Tout compte fait, il pense que le prélèvement devrait se faire en fonction du salaire perçu.

"À mon humble avis, cette mesure est acceptable pour le salarié moyen. Si les pourcentages étaient définis par catégorie ou en fonction du salaire perçu, j'allais plus apprécier car parmi les salariés il y en a qui touchent gros. Après le combat, les autorités doivent songer à ne pas oublier de supprimer des impositions comme l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS)", a terminé M. Zoundi.

Flora Sanou

pneluas uneLe 3 janvier de chaque année, le Burkina Faso commémore la première insurrection populaire de son histoire, survenue le 3 janvier 1966 et ayant conduit à la chute du président Maurice Yaméogo. Pour marquer d’une pierre blanche le 58e anniversaire de ce soulèvement populaire, l’Unité d’action syndicale (UAS) a organisé ce mercredi 3 janvier 2024, à la Bourse du travail de Ouagadougou, un panel sur le thème principal « Contribution du mouvement syndical à l'ancrage de la démocratie au Burkina Faso » sur deux sous-thèmes, à savoir « Les luttes syndicales pour l’ancrage de la démocratie : exemple et acquis » et « Les défis actuels des luttes syndicales dans un contexte de lutte contre les groupes armés terroristes ».

 

La première communication, donnée par Dominique Yaméogo, ancien secrétaire général de l’union régionale du Centre de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), visait à mettre en évidence la contribution du mouvement syndical à l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso. Elle a porté sur « Les luttes syndicales pour l’ancrage de la démocratie : exemples et acquis ».

pneluas 2Selon le panéliste, de 1960 à nos jours, lors des grands tournants historiques de notre pays, le mouvement démocratique révolutionnaire (mouvement syndical) en général a toujours été présent. « Les grandes histoires, que ce soit le 3 janvier 1966, les 17 et 18 décembre 1975 et l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, entre autres, ces victoires ont eu lieu avec le mouvement syndical », a-t-il fait savoir.

Mais aujourd’hui tout le monde constate que ce même mouvement syndical qui se bat pour préserver le minimum de libertés qu’il y a, demain on viendra dire que le mouvement syndical n’a rien fait, a-t-il déploré, ajoutant que l’activité syndicale est à la fois noble et ingrate dans ce pays. « Vous défendez des causes pour tout le monde mais on ne vous le reconnaît pas. C’est seulement les défenseurs qui savent que ça vaut la peine d’être mené. Le mouvement syndical a été accusé de faire de la politique mais l’expérience a montré qu’on ne peut pas séparer les questions économiques des questions politiques. Tant qu’un pouvoir prend une position, c’est une position politique. Soit c’est en faveur des travailleurs et du peuple ou c’est en leur défaveur », a-t-il affirmé.

pneluas 3Toutefois, pour lui, « le mouvement syndical doit toujours reconnaître qu’il a des limites, surtout quand il s’agit des débats politiques. Mais se prononcer sur la vie politique, les questions politiques sur l’évolution du pays, c’est une nécessité et il doit continuer à le faire vaille que vaille ».

À l’en croire, le mouvement syndical a joué un grand rôle en matière de liberté de la presse.  Il en est de même pour les émissions interactives d’aujourd’hui qui étaient autrefois interdites mais grâce à la lutte syndicale, le principe a été adopté pour permettre aux citoyens de s’exprimer. « On continuera à se battre pour les libertés. C’est un devoir sacré pour le mouvement syndical », a-t-il déclaré.

Il a terminé sa communication en évoquant des préoccupations comme la liberté de manifestation avec ce qu’il a qualifié de politique du deux poids deux mesures, car selon lui, « on ne peut pas comprendre que dans un même pays, certaines structures comme les organisations de la société civile aient la possibilité de sortir marcher, d’aller où elles veulent tandis que le mouvement syndical ne peut même pas effectuer une marche sur la voie publique. Il faut que cela cesse », a-t-il martelé.

