Dans la perspective du double scrutin présidentiel et législatif le 22 novembre 2020 au Burkina Faso, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a organisé un grand meeting à l’arrondissement 5 de Ouagadougou dans l’objectif de mobiliser plus de voix au soir du 22 novembre.
Le MPP a sonné la mobilisation au terrain du stade de France pour discuter avec ses militants de la valeur de chaque électeur pour le Burkina Faso. Ce fut un meeting chaudement animé par de nombreux artistes musiciens ainsi que des militants du parti du Soleil-Levant qui ont fait danser la foule.
Ce jamboree politique a été présidé par le chef du Parlement, Alassane Bala Sakandé, qui a profité de l’occasion pour présenter et défendre le travail déjà abattu par le MPP en 5 ans sur les plans éducatif, sanitaire et économique. Le président de l’Assemblée nationale (PAN) a toutefois déploré que le quinquennat du président Roch Kaboré ait été marqué par la recrudescence des attaques terroristes. Néanmoins, il a assuré à leurs militants et sympathisants que le parti au pouvoir est déterminé à travailler davantage pour relever le défi sécuritaire actuel auquel est confronté le pays et ramener la quiétude.
En outre, le PAN a invité la population de l’arrondissement 5 à suivre la voie de la vérité et non celle de la corruption.
Pour finir, Bala Sakandé, un bulletin de vote en main, a montré aux militants comment voter pour le candidat Roch Marc Christian Kaboré à la présidentielle et le MPP aux législatives le 22 novembre.
Au Burkina Faso, la campagne a été lancée officiellement le 31 octobre 2020. Ce top de départ permettant aux différents partis et formations politiques de se faire connaître des électeurs a fait place à une course à l’affichage sauvage. Radars Info Burkina s'est entretenu avec Edouard Bouda, directeur général de l’Agence du développement économique urbain (ADEU), pour connaître les sanctions prévues contre les contrevenants.
Selon un communiqué de la mairie de Ouagadoudou en date du 2 novembre 2020, des partis et formations politiques procèdent à des affichages sauvages sur le territoire communal, en violation de la loi n°080-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant réglementation de la publicité au Burkina Faso et de la loi n°014-2001/AN du 03 juillet 2001, portant Code électoral.
Le directeur général de l’Agence du développement économique urbain (ADEU) et le directeur général de la Police municipale sont chargés de veiller à l’application des textes encadrant la publicité dans la commune de Ouagadougou.
C’est sur cette base qu’une opération de nettoyage et de sensibilisation a été effectuée pour avertir les différents partis et formations politiques.
Le directeur général de l’ADEU, Edouard Bouda, invite les différents candidats à consulter les lois qui régissent le fonctionnement de l’Etat et des collectivités. « Je pense que c’est une méconnaissance de la réglementation qui est à l’origine de cet incivisme », a-t-il lancé. Il précise également qu’ils ont remarqué une prise de conscience de certains partis dépuis le communiqué officiel, tandis que d’autres partis persistent.
Il invite donc les différents partis et formations politiques à faire recourt aux personnes agréées afin d’éviter l’anarchie dans la ville.
En ce qui concerne les sanctions prévues contre ces actes, les premières sorties des agents de l’ADEU ont été des avertissements. Mais si ces partis continuent à afficher en violation de la loi, nous on fait le pointage parce que la réglementation a indexé la pénalité sur le nombre, il faut que par parti et par affiche on puisse calculer le montant précis afin d’adresser la facture à qui de droit, et ce travail est en train d’être fait », a précisé M. Bouda.
Le Burkina Faso est actuellement en période électorale en prélude au double scrutin du 22 novembre. Les candidats à la présidentielle parcourent les villes et les campagnes du pays pour vendre leurs offres politiques aux populations. Radars Info Burkina a tendu son micro à des Ouagavillois afin de savoir quels sont, à leur avis, les deux problèmes les plus urgents à résoudre par le candidat qui aura l’heur de s’installer dans le fauteuil présidentiel.
