Elections couplées du 22 novembre au Burkina : Focus sur le Pr Abdoulaye Soma, candidat du mouvement Soleil d’Avenir
Au Burkina Faso, il se tiendra le 22 novembre de l’année en cours un scrutin présidentiel et législatif. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession, affronte 12 autres candidats parmi lesquels le professeur Abdoulaye Soma du parti Soleil d’Avenir. Radars Info Burkina fait un zoom sur le candidat de cette formation politique.
Abdoulaye Soma, né le 6 mai 1979 à Banfora dans la région des Cascades, est un juriste, enseignant-chercheur à l’université Thomas-Sankara depuis 2010 et président de la Société burkinabè de droit constitutionnel.
Il entre en 2000 à l'université de Ouagadougou où il décroche en 2004 une maîtrise en droit public. Deux ans plus tard, il obtient un DEA en droit de l'université de Genève. Il soutient ensuite une thèse de doctorat dont le thème est « Droit de l’homme à l’alimentation et sécurité alimentaire en Afrique », toujours en droit.
Il fonde un cabinet de consultance destiné aux gouvernements et organisations internationales. Abdoulaye Soma est, entre autres, président de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC), directeur du Centre d’études et de recherches sur le droit international général et les droits de l’homme (CERDIH) et président-directeur exécutif de l’Institut supérieur de droit international et des droits de l’homme (ISDH).
Entre décembre 2014 et janvier 2016, Abdoulaye Soma occupe les fonctions de Conseiller spécial du Premier ministre du gouvernement de transition burkinabè constitué suite à l’insurrection populaire d’octobre.
Ayant obtenu son inscription au barreau du Burkina Faso sur le fondement de son titre d’agrégé des Facultés de droit, Abdoulaye Soma a prêté serment le 3 août 2016 devant la Cour d'appel de Ouagadougou. Par la suite, précisément de 2017 à 2018, il occupe les fonctions de Directeur de cabinet du Médiateur du Faso. Début octobre 2020, le Professeur Soma accède au plus haut grade universitaire en devenant professeur titulaire au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), option droit public. Il se lance en politique en créant en 2019 son parti, le mouvement Soleil d’Avenir.
Son projet de société comporte 15 mesures concrètes et il envisage de former un gouvernement de 13 ministres. « Chaque ministère aura en charge l’exécution et la stabilisation d’une mesure du programme. Le Premier ministère aura en charge spéciale l’application d’une de ces mesures. Le président du Faso, chef de l’Etat, assumera la responsabilité d’une mesure. Les 15 mesures sont ainsi réparties ; la responsabilité de l’exécution de chacune d’elles est établie et le bilan de l’application concrète de chacune d’elles est objectivement et facilement traçable», déclare-t-il.
En ce qui concerne le premier point de son projet de société, à savoir la réconciliation, l’unité et la sécurité nationales, il clame que c’est le profil idéal pour réussir. « Le Burkina Faso est à la croisée des chemins, il lui faut une réconciliation intègre pour regagner et redonner espoir.
Dans une telle configuration, le positionnement public et la promotion d’un personnage politique dérivent fondamentalement des rapports de parenté, d’amitié, d’intimité, de cordialité et de confidentialité qu’il entretient avec les chefs politiques. C’est cela qui pose d’énormes problèmes et blocages au Burkina Faso. L’actuel président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lui-même expliqué l’insécurité, la pauvreté et différentes difficultés que le pays vit sous son règne par cette situation d’inimitiés. »
En tant que président du Faso, il promet qu’il engagera un programme de vérité totale, de réparation juste et de réconciliation intègre. « Cette réconciliation devrait être complétée par une stabilisation de la situation sécuritaire du pays. A cet effet, un service militaire obligatoire d’un an au moins dans les différents corps des FDS pour les jeunes de 20 à 35 ans sera institué. Chaque année, 1 million de jeunes seront appelés à faire leur service militaire obligatoire dans les différents corps des FDS pendant un an. Cela permettra d’avoir une sorte de ressource humaine massive à la disposition des FDS, un grand apport pour la sécurité personnelle et institutionnelle. Un investissement conséquent sera aussi fait pour augmenter et moderniser la logistique d’opération des différents corps et services de FDS. »
Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)