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La deuxième préoccupation soulevée a porté sur la cherté de la vie. À ce propos, il souhaite que le gouvernement revoie la structuration des prix des hydrocarbures car s’il ajuste ces prix, on pourra ressentir une baisse des coûts des autres produits.

Par ailleurs, il estime qu’il faut revoir la loi 02 relative aux travailleurs du privé, « qui dort depuis trois ans dans les tiroirs du gouvernement ».

Le second sous-thème, « les défis actuels des luttes syndicales dans un contexte de lutte contre les groupes armés terroristes », a été développé par Norbert Ouangré, président de la commission presse de l’Unité d’action syndicale. Au cours de son exposé, il a soulevé plusieurs préoccupations dont la première est relative à l’insécurité qui est une préoccupation de tout le peuple burkinabè aujourd’hui. Ensuite, il a abordé la liberté de manifestation et de réunion sur la voie publique. Le communicateur relève à ce niveau de « graves atteintes aux libertés soldées par la remise en cause des libertés démocratiques syndicales, la politique du deux poids deux mesures ». L’on note également des préoccupations relatives au Code du travail, le droit à l’information, marqué par le verrouillage de l’information. À cela s’ajoute la gouvernance économique où il relève un manque de transparence.  Enfin, il a abordé les préoccupations liées aux engagements pris par le gouvernement avec le Fonds monétaire international dans le cadre d’un accord, et celles relatives à la justice avec la révision constitutionnelle qui vient de s’opérer et qui sonne le glas de l’Etat de droit, selon lui.

En marge de cette commémoration, la grande salle de la Bourse du travail de Ouagadougou a été baptisée salle du 3 janvier 1966 et les deux petites salles baptisées respectivement salle du 17-18 décembre 1975 et salle du 16 septembre 2015.

Flora Sanou

annvl uneLa porte de 2023 s'est refermée pour laisser place à 2024. L'heure est aux présentations de vœux pour cette nouvelle année. Radars Info Burkina a recueilli quelques souhaits de Burkinabè.

Les vœux diffèrent d'un citoyen à l'autre. Mais certains souhaits semblent communs à tous les Burkinabè. Il s'agit de la paix et de la sécurité. Ce sont, en réalité, des prières que porte chaque Burkinabè dans son cœur.

Tahirou Traoré, coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), souhaite la reconquête de l'intégralité du territoire national.

"Je souhaite une année de paix et de sécurité à l'ensemble du peuple burkinabè. Que l'année 2024 soit celle de la reconquête de l'intégralité de notre territoire", a-t-il déclaré.

Pour Abdoul Karim Sedogo, commerçant à Ouagadougou, le retour de la paix au Burkina est la plus grande prière que l'on puisse formuler en cette nouvelle année.

"Tout ce que je demande pour cette année, c'est la paix au Burkina Faso parce que avec la paix, je sais que tout est possible. Les conditions dans lesquelles nous vivons actuellement, en tant que commerçants, sont très difficiles. Nous savons que s'il y avait la paix, tout irait mieux pour nous. La paix est un comportement, disait l'ancien président ivoirien Félix Houphouët Boigny. Je souhaite donc de tout cœur la paix pour notre pays", a-t-il affirmé.

annvl 2Selon Ophélie Rouamba, étudiante en droit, "tout Burkinabè patriote ne devrait avoir comme vœu, en cette période de crise sécuritaire, que le retour de la paix".

" Mon cri du cœur est que d'ici la fin de l'année 2024, on ne parle plus de terrorisme au présent au Burkina, mais que ce soit une affaire classée et qu'on parle plutôt des projets de développement de notre pays. Que la cohésion sociale règne entre les Burkinabè", a souhaité l’étudiante.

Et Pascal Ouédraogo de dire : "Que 2024 soit une année de bénédictions et de prospérité pour tout le monde. Nous espérons que cette nouvelle année apportera la sécurité et l'harmonie dans notre pays. Qu’elle soit synonyme d'amélioration par rapport aux précédentes".