Pour Aly Sawadogo, qui vient de finir son petit déjeuner dans un restaurant de la place, sa première préoccupation, c’est la réconciliation nationale. « Le candidat qui sera élu doit avoir cela comme priorité dès l’entame de son quinquennat. Il faut le pardon et la réconciliation ainsi que le retour des exilés pour qu’ensemble nous construisions le pays », a-t-il souhaité. Et d’ajouter que sur le plan économique, il y a aussi la vie chère qui est une triste réalité. « Les prix des produits de première nécessité sont à la hausse. Donc le président élu au soir du 22 novembre doit également travailler à améliorer les conditions de vie des populations», a affirmé notre interlocuteur.
De l’avis d’Abdoul Karim, marchand ambulant d’articles ménagers, la stabilité du Burkina Faso devra être la priorité du candidat qui sera élu le 22 novembre, cela afin de mettre fin à la violence meurtrière. En outre, celui-ci devra se pencher sur la question du chômage des jeunes. « Il faut mettre en place des fonds au profit des jeunes pour qu’ils puissent entreprendre », a-t-il poursuivi.
Mahamadi Ouédraogo propose la réalisation de grands barrages comme celui de Samandéni, à travers le territoire, ce qui va permettre à de nombreux jeunes de mener des activités génératrices de revenus.
Conducteur de camion, M. Mandé vit dans une zone non lotie à Ouagadougou depuis 2003. Pour lui, le candidat élu devra prioritairement s’atteler à résoudre la question des zones non loties. « C’est toujours pendant les campagnes électorales que les politiciens viennent nous faire des promesses en la matière pour avoir nos voix.Nous voulons nous loger en toute sécurité. Donc il faut lotir ces zones et nous attribuer des parcelles », a-t-il insisté.
Adama Sana et ses collègues vendeurs de sable souhaitent également qu’une solution soit rapidement trouvée à la question des zones non loties. « Se loger fait partie des besoins vitaux de l’être humain. Nous vivons dans les zones non loties depuis longtemps. Pendant ce temps, des sociétés immobilières sont en train de borner les terrains pour se faire de l’argent. Ce n’est pas normal », a-t-il regretté.
La campagne électorale pour les élections couplées du 22 novembre prochain au Burkina Faso bat son plein actuellement sur le territoire national. Parmi les 13 candidats à la présidentielle, figure Tahirou Barry du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR). Celui-ci a choisi la commune de Ouessa, dans la province du Ioba, région du Sud-Ouest, pour le top départ de sa campagne le 31 octobre. Son projet de société, intitulé « pour un Burkina uni et plus fort c’est maintenant ! », recense 2 grands axes stratégiquespour relever le défi du changement et du développement durable, et 4 réformes sectorielles.
La vision du candidat Tahirou Barry est la suivante: «Reconstruire un Etat puissant qui repose sur des valeurs de solidarité, de justice et de cohésion sociale, gage d’une gouvernance vertueuse et d’un développement durable».
Le premier axe de son projet de société concerne la refondation des institutions et la modernisation de l’administration. Quant au second axe, il vise à transformer le système éducatif afin de créer « un Burkinabè nouveau et conscient de sa mission patriotique ».
S’agissant des réformes sectorielles, on cite d’abord les réformes culturelles, ensuite les réformes pour la promotion du capital humain et la transformation de l’économie, celles politiques et institutionnelles et les réformes économiques.
Les réformes en vue de promouvoir le capital humain et de transformer l’économie portent sur l’agriculture et l’élevage, l’eau et l’assainissement, l’éducation et la recherche, l’emploi et la protection sociale, la santé, la décentralisation, l’habitat et la voirie urbaine ainsi que le sport.
« Après plus de 60 ans de souveraineté politique, il n’est pas normal que notre pays n’ait pas acquis la souveraineté alimentaire et laisse végéter dans la misère les populations rurales. A cet effet, des actions fortes qui passent par le respect du budget minimum de 10% contre seulement 8% en 2020 alloué au secteur agricole conformément à l’engagement de Maputo seront engagées pour réduire la vulnérabilité du secteur agricole face aux aléas climatiques et accroître substantiellement sa productivité », a indiqué Tahirou Barry.
Il s’engage à sécuriser l’accès à la terre, à réduire la dépendance de la production aux aléas climatiques et à améliorer la productivité, à désenclaver les zones de production et à transformer et commercialiser les produits agropastoraux.