Flora Sanou

françoisextrad uneLa France a annulé, le 13 décembre 2023, le décret ministériel de 2020 qui autorisait l’extradition de François Compaoré, frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré, vers le Burkina Faso où il est mis en cause dans le dossier Norbert Zongo et ses compagnons, assassinés le 13 décembre 1998. Suite à cette révocation, une équipe de Radars Info Burkina a rencontré un conseil de la famille Zongo en la personne de Me Prosper FARAMA. Interview

 

Radars Info Burkina : En tant que conseil de la Famille Zongo, comment accueillez-vous cette nouvelle ?

Me Prosper FARAMA : Avec beaucoup de déception, c’est sûr. Mais pas trop surpris, parce qu’au regard de l’évolution du dossier au niveau de la Cour européenne des droits de l’Homme, surtout l’évolution des relations politico-diplomatiques entre le Burkina et la France, il faut dire que plus ou moins, on avait craint cette issue. Même si nous avions espéré que la France userait de son droit de recours afin de saisir la grande chambre pour un recours contre la décision ; malheureusement, ce ne fut pas le cas. Ce que la famille Zongo espérait, ce que nous espérions, ce que je pense que la plupart des Burkinabè espéraient, c’est un procès contradictoire dans lequel toutes les parties sont entendues, où toutes les versions sont connues et où chacun puisse se faire enfin une idée définitive de ce qui a pu se passer ce malheureux 13 décembre en 98.

Radars Info Burkina : Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette décision, d'après vous ?

Me Prosper FARAMA : Déjà d’un point de vue juridique, c’est la suite logique de la décision rendue par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). En matière de recours au niveau de la CEDH, lorsque la Cour rend une décision, les États qui sont partis à la charte de la Cour sont obligés de s’y conformer alors que la Cour dit qu’elle annule l’extradition de François Compaoré vers le Burkina. Donc en toute logique, sur le plan de la légalité pure, si la France veut se conformer à cette légalité, elle a le droit d’annuler l’extradition.

françoisextrad2Radars Info Burkina : Y a-t-il encore une chance de voir François Compaoré comparaître à la barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés ?

Me Prosper FARAMA : Pour être honnête, je suis très sceptique quant à cette éventualité. À mon avis, il faut être réaliste et voir les choses en face. Les chances de voir aujourd’hui François Compaoré comparaître sont minces sur le plan d’une extradition, sauf s’il le fait volontairement. Franchement je n’y crois plus trop, mais qui sait ? Peut-être une surprise agréable peut toujours intervenir.

 Radars Info Burkina: L’Etat burkinabè peut-il entamer de nouvelles démarches pour demander à la France d’extrader François Compaoré ?

Me Prosper FARAMA : Ce n’est pas une question d’entamer des démarches. C’est l’État français qui se trouve aujourd’hui devant la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, obligé de la respecter et qui ne peut pas extrader. Mais d’autres États qui n’ont pas été condamnés par la CEDH peuvent bien extrader François Compaoré. Donc théoriquement on peut imaginer que François Compaoré soit interpellé s’il est en déplacement dans un autre pays par ledit pays, en exécution du mandat d’arrêt international, et extradé. Mais je ne pense pas qu’il offrira cette opportunité d’être extradé.

Radars Info Burkina : Le décret d’abrogation de l’extradition de François Compaoré a été signé par la Première ministre française le 13 décembre, date à laquelle Norbert Zongo et ses compagnons ont été assassinés, qu’est-ce que cela pourrait signifier pour vous ?

Me Prosper FARAMA : Pour nous, c’est vraiment une symbolique très amère que ce soit le jour de la commémoration de cet ignoble assassinat que ce décret est signé pour confirmer la non-extradition de François Compaoré. C’est désolant pour nous. Peut-être que ça signifie pour l’État français que désormais cette affaire est définitivement close.

Radars Info Burkina : Quel est le ressenti de la famille Zongo ?

Me Prosper FARAMA : En tant que parent, j’imagine ce qu’on peut ressentir dans une telle situation. J’imagine qu’elle est dévastée par une telle décision !

Propos recueillis par Flora SANOU

drkafandoyves uneLa fraude demeure une préoccupation majeure au Burkina Faso et constitue un poison pour l’économie nationale. Afin d’endiguer le phénomène sur les plans fiscal, douanier et environnemental, le gouvernement burkinabè a mis en place la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF). Dans une interview accordée à Radars Info Burkina, le Dr Yves Kafando, patron de ladite structure, dresse un bilan des opérations de l’année 2023. Entre opérations de démantèlement, importantes saisies et sensibilisation, le coordonnateur insiste sur l’importance de la collaboration citoyenne pour protéger les ressources du pays contre les méfaits de la fraude. Lisez plutôt.

 

Radars Info Burkina : L’année 2023 tire à sa fin, quel bilan faites-vous de vos opérations ?

Dr Yves Kafando : 2023 a été une année marquée par plusieurs opérations de fraude qui ont été observées dans de nombreux secteurs d’activités : commercial, industriel, etc. Parlant du bilan, nous pouvons dire qu’il est satisfaisant, d’autant plus que nous avons pu nous approcher de façon considérable des objectifs qui nous ont été assignés conformément à notre lettre de mission. En guise d’exemples, nous avons pu contrôler la réglementation de plus de 500 entreprises, tous secteurs d’activités confondus, et plus de 300 sorties de terrain ont été réalisées afin de contrôler la régularité de la détention des titres des marchandises sur le territoire national. Par ailleurs, les opérations menées ont permis d’intercepter plus de 244 tonnes de marchandises frauduleuses d’une valeur totale estimée à plus de 8 milliards de francs CFA

Radars Info Burkina : Quel est l’impact de la fraude sur l’économie du pays ?

Dr Yves Kafando : Son impact est extrêmement dommageable pour un pays comme le Burkina Faso qui, au regard de la crise sécuritaire, a besoin de suffisamment de ressources pour lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité de son territoire. La fraude, qu’elle soit douanière, fiscale, environnementale ou économique, est un frein au développement. Notre Etat ne pourra pas faire face aux multiples besoins et préoccupations des populations si ses sources de financement sont entravées par ce fléau. C’est dire que la fraude est une gangrène pour l’économie d’un pays ; elle fausse les règles de la concurrence et asphyxie le développement socio-économique du pays, car il peinera à trouver des ressources pour relever ses défis majeurs. C’est pourquoi la CNLF entend jouer pleinement sa partition contre la fraude et les fraudeurs.

xxcoord 2Radars Info Burkina : Qu’est-ce que vos opérations ont pu rapporter à l’État en 2023 ?

 Dr Yves Kafando : Cette année, les actions de la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) permettront à la Direction générale des impôts de recouvrer des droits de plus de 7,5 milliards de F CFA et à la Direction générale des douanes de recouvrer plus de 800 millions F CFA, ce qui fait au total plus de 8 milliards de francs pour le budget de l’Etat.

Radars Info Burkina : Quels seront vos objectifs pour l'année 2024 ?

 

Dr Yves Kafando : C’est de faire en sorte que ceux qui s’adonnent à l’activité de fraude se rendent compte qu’ils n’ont rien à y gagner et que, pire, ils ont tout à perdre. Nous allons donc intensifier nos actions, multiplier nos approches de traque de ce fléau, tout en renforçant notre collaboration avec les structures partenaires de lutte. Dans cette dynamique, nous faisons une large place à la collaboration avec les populations, qui constituent l’alpha et l’oméga de ce combat contre la fraude.

Radars Info Burkina : Quel est votre message à la population burkinabè ?

Dr Yves Kafando : Notre message, c’est qu’elle sache que la lutte contre la fraude est l’affaire de tous et non uniquement celle de la Coordination nationale de lutte contre la fraude. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous sollicitons son accompagnement constant. Lutter contre ce fléau, c’est aussi notre manière d’être des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) afin que l’économie de notre pays se porte mieux. Le Burkina Faso a un potentiel énorme. Pour tirer le pays vers le haut, il suffit que nous nous mettions tous au travail.