Le secteur éducatif et scientifique sera érigé en priorité avec près de 30% du budget national qui lui sera accordé chaque année. Selon le candidat, ce budget devrait assurer, entre autres, la construction et l’équipement des d’infrastructures publiques d’éducation préscolaire, formelle et non formelle, scolaires, secondaires ainsi qu’universitaires adaptées aux effectifs ; la construction d’une université virtuelle et la mise en place de 20 espaces numériques, précisément 5 à Ouagadougou, 4 à Bobo-Dioulasso et 1, dans chacune des 11 régions en vue de contribuer progressivement à la normalisation des années académiques ; l’octroi de bourses d’études à tous les élèves et étudiants méritants et démunis (20 000 F CFA /mois pendant dix (10) mois pour 400 000 élèves, soit annuellement 80 milliards) et (40 000 F/mois pendant dix 10 mois pour 200 000 étudiants), soit annuellement 80 milliards.
En matière d’emploi, le candidat du MCR a l’ambition de créer au moins 100 000 emplois par an, soit 500 000 en 5 ans.
S’agissant de la question sécuritaire, Tahirou Barry propose de : modifier la loi de programmation militaire avec affectation d’un budget de 1000 milliards pour une période de 3 ans qui permettra aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de se doter de moyens pour assurer le recrutement, la formation, la motivation, le renseignement et l’équipement en matériel moderne, adapté et efficace ; construire 1 brigade de gendarmerie et 1 commissariat de police de districts bien équipés dans des zones d’insécurité non ou moins couvertes par la présence sécuritaire ; construire des garnisons militaires en dehors des villes et transformer ceux des villes en hôpitaux militaires spécialisés ; responsabiliser à la tête des structures sécuritaires et militaires des chefs compétents, crédibles et proches des troupes.
Pour réaliser son projet de société en 5 ans, Tahirou Barry attend mobiliser 15 000 milliards.
Le 22 novembre, un scrutin présidentiel et législatif aura lieu au Burkina Faso. Le candidat de « Le Faso Autrement » affrontera à cette occasion 12 autres candidats. Radars Info Burkina fait un zoom sur Ablassé Ouédraogo, candidat de cette formation politique à la présidentielle.
Ablassé Ouédraogo est né le 30 juin 1953 à Dabaré, dans la province du Kadiogo, au Burkina Faso. Il a fait ses études primaires à l’école primaire publique de Boussé et celles secondaires au lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou.
Titulaire d’un Bac B (sciences économiques), Ablassé Ouédraogo obtient une bourse de l’Association des universités africaines pour des études supérieures de sciences économiques à l’université nationale du Gabon de 1973 à 1975. Il y obtiendra le Diplôme d’études économiques générales (DEEG). Ensuite, il poursuivra ses études de deuxième et troisième cycles en économie à l’université de Nice, en France, de 1975 à 1981.
Plus tard, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle en sciences économiques, option économie du développement, de l’université de Nice avec la mention Très honorable et félicitations du jury le 15 décembre 1981. De retour au pays, Ablassé Ouédraogo enseigne l’économie à l’Ecole supérieure des sciences économiques (ESSEC), aujourd’hui UFR-SEG, de l’actuelle université Joseph Ki-Zerbo de janvier 1982 à juillet 1982 avant de se lancer dans une carrière au sein d’institutions internationales.
De 1982 à 1994, Ablassé Ouédraogo a travaillé au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). De 1999 à 2002, il fut le premier Africain à occuper les fonctions de directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
De mars 1994 à février 1999, Ablassé Ouédraogo a été ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso puis conseiller spécial du président du Faso de février à novembre 1999. À ce titre, il a œuvré à la réorientation stratégique de la politique extérieure du pays à travers l’élaboration du concept de « diplomatie du développement » ainsi qu’à sa pleine mise en œuvre.
Il décide de se lancer officiellement en politique, dans les rangs de l’opposition, en portant sur les fonts baptismaux en juin 2011, « Le Faso Autrement », un parti d’idéologie libérale centriste. Ablassé Ouédraogo envisage « la transformation politique, économique et sociale du Burkina Faso, ensemble et autrement, en vue de poursuivre les progrès socio-économiques pour tous dans un cadre stable et sécuritaire. Au cœur de la stratégie, le développement du capital humain constitue le point d’ancrage pour assurer une croissance inclusive et un développement durable pour tous les Burkinabé ».
Le projet de société qu’il propose aux Burkinabè à cette campagne électorale comporte 5 priorités qui sont : la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, la relance économique et le développement durable, les réformes institutionnelles et administratives et, enfin, le rayonnement international.