Propos recueillis par Flora Sanou

ddarb uneComme à l’accoutumée, la direction nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Ouagadougou a organisé cette année un arbre de Noël au profit des enfants du personnel. L’activité s’est déroulée ce samedi 23 décembre 2023.

Nul n’ignore le contexte d’insécurité qui caractérise notre pays depuis quelques années. Pour y faire face, l’unité, la solidarité, la promotion de la paix et la cohésion sont, entre autres, les valeurs prônées au quotidien. Les enfants du personnel de la BCEAO, à l’occasion de leur arbre de Noël, ont, dans un esprit de solidarité, formulé des prières pour leurs camarades vivant dans les zones à fort défi sécuritaire qui n’ont pas la chance d’avoir un arbre de Noël. 

C’est d'une voix étreinte par l'émotion que la représentante des tout-petits, Oriane Kaboré, s’est adressée aux familles et enfants qui traversent des épreuves du fait de l’insécurité. « En ces temps difficiles où tant de familles et d’enfants près de nous traversent des épreuves, il nous tient à cœur de leur exprimer notre solidarité. Nous nous engageons à maintenir l’unité qui caractérise l'institution et à témoigner de l'harmonie, de l'amour et du partage qui font la force de la famille BCEAO », a-t-elle assuré.

ddarb 2Pour ces enfants, c'est dans l’union que résident la force et la capacité à avancer ensemble vers un meilleur avenir. Ainsi, à l’orée de l’année 2024, ils ont formulé des vœux d’union véritable et de solidarité à tous les Burkinabè, pour une vie paisible.

Dans cet ordre d’idées, ils ont pris un engagement fort pour assurer la relève. « Pour notre pays, le Burkina Faso, et toutes les personnes qui y vivent, nous espérons la paix. Nous promettons de profiter de toutes les opportunités qui se présentent à nous pour être une génération future solide », se sont-ils engagés.

« Que Dieu protège les enfants qui sont dans les zones d’insécurité et qui ne peuvent pas avoir d’arbre de Noël. Que ces derniers sachent que nous sommes solidaires d’eux. Nous prions que Dieu nous garde tous, qu’il veille sur notre pays et donne à nos FDS et à nos VDP le courage et la force de ramener la paix », a souhaité la porte-parole des enfants.

Le directeur national de la BCEAO, Armand Badiel, séduit par l’esprit de maturité des enfants, les a invités à cultiver davantage la solidarité, l’amour, la cohésion et la paix dans leur environnement.

Selon lui, au regard du difficile contexte du pays, « nous avons besoin d'offrir aux enfants un cadre pour qu'ils ne ressentent pas le poids que nous, les aînés, nous portons. Nous devons créer les conditions pour qu'ils s'épanouissent ».

Par ailleurs, il a souhaité que la paix et la stabilité reviennent dans notre pays, et « c’est un souhait qui doit être porté par tout Burkinabè patriote », a-t-il soutenu.

Pour prouver leur amour et leur joie de rencontrer pour la première fois le directeur national de la BCEAO, les enfants lui ont offert un cadeau spécial, à savoir une chemise Faso dan fani, une manière pour eux d'encourager la consommation de ce que « nous produisons dans notre pays ».

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Ce geste a été fortement apprécié par le patron national de l’institution, qui a remercié les tout-petits pour leur marque d’attention. Les enfants ont dit leur joie d’avoir passé de merveilleux moments.

Les parents ne sont pas restés indifférents à ce temps de communion et d’ambiance passé avec leur progéniture. Mme Forgo/Barro Hamal Fatimata, agent de la banque centrale depuis 17 ans, confie par exemple être ravie que les enfants se soient bien amusés tout en ayant une pensée pour leurs camarades vivant dans les zones d’insécurité. « En tant que parents, nous sommes contents et nous félicitons le service GRH pour l’organisation de cette activité », a-t-elle affirmé. Et d’ajouter qu’elle est confiante que les enfants qui sont dans les zones à fort défi sécuritaire pourront bien fêter la Nativité l’année prochaine, car la « guerre va finir d’ici peu ».

La responsable des Ressources humaines de la direction nationale de la BCEAO, Mme Christelle Sanou, pour sa part, estime que l’organisation de cet événement est un pari réussi. « Chaque année, nous mettons les petits plats dans les grands pour le bonheur de nos enfants afin qu’ils soient davantage épanouis. C’est une activité sociale qui tient à cœur aux autorités de la BCEAO. C’est donc une satisfaction, voire un bonheur pour nous que l’arbre de Noël, édition 2023, se soit bien tenu », s’est réjouie Mme Sanou.

Discours, compétitions de danse et jeu-concours ont été les temps forts de cette fête des enfants. Cet arbre de Noël a également été coloré par des prestations d’artistes comme Elty, Miss Tanya, Dj Domi et Aïcha Trembler. Ce sont près de 500 enfants qui, tout joyeux, ont reçu des cadeaux du père Noël.

À noter que la BCEAO organise, en plus de l'arbre de Noël, une colonie de vacances tous les deux ans en faveur des enfants de son personnel.

Flora Sanou

xxsecu uneConstruire un environnement sécurisé pour garantir la quiétude des populations est l’une des grandes missions du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. C’est ainsi que ce 22 décembre à Ouagadougou, à l’orée des fêtes de fin d’année 2023 marquées par un contexte d’insécurité sur le plan national, le MADTS a animé une conférence de presse pour donner des consignes de sécurité.

Selon le ministre délégué chargé de la Sécurité, le commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana, « nous sommes en période de fin d’année et nous savons que généralement, les populations baissent la garde. Nous souhaitons que toutes les populations burkinabè fêtent dans la quiétude, d’où la nécessité pour nous d’activer la coordination des forces dans toutes les grandes villes du Burkina Faso ». C’est donc l’occasion pour nous de leur rappeler les consignes de sécurisation de la ville et de les inviter à respecter ces mesures dans le cadre du renforcement de la sécurisation des villes, a-t-il indiqué.

A l’en croire, le dispositif sécuritaire qui sera mis en place à Ouagadougou sera le même sur l’ensemble du territoire national pour renforcer la sécurité dans toutes les villes.

xxsecu2« J’invite les populations civiles à respecter strictement les consignes de sécurité données par les forces de défense et de sécurité. Quand on vous dit qu’une voie est barrée pour des raisons de sécurité ou qu’on vous dit qu’à une certaine heure il y a des zones à éviter, ou quand on vous fait des injonctions de vous arrêter, vous devez respecter ces consignes. Si des agents laissent leurs familles et sortent patrouiller afin de renforcer le dispositif, c’est pour que les populations puissent fêter dans la quiétude », a affirmé le ministre délégué à la Sécurité, Mahamadou Sana.

Toujours selon lui, « on ne peut pas être efficace en termes de sécurisation, surtout dans un contexte sécuritaire sans demander la contribution des populations ». C’est pourquoi, dit-il, « nous invitons la population à redoubler d’efforts en termes de vigilance, d’alerte et de collaboration avec les forces ».

Et de lancer cet avertissement : « Toute complicité avec les forces du mal ne sera pas tolérée. Que toutes les personnes qui abritent des individus ou des objets suspects le fassent savoir car sinon, si on le découvre lors des investigations, ces gens seront traités comme des complices ».

xxsecu3Pour le renforcement de la sécurité des villes, une coordination complète de toutes les forces (police municipale, police nationale, gendarmerie nationale, eaux et forêts, garde de sécurité pénitentiaire, sapeurs-pompiers, etc.) a été mise en place le 15 décembre dernier. Ainsi, selon Le lieutenant-colonel Léonid Rakiswendé Diabri, commandant de la troisième légion de gendarmerie, par ailleurs coordonnateur de la coordination des forces de défense et de sécurité, les populations peuvent avoir affaire, par exemple, à la police municipale ou à l’armée de terre ou même à la garde de sécurité pénitentiaire lors des contrôles ou des patrouilles. De ce fait, il leur est demandé de se soumettre aux injonctions, a-t-il indiqué.