« Nous allons reconstruire notre Nation en rétablissant la confiance entre l’Etat et chacun d’entre nous afin que chacun puisse jouer son rôle et s’épanouir dans notre beau pays. Nous comptons promouvoir la cohésion sociale en construisant sur la richesse de notre diversité ethnique et culturelle et en faisant la promotion du civisme, de l’éthique, du travail, du mérite, de la justice, de l’équité et de la solidarité », a affirmé le candidat Ablassé.
Le 22 novemebre à venir, un scrutin présidentiel et législatif se tiendra au Burkina Faso. Le samedi 31 octobre 2020 a marqué l’ouverture officielle de la campagne pour la présidentielle et les législatives. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession, affronte 12 autres candidats parmis lesquels Kiemdoro Dô Pascal Sessouma, candidat du parti Vision Burkina. Radars Info Burkina fait un zoom sur ledit candidat.
Kiemdoro Dô Pascal Séssouma est né en 1957 à N’Dorla, province du Kénédougou, région des Hauts-Bassins. Il est titulaire d’un diplôme universitaire d’études générales en géographie de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, d’un diplôme supérieur de journalisme de l’université de Dakar au Sénégal, d’un master en communication de l’université du Québec à Montréal, ainsi que d’une dizaine de certificats de formation dans les domaines de la communication, des médias et des projets.
De 2006 à 2010, Dô Pascal Sessouma a été enseignant de journalisme et communication à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). Il a été responsable de la communication de la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD) de 2010 à 2017. M. Sessouma est surtout connu comme journaliste présentateur à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) de 1981 à 2001.
Il a été rédacteur en chef et présentateur de 5 sur 5 Afrique, une série de la télévision canadienne en partenariat avec TV5 et plusieurs télés d’Afrique francophone. Le candidat a été le fondateur et directeur de l’agence DPS Communication. Il fut également consultant pour le Réseau liberté, organisme canadien oeuvrant dans le domaine de la liberté de la presse et de la démocratie en Afrique et dans les Caraïbes de 2004 à 2006.
Convaincu que les armes ne devraient plus être le seul moyen de régler les conflits, il décide de créer en 2020 un parti, Vision Burkina, formation politique sous la bannière duquel il se présente à l’élection présidentielle qui aura lieu dans un peu plus de 2 semaines. Son objectif ? Un Burkina Faso plus pacifique. « Le pacifisme, c’est la doctrine des partisans de la paix, de tous ceux qui aiment la paix. Travailler à promouvoir la paix à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de notre pays, c’est cela le pacifisme. Le pacifisme, c’est le refus de la guerre et de la violence », martèle DPS.
Son projet de société s’articule autour de 7 points majeurs qui sont : l’établissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire et la démilitarisation du Burkina Faso, la réorganisation de l’exercice du pouvoir d’Etat, la réforme totale de l’appareil judiciaire, la refondation de l’administration publique, le refus absolu de la corruption, la déconcentration de la gouvernance d’Etat, la reconnaissance et l’encadrement de la chefferie coutumière.
En matière sécuritaire, M. Sessouma se dit convaincu que les armes n’ont jamais été la solution pour construire la paix. Selon lui, lorsque le pays viendra à bout de l’hydre terroriste et retrouvera sa quiétude et sa paix d’antan, il va falloir « changer carrément le système ». « Il n’y aura plus de ministère de la Défense, il n’y aura plus d’achat de chars. Nous considérons que les chars ne sont pas des outils de développement. Si nous n’achetons plus de chars, il y aura assez d’argent à injecter dans des secteurs vitaux. Si cet argent est investi dans l’agriculture, par exemple, on pourra se nourrir convenablement. Et si le peuple est bien nourri, il pourra bâtir la patrie. Cela illustre bien notre devise : paix, pain, patrie », a déclaré le présidentiable.
Par ailleurs, Vision Burkina entend proposer un regard « fondamentalement différent » sur la situation des Forces de défense et de sécurité. Cette analyse, a confié le président dudit parti, commencera par une réforme en profondeur de nos forces armées pour aboutir à la démilitarisation du pays, à l’instar d’autres Etats dans le monde. « Avec ce choix, au Burkina Faso, à moyen, court et long terme, il n’y aura plus de recrutement militaire et, par conséquent, plus d’armée au sens conventionnel du terme. Notre ambition est de faire du Burkina Faso un pays neutre qui renoncera définitivement à la guerre comme moyen de règlement des conflits. Il y a 25 pays dans le monde qui n’ont pas d’armée et qui n’ont jamais été attaqués.En Afrique, il y a un seul pays, l’Île Maurice, qui n’a pas d’armée et qui est l’un des plus riches d’ailleurs », a-t-il argumenté.
Aujourd’hui 5 novembre 2020, nous sommes à 17 jours de la tenue des élections couplées au Burkina Faso. La campagne électorale a débuté le 31 octobre dernier. Dans la matinée de ce jeudi, Zéphirin Diabré, candidat à la présidentielle à venir, a convié les hommes de médias à une rencontre pour leur présenter son projet de société intitulé « le nouveau départ pour sauver le Burkina Faso », dont la réalisation sur 5 ans coûtera 17 995 milliards de F CFA. Radars Info Burkina vous propose la biographie du candidat ainsi que son projet de société.
Originaire de la province du Zoundwéogo, précisément du département de Gomboussougou, Zéphirin Diabré est né le 26 août 1959 à Ouagadougou. Après des études secondaires et universitaires, il obtient un doctorat en sciences de gestion en 1987 à Bordeaux en France.
De retour au pays en 1987, M. Diabré débute sa carrière comme professeur assistant de gestion à l’université Joseph Ki-Zerbo. Par la suite, il devient directeur adjoint des Brasseries du Burkina de 1989 à 1992.
Son engagement politique a commencé sur les bancs de l’université de Bordeaux où il était le principal animateur du Mouvement anti-apartheid.
Elu député en 1992, Zeph occupe successivement les postes de ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines (1992-1994), de ministre de l’Economie et des Finances (1994-1996) et de président du Conseil économique et social (1996-1997). Il est réélu député en 1997.
S’agissant de la carrière internationale de Diabré, en 1997 il rejoint la prestigieuse université américaine de Harvard. En janvier 1999, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, le nomme directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
En 2006, Zéphirin Diabré quitte les Nations unies pour le groupe AREVA pour y occuper les fonctions de Chairman, Afrique et Moyen-Orient. En octobre 2011, le président de l’UPC quitte le groupe AREVA et devient consultant.
En mars 2010, avec d’autres camarades, il crée l’Union pour le progrès et le changement (UPC), un parti qui milite « pour l’alternance démocratique et le vrai changement au Burkina Faso ».
Aux élections législatives et municipales de décembre 2012, l’UPC arrache la deuxième place dans l’arène politique du Burkina avec 19 députés, 19 maires et plus de 1600 conseillers municipaux. Grâce à ces résultats, Zéphirin Diabré prend les rênes de l’opposition politique burkinabè.
A l’élection présidentielle de novembre 2015, Zéphirin Diabré est arrivé 2e avec 29, 65% des suffrages. Aux législatives, son parti a obtenu 33 députés.
En mars 2017, le chef de file de l’opposition politique, a été élu vice-président du Réseau libéral africain, chargé de l’Afrique de l’Ouest.
Le 25 juillet 2020, Zéphirin Diabré a été investi comme candidat de l’UPC à la présidentielle du 22 novembre.
Son projet de société qu’il propose de réaliser pour le quinquennat s’il est élu, est structuré en quatre parties.
La première partie repose d’abord sur une vision forte qui comprend une proposition de philosophie nationale de gouvernance du pays, le «Burkind’lim», comme creuset « de nos valeurs, socle de notre identité collective et boussole de notre développement».
La deuxième partie du programme se consacre aux urgences et aux priorités du pays. Sauver le Burkina Faso du désastre sécuritaire vient premièrement sur les 11 actions prioritaires.
Zéphirin Diabré estime que la solution militaire à elle seule ne pourra jamais faire revenir la paix. Donc la voie du dialogue avec les groupes armés s’impose.