Comme consignes de sécurité à l’occasion des fêtes de fin d’année, le lieutenant-colonel Diabri recommande, entre autres, d’éviter de fuir lors des interpellations ou contrôles et d’éviter d’essayer de se soustraire aux forces de l’ordre pour ne pas être pris pour un suspect.

« Il faut se soumettre aux injonctions des agents de sécurité, respecter le Code de la route, éviter de communiquer en circulation, porter toujours un casque, mettre sa ceinture de sécurité, éviter de conduire en état d'ébriété, de faire de la vitesse, avoir toujours ses pièces d'identité sur soi, éviter de manipuler de fortes sommes d'argent en public, de garder de fortes sommes d'argent à la maison, les grands rassemblements et les zones criminogènes, éviter de laisser des objets de valeur dans les véhicules et de rentrer tardivement », a exhorté l’officier supérieur de gendarmerie Diabri.

Radarsburkina.net

aatimbrenumLa plateforme e-timbre a été lancée le 20 novembre dernier par le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective. Après près d’un mois d’utilisation, comment ce timbre fiscal numérique est-il apprécié des citoyens ? Une équipe de Radars Info Burkina a recueilli quelques avis ce lundi 18 décembre 2023, à Ouagadougou.

Au lendemain du lancement de la plateforme du timbre fiscal numérique, nombreux sont les citoyens qui s’en réjouissaient parce qu’ils estimaient que c’était un ouf de soulagement. Ils espéraient que cela permettrait d’éviter la surenchère sur le marché. Aujourd’hui, le langage semble avoir changé au regard des réalités sur le terrain.

Selon Gaël Zoungrana, le e-timbre n'est pas économique. « Maintenant, pour le même besoin de timbre de 200 F, il faut d’abord avoir des mégas pour la connexion. 250 FCFA pour acquérir environ 40 mégas, une petite estimation pour couvrir la procédure d’achat sur le site. Ensuite, il faut prier pour que le site soit fonctionnel. De plus, il faut faire un dépôt minimum de 500 F sur son Mobile money, puisqu’il est impossible de faire un dépôt de 200 FCFA. Donc pour un besoin de 200 F, il faut une dépense estimée à 500 FCFA, voire plus », a fait remarquer M. Zoungrana.

Un autre citoyen, qui a requis l’anonymat, estime que le e-timbre est un recul, ajoutant que la « charrue a été mise avant les bœufs. Le système est mal pensé ». « Je viens de faire mon achat d’e-timbre plus de trois fois via Orange money avec succès, sans pouvoir recevoir les timbres achetés en ligne », s’est-il plaint.

Pour lui, il faudrait revoir la procédure pour rendre l'utilisation plus simple au regard du temps que cela nécessite. « Quand vous regardez la procédure, c’est que la légalisation d'un document qui prenait 3 minutes par exemple avec le timbre fiscal physique peut maintenant prendre près de 30 minutes », a-t-il indiqué. Il propose donc la création d’une application comme le e-concours pour faciliter la procédure.

En revanche, Fadila Guiguimdé témoigne de l’efficacité du système. « Je l'ai déjà utilisé et ça marche bien. Ce qui est un peu fastidieux, c'est la vérification de chaque timbre par les agents, surtout quand il s’agit de plusieurs documents », a-t-elle précisé.

Pour sa part, Stella Ouédraogo souhaite que le gouvernement dote les différents commissariats des moyens de contrôle pour soulager les populations.

D’après ce que nous avons pu constater, le timbre fiscal numérique imprimé coûte 300 FCFA ou 350 FCFA chez certains revendeurs et 400 FCFA chez d’autres. La raison invoquée par l’un d’eux, c’est qu’à l’achat sur la plateforme, il faut débourser 220 FCFA pour un timbre. À cela s’ajoutent les frais d’impression, a-t-il expliqué.

Flora Sanou

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