« Si l’Armée américaine la plus puissante au monde a échoué face aux Talibans au point qu’arrive l’obligation de s’asseoir avec eux pour discuter, cela montre bien qu’on ne pourra pas exclure le dialogue avec les groupes armés au Sahel. Maintenant, il y a tri à faire. D’abord il faut qu’on sache qui est qui. Est-ce que les gens se battent parce qu’ils ont un projet de société même si on n’est pas d’accord ? Ou bien ils se battent parce qu’ils veulent un espace pour faire du trafic ? La question du dialogue est incontournable. C’est évidemment une question politique. Donc si on fait d’abord le tri, cela nous permet de voir avec qui discuter et sur quoi discuter », a expliqué M. Diabré.
La troisième partie du projet de société du candidat Zéphirin Diabré est consacrée à la présentation et à la description des piliers de la croissance et de la prospérité nationale qu’il compte développer.
« Le développent d’un pays doit s’appuyer sur un certain nombre de secteurs économiques qui vont tirer la croissance et entraîner de ce fait le développement de tous les secteurs », a-t-il indiqué.
Au niveau industriel, le candidat de l’UPC a choisi de lancer une révolution industrielle « pour redessiner l’architecture de notre économie et de notre Produit intérieur brut (PIB), afin de faire en sorte que le secteur secondaire devienne beaucoup plus important qu’il ne l’est aujourd’hui. C’est pour nous la seule façon d’assurer un développement durable et d’assurer des emplois durables aux générations actuelles et futures. Notre ambition dans cette révolution industrielle, c’est de faire du Burkina Faso l’usine de la sous-région, l’usine de l’Afrique, voire du monde », a précisé le candidat.
Le coût global du programme de développement de l’UPC est estimé à 17 995, 23 milliards de Francs CFA pour les cinq années de mise en œuvre.
Pour financer son programme, le parti du Lion compte s’appuyer sur un effort exceptionnel de mobilisation de nos ressources propres, principalement les recettes fiscales, en veillant à maintenir la pression fiscale autour de 20% en moyenne.
La campagne électorale pour les élections couplées du 22 novembre prochain au Burkina Faso bat son plein actuellement sur le territoire national. Ecarté de la compétition en 2015, l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), est cette fois-ci parmi les prétendants à la magistrature suprême avec pour candidat Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo. Celui-ci a choisi la ville de Tenkodogo pour le lancement officiel de sa campagne le 1er novembre. Dans son projet de société, consigné dans un document de 75 pages, le candidat du CDP propose aux Burkinabè « lenouveau pacte pour l'édification d'un Burkina de paix et de prospérité » qui récence 21 défis majeurs à relever au cours des cinq années à venir.
Après analyse de la situation actuelle du Burkina Faso, Eddie Komboïgo a identifié 21 défis majeurs. Pour les relever, il propose des actions vigoureuses afin de « redonner à notre peuple la quiétude et la prospérité ; à notre pays la sécurité, la paix et le remettre sur la voie d’un développement solidaire ».
Au nombre de ces défis figurent la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la sécurité et la paix sur toute l’étendue du territoire, la bonne gouvernance, la relance économique, les infrastructures, l’économie numérique, la mobilisation des ressources financières, l’eau et l’assainissement, l’énergie, la promotion du capital humain, la justice, les secteurs de la communication et des médias, ceux de la culture, des arts et du tourisme, l’administration du territoire et la décentralisation, l’efficacité et l’efficience de la fonction publique, l’emploi et la solidarité nationale, les transports et la sécurité routière, le sport et les loisirs, la valorisation des résultats de la recherche et des innovations, la durabilité environnementale et, enfin, la diplomatie et l’implication de la diaspora.
En ce qui concerne la réconciliation nationale et la cohésion sociale, en pratique, selon le candidat du CDP, il s’agira de créer une dynamique nationale d’apaisement des cœurs, de pardon mutuel, de réparation des préjudices et de l’exercice de la justice en ressoudant le tissu social et en valorisant le vivre-ensemble entre les communautés ethniques, religieuses et culturelles, d’une part, et entre les groupes sociopolitiques, socio-économiques et socioprofessionnels, d’autre part.
Eddie Komboïgo s’engage à organiser des concertations nationales à l’intérieur et à l’extérieur du pays afin de jeter les bases de la réconciliation nationale, un forum de réconciliation nationale, mettre en place une commission vérité, justice, réparation et réconciliation.
Au niveau sécuritaire, le candidat de l’ex-parti au pouvoir propose une réforme indispensable de l’architecture des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour répondre aux impératifs immédiats et ceux à venir.
D’abord s’il est élu, il promet la réforme des ministères de la Défense et de la Sécurité, la création d’un centre national de surveillance du territoire, la reconquête des zones occupées par les terroristes, la dotation en matériel adéquat des forces de défense et de sécurité, la formation appropriée des FDS pour faire face à la menace terroriste. Par la suite, il va s’atteler à réussir la stabilisation des zones récupérées par la présence sécuritaire, la réhabilitation des infrastructures, le retour des institutions représentant l’Etat et le retour des déplacés.
Convaincu que les armes à elles seules ne peuvent venir à bout du terrorisme, Eddie Komboïgo estime qu’il faut « explorer toutes les voies, y compris la négociation avec les groupes rebelles, en vue de parvenir à leur désarmement et à leur réinsertion dans la société ».
En ce qui concerne la promotion de la jeunesse, il s’engage, entre autres, à mettre en œuvre une politique audacieuse qui vise la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes. « Le Burkina doit devenir un pays où les jeunes peuvent oser, innover, créer, bâtir, mettre en œuvre leur potentiel », a affirmé M. Komboïgo.
Pour le financement de son projet de société, selon le candidat du CDP, la mobilisation des ressources nécessaires procédera de la maîtrise du service de la dette publique et sera prioritairement assise sur les capacités productrices de l’économie nationale.
C’est le samedi 31 octobre 2020 que s’est ouverte la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 22 novembre.Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre de Blaise Compaoré et candidat à la présidentielle sous la bannière du mouvement Agir ensemble, a lancé sa campagne dans la région du Centre-Nord. Dans la course au fauteuil présidentiel, il a comme challengeurs le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, et 11 autres candidats. Radars Info Burkina fait un gros plan sur le candidat d’Agir ensemble.
Kadré Désiré Ouédraogo est né le 31 décembre 1953 à Boussouma. En 1972, il obtient le baccalauréat série C, mention Bien, au lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou. Ensuite, il effectue au lycée du Parc à Lyon en France des études de mathématiques supérieures puis est admis en 1974 à l’école des Hautes Études commerciales (HEC) à Paris où il obtient son diplôme en 1977.
Kadré Désiré Ouédraogo est également titulaire d’un diplôme d’études économiques générales et d’une licence ès sciences économiques, option Économie publique et politique économique, de l’université de Paris I.
Rentré au Burkina à la fin de ses études en France, Kadré Désiré Ouédraogo est engagé en octobre 1977 comme conseiller des affaires économiques au ministère du Commerce et du Développement industriel . Il assure le cours de comptabilité analytique et de gestion prévisionnelle à l’université de Ouagadougou, précisément à l’Institut universitaire de technologie, entre 1978 et 1984.
Le candidat d’Agir ensemble rejoint la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comme cadre financier à la division financière du FOSIDEC à Ouagadougou dans les années 1980 et est par la suite nommé chef de cette division financière, poste qu’il occupera jusqu’en 1983 où il devient conseiller financier du secrétaire général de la CEDEAO.
En 1985, il rejoint la CEDEAO à Lagos au Nigeria où il occupe le poste de secrétaire exécutif adjoint chargé des affaires économiques. Son mandat à ce poste est renouvelé en 1989 par le Conseil des ministres de ladite organisation.
En 1993, Kadré Désiré Ouédraogo est nommé vice-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar au Sénégal.
Le 6 février 1996, le natif de Boussouma, commune de la région du Centre-Nord, est nommé Premier ministre, chef du gouvernement du Burkina Faso, poste qu’il occupera jusqu’au 6 novembre 2000.
De 2001 à 2011, Kadré Désiré Ouédraogo est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso dans de nombreux pays avec plusieurs distinctions. De 2012 à 2016, KDO a été président de la Commission de la CEDEAO à Abuja au Nigeria.
En septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, il est investi candidat d’Agir ensemble. Son projet de société s’articule autour de cinq grands points qui sont : la sécurisation du Burkina Faso pour une nation unie ; le capital humain et l’eau potable ; la gouvernance politique, judiciaire et administrative ; la croissance et le développement durable et enfin la culture, le tourisme le sport et les loisirs.
Pour le candidat KDO, rien ne peut se construire dans l’insécurité, la peur et la division. « Pour restaurer la paix et réussir cette sécurisation du Burkina Faso, il nous faut mettre un accent particulier sur le principe d’universalité de la république », a-t-il indiqué. De plus, selon lui, il faut user du principe d’indivisibilité de la république et d’unité du peuple. « Ce principe surclasse les différences ethniques, régionales et raciales. L’origine, quelle que soit l’épithète qui l’accompagne, n’a pas sa place dans les principes d’indivisibilité, de fraternité et d’égalité citoyenne », a martelé le candidat.
Lors du lancement officiel de sa campagne, KDO a évoqué des questions comme la réconciliation nationale et le retour des exilés politiques. « Notre pays a besoin de tous ses fils et filles pour son développement. Je ferai en sorte qu’il n’y ait plus d’exilés politiques au Burkina Faso. La place de Blaise Compaoré est au Burkina Faso, et nous travaillerons à son retour si je suis élu au soir du 22 novembre », a lancé le candidat.
Commencée le samedi 31 octobre 2020, la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives fait son bonhomme de chemin. Le parti de l’Eléphant, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), à travers son candidat à la présidentielle, Me Gilbert Noël Ouédraogo, propose un projet de société de 32 pages intitulé « Mon projet pour le Faso » dans le but de conquérir le pouvoir. Radars Info Burkina s’est penché sur le parcours académique, professionnel et politique de ce candidat.
Gilbert Noël Naamdouda Ouédraogo est né le 25 décembre 1968 à Ouagadougou au Burkina Faso. En 1988, il décroche le Bac A4 au lycée Mixte de Gounghin puis un diplôme d’études universitaires générales (DEUG) à l’Ecole supérieure de droit à Ouagadougou. Plus tard, de 1990 à 1992, il soutient une maîtrise en droit, option carrière judiciaire. Par la suite, il poursuivra ses études à l’université Jean Moulin de Lyon III en France de 1992 à 1993 où il obtiendra un Diplôme d`études approfondies (DEA) de droit privé et sciences criminelles. En 1993, Gilbert Noël Ouédraogo s’inscrit pour une thèse de droit pénal et sciences criminelles à l’université Jean Moulin de Lyon III en France.
Né d’un père politicien, Gilbert Noël Ouédraogo a grandi dans la politique. Ainsi, il sera en juin 2003 président de l’ADF-RDA, 1er parti d’opposition et chef de file de l’opposition cette même année.
En mai 2002, il est élu député à l’Assemblée nationale. En juin de la même année, le jeune député de 34 ans est élu vice-président de l`Assemblée nationale. Janvier 2006, Gilbert Noël Ouédraogo est nommé au poste de ministre des Transports sous le régime de l’ex-président Blaise Compaoré. Il est ensuite porté en mars 2013 à la tête de la mairie de la commune de Ouahigouya.
Officier de l’Ordre national en 2001, il sera distingué citoyen d`honneur de la ville de Dallas en 2002, avant d’être fait commandeur de l’Ordre national en 2007, puis officier de l’Ordre national de la République de Côte d`Ivoire en 2008.
Sur le plan international, il est le président du Réseau libéral africain et vice-président de l’Internationale libérale.
Dans son projet de société, maître Gilbert Noël Ouédraogo entend mener des « actions pour un Burkina Faso meilleuret pour un développement harmonieux ».
Les grands chantiers de son quinquennat sont la sécurité, la santé, l’éducation et l’emploi. Pour le parti de l’Eléphant, s’il est primordial de « restaurer l’autorité de l’Etat » et de « renforcer la gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit », il est tout aussi important de « réformer notre administration publique pour un service de qualité orienté vers les résultats », de « réformer les institutions de la République pour éviter les doublons budgétivores», de « rassembler les Burkinabè à travers la réconciliation nationale », mais aussi de « libérer et exploiter le potentiel insuffisamment exploité des femmes et des jeunes, fer de lance de notre société » et enfin « d’assurer une meilleure implication de notre diaspora dans le développement du pays».
La cohésion sociale, la paix et la réconciliation nationale sont au cœur des priorités du candidat. « La réconciliation nationale n’est pas un simple processus de dialogue politique, c’est un processus holistique qui prend en compte le dialogue social et politique, mais aussi l’inclusion sociale, les équilibres régionaux et la cohésion sociale », a-t-il mentionné dans son projet de société.